Comme l’a très bien écrit notre ami (mais néanmoins collègue) Stef au sein de sa news détaillant les sorties 4K du mois, on ne sait plus où donner de la tête en ces veilles de fêtes de fin d’année. Un peu à la manière d’un puceau se rendant à sa première soirée en quête de déniaisement, cette avalanche de titres a de quoi pétrifier. De fait, il ne sera pas question ici d’être exhaustif (Dieu nous en garde, cela n’a jamais été le cas sur Digital Ciné) mais de picorer parmi les titres qui nous parlent ou plus prosaïquement dont on a envie de partager avec vous notre enthousiasme.
Leurs enfants après eux est adapté du roman au titre éponyme écrit par Nicolas Mathieu et publié chez Acte Sud en 2018. Récompensé par le Prix Goncourt la même année.
Gilles Lellouche qui devait à l’origine réaliser le film, a suggéré auprès des producteurs Hugo Sélignac et Alain Attal les frères Boukherma pour le remplacer. Ludovic et Zoran Boukherma se sont fait connaître avec les films de genre Teddy et L’Année du requin.
Toujours compliqué de passer après un livre, surtout quand il a été récompensé en 2018 par le Goncourt occasionnant dans la foulée un succès en librairie dont la moyenne s’articule depuis une dizaine d’années sur un peu plus de 500 000 exemplaires vendus. D’autant que Leurs enfants après eux fait partie de ces Goncourt qui sont lus et dont la cote ne cesse de s’affirmer avec le temps (à la différence de ceux que l’on achète parce que c’est un Goncourt et pour lesquels on ne va pas aller au-delà du premier chapitre). Oui donc très compliqué d’adapter ce genre de bouquin puisqu’un bon nombre d’entre nous aura forcément sa petite idée de comment il faut porter cette histoire à l’écran, de ce qu’il ne faut pas omettre, de quel acteur ou quelle actrice choisir, sans parler du réalisateur ou de la réalisatrice. Bref, Leurs Enfants après eux est LE projet casse-gueule par excellence. Et à l’arrivée, c’est une INDISCUTABLE réussite.
Pour son premier film d’animation, le réalisateur Michel Hazanavicius choisit d’adapter le livre La Plus Précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg. Le producteur Patrick Sobelman et Studiocanal lui ont proposé d’adapter le roman avant même qu’il ne soit publié.
Michel Hazanavicius a dessiné lui-même les images de ce film d’animation.
La Plus Précieuse des marchandises a été présenté en Compétition au Festival de Cannes 2024, et y a remporté le prix du Cinéma positif. Le film a aussi fait l’ouverture du Festival International du Film d’Annecy.
Pépé le Moko est sans aucun doute avec Le Quai des brumes (1938), Hôtel du Nord (1939) de Marcel Carné et quelques autres titres de Julien Duvivier et Jean Renoir, l’un des films les plus connus et emblématiques de ce cinéma français d’avant-guerre que l’on a rangé dans la case « réalisme poétique ». Par cette terminologie on entend ces films qui racontent une histoire au dénouement teinté de tragédie portés par des personnages dont le destin se confond avec l’histoire. C’est le côté poétique qui s’attarde au demeurant à mettre principalement en valeur des êtres issus de couches sociales populaires tels que des ouvriers, des soldats, des prostituées ou des malfrats. Ça c’est pour l’aspect réalisme accentué par le choix de filmer avec moult détails une géographie privilégiant des villes tentaculaires où le sentiment d’étouffement et d’irrémédiabilité des destins s’y déploie à dessin. Pépé le Moko emprunte à tous ces codes pour mieux les magnifier encore au sein d’une édition Blu-ray techniquement parfaite mais décevante sur son versant éditorial.