Quand Louis malle s’attelle à Milou en Mai, il sort du succès phénoménal d’Au Revoir les enfants qui l’avait vu revenir en France après une quasi décennie passée aux États-Unis où il commit entre autres films, le très beau et poétique Atlantic City ou le magnifique et très épuré My Dinner with Andre. On peut affirmer que le solaire Milou en Mai s’est fait en réaction au très sombre Au Revoir les enfants. Les films se répondent aussi sur le versant autobiographique même si pour Milou il s’agissait plus d’éléments disparates piochés de-ci de-là dans la vie du réalisateur que de raconter un épisode concret et marquant de son enfance. Pour autant, Milou en Mai continue de mettre en avant certaines des thématiques chères à son auteur et reste à tous égards son dernier film remarquable.
En fait, le plus intéressant / passionnant de nos jours quand nous arrive un nouveau Tarantino, n’est plus tant le film en lui-même mais tout ce qui se passe autour. On sait le gars à fond, fourmillant d’idées à la minute, amoureux transi de cinéma, cinéphile / cinéphage compulsif… Bref une sorte de gosse / geek totalement mature et immature à la fois avec ce que cela induit par ailleurs entre colère volcanique où la mauvaise foi n’est jamais très loin et une évidence de plus en plus criante d’être totalement livré à lui même sans garde-fous ou qui que ce soit pour le cadrer. Oui, Tarantino est devenu un cinéaste mégalo. Ou presque. Autant, lors de la première partie de sa filmo, tout ceci était contrebalancé par de vraies idées de cinoche, autant aujourd’hui, il n’y a plus que la peloche qui reste.
La vie normale reprend. Cela fait en effet une semaine que Star Wars – Épisode 7 : Le Réveil de la Force est sorti et qu’il casse tout sur son passage sans pour autant éclater les records (pour l’instant). Le plus délicieusement surprenant est que les autres sorties ciné de la semaine ne trépassent pas pour autant. Il suffit de jeter un œil aux 112 000 entrées premier jour déjà engrangées par Snoopy et les Peanuts pour définitivement se convaincre de la vitalité d’un marché il est vrai ceci dit, tourné vers les films familiaux. Vacances de fin d’année oblige. Et normalement beaucoup des autres nouveautés de la semaine devraient eux aussi bénéficier de l’effet congés scolaires. On pense au Nouveau avec l’inénarrable (adjectif qualificatif poli) Max Boublil (28 000 entrées sur son premier jour. Pas top mais rien n’est joué). Ou encore Le Grand partage (déjà 64 165 entrées mais sur une combinaison conséquente de 441 copies) ou pourquoi pas The Big Short – Le Casse du siècle qui réunit déjà 36 461 anciens ou nouveaux traders sur 303 copies. Bref, y a encore de quoi se taper de bonnes toiles en cette fin d’année. Suivez le guide.
Sans surprises, Star Wars – Ep 7 : Le Réveil de la force s’adjuge une semaine de folie au box office mais pas de tous les records. Si les salles ont bien fait le plein, il suffit pour cela de jeter un œil à la monstrueuse moyenne de spectateurs par copie (3 478), il est aussi évident que beaucoup n’ont pas voulu se frotter à la cohue ambiante et/ou aux files d’attente à n’en plus finir. De plus, les vacances sont dorénavant bien là permettant d’ailleurs aux films en continuation de tirer aussi leur épingle du jeu. Seuls finalement les autres nouveautés de la semaine ont eu du mal à exister. Sans surprises là aussi.