Image une - Tops cinéma 2019

Nos Tops Cinéma 2019

Au fur et à mesure que les tops cinéma des rédacteurs nous arrivaient à la rédac, l’espoir grandissait. Celui de se dire que jamais la Palme d’or, le Golden Globes du meilleur film en langue étrangère, le déjà multi nominé aux Oscars ou que le film aux 1 725 177 entrées à date n’allait être, ne serait-ce qu’une seule fois, cité ici bas. Et puis patatras. Au bout du bout du bout du suspens voilà que Stéphane nous balance à la première place un Parasite limite en forme de doigt d’honneur à tous ceux (non il n’y a pas de « celles » à DC désolé) qui espéraient un « clean sheet ». Passé la déprime, on se dit que malgré cette faute de goût majeure (oui c’est le même doigt) on tient là des tops qui ont de la gueule. Éclectiques bien entendu mais qui à notre sens expriment tous un amour du cinéma évident (oui même celui de Stéphane). On peut même dire qu’il est massif à l’égard d’un des derniers géants d’Hollywood qui avec La Mule a mis presque tout le monde d’accord. L’autre (géant) avec Clint n’est autre que Scorsese qui, s’il est moins cité, n’en demeure pas moins présent alors même que son Irishman n’a pas vu les salles obscures françaises. Netflix oblige. Et que dire de Malick qui avec Une vie cachée renoue avec la foi de nos rédacteurs.
Côté frenchies c’est Céline Sciamma et son Portrait de la jeune fille en feu qui semble avoir mis pas mal de rédacteurs d’accord a contrario des Misérables cité une seule fois ou le Polanski qui ne fait pas beaucoup mieux. On ne pourra pas dire après ça que l’on fait dans le suivisme. Si ce n’est peut-être avec Joker. Mais là,  c’est (plus que) mérité.
Quant à notre guest star de l’année, on va dire qu’il ne dépareille en rien au sein du tableau général. C’est Philippe Guedj qu’il s’appelle et il signe habituellement au Point Pop. Une saine lecture au quotidien qui a pour mérite de rendre moins con. Et par les temps qui courent, c’est priceless… C’est dire aussi si l’on vous aime !

Philippe Guedj

La Mule de Clint Eastwood
Du grand Clint devant et derrière la caméra, de l’émotion jusqu’aux larmes et un gros doigt aux ayatollahs du nouveau politiquement correct. Que d’amour pour ce film.

Mariage Story de Noah Baumbach
Des larmes, des sourires, encore des larmes, mille idées de mise en scène, une belle histoire adulte et un tandem d’acteurs parfaitement dirigés.

Le Mans 66 de James Mangold
Le grand, le beau, le magnifique cinoche populaire classique tel qu’on l’aime et tel que James Mangold l’a parfaitement cerné

Ad Astra de James Gray
Pour la puissance mélancolique de Brad Pitt et des scènes spatiales parmi les plus belles depuis 2001. Oui oui, rien que ça.

The Irishman de Martin Scorsese
Malgré l’horreur du de-aging de Bobby, superbe inventaire par Scorsese de sa filmo, sa (fin de) vie, ses obsessions, ses potes, l’Amérique viciée… Des longueurs et une forme loin du Marty des cimes certes, mais les trente dernières minutes sont inoubliables.

90’s de Jonah Hill
Magnifique, poétique, en apesanteur, gamins skaters immédiatement attachants, superbe réussite que ce premier film de Jonah Hill

Apocalypse Now Final Cut de Francis Ford Coppola
Ben, faut vraiment que je précise pourquoi ? Non bien sûr donc vos gueules.

Border de Ali Abbasi
Glaçant, fascinant, repoussant et attirant à la fois.

J’accuse de Roman Polanski
La France crève d’un nouvel antisémitisme depuis vingt ans. Il partage de nombreuses obsessions anti-juives avec l’antisémitisme anti-dreyfusard qui sévissait dans l’hexagone voici 120 ans et décrit par ce film rigoureux et implacable.

Le Traître de Marco Bellocchio
Le Parrain à la sauce Bellocchio. Très émouvante relation d’amitié tissée, dans la seconde partie du film, entre le mafieux repenti et le juge Falcone. J’achète.

Once upon a time in… Hollywood de Quentin Tarantino
Premier visionnage pas convaincu du tout. Puis trois autres toujours enthousiastes. Il y a un mystère, une séduction à petit feu dans ce film que je ne m’explique pas. Hormis la richesse infinie de ses détails de mise en scène, l’ultra charisme de Brad Pitt (Oscar, obligé) et la portée psychologique insoupçonnée de récit nostalgique et gorgé d’amour pour la période. Peut être le meilleur Tarantino à mes yeux.

Stéphane Argentin

1 – Parasite de Bong Joon-ho
Une satire sociale aussi cynique que touchante, brillamment ficelée et réalisée.

2 – Joker de Todd Phillips
Le meilleur film estampillé « comics » depuis la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan.

3 – Toy Story 4 de Josh Cooley
En dépit de productions qualitativement hiératiques ces dernières années, la saga Toy Story occupe toujours, film après film, le haut du panier chez Pixar.

