Le Garçon et le Héron sort dans une édition Blu-ray 4K de tout premier choix, aussi bien sur le plan technique qu’éditorial. Un événement d’autant plus remarquable qu’il s’agit du tout premier film de Hayao Miyazaki à avoir les honneurs d’une parution sur support Ultra HD (en France) !
Le Garçon et le Héron - Édition Boîtier SteelBook - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.
Le Garçon et le Héron – Édition Boîtier SteelBook – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Synopsis : Après la disparition de sa mère dans un incendie, Mahito, un jeune garçon de 11 ans, doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne dans le village où elle a grandi. Il s’installe avec son père dans un vieux manoir situé sur un immense domaine où il rencontre un héron cendré qui devient petit à petit son guide et l’aide au fil de ses découvertes et questionnements à comprendre le monde qui l’entoure et percer les mystères de la vie.
Disque 1 : Le Garçon et le Héron en Blu-ray 4K Ultra HD
Spécifications techniques :
- Image : 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
- Langues : Japonais & Français Dolby Atmos, Français audio description DTS-HD Master Audio 2.0
- Sous-titres : Français, Français pour sourds et malentendants
- Durée : 2h 03min 51s
Bonus (HD & VOSTF) :
- Entretien avec Takeshi Honda (directeur de l’animation) (19min 31s)
- Entretien avec Joe Hisaishi (compositeur) (10min 20s)
- Entretien avec Toshio Suzuki (producteur) (4min 40s)
- Dessiner avec Takeshi Honda (directeur de l’animation) (27min 09s)
- Storyboard (2h 03min 51s)
- Travailler avec Hayao Miyazaki (par Takeshi Honda) (10min 25s)
- Spinning Globe par Kenshi Yonezu (chanson du générique de fin) (5min 12s)
- Bande-annonce VF et VOSTF (1min 29s)
Disque 2 : Le Garçon et le Héron en Blu-ray
Spécifications techniques :
- Image : 1.85:1 encodée en AVC 1080/24p
- Langues : Japonais & Français Dolby Atmos, Français audio description DTS-HD Master Audio 2.0
- Sous-titres : Français, Français pour sourds et malentendants
- Durée : 2h 03min 51s
Bonus (HD & VOSTF) :
- Entretien avec Takeshi Honda (directeur de l’animation) (19min 31s)
- Entretien avec Joe Hisaishi (compositeur) (10min 20s)
- Entretien avec Toshio Suzuki (producteur) (4min 40s)
- Dessiner avec Takeshi Honda (directeur de l’animation) (27min 09s)
- Storyboard (2h 04min 01s)
- Travailler avec Hayao Miyazaki (par Takeshi Honda) (10min 25s)
- Spinning Globe par Kenshi Yonezu (chanson du générique de fin) (5min 12s)
- Bande-annonce VF et VOSTF (1min 29s)
Détails techniques :
- Taille du disque : 81,74 Go
- Taille du film : 61,51 Go
- Bitrate vidéo moyen : 53,38 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 0,10 Mb/s)
- VO Dolby Atmos (24-bit) : 4,66 Mb/s
- VF Dolby Atmos (24-bit) : 4,74 Mb/s
Le film
À sa sortie dans les salles françaises en novembre 2023, nous vous avions déjà dit tout le bien (mais pas seulement) que nous pensions du tout dernier Hayao Miyazaki, Le Garçon et le Héron, long-métrage qui serait supposément le dernier que le maître ès animation nippone réalisera. Est-il encore besoin de présenter celui qui est aujourd’hui considéré comme une véritable sommité, pour ne pas dire une divinité, du cinéma d’animation mondial ? Ce douzième long-métrage en tant que réalisateur avec lequel il entend raccrocher le crayon est-il le sommet de sa carrière ? Nous laisserons chacun juger sur pièce. À la rédac de DC, nous sommes plusieurs à considérer certaines de ses précédentes œuvres comme bien supérieures, au hasard, Porco Rosso (1992) ou encore Princesse Mononoké (1997). En revanche, au box-office, Le Garçon et le Héron aura fait forte impression avec $173M de dollars de recettes dont $60M au Japon (chiffres Box Office Mojo). C’est assurément le moins que pouvait en attendre le Studio Ghibli puisqu’à en croire les dires du producteur Toshio Suzuki, Le Garçon et le Héron serait le long-métrage japonais le plus cher de l’histoire. Parle-t-il ici uniquement des films d’animation ou bien inclut-il également les films live ? Toujours est-il que si le budget définitif n’a pas été rendu public, on peut simplement en déduire que celui-ci est plus élevé que le précédent record en la matière, Le Conte de la princesse Kaguya (2013) de Isao Takahata, et ses $50M. Avec 1,6M d’entrées au box-office français, Le Garçon et le Héron décroche la 2ème place de la filmographie de Miyazaki et vient s’intercaler entre les 1,7M de Ponyo sur la falaise (2008) et les 1,5M du Voyage de Chihiro (2001). Avec 1,4M d’entrées, Le Château ambulant (2004) est l’autre long-métrage de Miyazaki à avoir franchi le cap symbolique du million d’entrées dans l’Hexagone.
Les éditions vidéo
Une chose est sûre, Le Garçon et le Héron aura pris tout son temps pour sortir sur support physique. Alors que la chronologie actuelle des médias en France autorise les films à sortir quatre mois après leur sortie en salles, il aura fallu patienter 13 mois. Une si longue attente est-elle récompensée ? Après Drive en septembre 2023, Le Garçon et le Héron marque le deuxième titre édité par Wild Side Video sur le support. L’édition Blu-ray 4K se présente sous la forme d’un boîtier SteelBook renfermant deux disques (un Blu-ray 4K UHD-100 et un Blu-ray 1080p BD-50), tous deux proposant le film et les mêmes bonus.
