Call of Duty : Vanguard – PlayStation 5

Call of Duty : Vanguard – PlayStation 5

Une année de jeux vidéo sans son Call of Duty (CoD pour les intimes), ce serait un peu comme une saison viticole sans son Beaujolais nouveau. Soyez donc rassurés amis gamers, qu’importe la COVID-19, les dérèglements climatiques et autres catastrophes naturelles, le CoD annuel est là et bien là et a pour nom Call of Duty : Vanguard. C’est donc parti pour la dégustation de la cuvée 2021.

Call of Duty : Vanguard – PlayStation 5Et comme c’est bien connu, c’est dans les vieux cépages que l’on fait les meilleures cuvées, Call of Duty : Vanguard renoue avec ses origines, à savoir la Seconde Guerre Mondiale, là où tout commença en 2003 (ceux qui ont répondu 1939 n’ont rien suivi, on remet le lien wikipédia qui va bien histoire de combler vos lacunes historiques) pour la saga CoD qui a pris pour habitude de revisiter régulièrement ce conflit – Parenthèse personnelle : l’on avait raté la dégustation du millésime 2020, la faute à une cochonnerie de Xbox Series X qui lui claqua entre les mains trois jours après son achat le jour de sa sortie. Avec pour conséquence des mois avant de remettre la main sur une nouvelle console (qui tient le choc cette fois) et un code pourtant fourni par l’éditeur qui sommeillera lui aussi durant tout ce temps avant de pouvoir être utilisé. Fin de la parenthèse – Pour en revenir à l’épisode annuel et histoire de ne point déroger à la tradition instaurée depuis de très nombreuses années maintenant, l’opus 2021 se scinde, ô surprise, en trois sections : la campagne solo d’une part, la section multi-joueurs en ligne d’autre part et enfin le mode Zombie. Jusque-là rien de bien surprenant.

Débutons donc si vous le voulez bien par le pendant solo qui devrait vous occuper quatre à cinq heures grand max et où chaque niveau correspond à une mission différente pour votre équipe. Vous y prenez place au sein d’une escouade de forces spéciales où chaque membre aura droit à ses petits flashbacks histoire de bien nous expliquer comment il a atterri dans ce bourbier. La progression y est ultra balisée et vous évoluez donc en ligne droite au sein de niveaux très dirigistes remplis de scripts tous azimuts. Sans surprise là encore, ça pète de tous les côtés avec des explosions toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Nous l’avions déjà dit au fil des ans mais le sentiment de jouer dans un film de Michael Bay façon Pearl Harbor reste plus que prégnante. On aimerait s’attacher aux personnages mais les rares efforts narratifs sont vains. Ah si, il y a tout de même une exception dans ce Call of Duty : Vanguard. La mission qui nous place dans la peau de la tireuse d’élite Polina Petrova durant le siège de Stalingrad. On y découvre la ville et ses habitants vacants à leurs occupations juste avant que la furie des bombes ne s’abatte. Ça n’a l’air de rien comme ça mais ces quelques minutes de vie « normale » avant le début de la barbarie font toute la différence et permettent (enfin) de s’imprégner à minima des motivations du personnage.

Un mot sur l’aspect technique de la chose. Call of Duty : Vanguard est une belle réussite et affiche des graphismes (60fps sur notre exemplaire PlayStation 5) plutôt chouettes, voire même qui en jettent. Pour preuve cette toute première mission à bord d’un train (en fait deux qui roulent côte à côté histoire d’obliger le joueur à bondir régulièrement de l’un à l’autre) lancé à pleine vitesse, de nuit sous une pluie battante. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour nous en mettre plein les mirettes, d’autant plus en HDR. Ce qui ne nous a pas empêché d’avoir droit à quelques méchants freezes d’une fraction de secondes sur notre exemplaire PlayStation 5 (oui, toute l’image s’est freezée !). Sur le plan acoustique, sans surprise, ça pète là aussi de partout et les personnes équipées d’un home-cinéma en bonne et due forme auront de quoi cette année encore éprouver leur matos. Au milieu de ce déluge de plomb et d’explosions, on retiendra les partitions toujours aussi réussies composées par Bear McCreary (Battlestar Galactica, The Walking Dead, Foundation).

Vient ensuite le mode multi, où nous passons volontiers une tête pour les besoins de cette chronique mais qui n’a jamais eu notre préférence. Bon après, il faut bien admettre que l’auteur de ces lignes est une bille en matière de FPS multi, que tout va à la vitesse de la lumière pour ses vieux réflexes de quadra et que le game over est plus souvent de mise qu’autre chose tandis que dans le même temps le compteur de cibles abattues ne progresse guère. Ou bien est-ce le fait de jouer au pad sur console, moins pratique car beaucoup moins réactif qu’un bon vieux combo clavier / souris pour les joueurs PC (oui je me cherche toutes les bonnes / mauvaises excuses possibles). Toujours est-il que les amateurs d’armes (ceux de la rédac se reconnaîtront) seront plutôt bien servis avec ce Call of Duty : Vanguard qui propose une quarantaine d’armes de la Seconde Guerre mondiale, toutes personnalisations et upgradables. Des joujoux que vous pourrez étrenner au sein de modes de jeu connus (Domination, Match à mort, Élimination, etc.) déclinés pour chacun en trois catégories (Tactique, Assaut et Effréné) pour un nombre de joueurs et une taille de carte variables, offrant ainsi des matches plus ou moins resserrés.

Last but not least, la nouvelle section préférée de bon nombre de joueurs et parfaitement dans l’air du temps (qui a dit que le succès de la série Walking Dead y était pour quelque chose ?) : le mode Zombie. Le studio Treyarch en charge de cette section avait prévenu en amont de la sortie de Call of Duty : Vanguard que ce mode serait incomplet au lancement. Ce qui se traduit par une seule campagne sur les deux prévues et quatre mini-jeux de dix minutes maxi chacun. L’histoire y est bête comme chou : le bad guy nazi de la campagne solo pactise avec un démon pour faire revenir les soldats morts au front. À ce prix-là, autant se revoir le diptyque Dead Snow (2009) et Dead Snow 2 (2014) en attendant que le mode zombie soit complètement terminé.

Vous l’aurez compris à la lecture de ces quelques lignes griffonnées par une fraiche mâtinée d’hiver (-2°C à l’extérieur, certes beaucoup plus chaud qu’au siège de Stalingrad), la cuvée 2021 de Call of Duty est donc bel et bien comme le Beaujolais nouveau : ça a un peu (beaucoup) le même goût chaque année mais ça réchauffe (surtout les doigts) son homme tout en étanchant suffisamment sa soif jusqu’à l’année suivante.

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