Troisième opus de la saga et nouveau succès dans les salles obscures, Sans un bruit : Jour 1 débarque à présent dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD de tout premier choix.
Sans un bruit : Jour 1 - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.
Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.
Sans un bruit : Jour 1 – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Synopsis : À New York, des extraterrestres attaquent, tuant au moindre bruit. Samira et son chat Frodon rencontrent Eric, un étudiant en droit. Ensemble, ils tentent de survivre dans ce monde devenu silencieux.
Disque 1 : Sans un bruit : Jour 1 en Blu-ray 4K Ultra HD
Spécifications techniques :
- Image : 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
- Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durée : 1h 39min 24s
Bonus (HD et VOSTF) :
- Jour 0 : Commencements et fins (7min 58s)
- Dans la ville : Chaos à Chinatown (7min 51s)
- L’exode : Contre la vague (6min 27s)
- La longue marche : Des monstres en ville (7min 49s)
- Une pizza pour la fin du monde (7min 17s)
- Scènes coupées et versions longues (15min 06s)
Disque 2 : Sans un bruit : Jour 1 en Blu-ray
Spécifications techniques :
- Image : 2.39:1 encodée en AVC 1080/24p
- Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durée : 1h 39min 24s
Bonus (HD et VOSTF) :
- Jour 0 : Commencements et fins (7min 58s)
- Dans la ville : Chaos à Chinatown (7min 51s)
- L’exode : Contre la vague (6min 27s)
- La longue marche : Des monstres en ville (7min 49s)
- Une pizza pour la fin du monde (7min 17s)
- Scènes coupées et versions longues (15min 06s)
Détails techniques :
- Taille du disque : 57,20 Go
- Taille du film : 48,92 Go
- Bitrate vidéo moyen : 49,38 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 4,92 Mb/s)
- Maximum CLL (Content Light Level) : 971 nits
- Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 249 nits
- VO Dolby Atmos (24-bit) : 3,73 Mb/s
- VF Dolby Digital 5.1 : 640 Kb/s
Quand le chaos rencontre le silence
Écrit, réalisé et interprété par John Krasinski, Sans un bruit (2018) avait frappé un grand coup en revisitant le thème de l’invasion extraterrestre par le prisme d’une famille (le père, la mère enceinte et leurs deux enfants dont l’une est sourde-muette) en combinant avec talent le drame intimiste et la terreur à fleur de peau. La combinaison des deux atteignait d’ailleurs son paroxysme dès les premières minutes, le cadet se faisant tuer par l’une des créatures à cause d’un jouet trop bruyant. À défaut d’originalité, le concept de base, aussi simple qu’efficace (les extraterrestres sont aveugles mais fondent sur leur proie au moindre bruit grâce à une ouïe surdéveloppée), avait fait sensation. Avec un budget modeste (à l’échelle d’Hollywood) de seulement $17M, il avait non seulement conquis les critiques (hormis quelques grincheux au dernier rang de la salle) mais aussi explosé au box-office mondial avec plus de $340M de recettes. Son ambiance oppressante, le silence imposé aux personnages et aux spectateurs, ainsi que ses performances sobres et puissantes (notamment le couple à l’écran et à la ville Emily Blunt / John Krasinski) avaient fait de Sans un bruit un véritable phénomène.
Fort de ce succès inattendu, une suite directe vit, sans surprise, le jour en 2021 avec Sans un bruit 2, cette fois-ci avec un budget revu à la hausse ($60M). Ce second opus, également réalisé par Krasinski, s’ouvrait sur une scène à plus grand spectacle contrastant avec l’intimisme du précédent volet : l’arrivée des extraterrestres sur Terre, plongeant immédiatement les spectateurs dans le chaos des premiers instants de l’invasion. Cette scène annonçait clairement l’intention de creuser davantage l’histoire des créatures tout en continuant d’explorer le parcours de la famille Abbott. Si le film a su maintenir la tension et le suspense qui avaient fait la force du premier, il a aussi montré une montée en puissance visuelle et narrative, avec des séquences d’action plus spectaculaires. Le succès était de nouveau au rendez-vous, malgré les conditions de sortie compliquées dues à la pandémie de COVID-19.
Avec Sans un bruit : Jour 1, réalisé cette fois-ci par Michael Sarnoski pour un budget une nouvelle fois en très légère hausse ($67M), la franchise creuse plus avant le sillon de cette séquence d’ouverture vue dans le n°2 en revenant aux tous premiers jours de l’invasion, mais cette fois dans l’une des plus grandes métropoles de la planète : New York. Préquelle des deux premiers donc, ce troisième film plonge le spectateur dans l’effroi mais cette fois-ci à grande échelle, opposant le calme relatif des petites villes des premiers opus à la folie de l’une des villes les plus peuplées de la planète. Le tout premier plan nous rappelle ainsi que le niveau sonore moyen de la Big Apple est de 90 dB, soit le bruit d’une personne qui crie. Pour autant, Sans un bruit : Jour 1 ne déroge pas au fil rouge narratif des deux précédents en se focalisant sur deux personnages interprétés par Joseph Quinn (comédien britannique vu, entre autres, dans la série Stranger Things) et Lupita Nyong’o, cette dernière étant atteinte d’un cancer incurable et accompagnée d’un chat, ces deux aspects (la maladie et le compagnon à quatre pattes) trouvant tout leur sens au fil de l’intrigue. Le film parvient une nouvelle fois à combiner avec une certaine réussite le drame intimiste et l’horreur d’une situation apocalyptique avec des scènes à grand spectacle, où les gratte-ciels, les métros et les immenses avenues de la Big Apple deviennent des terrains de jeu pour ces aliens assoiffés de sang. Repéré grâce à son premier long, Pig (2021) avec Nicolas Cage dans le premier rôle, Michael Sarnoski adopte une approche sensiblement différente de Krasinski, en montrant davantage les aliens et en mettant en scène davantage de face-à-face entre les deux espèces avec des plans toujours aussi étouffants et une gestion du son toujours aussi ingénieuse où le silence devient à la fois une arme et une source de terreur.
