Heat (1995) de Michael Mann

Heat : Un Blu-ray digne du chef-d’œuvre de Michael Mann

Comme bien (trop) souvent, il aura fallu s’armer de patience avant de voir débarquer une édition quasi-définitive de Heat (1995). En effet, après une première édition DVD dépourvue de suppléments en 1999 suivie en 2005 d’une édition Collector puis, en 2009, d’une première parution sur support Blu-ray, c’est finalement en 2017 que sort (enfin) une édition Blu-ray à la hauteur du joyau signé Michael Mann.

Heat : Un chef-d’œuvre sans la moindre fausse note

Bien qu’employé à tort et à travers et souvent à la légère, le qualificatif de chef-d’œuvre sied néanmoins à la perfection à Heat tant, plus de vingt ans après sa sortie, le long-métrage de Michael Mann demeure une référence incontestée en matière de polar au sein de cette catégorie dite du « gendarme et du voleur ». Une référence à laquelle moult productions sont désormais comparées et où la frontière entre inspiration, hommage et pompage éhonté est souvent bien ténue (au hasard le 36, quai des Orfèvres (2004) d’Olivier Marchal ou encore The Town (2010) de Ben Affleck). D’aucuns argueront que Michael Mann aura dû s’y reprendre à deux fois avant de parvenir à une telle perfection cinématographique puisqu’en effet, le scénariste / producteur / réalisateur était à l’origine de L.A. Takedown, un téléfilm nettement moins connu du grand public qui devait servir de pilote à une série télé et proposait déjà trait pour trait et pratiquement à la réplique près le même contenu que Heat. Mais ce « brouillon » qui, à lui seul, surpasse déjà quantité de long-métrages, ne diminue en rien les qualités intrinsèques du long-métrage définitif (que Michael Mann n’envisageait pas de réaliser lui-même au départ mais simplement de le produire) et aura tout au contraire permis au cinéaste d’en peaufiner les moindres détails.

Heat (1995) de Michael Mann - Affiche France

Bien que, répondant à une question du public lors de la présentation du film au TIFF 2015, le réalisateur précise que, si c’était à refaire, il ne tournerait pas la scène avec Ralph (Xander Berkeley) qu’il juge rétrospectivement trop burlesque, Heat n’en relève pas moins d’une véritable horlogerie suisse cinématographique confectionnée par l’orfèvre Mann. De celle où chaque personnage, chaque réplique, chaque scène, chaque image sert un dessein bien précis. Et si la partie émergée de l’iceberg est ce « face-à-face de légende » entre Al Pacino et Robert De Niro mis en avant sur l’affiche, ces deux protagonistes ne prendraient assurément pas une telle épaisseur sans la présence des nombreux personnages secondaires. Pour s’en convaincre, il suffit par exemple d’observer comment, en l’espace de deux ou trois scènes très furtives mais néanmoins judicieusement positionnées, Heat parvient à nous brosser toute la détresse du personnage fraîchement libéré sur parole interprété par Dennis Haysbert (le futur Président David Palmer de la série 24 heures chrono). En dépit de ses efforts pour tenter de s’intégrer au « système », ce dernier va inexorablement le broyer, l’obligeant à repasser de « l’autre côté de la barrière », de celle qui marque la frontière entre les « intégrés » et les « marginaux ». Une marginalité en opposition au système qui constitue d’ailleurs l’essence même de tous les personnages de la filmographie de Michael Mann, depuis Le Solitaire (1981) de James Caan jusqu’au Hacker (2015) de Chris Hemsworth en passant par le Russell Crowe de Révélations (1999), le Will Smith d’Ali (2001) ou encore le Tom Cruise de Collateral (2004).