4 – Yesterday de Danny Boyle
D’un pitch simple mais futé naît l’un des meilleurs feel good movie de ces dernières années dont on ressort avec une furieuse envie d’écouter en boucle la B.O. constituée des plus grands succès des Beatles.

5 – La Mule de Clint Eastwood
Du haut de ses presque 90 piges, Eastwood n’a rien perdu de sa gouaille légendaire pour nous conter l’histoire de cet homme tiraillé entre travail et vie privée au pays où le dollar est roi.

6 – Grâce à Dieu de François Ozon
Une quête au long cours d’une très grande sensibilité pour la reconnaissance des victimes d’actes pédophiles au sein de l’église.

7 – Terminator : Dark Fate de Tim Miller
Le meilleur Terminator depuis T2, ce dernier restant à date l’une des toutes meilleures suites de l’histoire.

8 – Dragons 3 : Le monde caché de Dean DeBlois
La meilleure trilogie animée de la décennie et accessoirement ce que le studio DreamWorks Animation a fait de mieux en la matière depuis sa création en 1994.

9 – John Wick Parabellum de Chad Stahelski
Digne héritier des actioners burnés et jouissivement rétrogrades 80s, la saga John Wick n’en finit plus de nous ravir à chaque nouvel opus. Vivement le n°4… et la série TV.

10 – Green Book : Sur les routes du sud de Peter Farrelly
Qu’importe le retour de bâton post-Oscars, ce lointain cousin de Miss Daisy et son chauffeur, derrière son classicisme, n’en demeure pas moins un très beau porte-étendard du célèbre slogan « Touche pas à mon pote ».

Nicolas Thys

1 – Ville Neuve de Félix Dufour-Laperrière
En quelques traits, et une grande place laissée à l’imagination, le politique se mêle à l’intime et produit une œuvre subtile, poignante et douce-amère.

2 – Un grand voyage vers la nuit de Bi Gan
Un périple onirique impressionnant porté par un récit minimaliste et une maîtrise technique incomparable. À voir en 3D pour en profiter pleinement.

3 – Une vie cachée de Terrence Malick
Malick retrouve Thoreau et une certaine philosophie américaine qui lui est chère pour livrer un grand film sur la désobéissance civile tout en reliant l’homme à la nature de la manière la plus virtuose et sensible qui soit.

4 – It Must Be Heaven d’Elia Suleiman
Dans un conte burlesque parfaitement maîtrisé, le cinéaste, toujours inspiré de Keaton ou Tati, livre une jolie satire du monde contemporain et parle de la difficulté de se sentir chez soi.

5 – Sunset de László Nemes
Nemes reprend les codes cinématographiques de son film précédent pour livrer une vision infernale et mystérieuse de l’empire Austro-hongrois avant la première guerre. À travers le regard d’une femme, c’est tout un monde qui s’écroule et qu’on peine à saisir.

6 – Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
Une œuvre forte sur la peinture et un impressionnant portrait de femmes amoureuses dans un quasi huis clos insulaire.

7 – J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin
Un film important sur le regard, le point de vue et la mélancolie. De plus, sa mise en scène est des plus ingénieuses et habiles qu’on ait pu voir cette année.

8 – Les Etendues imaginaires de Siew Hua Yeo
Le polar asiatique dans toute sa splendeur : contemplatif, atmosphérique et qui, en évoquant une simple enquête qui tourne à vide, parle de la noirceur du monde actuel et de la difficulté de le saisir dans toute sa complexité.

9 – Atlantique de Mati Diop
Une histoire forte, dans la tradition du réalisme magique. Le film, élégant et mystérieux, nous plonge dans un univers peuplé de fantômes, d’individus perdus et perplexes face à un quotidien tiraillé entre conventions lourdes et désir de liberté.

10 – Koko-di Koko-da de Johannes Nyholm
Un Princess Bride thérapeutique qui serait réalisé par Lars von Trier et Ingmar Bergman. Tout en prises de vues directes, le film empreinte aussi à l’animation pour figurer un monde inquiétant et lugubre mais non dénué d’espoir.

Sandy Gillet

1 – La Mule de Clint Eastwood
Un regard sans filtre porté sur ses contemporains par l’un des derniers géants d’Hollywood.

2 – Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
En laissant tomber l’aspect jusqu’ici m’as-tu-vu de son cinéma, Céline Sciamma propose enfin un film à la hauteur de son immense talent.

3 – Golden Glove de Fatih Akın
Craspec, clivant, peu amène et pour le moins rentre dedans, Fatih Akın se découvre peu à peu une âme de cinéaste damné des plus recommandables.

4 – Roubaix, une lumière de Arnaud Desplechin
La sentinelle Desplechin dépeint une humanité à fleur de peau et une ville à hauteur d’hommes. Entre les deux, la lumière fut.

5 – The Joker de Todd Phillips
Un Very Good Trip et Terre DC Comics. Comme quoi il ne faut jamais désespérer.

6 – The Irishman de Martin Scorsese
La conclusion (?) de la saga mafieuse signée Scorsese qui en profite pour nous donner une nouvelle fois sa version de l’Amérique. Magistrale.

