2001, l'Odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick - Blu-ray 4K Ultra HD

2001 : l’odyssée de l’espace : Le Beau 4K bleu

S’il y avait un titre attendu tel le Messie par une multitude de home-cinéphiles de par le monde, c’était bien 2001 : l’odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick. Et pour cause, la précédente édition remontait à 2007, soit aux toutes premières heures du support Blu-ray, tandis que pour cette toute nouvelle sortie en Blu-ray 4K Ultra HD, Warner s’est apparemment attelé à tout reprendre à zéro.

DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.

2001 : l'odyssée de l'espace - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Blu-ray bonus + DVD + Livret

Éditeur :Warner Bros. Entertainment France
Sortie le :07 novembre 2018  
Catégorie :Collector

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

2001 : l'odyssée de l'espace en Blu-ray 4K Ultra HD

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

NB : Les captures de cet article sont issues des Blu-ray 1080p.

À écouter pendant la lecture

Qualité du master

Et en effet, le moins que l’on puisse en dire, c’est que côté master, Warner n’a pas fait les choses à moitié puisque la major hollywoodienne est repartie des négatifs originaux 65mm qui ont été scannés en 8K. Oui vous avez bien lu : en 8K ! Pour ceux qui se plaignent à longueur de temps (à commencer par nous) que de trop nombreux Blu-ray 4K soient issus de masters 2K upscalés, c’est le contraire qui se produit ici. De fait, l’image de cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de 2001 : l’odyssée de l’espace est proposée dans son format d’origine 2.20:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 8K downscalé en 4K. Nous n’élaborerons pas davantage ici-même sur le sujet puisque le très respectable et respecté The Digital Bits a récupéré l’exhaustivité des informations directement auprès de Warner Bros. Home Entertainment. Nous vous invitons par conséquent à lire (en anglais en fin d’article) le détail des différentes étapes de ce long processus ayant abouti à ce tout nouveau master. Rappelons simplement, à toutes fins utiles et comme indiqué au cours du générique de fin que 2001 : l’odyssée de l’espace fut tourné en Super Panavision 70 et exploité en Cinérama.

Ce que l’on peut en dire, c’est que dès la (très) longue séquence d’introduction intitulée L’Aube de l’humanité, soit grosso modo les vingt premières minutes du film, le résultat est littéralement à tomber à la renverse. Ce nouveau master est non seulement d’une propreté immaculée mais aussi et surtout, chose qui nous tient tout particulièrement à cœur comme le savent désormais ceux qui nous lisent régulièrement, laisse apparaître une image granuleuse à souhait. Et lorsque 2001 : l’odyssée de l’espace laisse derrière lui nos lointains ancêtres primates au cours d’un plan séquence faisant office d’ellipse temporelle de plusieurs millions d’années, c’est là que survient, tel le slogan d’une célèbre marque de pastiches rafraîchissantes, le deuxième effet 4K. À savoir la restitution des trucages optiques avant-gardistes et, cinquante ans plus tard, toujours aussi révolutionnaires dont le rendu à l’image fait littéralement la nique à quantité de films récents en CGI. En atteste ce plan de la station spatiale à proximité de la Terre à la 23ème minute. Il n’y a vraiment pas à dire, les « bidouillages » visuels d’un certain Douglas Trumbull, qui officiera des années plus tard sur le Blade Runner (1982) de Ridley Scott, autre joyau de la S.F. s’il en est, n’ont vraiment rien perdu de leur superbe à l’aune de ce rendu Ultra HD. Tout au contraire, un tel niveau de définition sublime le travail accompli en la matière.