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

Les deux protagonistes de Heat n’échappent pas à cette maxime puisqu’on trouve d’un côté le flic et son troisième mariage qui bat de l’aile, et de l’autre, le braqueur qui en dépit de sa règle consistant à « n’avoir aucune attache dont on ne saurait se séparer en 30 secondes chrono en main » ne souhaite désormais plus qu’une seule chose : se ranger et partir pour les îles aux côtés d’Eady (Amy Brenneman, vu dans la première saison de la remarquable série NYPD Blue). Tous deux excellent tant et si bien dans leurs domaines respectifs que leurs décisions et leurs actions échappent au commun des mortels. Pour s’en convaincre, il suffit là encore d’observer la discussion homérique dans un café (basée sur une scène ayant réellement eut lieu entre le flic Charlie Adamson et le gangster Neil McCauley qui servirent de base au scénario de Heat) où tous les bruits ambiants s’estompent peu à peu au fil de la conversation comme pour mieux souligner la bulle où évoluent ces deux individus qui se ressemblent bien plus qu’ils ne voudraient se l’admettre : « Tu es ce que tu poursuis » déclarera ainsi la femme de Pacino dans le film (Diane Venora). Une bulle au sein de laquelle très peu peuvent pénétrer comme le démontre le cadrage au bord à bord du cinéaste qui se resserre progressivement et ne laisse plus alors paraître distinctement aucun autre protagoniste au sein de l’image. Michael Mann précise par ailleurs au sein des suppléments qu’une troisième caméra de profil filmait la séquence mais ne sera pas utilisée dans le montage final où il préférera s’en tenir au champ / contre-champ à l’aide de deux caméras portées à l’épaule à la puissance évocatrice visuelle décuplée.

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

S’il n’y avait en effet que les seules qualités narratives et la performance des comédiens derrière laquelle plane la direction d’acteurs au cordeau de Michael Mann, Heat serait déjà en soi un excellent long-métrage. Mais là où le film franchit définitivement la barrière séparant l’excellence du chef-d’œuvre, c’est dans sa maestria technique. Rares sont les cinéastes qui peuvent se targuer de maîtriser ainsi l’image et le son, au point de parvenir à transcender le scénario timbre-poste d’un Collateral en une allégorie dans laquelle il fait basculer chacun de ses personnages. Revoir Heat pour la nième fois, c’est assister durant 170 minutes à une véritable leçon de cinéma où chaque nouvelle séance permet de percevoir une foultitude de petits détails de mise en scène, d’interprétation ou bien au sein de la bande son. Et si la séquence du café sus-citée pourra être perçue comme le climax à mi-parcours (la séquence en question intervient peu ou prou à la moitié) qui entraîne définitivement tous les protagonistes vers leurs inexorables destinées respectives, la scène anthologique du braquage en plein centre-ville constituera probablement à jamais le summum en matière de séquence d’action à base de gunfights en feux croisés. Un affrontement musclé précédé par un perçage de coffre beaucoup plus subtil. Ou à tout le moins une tentative avortée de perçage, comme si Michael Mann décidait de faire un pied-de-nez à l’effraction (réussie celle-là) du final de son propre Solitaire.

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

Heat est aussi l’occasion pour Michael Mann de filmer Los Angeles comme jamais auparavant tel un personnage à part entière. Lors de la table ronde à l’Académie des arts et des sciences du cinéma en 2016, ce dernier évoque ainsi une « véritable découverte de cette ville », lui qui est originaire de Chicago. Deux chiffres résument d’ailleurs à eux seuls ce diaporama : 107 jours de tournage dans 95 lieux différents. Et l’approche hautement photogénique de Mann de conférer à la Cité des Anges une dimension proche de l’onirisme. Une approche renforcée par une dernière composante du film : sa musique. Épaulées par toute une ribambelle d’interprètes et de compositeurs allant du Kronos Quartet jusqu’à Brian Eno en passant par Moby ou encore Lisa Gerrard, les partitions d’Elliot Goldenthal achèvent définitivement de démultiplier ce pouvoir onirique des images (pour s’en convaincre, il suffira d’écouter la B.O. seule pour se remémorer avec exactitude chaque passage du film). Inutile in fine de rechercher la moindre faute note dans le long-métrage de Michael Mann tant Heat constitue bel et bien ce chef-d’œuvre à jamais inscrit au panthéon des joyaux du Septième Art.

