Après Capelight Pictures en Allemagne en 2020 puis Shout Factory aux États-Unis en 2022, c’est à présent au tour de la France avec L’Atelier d’Images de sortir Rollerball, le joyau visionnaire réalisé par Norman Jewison, dans une édition Blu-ray 4K qui marque un maximum de points dans tous les domaines du jeu.
Rollerball - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.
Testé à partir de checkdiscs fournis par l’éditeur.
Rollerball – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Synopsis : 2018. Le monde est contrôlé par des corporations économiques telle celle de l’énergie, basée à Houston. Ces corporations dirigent des formations sportives pratiquant le rollerball, sport violent ne permettant pas l’émergence de vedettes individuelles. Jonathan E. brise ce tabou en survivant à des matches disputés sans règles, mettant ainsi à mal la philosophie même du rollerball et de cette société du futur : « Le jeu est plus grand que le joueur ».
Disque 1 : Rollerball en Blu-ray 4K Ultra HD
Spécifications techniques :
- Image : 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
- Langues : Anglais & Français DTS-HD Master Audio 5.1
- Sous-titres : Français
- Durée : 2h 04min 56s
Bonus (HD & VOSTF) :
- Commentaire audio de Norman Jewison
- Bande-annonce VO (2min 57s)
- Bande-annonce VF (3min 04s)
Disque 2 : Rollerball en Blu-ray
Spécifications techniques :
- Image : 1.85:1 encodée en AVC 1080/24p
- Langues : Anglais & Français DTS-HD Master Audio 5.1
- Sous-titres : Français
- Durée : 2h 05min 03s
Bonus (HD & VOSTF) :
- Commentaire audio de Norman Jewison
- Un sport sanglant avec James Caan (10min 59s, 2014)
- Entretien avec Craig R. Baxley sur les cascades à moto dans Rollerball (17min 33s, 2015)
- La 4ème ville : Le tournage de Rollerball à Munich (18min 55s, 2015)
- Retour dans l’arène : Les coulisses du tournage (25min 05s, 2001)
- De Rome à Rollerball : La boucle est bouclée (7min 56s, 1975)
- Bande-annonce VO (2min 57s)
- Bande-annonce VF (3min 04s)
- Spots TV (1min 33s)
Détails techniques (Édition L’Atelier d’Images) :
- Taille du disque : 83,60 Go
- Taille du film : 82,03 Go
- Bitrate vidéo moyen : 74,71 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 3,35 Mb/s)
- Maximum CLL (Content Light Level) : 1000 nits
- Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 514 nits
- VO DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 3,53 Mb/s
- VF DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 4,03 Mb/s
Détails techniques (Édition Shout Factory) :
- Taille du disque : 90,15 Go
- Taille du film : 78,34 Go
- Bitrate vidéo moyen : 74,70507813 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 3,35 Mb/s)
- Maximum CLL (Content Light Level) : 1000 nits
- Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 514 nits
- VO DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 3,14 Mb/s
- VO DTS-HD Master Audio 2.0 (24-bit) : 1,93 Mb/s
Détails techniques (Édition Capelight Pictures) :
- Taille du disque : 72,46 Go
- Taille du film : 65,97 Go
- Bitrate vidéo moyen : 57,82 Mb/s
- Maximum CLL (Content Light Level) : 10000 nits
- Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 400 nits
- VO DTS-HD Master Audio 5.1 (16-bit) : 2,26 Mb/s
- VF PCM 2.0 (24-bit) : 2,25 Mb/s
« Les systèmes politiques pourraient ne plus fonctionner. Les multinationales, les corporations prendraient alors le contrôle de notre vie »
Cette déclaration de Norman Jewison dans un documentaire datant de 2001 intitulé Retour dans l’arène : Les coulisses du tournage pourra sembler quelque peu surréaliste. Pour autant, en revoyant Rollerball, film qui fêtera ses 50 ans en 2025, le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est-il vraiment si éloigné de celui décrit dans le film ? Certes, nous sommes encore à des années-lumière de cette société utopique où la maladie, la guerre et la pauvreté auraient été éradiquées de la surface du globe. En revanche, un monde où l’on indiquerait à la population comment manger, se divertir, s’accoupler… et où les individus seraient « contrôlés » par une poignée de multinationales, un tel monde n’a-t-il jamais semblé plus d’actualité qu’en ce début de 21e siècle ? On appelle ça GAFAM et/ou IA. On schématise à peine.