Si l’intensité et in extenso l’intérêt s’étiolent, Sans un bruit : Jour 1 a su une nouvelle fois trouver son public en dépit d’un engouement en léger déclin film après film avec respectivement $297M et $261M de recettes en salles pour le n°2 et le n°3. Des chiffres qui demeurent tout à fait satisfaisants pour envisager de nouveaux chapitres à cette saga qui n’a sans doute pas fini de faire du bruit dans les années à venir. Ce mois-ci, pour coïncider avec la sortie en vidéo de ce troisième opus, un jeu vidéo baptisé A Quiet Place: The Road Ahead, sort, preuve s’il en était besoin que l’univers de Sans un bruit ne se cantonne plus uniquement au Septième Art.
L’édition Blu-ray 4K Ultra HD de Sans un bruit : Jour 1 est, sans surprise, une réussite technique à tous les niveaux (ou presque). Tournée à l’aide de caméras Arri Alexa 35 couplées à des objectifs Panavision C-Series et T-Series, l’image est proposée au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un Digital Intermediate 4K. Excellent en tous points, le rendu diffère toutefois significativement des deux premiers films tirés sur pelloche 35mm avec un rendu forcément plus granuleux. D’aucuns argueront qu’un tel grain aurait très bien pu être rajouté en post-prod pour offrir une certaine continuité visuelle mais ce n’est pas le cas et ce troisième opus présente donc un rendu très lisse. La définition est au rendez-vous aussi bien lors des plans resserrés (où l’on pourra sans problème contempler les moustaches du matou) que lors des plans larges de New York avec une profondeur de champ à perte de vue pour nous dévoiler la métropole à feu et à sang. Exception faite de certaines scènes bien spécifiques (un bleu nuit ici, des flammes rouges-orangées là), les choix de couleurs sont volontairement ternes (cendres, ruines, etc.) afin de renforcer l’atmosphère post-apocalyptique. Les séquences nocturnes et plus globalement dans la pénombre (la scène dans le métro inondé) offrent une excellente lisibilité. Enfin, bien que le bitrate moyen ne soit pas très élevé (55Mb/s en comptant la surcouche Dolby Vision), l’encodage ne présente aucun défaut.
Par opposition à la rupture photographique observée (rendu argentique vs lisse), la section sonore poursuit dans la même veine que les deux premiers films où les passages de silence quasi-absolu le disputent à ceux où les aliens entrent en action. À ces moments-là, les scènes de chaos donnent lieu à du très grand spectacle acoustique avec une utilisation de tous les canaux disponibles et des créatures qui se déplacent de voie en voie avec force décibels, canal de basses compris. Ces scènes d’action ne sont toutefois pas les seules à exploiter les possibilités multicanaux et de nombreux autres passages savent également tirer leur épingle du jeu en la matière : une fontaine publique qui envahit toutes les voies (30min), une pluie battante accompagnée de coups de tonnerre (40min) ainsi que les voix des haut-parleurs des hélicoptères qui survolent la ville à plusieurs reprises au cours du film. Les dialogues, bien que déclamés à voix basse, contexte du film oblige, demeurent parfaitement audibles en toutes circonstances. Pour profiter de tous les bienfaits d’un tel spectacle acoustique, il faudra une fois n’est pas coutume opter pour la VO Dolby Atmos tandis que la VF proposée en Dolby Digital 5.1 se retrouve plusieurs encablures derrière. Pour un film contemporain, nous serions en droit d’espérer une parité technologique VO/VF.
Côté bonus, rien de transcendant sinon les habituelles petites featurettes de 7 à 8 minutes chacune. La première revient sur l’histoire et les personnages, la seconde sur le tournage dans les studios à Londres sur fond bleu (eh oui, les vraies rues de New York n’ont pas été saccagées), la troisième sur la scène d’exode, la quatrième sur les aliens (dans certains cas un acteur qui prend la place du monstre pour les besoins du tournage et sera remplacé numériquement en post prod) et les deux chats (dont l’un fut teinté pour ressembler à l’autre) et la cinquième sur cette fameuse ligne rouge narrative nous amenant à la pizzeria finale. Du côté des scènes coupées ou rallongées, on retiendra une version plus morbide en présence des aliens (nous n’en dirons pas davantage afin de ne pas spoiler la scène en question).
En définitive, si vous avez aimé les deux premiers films, Sans un bruit : Jour 1 ne vous décevra pas, d’autant plus avec cette édition Blu-ray 4K Ultra HD aux prestations techniques top-niveau.
Les plus
- Une image qui claque.
- Un son qui dépote.
- Il existe une édition avec boîtier SteelBook, c’est toujours plus classe.
Les moins
- Des bonus anecdotiques.
- Pas de VF Dolby Atmos.
De haut en bas :
- Blu-ray
- Blu-ray 4K UltraHD