Soleil Rouge (1971) de Terence Young - Blu-ray 4K Ultra HD

Soleil rouge : Casting 4K étoiles !

Servi par un casting quatre étoiles, Soleil Rouge (1971) de Terence Young sort dans une édition Blu-ray 4K UHD qui ne l’est pas moins… enfin, presque.

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Soleil Rouge - Édition Boîtier SteelBook - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :StudioCanal
Sortie :11 septembre 2024  
Catégorie :Steelbook

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

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Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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Soleil Rouge (1971) de Terence Young - Édition 2024 (Studio Canal) - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Soleil Rouge – Édition Boîtier SteelBook – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Synopsis : Link et « Gauche » attaquent en bande un train, dérobant au passage un katana, présent du Japon au président des États-Unis. Link, trahi et laissé pour mort par « Gauche », est contraint de faire équipe avec un samouraï pour retrouver le butin.

Disque 1 : Soleil Rouge en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais & Français PCM 2.0
  • Sous-titres : Français, Français et Anglais pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 55min 34s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Soleil couchant : Steven Okazaki à propos de Toshirō Mifune (20min 14s, VOSTF)
  • Sur le tournage de Soleil Rouge – Extrait de Pour le cinéma (Réalisateur : Pierre Mignot INA – 1971) (8min 59s, VF)
  • Bande-annonce originale (3min 35s, VF)

Disque 2 : Soleil Rouge en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 2.35:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais & Français PCM 2.0
  • Sous-titres : Français, Français et Anglais pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 55min 34s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Soleil couchant : Steven Okazaki à propos de Toshirō Mifune (20min 14s, VOSTF)
  • Sur le tournage de Soleil Rouge – Extrait de Pour le cinéma (Réalisateur : Pierre Mignot INA – 1971) (8min 59s, VF)
  • Bande-annonce originale (3min 35s, VF)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 84,53 Go
  • Taille du film : 77,27 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 84,73 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 0,10 Mb/s)
  • Maximum CLL (Content Light Level) : 1058 nits
  • Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 255 nits
  • VO PCM 2.0 (24-bit) : 2,25 Mb/s
  • VF PCM 2.0 (24-bit) : 2,25 Mb/s

Au début des années 70, le genre western est plus proche de son crépuscule que de son âge d’or. Production franco-italo-britannique sortie en 1971, Soleil Rouge se hasarde pourtant dans un curieux métissage des genres : le western dans la plus pure tradition hollywoodienne, le western spaghetti, le tout saupoudré de petites touches de chambara. Sous la houlette de Terence Young, le réalisateur anglais célèbre pour avoir lancé la saga James Bond avec trois des quatre premiers volets (Dr No, Bons baisers de Russie et Opération Tonnerre), ce film protéiforme propose une aventure divertissante à défaut d’originalité et repose avant tout et surtout sur la puissance de son casting légendaire.

Young, réalisateur au style efficace et classique, s’aventure ici dans une œuvre singulière pour le cinéma de l’époque. Connu pour ses talents de faiseur dans le cadre de James Bond, il se démarque ici en s’attaquant au genre du western, mais avec une touche japonaise. Cette hybridité de Soleil Rouge, qui pourrait sembler hasardeuse, donne au final un résultat plutôt convaincant. Terence Young met en scène une rencontre conflictuelle et forcée entre un cow-boy américain, joué par Charles Bronson, et un samouraï japonais incarné par Toshirō Mifune. Le réalisateur joue sur cette dynamique culturelle et physique, offrant un véritable buddy movie avant l’heure, où les contrastes sont autant sources de tension que d’humour.

Pour donner une dimension épique à ce western atypique, Maurice Jarre, alors déjà acclamé pour ses compositions inoubliables sur les films de David Lean (Lawrence d’Arabie, Docteur Jivago), imagine une partition qui allie majestueusement les sonorités traditionnelles occidentales à des touches d’influences orientales. Sa musique renforce ainsi le caractère unique du film, mettant en valeur les moments de tension et de contemplation, tout en créant une atmosphère à la fois énergique et mystérieuse.

