Archives de catégorie : Critiques Ciné

Annabelle : Dans l’ombre bien caché de Rosemary

Après le succès (surprise ?) de Conjuring en 2013 ($320M de recettes mondiales pour un budget de $20M et 1,2M d’entrées France), il semblait inévitable de voir débarquer rapidement une suite / une préquelle / un spin-off (rayez la/les mention(s) inutile(s)). On vous donne un indice : Annabelle se déroule quelques mois avant les évènements relatés dans Conjuring.

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Gone Girl : Fincher en apesanteur

En un peu plus de deux décennies et seulement dix films, David Fincher s’est imposé comme l’un des tout meilleurs cinéastes en activité. Certes, sa filmographie n’est pas exempte de quelques petites faiblesses (Panic Room et Millénium. Encore que ce dernier dispose d’un joli matelas de fans hardcores) mais demeure dans l’ensemble passionnante, d’une maîtrise formelle à nulle autre pareille et d’une cohérence absolue. Quant à Gone Girl, il vient y apporter une pierre essentielle en forme de maître-étalon.

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Equalizer : Antoine Fuqua revient aux fondamentaux

Après deux films aux ambitions contrastées et un tantinet maladroits : L’élite de Brooklyn qui lorgnait du côté de la série Sur écoute et La chute de la Maison Blanche, relecture digitale à peine déguisée de Piège de cristal, Antoine Fuqua se dresse à nouveau en parangon d’un cinéma référentiel d’action dont il a déjà tutoyé les sommets avec Shooteur, tireur d’élite et dans une moindre mesure Les larmes du soleil. En cause cet Equalizer qui conforte Denzel Washington en icône messianique tout en remettant au goût du jour certains fondamentaux du genre que l’on pensait définitivement relégués aux années 80.

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La Grande Bellezza : Sorrentino Roma

Franchement, on n’attendait pas Paolo Sorrentino à ce niveau là. Il faut juste revoir (ou pas) This must be the place, son dernier long, pour constater le chemin parcouru. Alors certes, Il Divo et surtout L’Ami de la famille pouvaient laisser présager un futur plus radieux, mais pas au point de faire oublier en un film toute la production italienne de ces dix dernières années, Moretti inclus.

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Maestro : Comme le titre l’indique

Maestro raconte l’histoire d’une rencontre et d’un tournage. Celui de Jocelyn Quivrin, disparu en 2009 dans un accident de voiture, avec le réalisateur Eric Rohmer sur son dernier film Les Amours d’Astrée et de Céladon. Au départ, l’acteur voulait monter ce film en s’appuyant sur cette expérience de cinéma qui avait bouleversé sa vie tout en donnant un aspect moins attendu quant à sa jeune carrière. Le destin tragique que l’on sait n’aura pas eu la peau de ce beau projet qui a été repris par Léa Fazer, son amie de longue date et accessoirement auteure réalisatrice de déjà quatre longs métrages.

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