Après un passage réussi dans les salles obscures en début d’année (1,6M d’entrées en France), Creed – L’héritage de Rocky Balboa est à présent de sortie dans nos home sweet home-cinéma par l’entremise d’une édition Blu-ray 4K Ultra HD qui tient bon la distance sur le ring.
Creed : L'héritage de Rocky Balboa - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.
NB : Les captures qui illustrent cet article sont issus du Blu-ray « normal » en 1080p.
Rocky : 40 ans et encore toutes ses dents
Rocky est lui aussi un personnage qui tient bon la distance. Jugez plutôt : sa première apparition remonte à 1976 (je faisais mes premiers rototos à l’époque !). Depuis ce premier combat, pas moins de cinq suites ont vu le jour. Et si les opus des années 80 (Rocky III – L’œil du tigre et Rocky IV) ont rencontré le plus gros succès de la saga au regard des chiffres du box-office, tous n’en sont pas moins parvenus à trouver leur public. Y compris lorsque, après 16 ans d’absence, Sylvester Stallone décidait de sortir papy-Rocky de sa retraite en 2016 pour un ultime Rocky Balbao. Ultime ? Non pas vraiment car, comme nous le précise la featurette intitulée fort-à-propos Accepter son passé pour avancer, Ryan Coogler, très remarqué après son premier long Fruitvale Station en 2013, s’en est allé voir Sly pour lui proposer ce projet tout aussi fou de Creed, spin-off de la franchise centrée sur le fils d’Apollo Creed. Un petit doc qui cède également la parole à différents boxeurs et autres combattants de MMA (Mixed Martial Arts) pour nous rappeler, si besoin était, le lègue du film Rocky 40 ans plus tard avant de se focaliser au cours de sa dernière partie sur le personnage d’Adonis Creed. Un rôle pour lequel Michael B. Jordan, déjà en tête d’affiche de Fruitvale Station, a dû se préparer physiquement pour apparaître un tant soit peu crédible dans la peau d’un boxeur pro comme nous le montre l’autre featurette intitulée Devenir Adonis.
La saga Rocky au box-office
Rocky raccroche les gants
Difficile toutefois de ne pas voir dans ce Creed (retrouvez notre critique complète à cette adresse) comme une « relecture black » du Rocky originel tant l’ensemble fleure bon les mêmes ingrédients : l’outsider face au champion du monde, une compagne à séduire plus ou moins maladroitement, des footings dans les rues des quartiers populaires de Philadelphie, etc. Sly quant à lui sert ici de caution dans ce passage de relai, endossant le rôle de l’entraineur vieillissant tenu à l’époque par Mickey (Burgess Meredith). Le résultat n’en demeure pas moins très honorable, un tantinet longuet peut-être (2h15 tout de même !), avec un plan final des deux boxeurs côte à côte au sommet de ce mythique escalier surplombant la ville comme pour bien inscrire à jamais dans le marbre la « légende Rocky » tout en soulignant que le temps est venu pour l’étalon italien de raccrocher les gants et laisser la place à du sang frais.
Creed à l’heure de la 4K Ultra HD
Et précisément en matière de sang frais, ce spin-off de Rocky a les honneurs d’une parution sur le denier né en matière de technologie home-cinéma, à savoir en Blu-ray 4K Ultra HD (en parallèle bien sûr d’une sortie DVD et Blu-ray) venant ainsi s’ajouter aux quatre premiers titres édités par Warner sur le support fin avril, et notamment Mad Max Fury Road (retrouvez notre test à cette adresse). Pour ce qui est de l’appréciation purement technique et à fortiori de l’image, le parallèle entre les deux longs-métrages fait sens puisque tous deux ont été filmés avec des caméras Arri Alexa. Et si nous laisserons aux spécialistes le soin d’apprécier les petites subtilités entre d’un côté des modèles M et Plus pour le film de George Miller et des modèles XT M et XT Plus pour celui de Ryan Coogler dixit les informations respectives fournies par IMDB, le point de convergence se situe au niveau du format source, identique dans les deux cas, à savoir du ARRIRAW (2,8K) mais aussi et surtout, dans le cas qui nous concerne présentement, un Digital Intermediate en 2K.
