Mad Max Fury Road est donc le tout premier film qui ouvre le bal de nos tests sur ce tout nouveau format qu’est le Blu-ray 4K Ultra HD. Pourquoi un tel choix parmi la petite vingtaine de titres déjà disponibles sur le support en France ? Tout simplement parce que le film figure en très bonne place au sein de notre top ciné 2015 et correspond de fait à la meilleure proposition de cinéma parmi précisément tous les titres déjà sortis en Blu-ray 4K UHD. Toute la question était alors de savoir si nous allions nous prendre une deuxième claque après celle prise en pleine face au moment de la sortie en salles un an plus tôt ?
Mad Max : Fury Road - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.
NB : Les captures qui illustrent cet article sont issus du Blu-ray « normal » en 1080p.
Écartons d’entrée de jeu le cas des bonus et du son. Les suppléments sont identiques, à la virgule près, à ceux disponibles sur l’édition Blu-ray sortie en octobre 2015. Et pour cause, Warner propose ses tous premiers Blu-ray 4K Ultra HD sous la forme de combos réunissant le film au format Blu-ray 4K UHD sur un premier disque et au format Blu-ray « normal » sur un second disque. Le premier ne propose strictement aucun supplément, ces derniers étant donc uniquement présents sur le second. Quant au son, le Blu-ray 4K Ultra HD reprend exactement les mêmes caractéristiques sonores que le Blu-ray, seule l’image varie d’un format à l’autre. Dans le cas de Mad Max Fury Road, on se retrouve donc avec les mêmes pistes Dolby Atmos 7.1 anglaise et française sur chaque disque. Le résultat est toujours aussi dévastateur et constitue à n’en pas douter un véritable titre de démo acoustique tandis que les francophones apprécieront une fois de plus que la langue de Molière ait droit aux mêmes égards que celle de Shakespeare. Ce qui ne sera malheureusement pas toujours le cas (cf. notre test du Blu-ray 4K Ultra HD de Seul sur Mars).
Attardons-nous à présent plus en détails sur cette fameuse image 4K Ultra HD. Moyennant les différents réglages évoqués dans notre article sur le sujet et qui, à n’en pas douter, nécessiteront d’être revus / affinés au cours des prochains mois, force est néanmoins de reconnaître qu’en l’état, le « deuxième effet kiss cool » a bel et bien lieu dès les toutes premières minutes. D’aucuns se souviendront sans doute du « choc » visuel (et sonore, notamment via les pistes non compressées PCM) dix ans plus tôt lorsque les premiers titres Blu-ray ont débarqué sur le marché. Dites-vous bien que vous allez vous manger un second uppercut en pleine poire en découvrant ce que le nouveau format Blu-ray 4K Ultra HD vous réserve ! C’est bien simple, ce plan d’ouverture où Max se tient debout, immobile, à côté de son Interceptor au sommet d’une colline avec une immense étendue désertique à perte de vue à ses pieds ne manquera sûrement pas de déclencher quelques petits frissons sur l’ensemble de l’épiderme du home-cinéphile. Un petit comparatif avec le Blu-ray le confirme : tout d’abord la profondeur de champ franchit une nouvelle étape tandis que la compression se fait nettement plus précise, moins abrasive. Et pour cause, les images des Blu-ray 4K Ultra HD sont désormais encodées en H.265/HEVC là où les Blu-ray étaient tous encodés en H.264/AVC ou en H.264/VC-1 (certains titres aux premières heures du Blu-ray avaient même recours au MPEG-2 vieillissant). Résultat des courses : on se retrouve avec le même bon qualitatif qu’à l’époque du passage du DVD et ses images 720x576p encodées en MPEG2 au Blu-ray et ses images 1920×1080 encodées en H.264.
Mais le gain qualitatif ne se cantonne pas là puisque la restitution des couleurs est également au rendez-vous avec une saturation et des contrastes qui franchissent eux aussi un nouveau cap. Le fameux procédé HDR (High Dynamic Range) semble donc parfaitement remplir son office. Alors certes, d’aucuns argueront sans doute que le comparatif BR / BR 4K que nous avons effectué est quelque peu biaisé puisque la lecture du Blu-ray et du Blu-ray 4K Ultra HD se fait sur deux lecteurs différents via des branchements différents et, in fine, des réglages différents du côté du téléviseur (ce dernier n’offrant pas tout à fait les mêmes possibilités de paramétrage de l’image selon que la source est en Full HD 1080p ou bien en 4K Ultra HD 2160p) mais nous avons néanmoins tenté de coller au plus près de part et d’autre. Précisons également, à toutes fins utiles que, comme la quasi-totalité des chroniqueurs dans le monde, notre diffuseur est basé sur des technologies LCD / LED que l’on sait par définition plus ou moins capricieuses dès qu’il s’agit de restituer les couleurs mais aussi et surtout la densité des noirs. Un travers que seule la technologie OLED est capable de rectifier. Mais à quel prix ? Les téléviseurs pourvus d’une telle technologie sont encore bien trop onéreux pour notre bourse.
