Archives de catégorie : Critiques Ciné

La minute critique : The November Man

The November Man est le dernier rejeton au sein de la filmographie de l’australien Roger Donaldson.  Vous savez celui à qui l’on doit Cocktail avec Tom Cruise, des remakes comme Guet-apens ou Le Bounty avec Mel Gibson, La mutante bien bandante ou plus récemment Braquage à l’anglaise avec un Jason Statham au jeu plus en retenu.

Continuer la lecture de La minute critique : The November Man

Salaud, on t’aime : Les Uns et les autres

Qu’on le veuille ou non, la sortie d’un film signé Claude Lelouch reste un événement. Certes, il faut remonter à 1996 et Hommes femmes mode d’emploi pour retrouver trace d’un succès probant au sein de sa filmo (1 265 867 entrées). Mais qu’à cela ne tienne, l’homme, le cinéaste et ses films continuent de capter l’attention, la curiosité voire l’envie. Preuve en est avec Salaud, on t’aime qui propose une brochette d’actrices épatantes, des seconds rôles savoureux et un duo d’acteurs, rockers à la ville, que l’on n’a que très rarement vus réunis devant une caméra.

Continuer la lecture de Salaud, on t’aime : Les Uns et les autres

RoboCop (2014) : 100% à la casse

Inutile d’être hypocrite. On voyait venir ce remake de RoboCop d’un très mauvais œil. C’est qu’à l’instar d’un Die Hard ou d’un Terminator, le film de Verhoeven reste une icône des années 80. De ceux qui bouleversèrent les codes d’un genre pour mieux en recracher de nouvelles règles. Le problème c’est que depuis on ne fait, au mieux, que se contenter de les suivre, quand il ne s’agit pas comme ici de mettre à mal un héritage dont on a, à l’évidence, absolument pas compris la portée. Attention, nulle intention de confondre ici legs et momification. Chaque génération se doit en effet de tuer le père. Mais tuer ne veut pas dire massacrer, ce à quoi s’emploie cet avatar numérique.

Continuer la lecture de RoboCop (2014) : 100% à la casse

La Règle du jeu ou les bas-fonds de la société française

Sortie dans les salles deux mois avant l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne d’Hitler, La Règle du jeu fut immédiatement un énorme fiasco économique précédé de critiques souvent lapidaires. Et pour cause. Voici un film qui décrivait sans ambages et avec prémonition la faillite d’une société qui allait se jeter dans les bras du nazisme. Il y a d’un côté la classe dominante avec ses bourgeois / aristocrates exclusivement occupés aux jeux de l’amour et au respect de leurs règles sociétales anémiques, de l’autre et presque au bas de l’échelle, s’ébrouent serviteurs et autres domestiques qui n’ont de cesse de singer leurs maîtres. Entre les deux, on trouve les parasites pas tout à fait décrottés de leur condition éminemment subalterne vivant au crochet d’une caste dont ils envient plus que tout l’apparat. Dès lors un tel constat en forme de faire-part de décès ne pouvait que susciter à l’époque réprobation et incompréhension.

Continuer la lecture de La Règle du jeu ou les bas-fonds de la société française

Casse-tête chinois : Chacun cherche son chat

En un peu plus d’une décennie, Cédric Klapisch a pondu six films. Deux oeuvres décriées (Paris et Ma part du gâteau), un polar oublié car déjà daté – Ni pour, ni contre (Bien au contraire) – et la dorénavant trilogie initiée en 2002 avec L’Auberge espagnole. C’est grâce à celle-ci que le réalisateur du Péril jeune et de Chacun cherche son chat est donc arrivé à maintenir à flot une filmographie qui aurait pu prendre gravement l’eau. Une sorte de bouée de sauvetage en forme de phare symbolique qui l’a empêché de complètement dériver jusqu’ici. C’est au demeurant tout l’enjeu de son Casse-tête chinois. Klaspisch y puise-t-il l’inspiration de ses futures réalisations ou s’enferme-t-il définitivement dans un cinéma de la redite au plaisir certes immédiat mais dont l’intérêt et la force ne pourront aller qu’en s’amenuisant avec le temps ?

Continuer la lecture de Casse-tête chinois : Chacun cherche son chat