Le Retour du grand blond - Affiche

Blu-ray Gaumont Découverte – Vague n°1 (Juin 2014)

Le 4 juin dernier, Gaumont Vidéo lançait sa nouvelle collection Blu-ray baptisée « Découverte » avec au programme pas moins de 10 titres dits « de catalogue » à un tarif particulièrement agressif de 10€ par film. À ce prix-là pour des inédits en Blu-ray du Septième Art national, quelques circonspections étaient de rigueur.

Artistiquement parlant, les doutes sont rapidement levés avec pour commencer, par ordre chronologique, deux films avec Gérard Philipe : l’envoutant Les Belles de nuit de René Clair, invitation au rêve, à l’Art et à l’amour, et le faussement comique car in fine fort dramatique Le Joueur de Claude-Autant Lara adapté du roman éponyme de Dostoïevski. Connu du grand public pour des œuvres plus légères tels que Oscar, Hibernatus, L’Emmerdeur ou encore La Cage aux folles, Édouard Molinaro offre à Lino Ventura un rôle de vengeur tout en force et en fragilité dans Un témoin dans la ville, excellent polar noir (et blanc) qui culmine au cours d’une course poursuite finale d’une durée et d’une intensité peu commune et que bien des films récents ne sauraient égalés malgré leurs débauches pyrotechniques et numériques. La légèreté est toutefois au programme avec les quatre œuvres les plus « tordantes » de cette première vague. Tout d’abord Laisse aller c’est une valse et Il était une fois un flic, qui ne constituent certes pas les films les plus marquants de la filmographie de George Lautner mais qui n’en réservent pas moins leur lot de fous rires et qui affichent tous deux une arme fatale en la personne de l’envoutante Mireille Darc. Un fantasme au féminin à vous en décrocher la mâchoire que l’on retrouve également dans le mythique Grand blond avec une chaussure noire et sa suite. Soit un diptyque que l’on ne présente plus et où pour les coups, les séquences à pleurer de rires sont légions. On retourne ensuite dans le registre du sérieux avec deux films de Michel Deville : Eaux profondes et Péril en la demeure, thrillers dramatiques qui égratignent une certaine image de la petite bourgeoisie. Cette première vague se referme avec le tout premier scénario du duo Jaoui – Bacri : le fort plaisant Cuisine et dépendances, adaptation de la pièce de théâtre éponyme et annonciateur de la qualité de leur travail au cours des vingt années de complicité du couple qui suivront.

Si les qualités artistiques intrinsèques des œuvres proposées ne sauraient être prises en défaut, à 10€ pièce pour des inédits en Blu-ray, la méfiance serait donc de mise quant aux prestations techniques délivrées ? Que nenni ! Aussi bien en termes d’image que de son, tous les films ont fait l’objet de restauration en bonne et due forme avant leur parution en Blu-ray, au même titre que les précédentes sorties de la collection « Gaumont Classiques ». Les masters audio et vidéo sont tous sans exception de haute, voire même de très haute tenue, avec des images globalement précises, colorées et contrastées, toutes au format respecté encodées en AVC 1080/24p auquel se joignent des pistes audio DTS-HD Master Audio 2.0 monophoniques d’origine à la clarté là encore rarement prise à défaut. Tout juste pourra-t-on relevé un rendu vidéo moins ciselé par endroits, de façon plus ou moins fréquente et prononcée. Dernier aspect que les puristes de l’argentique ne manqueront pas de relever, ledit rendu apparait à nos yeux un trop dégrainé. En matière d’interactivité, tous ces Blu-ray reprennent les bonus déjà présents en DVD (citons entre autres les excellents documentaires sur le diptyque du Grand blond) tandis que les trois œuvres les plus anciennes (Les Belles de nuit, Le Joueur et Un témoin dans la ville) ont droit à une interview / présentation des films d’une dizaine de minute chacune spécialement confectionnée pour leur parution Blu-ray.

Au final, les 10 titres de cette première vague « Gaumont Découverte » nous permettent de (re)découvrir des œuvres majeures du Septième Art français servies par des Blu-ray aux prestations techniques plus que satisfaisantes.

Les Belles de nuit (1952)
Image 1.33 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 25min 45s

Bonus :
Présentation du film par Jean Pieuchot (10min 18s, HD)
Bande-annonce

Le Joueur (1958)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 42min 03s

Bonus :
Entretien avec Gérard Bonal (10min 27s, HD)
Bande-annonce

Un témoin dans la ville (1959)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 29min 21s

Bonus :
Entretien avec Philippe Durant (10min 55s, HD)

Laisse aller c’est une valse (1971)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 44min 50s

Bonus :
Présentation du film par Georges Lautner et Robin Davis (8min 05s)
Reportage sur le tournage (5min 22s)
Un Lautner sinon rien (6min 27s)
Bande-annonce

Il était une fois un flic (1972)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres anglais et français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 36min 03s

Bonus :
Présentation du film par Georges Lautner et Robin Davis (6min 14s)
Autour de Il était une fois un flic (8min 05s)
Bande-annonce

Le Grand blond avec une chaussure noire (1972)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres anglais et français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 29min 32s

Bonus :
La Naissance du grand blond (42min 57s)
Bandes-annonces

Le Retour du grand blond (1974)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres anglais et français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 21min 05s

Bonus :
François et Christine : dans le blond des yeux (15min 37s)
Vladimir Cosma – Pierre Richard : l’accord parfait (45min 53s)
Bandes-annonces

Eaux profondes (1981)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 34min 27s

Bonus :
Faire un film par Michel Deville : diriger les acteurs (21min 42s)
Timidité, certitudes et Gary Cooper (27min 13s)
Bande-annonce

Péril en la demeure (1985)
Image 1.66 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres anglais et français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 41min 39s

Bonus :
La Grande famille du cinéma (24min 30s)
Autour de Péril en la demeure (45min 25s)
Bande-annonce

Cuisine et dépendances (1993)
Image 1.85 AVC 1080/24p
VF DTS-HD Master Audio 2.0 Mono
Sous-titres anglais et français pour sourds et malentendants
Durée : 1h 35min 23s

Bonus :
Présentation du film par Philippe Muyl (7min 26s)
L’oiseau rare : documentaire (24min 05s)
Entretien avec Willy Kurant (4min 16s)
Bande-annonce

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