En haut : Blu-ray – Édition 2007
En bas : Blu-ray – Édition 2018 (Master 4K)

Couleurs et définition

De la définition et de la précision, ce Blu-ray 4K Ultra HD de 2001 : l’odyssée de l’espace en a à revendre. Il n’y a pas à dire, le nouveau master 8K downscallé en 4K fait des merveilles. Depuis ces plans larges de la planète Terre encore à l’aube de son humanité jusqu’à ceux spatiaux et leurs myriades de petits points blancs brillant en guise d’étoiles peuplant les confins de la voie lactée, le résultat à l’image est un régal de tous les instants. Nous pourrions presque mettre en avant toutes les séquences spatiales mais nous n’en citerons que deux, vous laissant ainsi tout loisir de découvrir les autres par vous-mêmes. Il y a d’abord ces trois astronautes au premier plan avec la base spatiale lunaire qui s’étend à leurs pieds tandis que la navette en approche est sur le point d’atterrir et qu’une moitié de Terre est visible tout au fond à l’arrière-plan (38min 50s) ou encore, une bonne dizaine de minutes plus tard, celle où les six astronautes contemplent le monolithe noir tandis qu’à l’horizon on aperçoit la surface lunaire à perte de vue et une autre moitié de la Terre à l’arrière-plan dans le ciel (51min 41s).

En termes de couleurs, l’encodage HDR Dolby Vision fait lui aussi des merveilles à partir d’un étalonnage supervisé par Leon Vitali, comme le précise l’article de The Digital Bits, qui fut l’assistant de Stanley Kubrick. Nul besoin d’aller bien loin une fois encore pour se rendre compte du résultat avec la restitution des teintes jaunes et terreuses du premier acte de 2001 : l’odyssée de l’espace. Le festival de couleurs ne fait alors que commencer et tout le spectre colorimétrique sera aux premières loges au cours des deux heures suivantes : ce très long hall blanc avec ses fauteuils feutrés rouges (26min 52s), ce même rouge dans lequel baigne une cabine de pilotage (35min 48s), le blanc presque aveuglant des murs d’une salle de réunion (41min), le bleu froid et métallique qui éclaire l’intérieur d’une petite navette spatiale partie en expédition à la surface de la Lune (47min) ou encore des écrans de bord de toutes les couleurs (74min 27s). Et que dire de manière plus générale de ces noirs particulièrement denses, notamment au niveau de la voie lactée lors de toutes les séquences dans l’espace. Enfin, comment ne pas évoquer le rouge oppressant de cette mythique séquence au cours de laquelle Dave débranche HAL (111min) ou encore ce véritable feu d’artifice de couleurs rouges, orangés, roses et vertes (122min).

Si le monolithe et la voie lactée occupent une large part de 2001 : l’odyssée de l’espace, n’en oublions pas pour autant les êtres humains dont le rendu de la pigmentation est tout aussi soyeux, aussi bien dans la restitution des poils de nos lointains ancêtres primates que de la peau chez l’homo sapiens. Si l’on voulait faire la fine bouche, tout juste pourrait-on déceler les rides un peu trop factices pour être vraies sur le visage de Keir Dullea au cours de la séquence finale. Mais on pinaille vraiment. Dans le même ordre d’idée, les regards les plus aiguisés et/ou les amateurs de l’image par image pourront entrapercevoir la plaque de verre sur laquelle est fixée ce stylo qui flotte en apesanteur à la 22ème minute, artifice qui nous est par ailleurs expliqué au sein des bonus (on y revient juste après). Mais tous ces trucages qui sont désormais d’autant plus discernables à l’aune de cette nouvelle définition Ultra HD font également partis de la « magie » du film et tenter de les gommer ou de les améliorer grâce aux outils numériques d’aujourd’hui relèveraient davantage du sacrilège qu’autre chose. Dernier point, certaines portions d’image apparaissent par endroits un peu moins nettes ou encore plus adoucies que le reste, phénomène souvent inhérent à des films d’un certain âge et imputable à la captation photographique originelle et qui fait là aussi partie intégrante du « plaisir » de visionnage.