Mais revenons-en à présent à notre Blu-ray 4K Ultra HD de Mad Max Fury Road. Sitôt franchi ce premier choc visuel à l’issue duquel notre Max Rockatansky se retrouve ferré, survient alors le premier « contrecoup » d’un tel gain en matière de qualité d’image : la Citadelle. En effet, comme cela n’aura sans doute échappé à personne, les extérieurs du sanctuaire d’Immortan Joe sont en grande partie le résultat de trucages numériques. Si ces derniers passaient encore relativement inaperçus en Blu-ray, la « supercherie » ressort désormais bien davantage une fois visionné en 4K Ultra HD. Le même genre de constat sera de surcroit décelables à plusieurs reprises au cours du film, comme par exemple dans de nombreux plans au cours de la scène dans les montagnes au chapitre 6. George Miller a beau s’être targué d’avoir tourné un maximum de scènes en « live », le recours aux trucages numériques est de nos jours devenu quasi-incontournable. On se souviendra d’ailleurs que l’arrivée du format Blu-ray en 2006 et de sa résolution Full HD en 1080p avait eu comme effet secondaire de mettre d’autant plus en exergue bon nombre de trucages, pour la plupart infographiques. Le même phénomène semble donc se répéter dix ans plus tard avec l’arrivée du format Blu-ray 4K et sa résolution Ultra HD en 2160p. Mais le phénomène le plus « visible » et qui nous a d’ailleurs fait nous interroger très sérieusement sur le choix et in extenso la qualité de notre matos concerne tous les effets de « flamme », à commencer par le fameux guitariste du film, Coma-Doof et son instrument qui crache du feu à chaque coup de gratte. À tous ces moments-là, c’est bien simple le jet de flamme prend littéralement des allures cartoonesques ! Vérification faite une nouvelle fois du côté du Blu-ray « normal », rien de tel. Ce phénomène, corroboré par nos confrères de blu-ray.com (qui utilisent le même lecteur Samsung mais un autre téléviseur 4K Ultra HD), semble donc être bel et bien une « curiosité » du Blu-ray 4K Ultra HD. Mieux vaut être prévenu car le résultat à l’écran fait tout drôle !
Ces quelques singularités mises à part, le rendu vidéo 2160p de Mad Max Fury Road est, dans son ensemble, une vraie merveille, depuis les très nombreux plans sous la chaleur écrasante du désert de Namibie jusqu’aux (rares) séquences nocturnes, toutes de bleues vêtues. Le résultat à l’écran fait, à n’en pas douter « illusion » pourrait-on dire. Car puisque nous en sommes au tout début du format, il conviendra de redécouvrir cette image 4K Ultra HD d’ici deux ou trois ans, lorsque l’intégralité de la chaine de production aura été homogénéisée. En effet, pour les mordus de technique, signalons que Mad Max Fury Road a été filmé à l’aide de caméra Arri Alexa M et Arri Alexa Plus comme le précise sa fiche technique IMDB qui mentionne également le fait que leur résolution maximale, corroborée par leurs fiches techniques respectives sur le site du constructeur, est en 2,8K (2880x1620p pour être exact) mais que le Digital Intermediate utilisé sur tout le reste de la chaîne de production du film est quant à lui en 2K. L’édition Blu-ray 4K Ultra HD de Mad Max Fury Road serait donc selon toute vraisemblance un upscale (si l’on puis dire) de ce fameux DI. Autant dire qu’à l’heure actuelle, rares seront sans doute les films disposant de véritables masters 4K à même de tirer profit de l’intégralité des avantages du format Blu-ray 4K Ultra HD. Affaire à suivre comme on dit…
Notons pour finir qu’au dos de la jaquette de cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de Mad Max Fury Road, Warner se montre assez explicite quant au matériel requis pour profiter des bienfaits du format en précisant bien que trois composants indispensables se doivent d’être réunis : un diffuseur 4K Ultra HD, un lecteur Blu-ray 4K Ultra HD ainsi qu’un câble HDMI 2.0. Une précision qui a son importance et se retrouve au dos de tous les titres déjà édités par Warner en France là où Fox se montre un peu plus « laxiste » puisque la mention du câble HDMI 2.0 est omise (cf. notre test du Blu-ray 4K Ultra HD de Seul sur Mars).
Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080
Mad Max Fury Road – Édition Blu-ray 4K Ultra HD
Résumé : Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d’un véhicule militaire piloté par l’Imperator Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s’est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…
Disque 1 : Le film en Blu-ray 4K Ultra HD
Spécifications techniques :
- Image : 2.40:1 encodée en HEVC 2160/24p
- Langues : Anglais & Français Dolby Atmos 7.1
- Sous-titres : Anglais, Français
- Durée : 2h 00min 23s
Bonus :
- Aucun
Disque 2 : Le film en Blu-ray
Spécifications techniques :
- Image : 2.40:1 encodée en AVC 1080/24p
- Langues : Anglais & Français Dolby Atmos 7.1
- Sous-titres : Anglais, Français
- Durée : 2h 00min 23s
Bonus (VOSTF & HD) :
- Furie maximum : Le tournage de Fury Road (28min 38s)
- Mad Max : La furie sur quatre roues (22min 37s)
- Les guerriers de la route : Max et Furiosa (11min 18s)
- Les outils du désert (14min 26s)
- Les cinq épouses : Belles comme le jour (11min 11s)
- Fury Road : Accident et collision (4min 02s)
- 3 scènes coupées (32s, 1min 49s, 59s)
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