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

Heat : Un Blu-ray qui fleure bon (lui aussi) le chef-d’œuvre

Si Michael Mann s’était déjà impliqué dans l’édition DVD Collector sortie en 2005 au travers des différents bonus (tous repris ici sans exception), il a également supervisé personnellement cette réédition Blu-ray présentée sous la forme d’un magnifique boîtier métallique Steelbook double disques. À commencer par le tout nouveau master 4K. Une restauration qui fait d’ailleurs dire à Dante Spinotti que Heat est bien meilleur (si cela était possible) avec cette conversion numérique grâce à la maîtrise totale des couleurs et des ombres. « On ne vit plus dans des grottes » déclame-t-il alors un brin provocateur au cours de la table ronde à l’Académie des arts et des sciences du cinéma proposée en suppléments à propos de cette transition du support argentique au support numérique. Une déclaration que préférera ignorer poliment l’orateur de cette session, Christopher Nolan, dont il est de notoriété publique qu’il appartient à ce village d’irréductibles gaulois à avoir encore recours à la pelloche.

N’en déplaise au réalisateur d’Interstellar, la redécouverte de Heat par l’entremise de cette restauration tend très clairement à abonder dans le sens de son directeur de la photographie. Les captures comparatives entre l’édition Blu-ray de 2009 et celle de 2017 illustrent ainsi deux aspects bien distincts : d’une part, un très léger recadrage qui de nuit toutefois aucunement à la mise en scène millimétrée et d’autre part un renforcement colorimétrique mais sans pour autant verser dans l’excès. Des ajustements une fois encore avalisés par Michael Mann en personne et qui, de fait, ne sauraient être remis en question. Mais le bon qualitatif le plus prégnant en matière de rendu vidéo reste encore à chercher du côté du nouvel encodage vidéo plus poussé. En effet, entre le Blu-ray de 2009 où le film était encodé en 1080/24p VC-1 sur 35Go et le Blu-ray de 2017, armé de ce nouveau master 4K encodé en1080/24p AVC sur 45Go, il n’y a pas vraiment photo comme on dit avec à l’arrivée une image d’une pureté cristalline et des traces de compression désormais aux abonnés absents (oui bon d’accord, si on colle le nez à l’écran, on verra bien encore de ci de là quelques micro-petzouilles mais ce serait tout de même couper les cheveux en quatre, surtout pour un film datant tout de même de 1995). Non, il n’y a vraiment rien à redire à cette restauration 4K qui nous en met définitivement plein les mirettes.

Même bond qualitatif en avant tout aussi fulgurant du côté de la bande son. Si jusqu’à présent la VO Dolby TrueHD 5.1 du Blu-ray parue en 2009 restait la meilleure façon de revoir (et surtout d’entendre) Heat, elle se retrouve désormais balayée en l’espace d’une seule séquence par la nouvelle piste anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 de cette édition 2017. La séquence en question, il sera inutile d’aller la chercher bien loin puisqu’on veut bien entendu parler ici du braquage du fourgon blindé en ouverture du film. Qu’il s’agisse de la portée des partitions signées Elliot Goldenthal, des descentes dans le bas du spectre lors de l’impact entre le semi-remorque et le fourgon, de la détonation de la charge explosive et du bris des pare-brises qui en découlent ou encore des détonations des fusils mitrailleurs lors de l’exécution des convoyeurs de fond, c’est véritablement dans une toute autre dimension acoustique que nous fait pénétrer cette nouvelle piste DTS-HD, le tout sans jamais sacrifier le moins du monde la clarté des dialogues. Et les 2h40 qui suivent d’être du même acabit. Si la VF a elle-aussi droit à son petit upgrade sonore, passant du simple DD 5.1 de l’édition précédente à une piste DTS 5.1 mi-débit sur cette réédition 2017, cette dernière ne saurait sans grande surprise rivaliser avec sa consœur anglo-saxonne. Un constat qui, en soi, n’a rien de surprenant de la part de la Fox.

Car oui, pour aussi surprenant (ou non) qu’il en soit, les droits vidéo de Heat ont changé de mains, passant de Warner Bros à Fox. Un passage de relais qui, outre les qualités techniques intrinsèques évoquées ci-dessus, présente un autre avantage : l’apparition de sous-titres français sur le commentaire audio de Michael Mann, sous-titres dont étaient pour rappel dépourvus toutes les précédentes éditions DVD et Blu-ray sorties sous bannière « Warner ». Une bonne nouvelle donc pour les anglophobes même si les interventions du cinéaste sont d’une part assez décousues (de longs silences planent parfois sur certaines séquences) et d’autre part en partie frustrantes. Un commentaire plus « général » n’aurait en effet pas été de refus mais Michael Mann préfère visiblement s’en tenir au contenu narratif et opte pour un approfondissement des recherches (patrouilles nocturnes avec de vrais flics, impacts de balles, etc.), des personnages ou encore de la signification et de la portée de chacune des scènes. Les seules précisions d’ordre technique interviennent lors du célèbre face-à-face dans un café pour lequel onze prises sans la moindre interruption furent nécessaires avant d’aboutir au résultat escompté par Mann, ceci afin d’éviter de devoir combiner au montage des éléments issus de prises distinctes.

Tous les autres bonus présents sur les précédentes éditions Warner ont eux-aussi fait le chemin jusqu’ici sans la moindre exception et moyennant de légers retitrages, Un véritable crime devenant par exemple Vrai crime ou encore Dans le feu de l’action devenant Dans les flammes. Dans le premier cité, Michael Mann revient sur la genèse du projet avec cette opposition au cours des années 60 entre Chuck Adamson, un officier de police que connut le cinéaste, et un véritable criminel dénommé Neil McCauley. Le cinéaste dresse ensuite un certain nombre de parallèles entre différentes scènes de Heat et leur source d’inspiration : la conversation dans un café, la planque de nuit, le braquage d’un magasin qui sonna le glas du vrai McCauley, etc. Ce premier doc souligne par ailleurs l’admiration qui naît bien souvent entre flics et truands et la frontière particulièrement ténue les séparant. C’est cette dualité qui fascina Michael Mann et qu’il chercha à retranscrire dans le film. Histoires criminelles revient pour sa part sur la première version de Heat, à savoir le téléfilm L.A. Takedown, qui correspondait environ à la moitié du script que Michael Mann avait en tête. La suite du doc passe en revue l’arrivée d’Al Pacino et de Robert De Niro sur le projet, par ailleurs les tous premiers choix du réalisateur, ainsi que les personnages secondaires où Amy Brenneman sera la seule à refuser la proposition dans un premier temps, jugeant le script trop violent et amoral.

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

Dans les flammes revient sur la production à proprement parlé, à commencer par les nombreuses recherches et rencontres faites par Michael Mann et les différents acteurs en préparation du tournage. Preuve si besoin était du degré de perfectionnisme recherché par Mann, outre des patrouilles en compagnie de véritables officiers de police aux quatre coins de Los Angeles, le cinéaste ira jusqu’à dîner avec de véritables truands ! L’entraînement aux armes à feu auquel durent s’astreindre les comédiens est également passé en revue, notamment en préparation de la fusillade en plein centre-ville qui fut tournée sur plusieurs week-ends et pour laquelle le bruit des armes entendu correspond très précisément à celui du tournage. Le reportage revient ensuite sur les musiques qui firent l’objet de diverses expérimentations et d’une utilisation abondante de la guitare avant de se refermer sur le ressenti de chacun sur le film ; le producteur exécutif Pieter Jan Brugge voyant Heat comme un western urbain. Pacino et De Niro : La conversation s’attarde comme son nom l’indique sur le face-à-face dans un café entre les deux protagonistes et plus spécifiquement sur la position des caméras ou encore les répétitions. Enfin, Retour sur la scène du crime nous entraîne sur les différents sites de tournage aux quatre coins de Los Angeles, à commencer une fois encore par le café qui permet par la même occasion de démentir la fameuse légende urbaine selon laquelle Al Pacino et Robert De Niro n’auraient jamais tourné la scène ensemble, ou encore les lieux de la fusillade en centre-ville et le final à proximité de l’aéroport – une scène qui serait d’ailleurs impossible à filmer aujourd’hui compte-tenu des nouvelles réglementations en vigueur suite aux attentats du 11 septembre 2001.

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

Outre les trois bandes annonces (par ailleurs seuls suppléments dépourvus de sous-titres tout comme sur les précédentes éditions DVD et Blu-ray), les derniers bonus repris de leurs prédécesseurs sont les 11 scènes coupées d’une durée excédant rarement l’ordre de la minute et qui correspondent à des ajouts autour de personnages secondaires ou bien à des versions alternatives de séquences déjà présentes dans le montage final. Deux coupes retiendront toutefois l’attention : Arrivée tardive qui correspond à une séquence similaire de L.A. Takedown où le personnage interprété par Tom Sizemore découvre des mouchards plantés sur sa voiture et Où est Anna ? au cours de laquelle l’équipe de Neil procède à un dernier repérage autour de la banque en prévision du braquage tandis que le personnage de Trejo (Danny Trejo) fait face à celui de Waingro (Kevin Gage) qui a pénétré chez lui en compagnie d’hommes de main de Van Sant (William Fichtner). Un petit commentaire de Michael Mann afin de détailler les raisons des coupes ou encore de replacer lesdites séquences au cœur du récit n’aurait pas forcément été de refus.

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

Une autre séquence, pour le coup introuvable, est également mentionnée pour « expliquer le comportement de son personnage » par Al Pacino au cours de la table ronde à l’Académie des arts et des sciences du cinéma en 2016 dans laquelle il était question de montrer furtivement Vincent Hanna sniffant de la coke. Une scène évoquée non sans humour au cœur de ce tout nouveau supplément inédit de plus d’une heure qui réunit Michael Mann, Al Pacino et Robert De Niro durant la première demi-heure, rejoint ensuite par une impressionnante quantité d’artisans devant et derrière la caméra de Heat qui y vont tous de leurs petites anecdotes sur les coulisses du tournage. Le second bonus inédit est une session de questions / réponses d’une demi-heure suite à la présentation du film au Festival International du film de Toronto en 2015 en présence du réalisateur seul cette fois. Ce dernier y revient sur un certain nombre de sujets qui, inexorablement, finissent par être en partie redondant avec ceux déjà abordés dans les précédents bonus mais que le cinéaste conclut néanmoins de la plus brillante des façons en évoquant le fait qu’il voulait, au travers du film, amener les spectateurs dans le subjectif, estimant que la perception du public est brillante.

Heat (1995) de Michael Mann - Édition 2017 (Master 4K) – Capture Blu-ray

Pour l’heure, son Heat nous revient dans ce qui constitue à date la toute meilleure édition home-cinéma que l’on puisse trouver ; de celle qui supplante à tout point de vue toutes les précédentes parutions DVD et Blu-ray avec pour seul regret l’absence d’une sortie sur support Blu-ray 4K Ultra HD. Une bien belle occasion manquée comme on dit lorsqu’on pense que l’édition en question a fait l’objet d’un tout nouveau master 4K supervisé par Michael Mann en personne. En espérant que la Fox comblera une telle absence dans les plus brefs délais. Wait and see…

Notes :

  • Image : 5/5
  • Son : 5/5
  • Bonus : 4/5

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080

Heat (Édition 2017) - Packshot Blu-rayHeat de Michael Mann (USA – 1995) – 20th Century Fox – Sortie le 22 février 2017

Neil McCauley est un criminel orgueilleux et indépendant. Au cours d’un hold-up spectaculaire, Waingro, un complice de fraîche date, craque et abat les convoyeurs. Furieux, Neil décide de le liquider, mais l’homme s’enfuit. Pour coincer Neil, on lance à ses trousses le lieutenant Hanna, un pro aguerri qui ne vit que pour son métier…

Spécifications techniques :

  • Image : 2.40:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD MA 5.1, Français DTS 5.1 mi-débit
  • Sous-titres : Anglais, Français
  • Durée : 2h 50min 18s

Bonus (VOSTF) :

  • Commentaire audio de Michael Mann

Le Blu-ray de bonus (HD et VOSTF) :

  • Table ronde avec les créateurs
    • 2016 : Académie des arts et des sciences du cinéma (63min 23s)
    • 2015 : Festival International du film de Toronto (30min 27s)
  • Les coulisses de Heat
    • Vrai crime (14min 49s)
    • Histoires criminelles (20min 30s)
    • Dans les flammes (24min 05s)
  • Pacino et De Niro : La conversation (9min 58s)
  • Retour sur la scène du crime (12min 05s)
  • 11 scènes coupées (9min 44s)
  • Films annonces (6min 48s, VO)