2001 : l’odyssée de l’espace : Master 2K (2007) vs Master 4K (2018)

En revanche, il y a bel et bien des changements assez notables, tous en bien rassurez-vous, entre le rendu de la précédente édition Blu-ray sortie en 2007 et cette nouvelle édition 2018. La première grosse différence qui n’aura sans doute échappé à personne à la découverte des captures comparatives qui illustrent cet article est la légère disparition d’une portion d’image à gauche et à droite. Comme l’explique là encore l’article de The Digital Bits, un tel changement s’explique par le fait que l’image de 2007 était basée sur un master 2K obtenu à partir d’un tirage 35mm scope anamorphique, lui-même décliné à partir des négatifs 65mm d’origine tandis que l’image de 2018 n’a pas fait l’objet de cette étape intermédiaire et est par conséquent directement issue de ces mêmes négatifs 65mm originaux. Et si le ratio d’image reste identique (i.e. 2.20:1), on perçoit désormais cet « étirement » de l’image 2018 plus fidèle à la projection « sphérique » du 70mm. La deuxième grosse différence se situe quant à elle au niveau du rendu des couleurs. Exit les teintes jaunâtres de l’image de 2007 et place à présent à des couleurs beaucoup plus balancées, contrastées et denses. Et les différents exemples cités ci-dessus seront autant de passages qui permettront d’apprécier tous les bienfaits de ce nouvel étalonnage. Enfin, comme déjà évoqué auparavant, impossible de nier le gain en termes de propreté et de précision de ce nouveau master 2018.

Précisons par ailleurs que si le Blu-ray 4K profite des bienfaits du nouveau master, le Blu-ray 1080p en profite lui-aussi, phénomène assez rare pour être signalé puisqu’il est désormais beaucoup plus courant de voir les éditeurs nous refourguer les galettes 1080p nantis d’anciens masters bien souvent souffreteux. Le résultat est là encore sans égal. Et pour cause, sur l’édition 2007, le film occupait presque deux fois moins d’espace (23Go) sur le disque, avec de fait une image (encodée en VC-1) davantage compressée, et devait par ailleurs cohabiter avec les suppléments là où ces derniers sont désormais proposés sur un disque à part sur l’édition 2018, laissant désormais bien plus d’espace au film (42Go) tout seul sur son disque et à une image (encodée en AVC) désormais resplendissante.

En clair et pour résumé, quel que soit la séquence que vous choisirez et quel que soit la portion de l’image que vous contemplerez, c’est à un ravissement visuel de tous les instants auquel vous convie les rendus 1080p et 2160p de cette nouvelle édition de 2001 : l’odyssée de l’espace.

Et le son dans tout ça ?

Côté son, neuf et ancien cohabitent. On trouve en effet deux pistes anglaises DTS-HD Master Audio 5.1, la première qui avait déjà servi au DVD sorti en 1999 (mais proposée à l’époque en Dolby Digital 5.1) et une toute nouvelle issue d’un magnétique 6 pistes en provenance d’une copie 70mm d’archive et datant donc de 1968. Précisons à toutes fins utiles que 2001 : l’odyssée de l’espace n’est pas un film acoustiquement « spectaculaire », dans le sens où sa bande-son se caractérise avant tout par deux composantes : des effets sonores précis et parfaitement localisés et une bande originale à base de musiques classiques désormais connues de tous. C’est d’ailleurs par le célèbre Ainsi parlait Zarathoustra que s’ouvre le film dans un plan-séquence qui dévoile tour à tour la Terre, le Soleil et le titre. La montée en puissance musicale est alors pour le moins impressionnante en s’emparant de toutes les voies mais apparaît presque trop poussée sur la nouvelle piste 5.1. Même constat lors de ce déchaînement de violence au ralenti avec un os en guise de marteau à la 15ème minute. Bien que tout aussi ample, la première écoute du Beau Danube bleu à la 20ème minute est déjà moins « chargée », moins « agressive » à l’oreille et finalement plus agréable. Et s’il ne fait aucun doute que les nombreux passages où l’on peut entendre les célèbres compositions signées Richard Strauss et Johann Strauss fils bénéficient d’une amplitude musicale jamais entendue à ce jour à l’aune de cette toute nouvelle piste 5.1 remixée, un peu moins de basses fréquences et des décibels plus « mesurées » auraient sans doute évité de devoir jouer avec le volume de l’ampli pour ne point trop se vriller les tympans.

