La Ligne verte (1999) de Frank Darabont - Blu-ray 4K Ultra HD

La Ligne verte : Le miracle de la 4K

Six mois après Les Évadés, Warner Home Vidéo rempile avec le long-métrage suivant dans la filmographie de Frank Darabont, La Ligne verte, et en propose une édition Blu-ray 4K Ultra HD là encore chaudement recommandable… à quelques exceptions près. Explications.

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La Ligne verte - Édition Collector Steelbook - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Goodies

Éditeur :Warner Bros. Entertainment France
Sortie le :30 mars 2022  
Catégorie :Collector | Steelbook

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
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Son :
Bonus :

La Ligne verte en Blu-ray 4K Ultra HD

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir d’une édition française définitive fournie par l’éditeur.

On ne va pas vous refaire l’histoire de La Ligne verte. Cinq ans après le snobage quasi-généralisé des Évadés avant de devenir rapidement le véritable chouchou des cinéphiles du monde entier, Frank Darabont rempilait avec une nouvelle adaptation d’un roman de Stephen King à nouveau situé dans l’univers carcéral, cette fois-ci au temps de la Grande Dépression. Et si l’académie des Oscars ne daignera pas davantage accorder ses faveurs au film (quatre nominations dont celle de meilleur film mais zéro récompense), la destinée en salles de La Ligne verte fut cette fois tout autre avec $286M de recettes mondiales et 1,7 millions d’entrées France (à comparer aux $28M et 220 000 entrées des Évadés).

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition Warner Home Vidéo 2009
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition Warner Home Vidéo 2022 (Master 4K)

Il faut dire aussi que la campagne promotionnelle de l’époque avait su très habilement capitaliser sur deux spécificités à même d’attirer le public. D’une part la présence en tête d’affiche de Tom Hanks, acteur particulièrement « bankable » à l’époque : Philadelphia (Jonathan Demme – 1993), Forrest Gump (Robert Zemeckis – 1994), Apollo 13 (Ron Howard – 1995), Il faut sauver le soldat Ryan (Steven Spielberg – 1998). Chacun de ces films rapportera plusieurs centaines de millions de dollars au box-office international (de 2 à 4 millions d’entrées en France) et permettra accessoirement au comédien de rafler l’Oscar du meilleur acteur deux années de suite pour les films de Jonathan Demme et de Robert Zemeckis. D’autre part, bien conscient de l’aura acquise par le précédent long-métrage de Frank Darabont, l’affiche de La Ligne verte n’hésitait plus à inscrire en gros la phrase particulièrement accrocheuse « Par le réalisateur de Les Évadés ». Il n’en faudra pas davantage pour que les cinéphiles se ruent dans les salles afin de le découvrir, peu importe les 190 minutes affichées au compteur.

Et nous aurions tendance à dire : comment ne pas fondre ? Avec d’un côté le roman de King qui, fidèle à ses habitudes, conjugue le bien, le mal, la religion et la mort qui rode sans oublier bien sûr un soupçon de fantastique. De l’autre il y a Darabont qui avait déjà démontré tout son talent dans la caractérisation de personnages et d’intrigues au long cours (l’histoire des Évadés s’étire sur un quart de siècle). Dans le cas de La Ligne verte, cette deuxième collaboration King / Darabont aboutit à un film qui fait preuve d’une « grandeur d’âme » plus que généreuse quant au regard qu’il porte sur le genre humain au travers de la rencontre entre ce gardien-chef d’un pénitencier et ce simple d’esprit touché par la grâce divine (l’imposant Michael Clarke Duncan qui a nous quitté il y a déjà dix ans de cela). En résulte ce plaidoyer contre le racisme (l’intrigue se déroule dans l’État sudiste de la Louisiane) et la peine de mort qui, en dépit d’un dernier tiers versant un peu trop dans le tire-larmes, n’en demeure pas moins l’une des adaptations cinématographiques les plus réussies d’un roman de Stephen King.

