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Box office France du 1er au 7 avril 2015 : Quand mon cœur fait vroum !

On avait envisagé 2M d’entrées au regard des chiffres enregistrés à dimanche soir. En fait, c’est exactement 2 158 508 spectateurs qui se sont rués dans les 710 salles qui projetaient Fast and Furious 7. Un score à l’image d’un démarrage US à plus de 147 millions de dollars et 392 millions en comptant le reste du monde (et encore les russes et les chinois ne découvriront le film que ce week-end. Ce qui fait d’ailleurs dire aux observateurs que F7 devrait dépasser le milliard de dollars). Pour revenir à la France, c’est le meilleur démarrage depuis un peu moins de trois ans et les 2 409 923 enregistrés par Twilight Chapitre 5 : Révélation deuxième partie sorti le 14 novembre 2012. C’est enfin le meilleur démarrage pour le distributeur Universal France et le 35ème de tous les temps. Ouf !

box-office-france-1-7avril-2015Il va sans dire aussi que ce 7ème opus qui ne sera pas le dernier comme initialement annoncé, est déjà la meilleure perf de la franchise. En effet, cette première semaine enterre d’ores et déjà les quatre premiers films alors que les 2 517 576 et 2 994 362 entrées de F5 et F6 devraient être de l’histoire ancienne dès ce week-end. Il est évident toutefois que la deuxième semaine devrait accuser un sérieux repli. C’est en effet la constance pour un blockbuster qui engrange bien souvent environ 50% de ses entrées en première semaine. Mais même ainsi, F7 devrait pouvoir envisager sans trop de problème la barre des 4M d’entrées et suivre ainsi la même trajectoire qu’un 50 nuances de Grey qui au passage en est, après 8 semaines d’exploitation, à 4 035 412 entrées avec encore quelques milliers de spectateurs supplémentaires pour perspective finale. Ah et pour la bonne bouche, on précisera que le nombre total d’entrées du Box office de la semaine s’élève à 4 589 027 entrées. Un peu moins de 50% sont allés créditer les compteurs kilométriques de F7.

Forcément, les autres nouveautés peinent à émerger. À commencer par Shaun le mouton qui n’enregistre qu’une petite moyenne de 595 spectateurs par copie. Cette nouvelle production Aardman prendra certainement sa revanche au plus fort des prochaines vacances scolaires. En tout cas c’est tout ce qu’on lui souhaite tant il s’agit là d’un petit bijou de drôlerie, d’inventivité et d’exploit technique. Pour au moins aller chercher le million d’entrées. on y croit.

Idem pour Suite française. Encore que là, on sera moins confiant pour la suite avec ce film signé Saul Dibb à qui l’on devait jusque là un The Duchess avec Keira Knightley de bonne facture. Le film adapte le deuxième volet (Dolce) du roman au titre éponyme qu’Irène Némirovsky écrivit sur le vif  avant de mourir en déportation en 1942. À ce titre, on s’en voudrait de ne pas mentionner la sortie chez Denoël Graphic d’une autre adaptation de Suite française. Signé Emmanuel Moynot, ce roman graphique met en image avec beaucoup de force et d’inspiration la première partie du roman intitulée Tempête de juin. Où il est question de l’exode de 1940 et de tous ces personnages qui se croisent sur les routes de France en une fresque instantanée, détonante et palpitante. Si l’on n’a pas vu le film dont on perçoit tout de même le très (trop ?) grand classicisme via sa bande-annonce, on ne saurait trop vous conseiller ce « graphic novel » qui pourra soit prolonger le plaisir du film soit en atténuer la douloureuse vision.

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Une autre adaptation franco-française s’en tire un peu mieux. Journal d’une femme de chambre dont notre ami Cédric Le Penru en vantait quelque peu les mérites il n’y a pas si longtemps, s’octroie en effet une solide moyenne de spectateurs par copie. Certes, le nombre de cinémas proposant le film n’est pas pléthorique mais il permet tout de même à cette énième adaptation du roman d’Octave Mirbeau de ne pas passer inaperçue malgré l’antécédent prestigieux et qu’on le veuille ou non définitif du chef-d’œuvre de Luis Buñuel. Quant à Benoit Jacquot, voici un démarrage qui devrait lui permettre d’approcher les 570 980 entrées de ses Adieux à la Reine, sa meilleure pioche jusqu’ici.

La dernière nouveauté de la semaine est une suite pour le coup passée un peu sous les radars. Indian Palace – Suite royale (cela fait beaucoup de suites en 7 jours quand même… Ok je sors) est en effet une volonté manifeste de surfer sur la petite surprise tant artistique que boxofficienne d’Indian Palace. Cet hôtel de luxe retapé et remarkété par des retraités anglais sous la supervision de Dev « Chappie » Patel. Avec 322 491 entrées au compteur, le premier opus avait fait mieux que bien remplir ses chambres. Malheureusement, sa suite (oui encore) devra certainement se contenter de 250 000 entrées. Ou moins. Il faut dire aussi que pousser les cartes vermeils à affronter les hordes de jeunes en mode tuning dans les couloirs des multiplexes étaient quelque peu osé. Pour le moins.

Hors top 10, on signalera la 11ème position de Cerise, le nouveau film de Jérôme Enrico qui avait miraculeusement éclaté le million d’entrées (1 035 779 très exactement) avec Paulette. Il faut croire que le moule est cassé. Quant à Gaumont, on s’enfonce doucement mais sûrement dans une certaine dépression à la « Pathé like ». À la différence tout de même que Gaumont évite les dépenses somptuaires à la Pourquoi j’ai pas mangé mon père dont on peut déjà affirmer que cela sent le flop à plein nez avec un premier jour à 151 071 entrées sur 726 copies. Avec une telle combinaison de copies, un tel raffut médiatique et un tel plan de com, Pathé devait légitimement espérer un départ à au moins 300 000 entrées pour espérer ensuite atteindre, voire dépasser les 4M d’entrées, le point mort d’un film au budget estimé aux alentours de 50M d’euros sans le volet publicitaire. On y reviendra.

Pour finir, on retiendra qu’American Sniper aura dépassé les 3M d’entrées après 7 semaines d’exploitation mais qu’il n’ira pas chercher les 3 411 031 de Gran Torino. Tout juste les 3 110 394 entrées d’Invictus.

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