Pour le reste, le mixage de la bande-son fait toujours aussi forte impression dans la précision de ses effets. Deux exemples parmi tant d’autres : cette profonde respiration non-stop dans toutes les enceintes lors de la scène de réparation à la 72ème minute et au cours des sept minutes suivantes ou encore l’air sifflant que l’on entend lors de la scène où Dave débranche HAL à la 111ème minute. Enfin, la séquence psychédélique à 122 minutes s’accompagne d’une musique particulièrement stridente et de basses ronflantes. Ce spectacle acoustique s’appréciera avant tout en VO puisque la VF n’a quant à elle pas bougé d’un iota depuis des lustres et est toujours proposée uniquement dans un Dolby Digital 5.1 qui fait pâle figure en comparaison. Parmi les exemples que nous avons retenus : cette annonce de l’hôtesse dans l’enceinte avant droite, un peu moins audible sur la nouvelle piste VO que sur l’ancienne, tandis qu’elle se retrouve beaucoup plus éteinte sur la voix centrale en VF (27min 44s) ou encore ces basses presque entièrement éteintes sur la VF (122min). Pour information, la précédente édition Blu-ray sortie en 2007 proposait VO et VF en Dolby Digital 5.1 ainsi qu’une piste VO en PCM 5.1 encodée à 4,5Mb/s.

Statut quo sur les bonus

Les bonus demeurent quant à eux inchangés depuis bien longtemps et sont donc identiques à ceux déjà présents sur l’édition Blu-ray 2007 (et l’édition DVD 1999), moyennant simplement quelques changements de dénominations. Nous ne nous sommes guère attardés sur le commentaire audio des comédiens Keir Dullea et Gary Lockwood ou encore sur l’interview audio de Stanley Kubrick datant de 1966 puisque Warner, fidèle à ses (particulièrement) mauvaises habitudes, n’a daigné sous-titrer ni l’un ni l’autre. Si l’éditeur ne consent aucun effort en la matière, pourquoi devrions-nous en faire ? Tout juste pourra-t-on dire du commentaire audio que celui-ci comporte beaucoup de plages de silence au cours de la première heure (les 55 premières minutes pour être un peu plus précis), jusqu’à ce que les personnages des deux interprètes apparaissent à l’écran. Par la suite, leurs interventions (ils ont visiblement été enregistrés séparément) sont déjà un peu plus soutenues. Quant à l’interview audio, sachez que celle-ci était découpée en quinze chapitres sur l’édition de 2007 mais ne l’est plus désormais. Kubrick y revient sur ses débuts alors qu’il était encore en fac, ses influences artistiques, évoque la place grandissante du nucléaire et le risque de conflit alors qu’il venait tout juste de réaliser Docteur Folamour (1964). Il parle également du cinéma au sens large et bien sûr de 2001 : l’odyssée de l’espace qu’il est en train de tourner.

