En nous appuyant sur notre partenaire CBO, nous avons donc listé tous les films sortis au cinéma en 2024 ayant engrangé au moins 1M d’entrées. En arrêtant les comptes au 31 décembre cela donne 33 films. Le dernier étant Le Dernier jaguar de Gilles de Maistre sorti en février avec 1 000 029 entrées, le champion est quant à lui connu depuis longtemps avec Un p’tit truc en plus d’Artus sorti en mai et ses 10 809 193 entrées. Deux films n’ayant d’ailleurs pas bénéficié d’éditions Blu-ray 4K. Si du côté d’Artus cela peut se comprendre compte tenu de la nature du film (une comédie pour laquelle une image encodée en Dolby Vision et un son en Dolby Atmos ne se justifient pas forcément), on sera plus circonspect pour le film d’aventure de Gilles de Maistre. Mais il est vrai aussi que son côté ultra familial ne s’adresse pas forcément aux consommateurs d’abord ciblés par les éditions Blu-ray UHD plus adeptes d’un cinéma « spectaculaire » ou de films de patrimoine.
On notera aussi l’absence de titres qui sont pourtant dispos en import tels que Vice-versa 2 et Vaiana 2 (Pixar – Disney se refuse à toute commercialisation de Blu-ray 4K sur leurs titres en France) / Moi, moche et méchant 4 (mais on peut encore espérer pour celui-ci vu que les trois premiers sont bien sortis chez nous) / Kung Fu Panda 4 / Le Robot sauvage qui n’est annoncé qu’en BR. Vous allez nous dire que des films « familiaux »…
16 films ont tout de même trouvé leur chemin vers une ou des éditions Blu-ray 4K (d’autres enrichiront certainement cette liste dans les prochains mois, ou pas) et sans surprise on peut tous les assimiler à du cinéma qui risque de convoquer vos voisins au spectacle (si toutefois vous en avez ou qu’il vous en reste encore) compte tenu des performances acoustiques de chacun à commencer par le Emilia Perez de Jacques Audiard ou encore L’Amour ouf de Gilles Lellouche. Si vous ne savez pas quoi faire de vos étrennes, on ne peut que vous inciter à vous faire plezz d’autant qu’un petit pourcentage nous reviendra nous permettant de continuer à si bien vous orienter dans vos futures acquisitions. Si si on vous jure.
Au moment où nous tapotons laborieusement ces quelques lignes, on comptabilise 38 films qui mettent en scène le kaijū le plus célèbre du cinéma japonais devenu aujourd’hui une figure emblématique de la culture populaire mondiale. Créé en 1954 par Tomoyuki Tanaka (producteur), Ishirō Honda (réalisateur) et le studio Tōhō, le monstre Godzilla continue depuis de fasciner inlassablement les foules d’autant que depuis 1998 Hollywood s’y est aussi mis avec dorénavant 5 films au compteur qui sont tous dispos en Blu-ray 4K. Les deux autres films présents dans cette liste sont le Shin Godzilla et le Godzilla Minus One qui ont su attirer les foules bien au-delà des frontières du Japon. Et si vous ne voulez pas attendre une hypothétique sortie du tout premier Godzilla, vous pourrez vous tourner sur l’édition import US Criterion que nous ne proposons pas ici mais qui en termes de signature technique est juste remarquable. Pour cela il faudra tout de même maîtriser le japonais ou plus simple pouvoir lire et comprendre les seuls sous-titres anglais que proposent cette édition.
On vous l’accorde, voici une sélection plutôt pauvre pour ne pas dire scandaleusement rachitique. Mais bon, on profite de la sortie coup sur coup de Horizon : Une saga américaine, chapitre 1 qui a malheureusement périclité dans les salles hypothéquant les sorties des deux autres chapitres au cinéma et de Robin des Bois, prince des voleurs (1991) réalisé à l’époque par son pote Kevin Reynolds, pour la remettre à jour. On réitèrera cela c’est certain quand sortiront à leur tour Une bringue d’enfer (Fandango – 1985) de toujours Kevin Reynolds / Silverado (1985) de Lawrence Kasdan / Sens unique (1987 – No Way Out) de Roger Donaldson dispo d’ailleurs aux States chez Kino Lorber / Un monde parfait (1993) – A Perfect World) de Clint Eastwood / Postman (1997) de Kevin Costner et on assume / Open Range (2003) de Kevin Costner et là pas besoin d’assumer.
Et puis quand atterrira sur le bureau central de la rédac Danse avec les loups (1990 – Dances with Wolves), on pourra fermer le site et se retirer sur une île déserte avec notre équipement 4K pour se le mater en boucle jusqu’à notre dernier souffle.
Denis Villeneuve est sans conteste l’un des cinéastes les plus excitants du moment. Celui qui sait à chaque nouveau film créer l’attente puis le convertir en événement souvent planétaire. Ce n’est absolument pas donné à tout le monde et au sein de sa génération seul Christopher Nolan peut se prévaloir du même statut. En 2024 l’actualité du réalisateur canadien était bien entendu Dune : Deuxième partie qui a eu les honneurs de cinq éditions Blu-ray 4K UHD. Mais pas que vu qu’en cette fin d’année (toujours 2024 puisqu’il s’agit de l’espace-temps dans lequel a été rédigé ces bouts de phrases appelés pompeusement une introduction) nous arrive Sicario qui est avec Prisoners et Incendies (inédits pour l’instant chez nous en 4K) l’un des trois sommets de sa filmo. A noter pour les fans qu’Incendies sera à nouveau dispo en import UK chez 101 Films dès janvier 2025 après que l’édition limitée sortie en septembre 2024 soit devenue impossible à trouver.
On pourrait porter un jugement définitif sur Mortelle randonnée. Et quand cela arrive ce n’est jamais très bon signe car cela induit bien souvent que celui-ci est loin d’être favorable au film. Et pour être honnête, c’était notre sentiment quand nous l’avions découvert en 2016 via le Blu-ray édité par TF1 vidéo. Nous nous faisions alors la réflexion que l’on était quand même assez loin des sommets himalayens que Claude Miller atteignait avec Garde à vue, son précédent film qu’il réalisait deux ans auparavant. Et puis Rimini nous a envoyé cette nouvelle édition composée de deux disques Blu-ray nous donnant envie de nous replonger dans cette histoire en apparence policière mais qui parle essentiellement de deuil. De celui d’un père envers sa fille, de celui d’un père qui ne peut vivre avec cette absence et qui va tout faire pour la combler. De celui de Michel Audiard qui venait de perdre un fils et de celui de Michel Serrault dont l’une des filles venait de mourir dans un accident de voiture. On s’est alors surpris à reconsidérer Mortelle randonnée. Non que ses nombreux défauts de rythme, de réalisation et de scénario aient disparu à nos yeux, mais avec un peu plus de bouteille on comprend plus aisément les motivations formelles et on perçoit moins difficilement les enjeux de fond. Un changement de perception bien aidé aussi par la richesse éditoriale de cette réédition qui complète à merveille ce que la version de TF1 apportait déjà sans toutefois rivaliser avec celle-ci sur le versant technique. Bien au contraire.
