Les Vestiges du jour (1993) de James Ivory - Blu-ray 4K Ultra HD

Les Vestiges du jour en Blu-ray 4K UHD

Premier long-métrage de James Ivory à avoir les honneurs d’une parution sur le support en France, Les Vestiges du jour sort dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD nantie de qualités audio-vidéos de tout premier choix. Des prestations techniques à la hauteur de l’aura du film ?

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Les Vestiges du jour - Blu-ray 4K Ultra HD

Éditeur :Sony Pictures
Sortie le :01 mars 2023  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Son :
Bonus :

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Testé à partir d’un checkdisc 4K fourni par l’éditeur.

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Les Vestiges du jour (1993) de James Ivory - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Les Vestiges du jour – Blu-ray 4K Ultra HD

Résumé : Un Américain, Lewis, vient d’acheter la riche et vaste demeure de Darlington Hall. À peine installé, il prie James Stevens, majordome dans la maison depuis plus de 30 ans, de prendre des vacances. Stevens décide d’en profiter pour rendre visite à madame Benn, qu’il connut et aima sans jamais le lui avouer, lorsqu’elle n’était encore que miss Sarah Kenton et œuvrait comme gouvernante à Darlington Hall. Pendant le trajet, Stevens se souvient. Il revoit son maître, lord Darlington, un inépuisable partisan du rapprochement entre l’Allemagne nazie et l’Angleterre, éprouvant encore l’espèce de fidélité qui le liait à cet homme controversé…

Disque 1 : Les Vestiges du jour en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais Dolby Atmos, Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Anglais & Français DTS-HD Master Audio 2.0
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 14min 15s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Commentaire audio de James Ivory (réalisateur), Ismail Merchant (producteur) et Emma Thompson
  • Amour et loyauté : Le making-of du film (28min 36s)
  • Les vestiges du jour : Le parcours des créateurs du film (29min 52s)
  • Loyauté aveugle, honneur creux : Court métrage sur le défaut fatal de l’Angleterre (14min 51s)
  • Scènes coupées avec commentaire audio optionnel du réalisateur (14min 32s)
  • Bandes-annonces (5min 07s, VO)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 85,85 Go
  • Taille du film : 74,96 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 55,15 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 2,05 Mb/s)
  • Maximum CLL (Content Light Level) : 1668 nits
  • Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 224 nits
  • VO Dolby Atmos (24-bit) : 4,39 Mb/s
  • VO DTS-HD Master Audio 5.1 (16-bit) : 2,07 Mb/s
  • VF DTS-HD Master Audio 2.0 (16-bit) : 1,52 Mb/s

Les Vestiges du jour fait partie de ces œuvres cinématographiques portées au pinacle par toute une frange de cinéphiles : une mise en scène classieuse, une direction artistique à l’avenant, une interprétation de haute volée, le duo Anthony Hopkins / Emma Thompson en tête, une histoire intemporelle (l’amour impossible entre un majordome et une gouvernante, tous deux employés sous le même toit), avec pour toile de fond ce qui restera sans doute à jamais comme la plaie la plus béante de l’histoire de l’humanité : le nazisme. Tant sur le fond que sur la forme, tout semble réunis pour que le long-métrage de James Ivory marque de son sceau l’histoire du Septième Art (petite parenthèse box-officienne, à date il s’agit d’ailleurs de la meilleure marque du réalisateur en France avec 975 152 entrées). Et pourtant, hormis quelques séquences qui ne sauraient laisser insensible, il ne sera pas interdit de s’ennuyer poliment devant l’académisme du produit fini qui déroule devant nos yeux une œuvre qui peine le plus souvent à faire vibrer la corde émotionnelle et in fine à convaincre.