Les autres suppléments sont quant à eux bel et bien sous-titrés en français. Introduit et narré en voix-off par un certain James Cameron, Dans les coulisses d’un mythe, comporte tout à la fois des interviews « récentes » et des images d’archives et autres croquis préparatoires. Con Pederson, Douglas Trumbull et Brian Johnson, tous trois en charges des effets visuels furent ainsi contacté par Kubrick ou bien l’ont contacté en vue de travailler à ses côtés. Le trucage du fameux stylo flottant en apesanteur nous est ainsi expliqué, tout comme le travail avec des mimes, et l’étude des mouvements simiesques pour les besoins de la scène d’ouverture. Sont également présents au sein de ce reportage le consultant scientifique Frederick I. Ordway, le monteur Ray Lovejoy ou encore l’interprète de Dave, Keir Dullea. Mais c’est l’omniprésence de Arthur C. Clarke qui apporte bien souvent le plus d’éclairages sur les coulisses du film. Outre une vidéo d’époque où l’on voit l’auteur dans les locaux de la NASA où il avait ses entrées dans les années 60 en pleine course aux étoiles sous JFK, l’auteur du roman revient sur l’importance de HAL, souvent considéré comme le personnage le plus important du film et la place occupée par les principales thématiques : l’informatique, l’intelligence artificielle, les nouvelles voies de communication, tel ce téléphone vidéo (surtout si l’on considère qu’un demi-siècle plus tard, il est désormais possible de passer un appel vidéo à l’autre bout de la planète à l’aide d’un simple smartphone). Clarke était par ailleurs contre l’idée (voulue par Kubrick) que HAL soit capable de lire sur les lèvres mais reconnait aujourd’hui qu’il avait tort puisqu’on apprend désormais à des ordinateurs à faire de même. L’auteur évoque également la sempiternelle question de la conscience et des émotions chez les ordinateurs, sans oublier bien entendu la représentation de Dieu. Le documentaire se conclut sur les critiques très mitigées, pour ne pas dire assassines à la sortie en 1968 avec des salles relativement vides après plusieurs semaines mais qui commençaient à se remplir lentement mais sûrement avant que 2001 : l’odyssée de l’espace ne devienne le film mythique qu’il est aujourd’hui.

2001 : Effets spéciaux et conception graphique cède la parole à Douglas Trumbull et à la veuve de Kubrick qui reviennent sur les effets spéciaux du grand voyage cosmique final basés sur toute une série de dessins préparatoires. 2001 : l’odyssée de l’espace : Un aperçu dans les coulisses de l’avenir est un documentaire d’époque dans les coulisses du tournage qui nous dévoile en partie la conception des combinaisons, des vaisseaux spatiaux, la centrifugeuse, etc. Tout ceci en présence de Fred Ordway et Harry Lange, deux anciens de la NASA qui ont travaillés sur différents pans du film en partenariat avec plusieurs géants de l’industrie U.S. : IBM, General Electric, etc. On y retrouve également le même petit segment où Arthur C. Clarke visite dans les années 60 le centre de la NASA alors en pleine construction du LEM, le module qui emmènera deux hommes sur la Lune quelques années plus tard.

Sur les épaules de Kubrick : Le legs de 2001 et Vision d’un passé futur : La prophétie de 2001 sont deux documentaires conçus en 2007 et qui donnent la parole à pléthore de sommités du Septième Art. Dans le premier reportage, ces personnalités y vont chacune de leurs déclarations pour encenser le travail de Kubrick : Steven Spielberg, « Personne n’a jamais mieux filmé que Stanley Kubrick », George Lucas, « C’est l’apogée en matière d’effets spéciaux, le meilleur film à effets spéciaux », Ben Burtt, « 2001 est à l’opposé des films récents (beaucoup de musiques et de dialogues), il n’y a parfois qu’un seul son », Peter Hyams, qui réalisa la suite, 2010 – L’Année du premier contact (1984), « C’est le film le plus hypnotique que j’ai vu », William Friedkin, « Ce doit être l’un des trois ou quatre films les plus marquants qui soit et qui continue de l’être », Douglas Trumbull, « Je crois que ce qui rend le film si crédible, c’est le contrôle qualité total de Kubrick ». Parmi les autres personnalités en présence citons pêle-mêle Dan O’Bannon (le scénariste d’Alien), Sydney Pollack, Caleb Deschanel (chef op entre autres de L’Étoffe des héros), Janusz Kamiński (chef op de Spielberg depuis plus d’un quatre de siècle maintenant), Dennis Muren, Phil Tippett, John Dykstra ou encore Roger Ebert, célèbre critique américain connu pour son fameux « Two Thumbs Up ». Dans le second documentaire, il y est davantage question de la vision « prophétique » du 21ème siècle que l’on pouvait apercevoir dans le film en 1968, sachant que pour rappel, l’homme n’avait pas encore posé le pied sur la Lune cette année-là. Pour autant, l’exploration spatiale n’a pas été aussi loin que ce qu’envisageait 2001. En revanche, le boum de l’informatique et l’explosion de l’IA ont largement dépassé les prédictions du film puisque tout est désormais bien plus puissant tout en se miniaturisant. William Friedkin y voit d’ailleurs un « Frankenstein moderne » et déclare que le film et incidemment son réalisateur ont « vraiment su prédire l’avenir en termes de nature de l’âme humaine ».