Il est toutefois impossible de parler de Soleil Rouge sans mentionner son casting pour le moins prestigieux, véritable pilier du film. Ursula Andress, devenue un sex-symbol planétaire après sa scène mythique dans Dr No où elle émerge de l’océan, renforce ici son image sulfureuse avec des poses et attitudes très calculées pour accentuer le côté « sexy » de son personnage (on a même droit à une courte séance topless). Elle incarne avec aplomb une aventurière pleine de duplicité, qui ajoute au charme du film. Alain Delon, nouvelle icône du cinéma français, campe un salopard charismatique et machiavélique. Bien que sa présence à l’écran soit très réduite (comparée à ses partenaires), son personnage apporte une touche de sophistication française à cette histoire de l’Ouest sauvage.

L’acteur japonais Toshirō Mifune, légendaire grâce à ses nombreuses collaborations avec Akira Kurosawa, incarne un samouraï noble et tenace, qui, malgré sa loyauté, se voit obligé de collaborer avec un cow-boy américain. Après s’être déjà aventuré dans une production internationale avec Duel dans le Pacifique (1969) de John Boorman, Mifune fait preuve d’une intensité remarquable, ajoutant une dimension tragique et poétique à son personnage. Enfin, Charles Bronson, la star du western et des films d’action, se démarque dans son rôle d’outlaw. Connu pour ses performances inoubliables dans Les Sept Mercenaires, La Grande Évasion, Les Douze Salopards et Il était une fois dans l’Ouest, Bronson offre ici un jeu tout en cabotinage. Son duo avec Mifune sur fond de choc des cultures fait assurément tout le charme du film.

À l’arrivée, Soleil Rouge est une œuvre plaisante, marquée par des moments d’action soutenue et des confrontations culturelles savoureuses, à mi-chemin entre le western traditionnel, avec ses scènes de batailles contre les Indiens, et le western spaghetti, teinté d’humour et de rivalités. Le film profite largement de ses talents d’exception et du savoir-faire de Young pour combiner tradition et modernité. Si le film suscite toujours l’intérêt aujourd’hui, c’est sans doute grâce à cette subtile rencontre entre des légendes du cinéma, offrant une performance collective qui, même des décennies plus tard, captive toujours autant les spectateurs. Pour autant, plus de 50 ans après, une question demeure : Soleil Rouge serait-il autant resté dans les mémoires sans ce casting d’exception ?

En matière de support physique, la précédente édition de Soleil Rouge était plutôt récente puisqu’il s’agit d’un combo Blu-ray + DVD sous la forme d’un Digipack avec fourreau sortie en 2022 chez Studio Canal à partir d’un master assez faiblard laissant apparaître bon nombre de défauts de copie et une colorimétrie blafarde. Fidèle à ses (très) bonnes habitudes en matière de sorties Ultra HD, l’éditeur est une nouvelle fois reparti de zéro et nous propose désormais une image au format 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K obtenu suite au scan et à la restauration 4K du négatif original 35mm dans les laboratoires de TransPerfect Media comme nous le précise l’écriteau au lancement du film. Comme toujours de la part de Studio Canal, ce nouveau master 4K a été utilisé à la fois pour le disque 4K et pour le disque Blu-ray tous deux présents au sein de cette édition Steelbook combo Blu-ray 4K + Blu-ray.

Sans surprise, c’est le jour et la nuit avec le précédent master de 2022. On ne dénombre plus que quelques pétouilles de copie à peine visibles çà et là. La nouvelle fenêtre de scan laisse apparaître davantage d’images de part et d’autre du cadre. Quant à la précision du rendu, elle est belle et bien au rendez-vous, qu’il s’agisse des plans larges au milieu des plaines ou bien dans les montagnes enneigées (à partir de la 70e minute) ainsi que lors des gros plans sur les visages où l’on aperçoit bien mieux le grain de peau. Et puisque l’on parle de grain, celui-ci est également bien davantage présent comparé à l’édition de 2022, ce qui ne sera pas pour nous déplaire, nous autres amateurs de rendu argentique. Le dernier point et non des moindres sur lequel ce nouveau master 4K fait un bond de géant : la colorimétrie. Exit les teintes délavées et les noirs grisâtres de 2022, place désormais à de vraies couleurs richement saturées et contrastées avec des noirs bien denses (cf. la veste et le chapeau portés par Alain Delon ou encore le kimono de Toshirō Mifune). Les extérieurs majoritairement constitués de sable, de terre, de végétation ou encore de pierre retrouvent leurs teintes marrons / verts / gris tandis que certains passages bien spécifiques (tel que l’intérieur du bordel où l’on découvre le personnage interprété par Ursula Andress) laissent place à une palette de couleurs plus feutrées (violet, rouge, etc.). Le tout étant encore plus appréciable sur le support Ultra HD via l’étalonnage HDR10 Dolby Vision.

