Après une belle carrière dans les salles obscures, La Planète des singes : Le Nouveau Royaume débarque dans une édition Blu-ray, 4K Ultra HD tout aussi réussie, à tout le moins sur le plan technique.
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.
Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Synopsis : Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé et à faire des choix qui définiront l’avenir des singes et des humains…
Disque 1 : La Planète des singes : Le Nouveau Royaume en Blu-ray 4K Ultra HD
Spécifications techniques :
- Image : 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
- Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital Plus 7.1
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durée : 2h 24min 46s
Bonus :
- Aucun
Disque 2 : La Planète des singes : Le Nouveau Royaume en Blu-ray
Spécifications techniques :
- Image : 2.39:1 encodée en AVC 1080/24p
- Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 7.1, Français Dolby Digital Plus 7.1
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durée : 2h 24min 46s
Bonus (HD & VOSTF) :
- Dans la zone interdite : Tournage de La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (23min 25s)
- 14 scènes coupes et versions longues avec le commentaire facultatif de Wes Ball (32min 15s)
Détails techniques :
- Taille du disque : 59,21 Go
- Taille du film : 58,15 Go
- Bitrate vidéo moyen : 41,08 Mb/s
- VO Dolby Atmos (24-bit) : 4,59 Mb/s
- VF Dolby Digital Plus 7.1 : 1 Mb/s
Nous ne reviendrons pas sur notre appréciation du film dont nous vous avions déjà parlé au moment de sa sortie dans les salles obscures en mai dernier. Nous nous contenterons d’un petit bilan chiffré alors que la saga compte désormais dix films à son actif. Le tableau ci-dessous, qui récapitule les résultats au box-office des différents longs-métrages depuis le tout premier opus de 1968, témoigne d’un regain d’intérêt depuis le nouvel épisode réalisé par Tim Burton en 2001, opus diversement apprécié bien que plus fidèle au roman d’origine. Et si la précédente trilogie – Les origines (2011), L’Affrontement (2014), Suprématie (2017) – centrée sur le personnage de César avait remporté un franc succès auprès du public, La Planète des singes : Le Nouveau Royaume montre des signes de fléchissement. Le public commencerait-il à se désintéresser de cette saga qui lui tend pourtant un miroir toujours d’actualité vis-à-vis de la place qu’occupe l’Homme dans la société et plus généralement sur la planète Terre ?
Chiffres en millions de dollars.
Box-Office France en millions d’entrées.
Sources : CBO Box Office, Box Office Mojo, IMDB
Pour en revenir au Blu-ray 4K, les prestations techniques sont sans surprise au sommet. Filmé à l’aide de caméras numériques (des Arri Alexa LF et Mini LF couplés à des objectifs Panavision Primo 70 et T-Series pour ceux que l’information intéresserait), l’image est proposée au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir d’un Digital Intermediate 4K. Le rendu vidéo est tout simplement magnifique, à condition comme souvent de ne pas être réfractaire aux captations photographiques « modernes » presque entièrement dénuées de grain. La précision est au rendez-vous du début à la fin, aussi bien lors des gros plans sur les visages simiesques (qui permettront une fois de plus d’admirer le formidable boulot de Weta FX) comme lors des plans larges avec cette civilisation en ruine où Dame Nature a repris ses droits sur les grands édifices conçus jadis par l’Homme. La seconde partie du film en forme de road movie en compagnie des deux singes (Noa et Raka) et de l’humaine (Nova) laisse la place à une grande variété de paysages : forêts, plaines, fleuve, ville en ruine pour nous amener au dernier acte du récit et ce « nouveau royaume » au bord de la mer. La palette de couleurs, très bien restituée par l’étalonnage HDR10, est majoritairement constituée de teintes vertes et marrons tandis que la dernière partie propose des nuances de bleu (l’eau) et de gris (l’intérieur du bunker). Les scènes de nuit (l’attaque du village au début ou encore la mission finale à flanc de falaise) sont elle aussi d’une parfaite lisibilité grâce à une gestion des couleurs et des contrastes sans accroc. Certains regretteront peut-être l’absence d’étalonnage Dolby Vision ou encore un bitrate moyen un peu bas (42Mb/s en moyenne) qui aurait pu / dû être plus élevé en proposant le film sur un disque triple couche et non un disque double couche (surtout pour un film de 2h25) mais en l’état nous n’avons pas décelé de défaut de compression. Le Dolby Vision et les disques triple couche restent (hélas) l’apanage de quelques titres bien spécifiques au sein du catalogue Fox (on pense notamment aux films de James Cameron).