Qu’y a-t-il au-delà ? est une présentation récente de Keir Dullea couplée à une interview de Arthur C. Clarke datant de 1966 à propos de la conquête spatiale, d’autres formes de vie dans l’univers et de la religion, le tout étayé par des déclarations du mythique romancier Isaac Asimov. Enfin, Regardez : Stanley Kubrick ! nous dévoile une série de clichés pris par le futur cinéaste à la fin des années 40 lorsqu’il était employé par le magazine Look. Pour clore son chapitre consacré à l’interactivité, signalons la présence de quatre cartes postales et d’un livret de vingt pages (et non vingt-quatre comme annoncé au dos du packaging) contenant des photos de production ou de dessins conceptuels.

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris à la lecture de cette chronique, cette édition Blu-ray 4K Ultra HD annule et remplace toutes les précédentes parues à ce jour même si nous n’aurions pas craché sur quelques nouveaux bonus, notamment au regard de ce 50ème anniversaire marqué par une restauration fastueuse et une ressortie en salles, le tout chapeauté par un certain Christopher Nolan. Sachez par ailleurs que suite à la présentation en grandes pompes à Cannes Classics, cette même ressortie de 2001 : l’odyssée de l’espace en copie 70mm en juin 2018 pendant deux mois a enregistré 27 000 entrées sur 3 copies. Lors de sa première sortie française en septembre 1968, le film avait attiré 3,2M de spectateurs. Soit la quatrième place de la filmographie de Stanley Kubrick dans l’Hexagone, les trois premières places du podium étant occupées par Orange mécanique (1971), Spartacus (1960) et Barry Lyndon (1975) avec respectivement 7,6M, 3,5M et 3,4M de spectateurs. Autant de longs-métrages qu’il nous tarde de retrouver sur support Blu-ray 4K Ultra HD… avec le même soin apporté à cette édition de 2001 : l’odyssée de l’espace il va sans dire.

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080 (Édition 2007)

 

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080 (Édition 2018 – Master 4K)

2001 : l’odyssée de l’espace (1968) – Édition Blu-ray 4K Ultra HD

Résumé : À l’aube de l’Humanité, dans le désert africain, une tribu de primates subit les assauts répétés d’une bande rivale, qui lui dispute un point d’eau. La découverte d’un monolithe noir inspire au chef des singes assiégés un geste inédit et décisif. Brandissant un os, il passe à l’attaque et massacre ses adversaires. Le premier instrument est né. En 2001, quatre millions d’années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite lunaire au rythme langoureux du « Beau Danube Bleu ». A son bord, le Dr. Heywood Floyd enquête secrètement sur la découverte d’un monolithe noir qui émet d’étranges signaux vers Jupiter. Dix-huit mois plus tard, les astronautes David Bowman et Frank Poole font route vers Jupiter à bord du Discovery. Les deux hommes vaquent sereinement à leurs tâches quotidiennes sous le contrôle de HAL 9000, un ordinateur exceptionnel doué d’intelligence et de parole. Cependant, HAL, sans doute plus humain que ses maîtres, commence à donner des signes d’inquiétude : à quoi rime cette mission et que risque-t-on de découvrir sur Jupiter ?