Et quelle meilleure façon de (re)découvrir La Ligne verte par l’entremise d’une édition Blu-ray 4K Ultra HD particulièrement bien troussée. Comme pour Les Évadés, Warner a décidé de revoir sa copie par rapport à la précédente édition Blu-ray sortie en 2009. Et si nous n’avons trouvé aucune confirmation sur ce sujet, il y a fort à parier que l’éditeur est là encore reparti du négatif original pour nous proposer une image au format respecté 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir d’un scan 4K du négatif original. Outre le respect du format cinéma 1.85:1 là où le précédent Blu-ray proposait une image au ratio 1.78:1, les premières minutes du film en disent long quant à la restitution des couleurs et au degré de précision du rendu. En atteste ce très gros plan sur les yeux du personnage de Paul centenaire (2min), ce plan large lorsqu’il part en balade vêtu de son imperméable rouge (4min) ou encore ces deux autres plans larges sur les champs de forçats et le pénitencier lorsque le récit arrive pour la première fois dans les années 30 (9min). Chaque scène, chaque plan du film (ou presque) laisse désormais place à un niveau de définition jamais vu jusque dans le grain de peau et la sueur qui perle sur le visage des protagonistes qui n’ont jamais été si nettement discernables. Sans parler du rendu des couleurs qui, fort du nouvel étalonnage HDR, permet désormais d’apprécier mieux que jamais les visages plus ou moins rougies par la chaleur ambiante, le vert du sol du couloir de la mort, le noir bien dense des uniformes des gardiens offre une magnifique et une belle lisibilité lors des scènes en basse luminosité. En atteste cette séquence nocturne avec John et les gardiens (128min) ou encore ce plan où ils traversent une prairie avec des lucioles vertes qui n’ont jamais parues aussi distinctes et étincelantes (129min 30s).

Nous avons toutefois relevé deux ou trois bricoles au milieu de ce rendu a priori divin. Ici, un plan en contre-plongée qui suit la « répétition » de l’exécution et dont la définition semble tout droit sortie d’un DVD (le problème est-il dû à la captation photographique originelle ?). Là une image par endroits un peu trop lisse à notre goût au milieu d’un rendu au demeurant plutôt respectueux de la granulosité du tournage pelloche 35mm d’époque. Mais le point qui nous aura le plus interpellé est le changement assez flagrant de colorimétrie. Une fois encore, ne vous fiez pas uniquement aux captures qui illustrent cet article ou bien plus généralement que vous pouvez trouver sur internet. Cependant, pour avoir comparé l’image du Blu-ray et celle du Blu-ray 4K, il est évident que les teintes jaunes-orangées du Blu-ray de 2009 ont été fortement gommées sur ce nouveau master 4K alors même que ce choix photographique nous semblait en parfaite adéquation avec les fortes chaleurs de l’état sudiste où se déroule l’action de La Ligne verte. Contrairement au nouveau master 4K des Évadés, cautionné par le directeur de la photographie Roger Deakins en personne, nous n’avons trouvé aucune information similaire de la part du directeur de la photographie de La Ligne verte, David Tattersall, ou bien du réalisateur Frank Darabont. Dès lors la question demeure entière : qui a supervisé et approuvé ce nouvel étalonnage couleur très réussi au demeurant ?

Côté son et contrairement aux Évadés pour le coup, l’éditeur s’est cette fois fendu d’une toute nouvelle piste VO Dolby Atmos dont les bienfaits sont multiples. À commencer par les partitions toujours aussi délicieuses de Thomas Newman (déjà à ce poste sur Les Évadés) dont le talent n’est plus à démontrer en dépit de son zéro pointé aux Oscars sur un total de 15 nominations et dont les compositions prennent désormais une amplitude délectable. Et même si la bande son de La Ligne verte ne se prête pas de prime abord à un spectacle acoustique vertigineux, l’utilisation de tous les canaux disponibles n’en demeure pas moins soutenue et audible tout au long du film. Notre préférence ira à ces passages de pluie et autres coups de tonnerre lorsque Paul commence à raconter son histoire (8min), ces gazouillis d’oiseaux lorsqu’il s’entretient avec le directeur dans la cour du pénitencier (22min) ou bien lorsque les deux (piaillements d’oiseaux et coups de tonnerre) se retrouvent combinés au sein d’une même séquence lorsque Paul cherche à percer la vérité de la bouche même de l’avocat de John interprété le temps d’une séquence par Gary Sinise (69min). Orage et tonnerre savent également donner de la voix à l’extérieur (97min) et le déluge acoustique de s’abattre encore bien davantage à l’intérieur du pénitencier lorsque l’exécution de Eduard Delacroix tourne au fiasco (105min). Cette nouvelle piste anglaise nous régale ainsi tout du long sans jamais oublier les dialogues qui restent pleinement audibles. La VF quant à elle doit une nouvelle fois se contenter de la même piste Dolby Digital 5.1 que sur le Blu-ray de 2009 et dont le rendu ne fait pas vraiment le poids face à la piste anglaise.

