Archives de catégorie : Festivals

Cannes 2016 – jour 6 : Hommages aquatiques, poétiques et vampiriques

Alors que le nouveau film de Pedro Almodovar, Julieta, sort sur les écrans Français en même temps qu’il est présenté en compétition en ce festival de Cannes 2016, nous avons plutôt choisi d’aller rattraper Paterson de Jim Jarmusch qui, contrairement à ce que nous disions hier, se déroule dans le Nord des États-Unis – note : ne plus écouter les conversations dans les files d’attente cannoises (et autres d’ailleurs).

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Cannes 2016 – jour 5 : Paysages du sud…

On pensait, pour ce cinquième jour de Cannes 2016, écrire autour d’une thématique états-unienne avec Loving de Jeff Nichols, Paterson de Jim Jarmusch et Comancheria (Hell or High Water) de David Mackenzie. Finalement, le peu de séances accordées à Jarmusch (une seule à 16h contre trois pour Nicole Garcia la veille, allez comprendre…) nous a laissé sur le carreau. Du coup, nous reviendrons demain sur Paterson et, à la place, nous sommes allés faire un tour du côté de Singapour avec Apprentice. Mais revenons d’abord sur ces états du sud des États-Unis qui ont donnés naissance à deux des films les plus intéressants vu jusque-là dans la sélection officielle.

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Cannes 2016 – jour 4 : Courgettes, chiens et voyage dans l’espace

Une fois n’est pas coutume, en ce 5èmejour de Cannes 2016 nous n’aborderons pas la compétition officielle proposée ce jour. Deux raisons simples. La première se résume au visage livide et terrifié des festivaliers qui sortaient de la première projection du film de Nicole Garcia, Mal de pierres, tiré du magnifique livre de Milena Agus. Leur effroi, si palpable qu’on s’est demandé si on ne leur avait pas fait une mauvaise blague en leur projetant l’intégrale du catalogue des films Asylum (Sharknado : 4th awaken, Mom, Tommy made a dinosaur…), provenait apparemment de la piètre qualité du film. Nous n’avons pas osé y risquer nos rétines. La deuxième raison vient des 2h42 du film d’Andrea Arnold, American Honey. Certes, la réalisatrice est excellente, et peut-être qu’on le rattrapera plus tard, mais plus les années passent plus la durée moyenne des films se rallongent et, globalement, plus ils ennuient. Difficile de savoir si c’est un effet du tout numérique – plus de pellicule à acheter ni de développement à payer, d’où une nouvelle facilité pour rallonger les histoires même quand elles n’en ont pas besoin – mais en tout cas, ça nous fait fuir ! Et ça nous fait d’autant plus fuir qu’en 2h40 on peut voir deux excellents films… Continuer la lecture de Cannes 2016 – jour 4 : Courgettes, chiens et voyage dans l’espace

Cannes 2016 – Jour 3 : Horreurs cannoises !

Contrairement à une opinion largement répandue, le festival de Cannes n’est pas seulement la vitrine du glamour sur tapis rouge et du drame sordide à l’écran. Cannes possède son musée des horreurs et n’est pas exempt de violence trash, de déformations mentales et corporelles ou d’un côté terriblement « what the fuck ». Après une telle assertion, difficile de ne pas vous voir venir, lecteurs, et, précisons-le d’emblée, quitte à vous décevoir : non, cet article ne parlera pas de la venue sur la croisette des Kardashian. Nous éviterons également de nous attarder sur les tonnes de botox déversées ci et là, botox qui finit souvent par se remarquer davantage que les yeux et le nez sur le visage des gens. Nous serons également indifférents au dernier Spielberg, tout en étant déçu de voir Mark Rylance continuer à y gâcher son immense talent. Nous éviterons aussi les perles du marché et ce ne sera pas encore ici qu’on trouvera une chronique détaillée des nouveaux succédanés des Dents de la mer qui pullulent encore tel ce Shark Exorcist dont nul ne rêvait mais qu’ils ont pourtant fait. Non, ces horreurs ne sont pas au programme. Aujourd’hui les horreurs cannoises se trouvaient également dans les différentes sélections avec au menu : zombies, vampires et poésie. Continuer la lecture de Cannes 2016 – Jour 3 : Horreurs cannoises !

Cannes 2016 – jour 2 : France, Russie, Japon…

Ce deuxième jour cannois a d’abord été marqué par l’arrivée en compétition des éternels Bruno Dumont avec Ma Loute, qui fait du Bruno Dumont aux tonalités du P’tit Quinquin, et Ken Loach avec I, Daniel Blake, qui fait du Ken Loach soit un très bon cinéma social aux airs de déjà-vu. Pour essayer de respirer une bouffée d’air nouveau, on est allé se réfugier dans la salle Debussy, plus petite mais aussi plus confortable, qui accueille les projections quotidiennes d’Un certain regard, avant de bifurquer vers Cannes classics. On s’attardera donc sur un « biopic » français : La Danseuse de Stéphanie di Giusto ; un drame russe : Le Disciple de Kirill Serebrennikov ; et la restauration d’un dessin animé japonais de 1945 : Momotaro le divin soldat de la mer de Mitsuyo Seo. Continuer la lecture de Cannes 2016 – jour 2 : France, Russie, Japon…