Côté son, le constat est tout aussi enjôleur avec une VO Dolby Atmos sur le disque 4K (en DTS HD Master Audio 7.1 sur le disque Blu-ray) tout simplement magistrale. L’utilisation très soutenue de tous les canaux disponibles pour de nombreux bruits ambiants (vent, insectes, bruissements des feuilles, écoulement de l’eau, etc.) tout en subtilité lors des passages les plus calmes est contrebalancée par une débauche de puissance et d’explosivité lors des scènes d’action : l’attaque du village, la scène de « chasse aux humains » (en hommage au premier film de 1968) sans oublier la grosse séquence d’action finale et sa gigantesque explosion avant le déluge. Tous les canaux sont donc sollicités avec plus ou moins de vigueur tout au long du film (cf. les vagues qui viennent se fracasser avec force dans le subwoofer à 1h46). Les dialogues sont limpides en toutes circonstances tandis que les musiques aux intonations en hommage aux partitions signées Jerry Goldsmith savent elles-aussi donner de la voix lorsque les occasions se présentent. La VF proposée en « simple » Dolby Digital Plus 7.1 (encodée à 1 Mb/s tout de même) s’en sort avec les honneurs mais l’on ne pourra que regretter bien sûr l’absence d’une VF Dolby Atmos sur un film aussi récent quant d’autres éditeurs font cet « effort ».
Terminons avec l’interactivité, moins enthousiasmante selon nous que les qualités audio-vidéo, avec un petit documentaire produit par un certain Laurent Bouzereau qui survole très rapidement quelques aspects de la production : le tournage de la scène de chasse et celle au bord du fleuve, la construction du village, la désormais célèbre « école des singes », le décor du « royaume » final fabriqué en partie en vrai et complété numériquement. Le tout est plaisant mais au final, comme beaucoup de doc de ce type, manque de profondeur. Les 14 scènes coupées ou en version longue (absentes pour la plupart du montage final pour des raisons de durée dixit le réalisateur dans les commentaires optionnels) et proposées à des stades divers et variées de finition (certaines encore à l’état de prévisualisation 3D, d’autres en mocap, d’autres entièrement finalisées) n’apportent pour la plupart rien de plus. On retiendra toutefois quelques scènes qui renforçaient sensiblement la relation du trio Noa / Raka / Nova. Relation qui, dans le cas de Noa et Nova, ne manquera pas d’être approfondis encore davantage par la suite puisque La Planète des singes : Le Nouveau Royaume serait, selon toutes vraisemblances, le premier opus d’une nouvelle trilogie (eh oui, encore une !). Affaire à suivre comme on dit.
À noter pour finir que l’édition 4K américaine propose sur le disque Blu-ray une fonction Picture-in-Picture accompagné d’un commentaire audio du réalisateur, du monteur et du responsable des effets visuels qui de toutes évidences offrent une plongée bien plus approfondie dans les coulisses de la production. Un bonus que nous n’avons pas retrouvé sur notre édition (Amaray) française. Dommage !
Les plus
- Des prestations audio-vidéos top niveau.
- Il existe une édition avec boîtier SteelBook, c’est toujours plus classe.
Les moins
- Des bonus passe-partout. Où est passé l’option Picture-in-Picture de l’édition américaine ?
- On aurait aimé trouver une VF en Dolby Atmos
De haut en bas :
- Blu-ray
- Blu-ray 4K UltraHD