Pendant ce temps, afin de faire oublier ce quotidien un peu fade, que d’aucuns appellent aujourd’hui plus communément « vie de merde » (VDM), il y a bien sûr le divertissement des masses par excellence : le sport ! Dans la petite featurette de 1975 De Rome à Rollerball : La boucle est bouclée, le réalisateur constatait que la demande du public en la matière était simple : « plus de sang et de vitesse » dans les deux sports les plus populaires sur le territoire nord-américain et plus spécifiquement aux États-Unis et au Canada (pays dont est originaire Norman Jewison) : le football et le hockey via les deux puissantes ligues que sont la NFL et la NHL. En 1973, le monde (et à fortiori les États-Unis) est en plein chaos : la guerre du Vietnam s’enlise, le scandale politique du Watergate fait ses premiers remous, les fameuses Trente Glorieuses tirent à leur fin, torpillées par le premier choc pétrolier tandis que le mouvement hippie / Peace and Love / LSD est à son apogée. C’est cette année-là que William Harrison rédige la nouvelle Roller Ball Murders dont Norman Jewison va acquérir les droits pour 2500 dollars. (Re)voir l’adaptation de cette nouvelle sur grand écran, c’est avant tout constater combien ce climat social / politique / économique / militaire / industriel se retrouve brillamment cristallisé au sein de Rollerball.
Derrière cette allégorie de la Rome Antique non seulement par son arène de jeu, ce Circus Maximus comme le qualifie Noman Jewison, mais aussi en dehors comme cette scène de repas où les convives se restaurent allongés sur des divans, c’est un miroir à peine déformé de notre société qui nous est tendu. L’accès à la lecture, culture ancestrale par excellence, est contrôlée avec des bibliothèques où l’on ne trouve plus de livres et où toutes les connaissances sont désormais centralisées dans un superordinateur. Des soirées (mondaines) où l’on plane à l’aide de petites pilules « récréatives » avant d’aller exploser (au sens propre) des arbres dans une ambiance joviale au petit matin après avoir passé la soirée à se délecter des exploits sanglants de Jonathan E. (James Caan). La superstar mondiale du Rollerball qui entend bien tenir tête à cette société corporatiste à laquelle il goûte de moins en moins, surtout depuis que sa bien-aimée lui a été soustraite sans qu’il ait eu son mot à dire. S’engage alors un bras de fer tel David contre Goliath qui culminera au cours de cette finale de Rollerball dépourvue de toutes règles, ultime exutoire des masses où tous les coups sont désormais permis, et s’achèvera par ce gros plan final de Jonathan comme métaphore d’une société et in extenso de tout un système qui derrière les apparences est à deux doigts de s’effondrer.
D’ailleurs, 50 ans plus tard, où en sommes-nous ? Où en est le monde ? Les guerres sont toujours là (Ukraine, Israël), les politiques n’ont jamais semblé aussi fragiles (désistement de Joe Biden aux États-Unis, législatives anticipées en France), l’énergie a vécu une énième crise débutée en 2021 avec pour conséquence économique une inflation galopante tandis que quantité de mouvements sociaux ont vu le jour : metoo, cancel culture, wokisme, etc. Et pour faire oublier tout cela aux foules en colère, il y a les plus grandes manifestations sportives de l’Histoire : la Coupe du Monde de Football (2022) et les Jeux Olympiques de Paris 2024. Tous ces fondements sur lesquels reposent la société utopique de Rollerball sont toujours d’actualité, le monde n’ayant au final guère évolué en un demi-siècle. Et même si Rome ne s’est pas faite en un jour, pour toutes ces raisons, Rollerball restera sans doute à jamais ce film visionnaire et intemporel.
Dans l’interview de 2014 disponible au sein des suppléments, James Caan se souvient d’ailleurs qu’une suite avait été écrite (non, il ne s’agit pas du remake de 2002 réalisé par John McTiernan) dans laquelle Jonathan E. était enfermé. Il se remémore également le tournage à Munich juste après les J.O. Pour davantage de précisions concernant les cascades, il faudra se tourner vers l’entretien en compagnie de Craig R. Baxley enregistrée en 2015 qui nous précise que des sportifs du patinage de vitesse, du hockey sur glace et du roller derby avaient été engagés et que c’est au cours des répétitions en amont du tournage que les règles de ce sport futuriste furent inventées par tout ce petit monde car rien n’avait été rédigé à ce sujet. Il nous détaille également les coulisses de certaines cascades bien spécifiques tout en précisant que nombre d’entre elles ne figurent pas dans le film.
Pour en apprendre davantage sur le tournage munichois, il faudra se tourner vers le documentaire de 2015 intitulé La 4ème ville : Le tournage de Rollerball à Munich qui se focalise sur l’Audi Dome, cette salle de basket construite pour les J.O. de 1972 et que l’architecte Herbert Schürmann transforma en arène de Rollerball. Parmi les anecdotes amusantes, on retiendra le fait que les figurants qui avaient presque tous les cheveux longs à l’époque (nous sommes au début des années 70, période hippie oblige), acceptèrent de se couper les cheveux en échange d’une compensation financière.