À la lecture de ces lignes, nous en voyons déjà d’ici qui vont s’étrangler et se ruer sur leur clavier afin de nous haranguer de toutes les invectives leur passant par la tête : « Vous n’y connaissez rien du tout au cinéma bande de médiocres petits pisse-copies ». Ceci étant dit, (re)voir Les Vestiges du jour trente ans après sa sortie ne nous a pas convaincu davantage qu’à l’époque. En 1993, un autre long-métrage sur le thème du nazisme nous avait d’ailleurs marqué de façon bien plus immédiate et intemporelle : La Liste de Schindler que d’aucuns considèrent, à raison, comme LE chef-d’œuvre de Steven Spielberg. L’année suivante, l’académie des Oscars lui décernera d’ailleurs sept récompenses. Une cérémonie d’où Les Vestiges du jour repartira broucouilles en dépit de ses huit nominations.

De haut en bas :

  • Édition 2022 (Master 4K) – Capture Blu-ray
  • Édition 2023 (Master 4K) – Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Si les opinions purement cinéphiliques sur les films de Steven Spielberg et de James Ivory peuvent (grandement) diverger, il est en revanche un point sur lequel les home-cinéphiles s’accorderont sans partage : leur déclinaison sur support Ultra HD est une franche réussite. Pour commencer, nous sommes ici en présence d’une image au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K. Ce même master 4K qui avait déjà servi aux précédentes éditions Blu-ray sorties en France en 2022 ou encore au Royaume-Uni en 2013. C’est dire si ce master 4K ne date pas d’hier. Nous en voulons pour preuve les mêmes petits défauts de copie visibles çà et là. En témoigne cette minuscule trainée blanche sur le front d’Anthony Hopkins, cigare à la main, à 65min 46s (cf. nos captures ci-dessous) que l’on retrouve aussi bien en Blu-ray qu’en Blu-ray 4K. Ceci étant dit et bien qu’ayant déjà plusieurs années « de vol », le master en question est d’une propreté qui force le respect et les quelques défauts de copie qui apparaissent encore de ci de là sont si furtifs et quasi-imperceptibles qu’ils passeront sans doute inaperçus aux yeux de la majorité.

Dans son travail de restauration 4K et fidèle à ses bonnes habitudes, Sony a préservé le velouté argentique du tournage 35mm et c’est avec bonheur que l’on retrouve donc à l’écran le grain d’origine, sans la moindre trace de DNR. À cela s’ajoute un travail d’encodage sans faille qui donne lieu à un rendu d’une précision plus que probante. En attestent les plans larges avec une profondeur de champ impressionnante : l’imposante demeure entourée de verdure tandis que débute la chasse à courre à la 9ème minute ou encore le gigantisme intérieur avec ce plan depuis le salon qui laisse voir deux autres pièces immenses à l’arrière-plan à la 77ème minute. En attestent également les gros plans sur les visages des protagonistes tels ceux à double focale dont use (abuse ?) la mise en scène afin de souligner les sentiments réciproques des deux protagonistes : à la fenêtre (33min), plan qui sert d’ailleurs d’affiche au film, devant l’âtre d’une cheminée (93min) ou encore assis sur un banc sur la digue (124min). Autant de séquences qui permettent également d’apprécier le naturel du grain de peau.

Enfin, la dernière « nouveauté » de cette édition Blu-ray 4K Ultra HD est à chercher du côté de l’étalonnage Dolby Vision. Depuis la verdure entourant la demeure jusqu’aux intérieurs boisés et feutrés en passant par cette cage d’escaliers aux murs bleu vif (19min) sans oublier la densité du noir des costumes, aussi bien ceux des laqués que des aristocrates, la colorimétrie est une franche réussite de bout en bout qui parachève l’excellence du rendu visuel.

