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Le Solitaire de Michael Mann annoncé en Blu-ray chez Wild Side

Premier long de cinéma, Le solitaire a acquis instantanément ses lettres de noblesse tout en introduisant ce que sera le cinéma de Michael Mann. Le revoir aujourd’hui demeure une formidable expérience tout court. Mise en scène au service d’un arc narratif ambitieux, photo travaillée à la limite de l’épure en guise d’hommage au film noir, musique signée Tangerine Dream qui fait toujours débat plus de 30 ans après… Cela et plus, constituent plus que jamais l’ADN d’une œuvre unique et à contre-courant du cinéma mainstream de l’époque.

Le Solitaire-Affiche française d'origine

Pour les malchanceux qui n’ont pu ou voulu se procurer l’édition Criterion sorti en janvier 2014 (trop chère, Zone A, présence d’une unique version originale…), Wild Side Video vient apaiser les frustrations en proposant à son tour le film au sein de sa fameuse collection « Blu-ray + DVD + Livre » le 11 mars prochain. C’est donc pour la première fois en France que l’on pourra redécouvrir ce premier coup de maître en HD (restauration 4K) dans sa version définitive (incluant donc la fameuse séquence matinale dite du pêcheur Willie Dixon) supervisée par le réalisateur himself. Pour être complet, on précise que la version cinéma n’est pas au programme. Il faudra se tourner vers l’éditeur anglais Arrow qui vient de sortir le film en Blu-ray pour la trouver.

Au niveau des compléments, l’éditeur annonce un entretien inédit et exclusif avec James Caan (25min) sans oublier le livre de 156 pages présenté comme un recueil d’entretiens avec Michael Mann par Michael Henry Wilson (disparu prématurément et à qui l’on doit déjà le livre présent dans l’édition de Rendez-vous avec la peur). Comme toujours de la belle ouvrage en perspective que l’on a hâte de juger sur pièce.

Edit : 10/03/2015 : En bonus, une vidéo de votre serviteur en train de dire que du bien de cette édition dans le cadre de notre podcast vidéo intitulé Première Séance.

Cliquez sur le visuel ci-dessous pour voir la vidéo

Première Séance-Le Solitaire

Le Solitaire – Édition Blu-ray + DVD

Solitaire-Packshot-ouvert

Éditeur : Wild Side Video
Date de sortie : 11 mars 2015

Spécifications techniques Blu-ray :
– Image (Master restauré 4K) : 1.85:1 encodée en AVC 1080/24p
– Langues : Anglais DTS-HD MA 5.1 & 2.0, Français DTS-HD MA 2.0
– Sous-titres : Français
– Durée : 2h 04 (version Director’s Cut)
– 1 BD-50

Spécifications techniques DVD :
– Image (Master restauré 4K) : 1.85:1
– Langues : Anglais DTS et DD 2.0, Français DD 2.0
– Sous-titres : Français
– Durée : 1h 59 (version Director’s Cut)
– 1 DVD-9

Bonus :
James Caan, souvenirs du Solitaire (25min), entretien inédit et exclusif
– Bande-annonce
Un livre exclusif de 156 pages, recueil d’entretiens avec Michael Mann par Michael Henry Wilson, illustré de photos et de documents d’archives.

Extrait du livre par Michael Henry Wilson sur Le Solitaire édité par Wild Side

Extrait-Livre-Michael-Henry-Wilson-Le-Solitaire

5 réflexions sur « Le Solitaire de Michael Mann annoncé en Blu-ray chez Wild Side »

  1. Eh beh, j’ai du mal à voir le fameux apport de Mann qui a fait repoussé pendant 2 ans la sortie par Wild Side…

  2. C’est une director’s cut mais il aurait fallu proposer aussi la version exploitée dans le même coffret. Enfin je suppose qu’on disposera des éléments de comparaison entre les deux versions ?

  3. Merci Sandy, je viens de jeter un oeil sur le lien.

    Dans le cas de ce film noir de Mann, deux problèmes :

    – la version vidéo « cinéma exploitée / theatrical cut » dispose d’une image bien plus claire et naturelle que celles plus sombres des deux éditions director’s cut. A laquelle des trois images correspond ce qu’on vu les spectateurs au cinéma au moment de la sortie en exclusivité ?
    Je suppose qu’on a la réponse dans les suppléments.
    Je repense inévitablement, lorsque j’examine un tel comparatif, à William Friedkin demandant au technicien vidéo de refroidir ou de chauffer (colorimétriquement) l’image de FRENCH CONNECTION dans les suppléments du coffret BRD Fox. En quelques secondes de manipulations numériques, l’image chimique originale est modifiée dans un sens ou dans l’autre. Aux problèmes de négatifs et de positifs chimiques, se surajoutent aujourd’hui les problèmes de modifications numériques voulus par les cinéastes à tel ou tel moment de la vie de leur oeuvre en vidéo. Le problème de l’original en art cinématographique va bientôt devenir un problème métaphysique au sens strict de ce dernier terme.

    – la différence de durée entre la « director’s cut » et la « theatrical cut » : entre une minute et une minute et demie. Pas énorme quantitativement mais ça suffit pour modifier un film qualitativement. Il aurait fallu présenter tout bonnement la version « director’s cut » en supplément de la version exploitée sur le même disque (ou l’inverse : j’ai tendance à privilégier la version exploitée cinéma et à considérer la director’s cut comme un supplément mais je comprends qu’on puisse être d’un avis contraire).

    Pour revenir à Wild Side Vidéo, ils avaient été capables de nous proposer la version américaine CURSE OF THE DEMON en supplément de la version originale anglaise NIGHT OF THE DEMON de Jacques Tourneur. Pourquoi ne pas le faire ici ? Refus de Mann que les deux versions coexistent matériellement dans le même boîtier ?

    Si oui, cela poserait un nouveau problème d’histoire du cinéma : la director’s cut évinçant de facto la cut exploitée cinéma, rendant son accès problématique ou au moins malaisé, forçant le cinéphile à acheter deux fois le film dans deux éditions différentes. A la limite on peut imaginer qu’un jour un cinéaste exige que la version exploitée cinéma disparaisse au profit de sa seule version director’ s cut.

    On se retrouverait alors dans un savoureux cas de figure dont Orson Welles n’aurait jamais osé rêver : la situation inverse de celle qu’il a connue lorsque la RKO a remonté LA SPLENDEUR DES AMBERSON et lorsque Universal a remonté LA SOIF DU MAL.
    Elle n’aurait pas que de bonnes conséquences : personnellement, je préfère la version exploitée Universal de LA SOIF DU MAL à sa version director’s cut posthume. Et je préfère aussi la version exploitée de L’EXORCISTE de Friedkin à sa version director’s cut. Je pense qu’il faut avoir accès aisé et systématique aux deux versions sur le même support vidéo afin de préserver la possibilité même de l’histoire du cinéma.

  4. dans mon commentaire ci-dessus, à la 6ème ligne, lire :
    « … ce qu’ont vu les spectateurs… »

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