Disque 1 : Le film en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.20:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 (1968 & 1999), Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 28min 49s

Bonus (VO) :

  • Commentaire audio de Keir Dullea et Gary Lockwood

Disque 2 : Le film en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 2.20:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 (1968 & 1999), Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 28min 51s

Bonus (VO) :

  • Commentaire audio de Keir Dullea et Gary Lockwood

Disque 3 : Le Blu-ray de bonus (SD et VOSTF)

  • Dans les coulisses d’un mythe (43min 08s)
  • Sur les épaules de Kubrick : Le legs de 2001 (21min 25s)
  • Vision d’un passé futur : La prophétie de 2001 (21min 31s)
  • 2001 : l’odyssée de l’espace : Un aperçu dans les coulisses de l’avenir (23min 11s)
  • Qu’y a-t-il au-delà ? (20min 42s)
  • 2001 : Effets spéciaux et conception graphique (9min 33s)
  • Regardez : Stanley Kubrick ! (3min 15s)
  • Interview de Stanley Kubrick par Jeremy Bernstein en 1966 (76min 30s, VO)
  • Bande-annonce originale (1min 51s)

Disque 4 : Le film en DVD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.20:1 encodée en MPEG-2
  • Langues : Anglais & Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 22min 45s

Bonus (SD) :

– Bande-annonce (1min 48s)

Goodies :

  • Livret de 20 pages
  • 4 cartes postales
DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.
  • 2001, l'Odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 07 novembre 2018  
Choisissez votre revendeur

  • 2001, l’Odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick - Édition Titans of Cult - SteelBook – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Goodies
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 19 août 2020  
Choisissez votre revendeur

  • 2001 : l'odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick - Édition Collector Limitée - The Film Vault - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Édition Collector Limitée - The Film Vault
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Goodies
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 11 octobre 2023  
Choisissez votre revendeur

  • 2001, l'Odyssée de l'espace + Shining - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 02 octobre 2019  
Choisissez votre revendeur

  • Coffret Stanley Kubrick 3 Films – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 23 septembre 2020  
Choisissez votre revendeur

  • Matrix + Blade Runner + 2001 : l'odyssée de l'espace – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 23 septembre 2020  
Choisissez votre revendeur

  • Coffret Stanley Kubrick : 2001, l'Odyssée de l'espace + Full Metal jacket + Shining + Orange mécanique + Spartacus – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 24 novembre 2021  
Choisissez votre revendeur

  • Coffret Stanley Kubrick : 2001 : l’odyssée de l’espace + Full Metal Jacket + Shining + Orange mécanique - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 20 septembre 2023  
Choisissez votre revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 29 octobre 2018  
Choisissez votre revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 29 octobre 2018  
Choisissez votre revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 17 août 2020  
Choisissez votre revendeur


  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 18 décembre 2018  
Revendeur


  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 08 novembre 2018  
Revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 08 novembre 2018  
Revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 09 mai 2019  
Revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 27 août 2020  
Revendeur

3 réflexions sur « 2001 : l’odyssée de l’espace : Le Beau 4K bleu »

  1. Je suis d’accord sur la qualité de cette édition 4K.
    Juste un petit bémol.
    Quand on voit tout ce travail sur l’image et la colorimétrie , un véritable bonheur, je regrette qu’ils n’aient poussé le curseur au même niveau pour la piste sonore en proposant une piste dolby atmos ou DTS:X, comme cela a été fait pour Blade Runner. Cette, la nouvelle piste VO est superbe, mais il fallait juste aller un peu plus loin. Dommage, le Dolby Atmos ou DTS:X n’est pas seulement adapté aux effets boum boum…

  2. « Une toute nouvelle piste son issue d’un magnétique 6 pistes en provenance d’une copie 35mm d’archive et datant donc de 1968. »

    Techniquement les 6 pistes magnétiques sont uniquement sur les copies 70 mm , c’est impossible sur du 35 mm qui ne peux proposer que 4 pistes magnétiques qui est lié au standard du cinémascope , il n’y a juste pas assez de place sur le 35 mm, ce que le numérique a rendu possible par la suite.

    Dans les années 70 , on « gonflait » certains films 35 mm en 70 mm pour justement bénéficier de ces 6 pistes magnétiques de qualité , c’est surement cela qui a abouti a un Oscar pour la bande son d’Apocalype now .

  Lâchez-vous !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *