Inseminoïd (1981) de Norman J. Warren - Édition Carlotta Midnight Collection (2022)

Inseminoïd (1981) – Midnight Collection

Vous aimez les bonnes grosses séries B d’horreur / science-fiction spatiale ? Alors il y a de forte chance pour que Inseminoïd (1981) soit votre came. Et ça tombe doublement bien car en plein été caniculaire (pléonasme détecté), Carlotta propose le film au sein de sa Midnight Collection.

Inseminoïd

Éditeur :Carlotta Films
Sortie le :19 juillet 2022  

Le communiqué de presse de l’éditeur précise que « Inseminoïd traumatisa toute une génération de spectateurs qui le qualifia à juste titre de véritable Alien de la série B ». Comment en effet ne pas dresser un tel parallèle avec cette histoire d’entité extra-terrestre qui prend possession du corps de son hôte pour en faire le réceptacle de sa progéniture tout en le transformant en créature surhumaine assoiffée de sang. On y verrait presque un petit côté The Thing qui certes sortira l’année suivante mais dont l’intrigue avait déjà donné lieu à La Chose d’un autre monde (1951) de Howard Hawks. Mais une fois de plus pour un film présenté dans la Midnight Collection, le terme important à retenir est la notion de « Série B » tant Inseminoïd ne saurait en aucun cas être placé au même rang que les chef-d’œuvres signés Ridley Scott et John Carpenter. Si ce n’est pour aboutir inéluctablement à une comparaison en sa défaveur.

Il conviendra donc de considérer Inseminoïd pour ce qu’il est, soit une honorable production faite de bout de cartons et de quelques litres de faux sang où le moindre mur et autres parois rocheuses bougent dès lors qu’un comédien a le malheur d’y poser la main par inadvertance tandis que les costumes ressemblent davantage à des salopettes en plastique de peintres en bâtiment qu’à de véritables combinaisons spatiales. À cela s’ajoute quelques plans de comédiennes en débardeur (et sans sous-tifs) et un scénario dont la finalité est à peu près aussi risible que ce qu’on reverra quelques années plus tard dans la série V : Les visiteurs. Vous vous souvenez ? Cette histoire de la petite Elizabeth née de l’accouplement d’une terrienne et d’un lézard (oui, on adore cette série à la rédac). Outre les quelques plans topless au cours de la « mythique » séquence d’insémination extra-terrestre (il faut bien en donner pour son argent au spectateur d’obédience majoritairement mâle), on retiendra malgré tout la performance de Judy Geeson, assez flippante dans son rôle d’humaine à la force alien et aux cris bien stridents qui pour le coup s’entendront très bien dans les confins de l’espace.

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition Carlotta Midnight Collection
  • Blu-ray – Édition U.K. Powerhouse Films

La (re)découverte d’Inseminoïd sera d’autant plus appréciable que le Blu-ray est une franche réussite. À tout le moins en termes de prestations techniques pures. Dès la scène d’ouverture dans cette caverne plongée dans la pénombre avec une ambiance très poussiéreuse traversée par les faisceaux de lumière des lampes-torches, le rendu est très bon. Une première impression confirmée par la suite. La copie est propre, les couleurs saturées et contrastées et le niveau de définition de bonne tenue. Toutes les séquences à l’intérieur de la base spatiale sont vraiment splendides et laissent apparaître un rendu précis, granuleux et coloré tandis que les gros plans (cf. celui sur ce visage catatonique à 10min 30s) sont surprenants. Plusieurs séquences ont recours avec des filtres pour le moins « psychédéliques » (vert, rouge, violet) mais là encore le rendu ne bronche pas ou si peu. Seules certaines séquences en basse luminosité (notamment dans les cavernes) présentent pas mal d’instabilités. De toute évidence, Carlotta semble être reparti du même master 2K supervisé par le réalisateur pour les besoins de l’édition U.K. sortie chez Powerhouse Films en août 2021, moyennant quelques légères variations colorimétriques et de cadrages.

La partie son est tout aussi réussie avec des pistes VO et VF DTS-HD Master Audio 1.0 sans aspérités, limpides, notamment dans la restitution des dialogues, et très punchy (cf. cette explosion à 52min 34s) tandis que la musique bien stridente ne manque pas panache, toutes proportions gardées pour du « simple mono ». À noter qu’il n’est pas possible de basculer entre VO et VF à la volée. Et pour cause, si vous optez pour la VF, vous accéderez à la version courte du film (1h 26min 41s) tandis que si vous optez pour la VO, vous accéderez alors à la version longue (1h 31min 56s) avec une séquence finale supplémentaire qui n’apporte certes pas grand-chose sinon une porte grande ouverture pour une suite potentielle. Pour ceux que l’information intéresserait, sachez que l’édition britannique propose une VO PCM 1.0.

Côté bonus, le Blu-ray Midnight Collection d’Inseminoïd fait dans le minimum syndical avec une simple bande-annonce là où l’édition U.K. parue l’an passé chez Powerhouse Films proposait une kyrielle de suppléments : commentaire audio du réalisateur, interviews conséquentes et making of à l’avenant. Une fois encore, on devine bien volontiers qu’acquérir les droits de ces bonus et les sous-titrés intégralement en français pour les inclure sur leur propre édition engendreraient des coûts supplémentaires pour Carlotta et que le retour sur un tel investissement serait tout sauf garantie.

Inseminoïd – Édition Blu-ray

Résumé : Aux confins de l’espace, la mission archéologique Xenon n° 7 est chargée d’enquêter sur les vestiges d’une civilisation disparue. L’expédition prend une tournure inattendue lorsque l’un des membres de l’équipage, blessé dans l’explosion d’une grotte, se met à développer des pulsions meurtrières. Bientôt, une scientifique est attaquée par une créature inconnue dans un souterrain. Lorsqu’elle se réveille à l’infirmerie, elle a la sensation d’avoir été inséminée par un extraterrestre…

Spécifications techniques :

  • Image : 2.35:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais & Français DTS-HD Master Audio 1.0
  • Sous-titres : Français
  • Durée : 1h 31min 56s / 1h 26min 41s

Bonus (HD) :

  • Bande-annonce (4min 43s, VOSTF et VF)

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080 (Édition Carlotta Midnight Collection)

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080 (Édition U.K. Powerhouse Films)

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