« C’est un film antiviolence. Pourtant, il doit se servir de la violence pour faire passer son message »
Cette déclaration, on la doit également à Norman Jewison dans le documentaire sur les coulisses du tournage où l’on pourra également entendre le monteur Antony Gibbs, le scénariste William Harrison qui adaptera sa propre nouvelle, le responsable des cascades Max Kleven ou encore John Beck qui interprète Moonpie. Tous évoquent leurs souvenirs du tournage même si les propos les plus intéressants seront à mettre au crédit du réalisateur qui fut le premier surpris que United Artist accepte un tel projet et se rappelle que ce ne fut pas chose aisée que de trouver des cameramen chaussés de rollers et filant à 60km/h capables de faire la mise au point. Car pour rappel, bien qu’inventé en 1972, le steadicam n’était pas encore utilisé massivement à l’époque du tournage. En conclusion, Norman Jewison se souvient des réactions très différentes à la sortie du film entre le public européen, sensible à la thématique, et le public américain, qui voulait jouer au Rollerball pour de vrai. À tous ces suppléments vidéo vient s’ajouter le commentaire audio du réalisateur, enregistré en décembre 1997 à Los Angeles. Les propos sont certes un peu décousus et parfois redondants mais le cinéaste a plutôt bonne mémoire 20 ans après et nous abreuve de nombreux éclaircissements sur les coulisses de la production.
Tous ces excellents bonus (tous proposés avec sous-titres français) sont la copie conforme de ceux que l’on trouvait déjà sur l’édition Blu-ray sortie chez L’Atelier d’Images en 2018. Au lancement du disque Blu-ray de cette édition 2024, on pourrait d’ailleurs croire qu’il s’agit de la même galette que celle de 2018 puisque les menus sont rigoureusement identiques, à la virgule près. Mais il n’en est rien. D’ailleurs sur le checkdisc reçu à la rédac, il est très clairement indiqué « Rollerball Blu-ray (Nouveau Master) », ce même nouveau master repris stricto sensu de l’édition américaine parue chez Shout Factory en 2020.
Plus précisément, sur le site internet de Shout Factory, il est indiqué qu’il s’agit d’une nouvelle restauration et d’un nouvel étalonnage datant de 2022 à partir d’un scan 4K préexistant du négatif caméra d’origine (OCN = Original Camera Negative) effectué par MGM. À l’arrivée, nous sommes donc ici en présence d’une image au format 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K obtenu à partir du négatif originel 35mm. Les différences avec le précédent master utilisé au cours de la décennie passée partout dans le monde (chez Twilight aux États-Unis en 2014, chez Arrow en Angleterre en 2015 et chez L’Atelier d’Images en France en 2018) sont prégnantes à plus d’un titre. À commencer par un master bien plus propre, même s’il reste encore quelques petzouilles de copie de ci de là et une fenêtre de scan qui laisse désormais apparaître davantage d’image. La granulosité du tournage 35mm est magnifiquement restituée, notamment lors des gros plans sur les visages (par moments couvert de sueur et de sang). Nouveau master 4K oblige, la précision est à l’avenant. Le nouvel étalonnage HDR Dolby Vision parachève le tout. Les noirs sont profonds, les teintes de peau sont plus naturelles, moins « pâlichonnes », les tenues des différentes équipes (orange, vert, bleu, jaune) sont plus vives, la salle où se trouve le super ordinateur Zéro n’est jamais apparue avec un bleu aussi intense tandis que les scènes aux abords du ranch de Jonathan sont plus verdoyantes que jamais. Ajoutez-y un encodage irréprochable dont le bitrate moyen qui flirte avec la barre des 80Mb/s se situe dans le haut du panier et vous obtenez un rendu vidéo de Rolleball de tout premier choix. Jamais la photographie signée Douglas Slocombe (oui celui là-même à qui l’on doit les trois premiers Indiana Jones) n’est apparue aussi resplendissante.
