Tous les articles par Sandy Gillet

Crazy Amy : Délires Express

Si Crazy Amy est un film signé Apatow, il n’en a toutefois pas l’ADN habituel, ce qui déconcerte dans un premier temps puis participe à en apprécier avec encore plus d’intensité ses très nombreuses facettes. En fait Judd Apatow semble revenir ici à ses premiers amours quand ses films avaient pour ambition essentielle de faire rire en s’appuyant sur des situations scabreuses pour ne pas dire quasi exclusivement situées en dessous de la ceinture. On pense bien entendu à 40 ans toujours puceau ou sa suite officieuse En cloque, mode d’emploi. L’univers Apatow s’y construisait pourtant déjà (réflexion sur le couple surtout) bien aidé par le fait qu’il émargeait au générique en tant que scénariste et producteur en plus de sa présence derrière la caméra.

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007 Spectre : L’espion qui m’aimait

Forcément, après la claque Skyfall, les attentes étaient élevées et forcément, la déception est de mise. Non que ce 24ème opus soit honteux. On peut même affirmer qu’il est dans la filiation d’un Casino Royale avec de multiples clins d’œil appuyés vers des aventures bondiennes qui ont marquées la franchise. Non, ce qui est gênant c’est le bricolage au niveau de l’histoire, une James Bond girl un peu fadasse mais surtout un Méchant pris en flagrant délit de cabotinage perpétuel. Heureusement que la mise en scène de Sam Mendes sauve les meubles et que Daniel Craig, même en prenant de moins en moins de recul sur son personnage iconique, continue de crever l’écran.

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L’Univers des séries TV : Le meilleur des 25 dernières années selon Taschen

Taschen, vous connaissez ? Forcément. Éditeur de bouquins basé en Allemagne depuis plus d’une trentaine d’années, il s’est imposé à travers le monde avec ses publications prestigieuses sur l’Art, sur la photo où la fesse est en bonne place d’ailleurs, sur le cinoche… le tout à des prix souvent très bas car déclinant ses ouvrages en minimum trois langues lui permettant de les imprimer à plusieurs milliers d’exemplaires et de faire ainsi des économies d’échelle. Ce qui ne l’empêche pas de publier de prestigieux molosses de plusieurs kilos comme Greatest of All Time, soit 700 pages sur le boxeur Mohamed Ali vendu à 12 500 dollars. Le deuxième livre le plus onéreux au monde. En matière de cinéma, y a surtout sa collection dite Archives vendue aux alentours de 150 euros l’exemplaire et dont le dernier né se penche sur la figure tutélaire de Charlie Chaplin. On y reviendra sans faute car ce qui nous intéresse aujourd’hui est le non moins volumineux bouquin consacré aux meilleures séries télés sur les 25 dernières années. Tout un programme il faut en convenir mais forcément un tantinet casse-gueule.

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Box Office France du 26 octobre au 03 novembre 2015 : Walking Dead

On s’était quitté sur le dernier week-end complet d’octobre avec le constat d’un box office en plein renouveau bien aidé il est vrai par des vacances scolaires qui ont jouées à plein leur rôle d’aspirateur à spectateurs. La semaine du 21 au 26 octobre s’est ainsi achevée sur un cumul à 6 284 899 entrées, soit la deuxième meilleure marque de l’année à date. Tout à fait logiquement, les sept jours suivants devaient marquer un ressac. Avec 4 606 310 entrées au total, c’est en effet le cas mais il s’agit là tout de même d’un résultat hebdomadaire plus qu’honorable. Merci Kev Adams (ou pas). 

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Le Fils de Saul : Requiem pour un massacre

László Nemes, jeune réalisateur hongrois de 38 ans et ancien assistant de Béla Tarr, réalise avec Le Fils de Saul un premier long qui fera tout simplement date. On aurait pu aussi sortir d’autres adjectifs tout aussi laudatifs du genre, film coup de poing, chef-d’œuvre instantané, film qui va marquer l’histoire du cinéma… Mais on sait que tout cela aujourd’hui ne fait plus vraiment sens au sein d’une critique et pis, aide de moins en moins le lecteur à se projeter dans une salle pour juger sur pièce. Et pourtant.

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