Ce qui nous conduit tout naturellement à la rubrique interactive puisque les bonus sont ni plus ni moins identiques à ceux présents sur cette même édition Blu-ray sortie en 2009 sous la forme d’un Mediabook renfermant Blu-ray, DVD et livret. Et pour cause, le disque Blu-ray présent au sein de cette édition Blu-ray 4K de La Ligne verte est stricto sensu identique à celui que l’on trouvait dans l’édition Blu-ray de 2009. Et que par définition, l’image du disque Blu-ray ne bénéficie pas du nouveau master 4K restauré. En termes de bonus, le disque 4K ne propose rien de nouveau sinon la reprise du commentaire audio déjà présent sur la galette Blu-ray. Dans un style à la fois très soutenu et riche en informations, ce commentaire audio de Frank Darabont est assurément le plus intéressant de tous les suppléments proposés tant il nous éclaire sur les coulisses de la production du film. Quel dommage que, fidèle à ses mauvaises habitudes, Warner n’ait daigné le sous-titrer. En contrepartie, on appréciera le soin apporté au packaging de cette édition. Au sein d’un boîtier en carton épais se trouvent en effet un boîtier Steelbook contenant les deux disques sérigraphiés (4K et Blu-ray), une affiche recto-verso format A3 (en anglais), quatre « art cards » (des photos du film accompagnées d’une courte réplique, en anglais, d’un des personnages), trois photos d’exploitation (en noir et blanc) et un livret d’une trentaine de pages (en français) qui évoque le roman de King, son adaptation ainsi que les filmographies des acteurs principaux et du réalisateur. Une bien belle édition en définitive que ce Blu-ray 4K Ultra HD de La Ligne verte, même si le prix à payer sera un peu plus élevé que d’ordinaire. Comptez en effet 39,99€ TTC prix public conseillé. Des éditions imports, moins onéreuses mais non collectors, existent également et connaissant les habitudes de Warner, il y a fort à parier qu’elles disposent de pistes et sous-titres français. Renseignez-vous bien avant d’acheter.

Les plus

  • Un master 4K somptueux.
  • Une nouvelle piste Dolby Atmos somptueuse (bis repetita).
  • Une interactivité avenante.
  • Un packaging très soigné.
  • Un film magnifique…

Les moins

  • … quoiqu’un peu trop tire-larmes sur la fin.
  • Encore et toujours l’ancien Blu-ray privé du nouveau master.
  • Le commentaire audio non sous-titré (d’autant qu’il s’agit du bonus le plus intéressant de tous), une mauvaise habitude qui perdure chez Warner.

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  • La Ligne verte (1999) de Frank Darabont - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
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  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
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  • La Ligne verte (1999) de Frank Darabont - Édition Steelbook - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 03 mars 2022  
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  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 03 mars 2022  
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  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 23 février 2022  
Revendeur

La Ligne verte (1999) – Édition Blu-ray 4K Ultra HD

Résumé : Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d’une maison de retraite, est hanté par ses souvenirs. Gardien-chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des exécutions des peines capitales, en s’efforçant d’adoucir les derniers moments des condamnés. Parmi eux, se trouvait un colosse du nom de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes. Intrigué par cet homme candide et timide, aux dons magiques, Edgecomb va tisser avec lui des liens très forts.

Disque 1 : La Ligne verte en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
  • Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 3h 08min 35s

Bonus (VO) :

  • Commentaire audio de Frank Darabont

Disque 2 : La Ligne verte en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en VC-1 1080/24p
  • Langues : Anglais Dolby TrueHD 5.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 3h 08min 37s

Bonus (SD et VOSTF) :

  • Commentaire audio de Frank Darabont (VO)
  • La production de The Green Mile (25min 30s)
  • Miracles et mystère : La création de The Green Mile (102min 54s)
  • Scènes coupées (3min 38s) avec commentaires optionnels de Frank Darabont (VO)
  • Bouts d’essais de Michael Clarke Duncan (8min 26s)
  • Bouts d’essais du maquillage de Tom Hanks (5min 30s)
  • Bandes-annonces
    • Teaser : Un cas d’étude particulier (4min 47s)
    • Teaser (1min 58s, VO)
  • Bande-annonce (2min 23s, VO)

Captures Blu-ray – Édition Warner Home Vidéo 2009
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Captures Blu-ray 4K Ultra HD –Édition Warner Home Vidéo 2022 (Master 4K)
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