6 réflexions sur « Heat : Un Blu-ray digne du chef-d’œuvre de Michael Mann »

  1. alors une dominante verte, une image légerement croppée,(on se demande pourquoi) une tentative pour effacer le grain du 1er master mal fait qui fait perdre un peu de définition, contrastes adoucis.
    Vous manquez d’objectivité

  2. Décidément, après La Grande vadrouille, voici venir la dominante verte sur Heat !!!

    Pour le coup, je ne me donnerais pas la peine d’argumenter davantage que ce que j’ai déjà pu dire dans mon article sinon pour rappeler à nouveau que, au cours de la table ronde présente au sein des bonus, Michael Mann et Dante Spinotti précisent bien (comme nous le savions depuis des mois au moment de l’annonce de cette réédition) qu’ils ont supervisé en personne le transfert numérique et ce nouveau master 4K.

    Si vous n’approuvez pas le résultat, je vous invite à exprimer vos doléances auprès du réalisateur et du directeur photo et à nous faire part de leur réponse éventuelle que nous serions ravis de connaître.

    De plus, et tout comme pour le film de Gérard Oury, je vous invite à lire les autres tests publiés concernant l’édition française ou bien sa soeur jumelle britannique et qui là encore sont tout aussi élogieux que le nôtre. Si ces autres reviews mettaient le doigt sur d’éventuels défauts aussi flagrants, nous serions les premiers à faire acte de contrition.

  3. Encore une fois les tests sont faits pour faire vendre, moi je regarde les images.
    Tout le cote marketing et mercantile me passe au dessus de la tête.
    Soit vous lisez votre dossier de presse et tout va bien pour vous soit vous comparer avec l’aide d’un étalonneur (pas un calibreur).
    Vous ne vivez pas d’amour et d’eau fraiche et le site n’est certainement pas financé par un philanthrope, peut être est ce la raison de votre ou vos réserves.
    Ensuite je n’ai pas à approuver ou pas le résultat, je donne mon avis comme vous le votre.
    Nous serons peut être d’accord sur certaines éditions et pas sur d’autres.
    Dernière chose : « Si ces autres reviews mettaient le doigt sur d’éventuels défauts aussi flagrants,  »
    Donc il vous faut l’approbation des autres ! vous n’avez pas votre libre arbitre.
    Je vous invite à lire les forums ou de « vrais clients » s’expriment sans contraintes.

  4. Je trouve qu’encenser le nouveau BD Remastered est une hérésie.
    Rien qu’au vu des screens pas besoin d’aller plus loin dans la comparaison : il vaut mieux posséder le 1er Bluray !
    L’image est en effet clairement zommée sur le Remastered et il en manque aux 4 côtés par rapport à la 1ère édition !! 🙁
    Sur le 1ere screen, il suffit de regarder le camion vert à gauche, le palmier à droite, le haut du casque pour s’en rendre compte…
    Bref une honte comme 1 fois sur 3 avec encore un nouveaux BD estampillé Mastered 4K juste bon pr attraper le gogo.

  5. Une arnaque ce remaster, l’image perd tout son aspect bleuté et froid, qui colle si bien à l’identité et à l’atmosphère du film

  6. Michael Mann était à Lyon pour le Festival Lumière où il était invité pour présenter son film Heat restauré en 4K. A cette occasion il en a profité pour apporter quelques petites précisions sur un process qu’il a lui-même supervisé : « C’est un peu technique, mais il faut convertir les masters existants vers les nouveaux standards de définition, le 4K. Or, il n’y a pas d’auto‑ajustement (…) Vos couleurs vont bouger. On ne peut pas appliquer une seule formule, votre bleu ne sera plus bleu de lui‑même (…) Il faut donc reconfigurer chaque paramètre qui travaille à l’expérience du film. Cela ne fait pas une différence énorme à l’échelle de l’écran d’un ordinateur portable, mais mon souci, c’est sa projection en grand, et je ne laisserai jamais cette tâche entre les mains de techniciens ».

    Source : http://bit.ly/2gPKGIJ

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