Côté son, on retrouve les mêmes pistes VO et VF DTS-HD Master Audio 5.1 déjà présentes sur l’édition Blu-ray de 2018. Dès la séquence d’ouverture, la mythique Toccata en Ré Mineur de Jean-Sébastien Bach n’a jamais bénéficié d’une telle puissance, d’une telle amplitude et de basses aussi généreuses. Toutes les musiques classiques du film offriront des rendus à l’avenant : Tchaïkovski, Chostakovitch ou encore Albinoni et son tout aussi mythique Adagio en Sol Mineur. Des musiques classiques qui sonnent aujourd’hui comme une évidence tandis que Norman Jewison précise dans les bonus qu’il a sciemment fait ce choix par opposition à des musiques « pop » précisément afin que le film ne se démode pas. Outre ces musiques, le rendu multicanal tire sans surprise son épingle du jeu lors des trois matchs de Rollerball où les passages des joueurs en roller ou à moto, le roulement de la balle ou encore les cris de la foule en liesse s’ouvrent à merveille sur tous les canaux disponibles. Certains passages bien spécifiques profitent également des bienfaits des possibilités multicanaux : cet hélicoptère qui ramène Jonathan dans son ranch (25min 30s) ou encore cette scène de tir sur des arbres avec là aussi des basses très profondes (62min). Certains auraient peut-être aimé une piste Dolby Atmos afin de « booster » encore davantage le rendu acoustique mais en l’état ces pistes DTS-HD Master Audio 5.1 font déjà magnifiquement le job. VO et VF font peu ou prou jeu égal sur le plan technique même si la VF se révèle parfois un peu en retrait (cf. la musique un peu moins audible lors de la soirée mondaine à 48min). À noter qu’en VF, le personnage de Moonpie est doublé par un certain Alain Dorval. Les puristes pourront éventuellement regretter l’absence de la piste anglaise DTS-HD Master Audio 2.0 présente sur l’édition Shout Factory.
Côté bonus, si ceux-ci sont identiques de part et d’autre de l’Atlantique, précisons que l’édition américaine propose en plus un commentaire audio du scénariste William Harrison qui n’a pas été repris sur l’édition française (il n’était pas présent non plus sur l’édition de 2018) tandis que l’interactivité la plus fournie est à chercher du côté de l’édition allemande dite Ultimate sortie en 2020 chez Capelight Pictures. Un coffret maousse aujourd’hui épuisé qui, outre de multiples goodies, proposait un CD-ROM (lisible sur ordinateur) renfermant une foultitude de photos (affiches, VHS, LaserDisc, CD audio, etc.), le Blu-ray du remake de John McTiernan, le Blu-ray 4K et le Blu-ray du film de Norman Jewison ainsi qu’un Blu-ray de bonus. Les mêmes bonus que l’édition américaine étaient déjà présents mais l’on trouvait en plus une interview de Maud Adams, des essais 8mm, un documentaire d’une heure et demi consacré à l’influence de Rollerball sur les films de science-fiction et plus spécifiquement ceux des années 70 et 80 (attention, une bonne partie des interventions autour des films post-apo italiens cèdent la parole à des personnes ayant travaillé sur ces films et leurs interviews sont proposées en italiens sous-titrés allemands) ainsi qu’un doc d’une demi-heure sur la restauration du film.
D’après les informations que nous avons pu trouver, cette restauration de 2020 par TLEFilms était elle-aussi issue du même scan 4K effectué par MGM mais proposait une image au format 1.78:1 n’ayant pas fait l’objet d’une restauration aussi poussée (beaucoup plus de défauts de copie que sur la restauration de 2022 étaient encore visibles). Surtout, le nouvel étalonnage HDR10 qui pouvait sembler assez réussi nous apparaît aujourd’hui nettement moins convaincant au regard de celui de 2022 (cf. nos captures comparatives en fin d’article). À noter par ailleurs que les pistes audios souffraient de problèmes de désynchronisation image / son sur les trois disques (le 4K et le Blu-ray du film de 1975 et le Blu-ray du remake de 2002) pour lesquels Capelight mettra en place une procédure de remplacement dans les mois qui suivirent la sortie. Précisons enfin que ni l’édition 4K sortie chez Capelight Pictures ni celle sortie chez Shout Factory ne propose de piste française ou de sous-titres français (aussi bien sur le film que sur les bonus).
En conclusion, vous l’aurez compris, si vous souhaitez (re)voir aujourd’hui ce joyau cinématographique visionnaire signé Norman Jewison dans les meilleures conditions home-cinéma à ce jour, cette nouvelle édition Blu-ray 4K de Rollerball remporte le match haut la main.
Les plus
- Un tout nouveau master 4K somptueux…
- Dont profite également le disque Blu-ray.
- Des pistes VF et VO DTS-HD Master Audio 5.1 magnifiques.
- Des bonus passionnants repris de la précédente édition Blu-ray…
Les moins
- Où il manque juste un ou deux bonus présents sur les éditions américaine et allemande.
De haut en bas :
- Blu-ray – Édition 2018 (L’Atelier d’Images) France
- Blu-ray – Édition 2024 (L’Atelier d’Images) France
- Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2024 (L’Atelier d’Images) France
- Blu-ray – Édition 2020 (Capelight Pictures) Allemagne
- Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2020 (Capelight Pictures) Allemagne
- Packshot absent
- Packshot absent
- Packshot absent