Seuls quelques plans ici ou là laissent apparaître une définition en deçà (à l’intérieur du wagon de l’ambassadeur japonais au début du film ou encore au cours du final dans le village où les habitants ont tous été massacrés). Un fléchissement qui est, comme bien souvent, très certainement dû au tournage à proprement parler. À noter que le début du film (le générique d’ouverture et l’arrivée du train en gare) est proposé dans un format pour le moins singulier se rapprochant du 1.66:1 (avec un très léger letterboxing en haut et en bas) pour repasser ensuite en 2.35:1. Par ailleurs, le montage de ces deux séquences diffère très légèrement, puisque sur l’édition 2022, le générique d’ouverture était suivi par un fondu enchaîné sur le train tandis qu’en 2024, ce même fondu enchaîné a disparu et est remplacé par une coupe franche.

Si l’image a fait l’objet d’une restauration en bonne et due forme, il en va de même pour la section sonore puisque comme l’indique le même écriteau au lancement du film, c’est là aussi le négatif son originel qui a été utilisé et restauré pour nous proposer une VO et une VF PCM 2.0 en lieu et place des pistes DTS-HD Master Audio 2.0 de la précédente édition Blu-ray. Si la VF nous a semblé être mixée quelques décibels plus bas, les deux pistes proposent un rendu en tout point excellent, exempt de toutes défaillances (souffle, craquement, etc.). Les musiques de Maurice Jarre bénéficient d’une belle amplitude dès le générique d’ouverture mais aussi durant tout le film dans un style plutôt enjoué avant de prendre une tournure plus grave lors de la bataille finale. Un affrontement qui, comme les autres scènes d’actions laissent entendre des tirs d’arme à feu qui claquent bien pour du « simple 2.0 ». Quant aux dialogues, ils sont d’une limpidité à toute épreuve, ce qui est d’autant plus appréciable qu’ils prennent une tournure tout à fait savoureuse dès lors que le personnage interprété par Ursula Andress qui jure comme un charretier entre en scène.

Côté bonus, on trouve une toute nouvelle interview intitulée Soleil couchant en compagnie de Steven Okazaki, documentariste américain, qui se focalise sur Toshirō Mifune : sa longue relation de travail avec Akira Kurosawa qui prendra fin suite au tournage de Barberousse, une complicité qu’il met en parallèle avec celle entre John Ford et John Wayne. S’ensuivra la création de sa propre société de production et ses rôles dans des films à l’international qui lui rapporteront bien plus d’argent qu’au Japon. Certes, les cinéphiles qui connaissent déjà la carrière du comédien n’apprendront rien de nouveau mais la présence d’un tel bonus est toujours appréciable. L’autre supplément est une vidéo d’époque de l’INA sur le tournage dans le sud de l’Espagne avec des interviews de Terrence Young, Alain Delon et Ursula Andress (tous trois s’expriment en français), Toshirō Mifune (en japonais) et Charles Bronson (en anglais). La bande-annonce originale (en français) complète cette interactivité où l’on ne trouve plus trace de l’interview d’une demi-heure de l’historien du cinéma Philippe Durant présente sur l’édition Blu-ray parue en 2022.

Si vous souhaitez revoir Soleil Rouge dans les mêmes conditions home-cinéma actuelles, cette édition Blu-ray 4K est chaudement recommandée avec une image et un son tous deux restaurés et de tout premier choix, le tout au sein d’un boîtier Steelbook.

Les plus

  • Un boîtier SteelBook, c’est toujours plus classe.
  • Le Blu-ray bénéficie du nouveau master 4K.
  • Un tout nouveau master 4K remarquable.
  • Un nouveau bonus axé sur Toshirō Mifune et un petit reportage d’époque…

Les moins

  • … mais où est donc passé le doc de 30min de l’édition 2022 ?

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition 2022 (Studio Canal)
  • Blu-ray – Édition 2024 (Studio Canal)
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2024 (Studio Canal)

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