En découle de fait les mêmes forces et faiblesses entre les deux titres à l’aune de leur déclinaison en Blu-ray 4K Ultra HD. Du côté des points forts, on retiendra la gestion renforcée des couleurs. Un aspect d’autant plus appréciable que la photographique de Creed a majoritairement recours à des teintes sombres, le bleu/rouge des tenues de la « Team Creed » visible lors du combat final constituant peu ou prou les seules couleurs que l’on pourrait qualifier de « chatoyantes » au cours du film. C’est donc peu dire que le surplus de densité et de contrastes découlant du recours au fameux HDR s’avère d’autant plus appréciable. Du côté des points faibles (toutes proportions gardées), on retiendra le niveau de définition qui, comme pour Mad Max Fury Road, ne bénéficie pas d’un gain qualitatif aussi prégnant que le format 4K UHD pourrait le laisser escompter. Certes, la profondeur de champ lors des plans larges en extérieur sur la ville de Philadelphie (Philly de son petit nom) est plus appréciable tandis que l’on pourra plus facilement apercevoir les rides sur le visage de Sly (notamment au cours de la dernière partie où son personnage est affaibli par la maladie) mais n’escomptez pas pour autant un bond de géant par rapport au Blu-ray standard. Ce dernier reste donc une valeur très sûre pour ceux ne disposant pas encore d’un équipement Blu-ray 4K Ultra HD en bonne et due forme.
Côté son en revanche, point de jaloux entre les deux supports qui ont droit au même traitement mais qui se fait hélas au détriment de la VF, proposée uniquement en Dolby Digital 5.1 et qui ne peut, bien entendu, rivaliser avec la VO DTS-HD Master Audio 7.1. Il suffit pour s’en convaincre de se rendre sur l’une des nombreuses séquences musicales (pas bien difficile puisque la copine de Creed est musicienne) ou bien l’un des trois combats du film pour apprécier le surplus de puissance et de basses fréquences de la piste originale, certains coups descendants vraiment jusque dans les tréfonds du spectre acoustique. On regrettera donc amèrement que le Blu-ray et a fortiori le Blu-ray 4K Ultra HD de Mad Max Fury Road n’ait été qu’une exception de la part de Warner qui avait offert un traitement équitable à la VO et la VF (toutes deux proposées en Dolby TrueHD). Une dernière remarque concernant la VF de Creed : attention à ne pas vous planter en optant pour la piste française, au nombre de deux, une avec le doublage hexagonal et une autre avec le doublage québécois, les deux options étant côte à côte au sein du menu des langues. L’erreur sera toutefois rapidement identifiable à la voix du doubleur de Sly dans nos vertes contrées !
Terminons avec les bonus qui, outre les deux featurettes sus-citées, nous laissent également découvrir pas moins de 11 scènes coupées qui auraient rallongées la durée de près de 20 minutes. S’agissant là d’ajouts n’apportant dans l’absolu rien de significatif quant à l’approfondissement des personnages principaux, leur mise au rebut ne constitue nullement une perte incommensurable. Signalons pour conclure que, comme pour ses précédentes parutions en Blu-ray 4K Ultra HD, Warner propose l’édition de Creed sous la forme d’un combo réunissant le film sur support Blu-ray 4K UHD sur un premier disque et sur support Blu-ray « classique » sur un second disque, ce dernier étant par ailleurs le seul à contenir les bonus. À présent que le dernier opus en date de la saga vient de voir le jour en 4K UHD, on attend désormais de (re)découvrir le Rocky originel de 1976 sur le support ; d’autant qu’un tout nouveau master 4K a vu le jour en 2014 et donné lieu à une édition Blu-ray autrement plus engageante que la toute première parue en 2007.
Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080
Creed – L’héritage de Rocky Balboa – Édition Blu-ray 4K Ultra HD
Résumé : Adonis Johnson n’a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed décédé avant sa naissance. Pourtant, il a la boxe dans le sang et décide d’être entraîné par le meilleur de sa catégorie. À Philadelphie, il retrouve la trace de Rocky Balboa, que son père avait affronté autrefois, et lui demande de devenir son entraîneur. D’abord réticent, l’ancien champion décèle une force inébranlable chez Adonis et finit par accepter…
Disque 1 : Le film en Blu-ray 4K Ultra HD
Spécifications techniques :
- Image : 2.40:1 encodée en HEVC 2160/24p
- Langues : Anglais DTS-HD MA 7.1, Français DD 5.1
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durée : 2h 13min 10s
Bonus :
- Aucun
Disque 2 : Le film en Blu-ray
Spécifications techniques :
- Image : 2.40:1 encodée en AVC 1080/24p
- Langues : Anglais DTS-HD MA 7.1, Français DD 5.1
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durée : 2h 13min 10s
Bonus (en HD et VOSTF) :
- Accepter son passé pour avancer (14min 49s)
- Devenir Adonis (5min 46s)
- 11 scènes coupées (19min 36s)
- Packshot absent
- Packshot absent
- Packshot absent
- Packshot absent
Bonjour
Pourquoi est ce que dans la casi totalité de vos tests, les notes des blu-ray ultra HD sont inférieures au Blu-ray classique.?
Bien à vous
Bonjour,
Les notes attribuées pour l’image se rapportent à notre appréciation par rapport à chaque support.
Ainsi, nous trouvons parfois que l’image 1080p est de meilleure qualité vis-à-vis du support Blu-ray « traditionnel » là où l’image 2160p pourrait offrir un rendu encore meilleur vis-à-vis du support Blu-ray Ultra HD.