Côté son, la même réussite est de mise avec une VO Dolby Atmos de toute beauté. Précisons toutefois que compte-tenu de l’œuvre dont il est question ici, il ne faudra pas s’attendre à une déferlante de décibels. Le brio de la bande-son tient en trois points. Primo, les dialogues, nombreux, sont parfaitement limpides en toutes circonstances, à commencer par les voix off de Emma Thompson et Anthony Hopkins par correspondance interposée. Deusio, la musique est enveloppante avec des bases gentiment ronronnantes et bénéficie d’une magnifique amplitude (cf. les génériques de début et de fin mais pas que). Tertio, tous les petits bruitages qui viennent se nicher délicatement dans les différentes voies du mixage multi-canal. Les exemples sont légions tout au long du film et nous n’en citerons ici qu’une poignée : cette séquence où les clochettes sonnent de toutes parts (46min), l’orage et la pluie (70min), les voix dans les voies arrières tandis que Anthony Hopkins approche du salon (77min), etc. Autant de petits détails sonores qui subliment avec beaucoup de finesse l’ambiance acoustique. Proposée uniquement en DTS-HD Master Audio 2.0, la VF offre sans surprise un rendu très en deçà en termes de spatialisation même si les dialogues s’en sortent avec les honneurs.

L’interactivité est quant à elle un peu légère à notre goût mais reprend les mêmes bonus que l’on trouvait déjà sur l’édition DVD parue en 2001. Il y a d’abord un making of signé HBO datant de 1993 qui revient sur la collaboration de longue date entre le producteur Ismail Merchant, la scénariste Ruth Prawer Jhabvala et le réalisateur James Ivory. Une collaboration qui remonte aux toutes premières armes du réalisateur dans les années 60. Un second reportage se penche sur la production : l’acquisition des droits du livre de Kazuo Ishiguro, le casting, la direction artistique (décors, costumes), le choix de la demeure (en réalité cinq lieux différents). Un troisième documentaire revient sur la montée du nazisme dans les années 30 et le laisser-aller des autres nations, à commencer par l’aristocratie anglaise, alternant extraits du film, vidéos d’archive et interviews de l’équipe : « Un siècle terrifiant. Mais le 20e siècle a aussi été un grand siècle » dixit Anthony Hopkins. On trouve ensuite un quart d’heure de scènes coupées présentées en full frame où l’on voit les micros avec commentaire audio optionnel du réalisateur.

Mais le meilleur de l’interactivité est à chercher du côté du commentaire audio de James Ivory (réalisateur), Ismail Merchant (producteur) et Emma Thompson. Si la comédienne n’est pas la dernière à blaguer (dans les autres bonus, Anthony Hopkins déclare d’ailleurs qu’elle aime volontiers faire la pitre sur le plateau), ce bonus n’en reste pas moins la meilleure source de renseignements et autres anecdotes sur la production du film. Précisons pour finir que Les Vestiges du jour sort dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD dépourvue de disque Blu-ray. Il ne s’agit donc pas d’une édition combo Blu-ray 4K + Blu-ray, seul le disque 4K est proposé. Certains n’en auront cure mais nous préférons néanmoins le préciser à toutes fins utiles.

Pour ceux qui souhaiteraient compléter leur 4K-thèque de films signés James Ivory, sachez qu’une édition de Retour à Howards End (1992) est sortie chez nos voisins teutons en 2018 avec des pistes anglaise et allemande et des sous-titres allemands (donc sans piste ni sous-titres français) tandis que Call Me by Your Name (2017) qui vaudra au cinéaste un Oscar (son seul à date) du meilleur scénario adapté est disponible aux États-Unis avec piste et sous-titres français (nous ignorons toutefois s’il s’agit de français dit « international » ou bien « hexagonal ») mais uniquement au sein d’un gros coffret réunissant onze films Sony Pictures pour un tarif qui avoisine voire même dépasse les 200€. Avis aux amateurs.

Les plus

  • Une restauration 4K au summum.
  • Une piste Dolby Atmos tout en subtilité et en délicatesse.
  • Un commentaire audio collégial enjoué et riches en informations…

Le(s) moins

  • Même si des bonus un peu plus approfondis sur les coulisses du film n’auraient pas été de refus.

Une réflexion sur « Les Vestiges du jour en Blu-ray 4K UHD »

  1. « d’une image au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K » encore du sabir !!!

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