Notre test a été effectué à partir de checkdiscs (Blu-ray 4K et Blu-ray) fournis par l’éditeur.
L’image
S’agissant d’un dessin animé, Le Garçon et le Héron n’a bien entendu pas été filmé avec des caméras, comme pour un long-métrage en prise de vue réelle. Pour autant, on note bel et bien la présence d’un « directeur de la photographie » au générique du film en la personne de Atsushi Okui qui a œuvré à ce poste sur tous les films de Miyazaki depuis Porco Rosso en 1992 ainsi que sur de nombreux autres longs-métrages du Studio Ghibli. D’après les informations techniques fournies par la fiche IMDB, Le Garçon et le Héron aurait été achevé sur un master 2K. De fait, nous sommes ici en présence d’une image au format 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 2K upscalé en 4K. Est-ce à dire pour autant que le rendu vidéo n’est pas au rendez-vous ? Que nenni ! Il se murmurerait que le film aurait mis sept ans à être conçu. Une durée qui s’expliquerait entre autres par le perfectionnisme quasi-maladif de Miyazaki. Dire que la (re)découverte du film en Blu-ray 4K est un ravissement de tous les instants serait un doux euphémisme tant chaque plan ressemble presque à une toile de maître où l’on peut parfaitement percevoir tous les raffinements des dessins conçus, faut-il le rappeler, à la main. Tout en retenu, l’étalonnage HDR10 / Dolby Vision apporte ponctuellement un petit plus sur des séquences bien spécifiques : les flammes (la scène d’ouverture, les pouvoirs de Himi) ou encore toutes les scènes en présence des Warawara, cousins éloignés des Kodama (Sylvains en français) de Princesse Mononoké.
Si la compression est invisible sur l’image 4K (grâce à l’utilisation d’un disque triple couche UHD-100), on ne pourra en dire autant de l’image 1080p. La raison est simple : la moitié du disque double couche BD-50 est occupée par les suppléments et, à l’arrivée, le bitrate moyen est « seulement de 16 Mb/s. Vous nous direz que le bitrate ne fait pas tout mais rien qu’au cours du premier quart d’heure, on observe hélas des artefacts de compression à plusieurs reprises dans le ciel et les décors lors de certains mouvements très rapides de l’image (ex : lorsque Mahito gravit les escaliers quatre à quatre). Il eût été plus judicieux selon nous de déplacer tous les bonus sur un disque dédié afin de laisser toute la place disponible pour encoder le film seul. Une solution qui bien sûr aurait engendré un surcoût.
Le son
Est-il besoin de préciser qu’un certain Joe Hisaishi est une nouvelle fois à la baguette derrière les musiques du film, comme tous les autres longs-métrages de Miyazaki depuis Nausicaä de la Vallée du Vent en 1984 ? Et que le résultat est un véritable délice pour les oreilles sublimé par les pistes Dolby Atmos disponibles à la fois en japonais et en français, aussi bien sur le disque 4K que sur le disque Blu-ray. Les musiques de l’un des plus éminents compositeurs du Septième Art (mais pas que) font montre d’une amplitude acoustique tout bonnement remarquable. Exception faite du gigantesque incendie en ouverture, la bande-son est relativement sage au cours de la première moitié du récit avant de se montrer bien plus démonstrative au cours d’une seconde moitié beaucoup plus mouvementée. Enfin, si la VF conserve les mêmes propriétés que la VO, elle nous a semblé être mixée quelques décibels plus haut.
Les bonus
Takeshi Honda (directeur de l’animation), Joe Hisaishi (compositeur) et Toshio Suzuki (producteur) sont de la partie via trois interviews distinctes plutôt instructives. On retrouve le même Takeshi Honda lors d’une séance de dessin qui en moins de trente minutes nous fait une petite démonstration de ses talents en croquant trois des principaux personnages du film : Mahito, Himi et le Héron. Spécificité de l’édition française, le producteur a également été interviewé à l’occasion de sa venue au festival Art to Play qui s’est tenu à Nantes en novembre 2023. Mais le must de cette édition est incontestablement la présence de l’intégralité du film à l’état de storyboard avec la possibilité de le comparer avec le film achevé en mode Picture-in-Picture. Un bonus de 124 minutes qui est proposé en 1080p sur un fichier à part et occupe de facto une place non négligeable sur le disque (près de 10 Go) avec les conséquences que nous avons pu constater du côté du Blu-ray 1080p. Quant à ceux qui espéraient une quelconque apparition du maître, ils seront forcément déçus puisque Miyazaki n’est présent sur aucun supplément.
Conclusion
Si l’on met de côté l’image perfectible du disque Blu-ray, cette édition Blu-ray 4K du Garçon et le Héron est une réussite à tous points de vue : une image Ultra HD ciselée, des pistes Dolby Atmos VO et VF somptueuses et des bonus de qualité, à commencer par la présence de l’intégralité du storyboard, le tout au sein d’un boîtier SteelBook. Que demande le peuple ? Simplement que les autres longs-métrages de Hayao Miyazaki sortent également sur le support. Car pour l’heure seul Le Château de Cagliostro est disponible en import américain (sans la moindre piste audio française ni le moindre sous-titre français).
Les plus
- Des qualités audio-vidéo excellentes.
- Une VF Dolby Atmos, c’est suffisamment rare pour être signalé.
- Un boîtier SteelBook, c’est toujours plus classe.
- Des bonus de qualité, notamment l’intégralité du storyboard proposé en Picture-in-Picture.
Les moins
- On n’aurait pas craché sur une interview du maître Hayao Miyazaki.
- L’image du Blu-ray est perfectible.
De haut en bas :
- Blu-ray
- Blu-ray 4K UltraHD