7 – Vice de Adam McKay
Une autre version de l’Amérique, pas moins mafieuse et certainement tout autant vertigineuse.

8 – Un jour de pluie à New York de Woody Allen
Singin’ in the Rain… (air connu mais magnifiquement retranscrit chez le maestro Allen.

9 – La Favorite de Yórgos Lánthimos
Le cinéaste grecque poursuit son exploration d’un cinéma à la marge du système qu’il implose avec toujours autant de jubilation.

10 – 90’s de Jonah Hill
Entre Gus Van Sant grande époque et Harmony Korine (qui joue un petit rôle), il y a dorénavant Jonah Hill qui nous pond un film sensible, âpre et d’une justesse époustouflante sur l’adolescence. Larry Clark n’a plus qu’à bien se tenir.

Cédric Le Penru

1 – Une vie cachée de Terrence Malick
Certains christrianophobes détestent (genre Libé), une raison supplémentaire de voir et revoir ce chef-d’œuvre doublé d’une démonstration d’esthétique (c’est beau à en pleurer) et d’appel à la non-violence…

2 – Vice de Adam Mac Kay
LE film qui dit (presque) tout et permet de comprendre le néo conservatisme à la mode étatsunienne, sans aucun didactisme et avec un humour féroce.

3 – Glass de M. Night Shyamalan
Sir M. N. Shyamalan boucle et conclut. Et de bien belle manière.

4 – El Reino de Rodrigo Sorogoyen
Le thriller politique hispanophone dans toute sa grandeur et son efficacité.
Redoutable et glaçant.

5 – J’accuse de Roman Polanski
Polanski est probablement voire certainement un type absolument non fréquentable mais son film est important et réussi.

6 – Douleur et Gloire de Pedro Almodóvar
Si Pedro Almodovar n’existait pas, le cinéma des trente dernières années aurait un gout rance et flétri.

7 – Le Traître de Marco Bellocchio
Avec Vice, l’autre film « politique » du top qui éclaire sous un jour nouveau les années des grands procès contre la mafia en Italie et le tragique assassinat du juge Giovanni Falcone.

8 – Le Chant du Loup de Antonin Baudry
La France attendait son « Octobre Rouge ». Elle l’a.

9 – Joker de Todd Phillips.
C’est anar et violent. Tout particulièrement malaisant mais quelle performance d’acteur ! Le cinéma filme parfois le Mal à l’état pur. Cela en dérange certains mais ça fait pourtant partie de son ADN forain et ce depuis ses origines…

10 – Golden Glove de Fatih Akın
S’il fallait trouver un héritier à l’expressionnisme allemand du Cabinet du docteur Caligari ou de M le maudit c’est dans ce cabaret interlope du gant doré qu’il se trouverait. Il y a du Fritz Lang et du Otto Dix chez Fatih Akın poussant encore plus loin le curseur du génie de l’effroi.

Flavien Bellevue

1 – The Irishman de Martin Scorsese
Martin Scorsese complète sa trilogie de la mafia plus que royalement et ce malgré quelques rajeunissements discutables.

2 – Une vie cachée de Terrence Malick
Fresque épique puissante et intimiste, peut-être plus accessible qu’à l’accoutumée, le nouvel opus de Terrence Malick est une fois de plus envoûtant.

3 – Le Lac aux oies sauvages de Diao Yinan
Peut-être la surprise de l’année venant de Chine. Le patchwork parfait entre des figures des films noir des années 40/50 avec un soupçon de Nouvelle Vague et d’emprunts aux films d’actions avec une utilisation du hors champ rarement vu au cinéma ces derniers temps.

4 – La Mule de Clint Eastwood
Ou comment sublimer un banal polar « road movie » en lui mettant un personnage touchant et un acteur gigantesque.

5 – Le Traître de Marco Bellochio
Reparti bredouille de la croisette, le film de Marco Bellochio brosse pourtant un portrait de la mafia italienne réaliste, dense et intimiste à travers le parcours de Tommaso Buscetta. Un rôle sur mesure pour son interprète Pierfrancesco Favino.

6 – Les Misérables de Ladj Ly
Le premier long-métrage de Ladj Ly est le tour de force de l’année. Plus qu’une histoire de bavure, il raconte la banlieue avec une efficacité remarquable.

7 – Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
Céline Sciamma signe avec un scénario d’une grande qualité, un film romantique élégant puissant et charnel. Elle offre à ses comédiennes un terrain de jeu exquis.

8 – Une grande fille de Kantemir Balagov
Le second long-métrage du jeune réalisateur russe a des allures d’un film classique mais sa photographie, sa mise en scène et son propos féministe en font un film d’une belle modernité. Mention spéciale pour les deux comédiennes principales.

9 – The Forest of Love de Sono Sion
Comme un écho au House that Jack Built de Lars von trier, Sono Sion signe une œuvre délirante et sombre avec une nouvelle mise en abîme du cinéma et de la société japonaise autour d’une situation amoureuse complexe.

10 – Sorry we Missed you de Ken Loach
Le réalisateur anglais nous rappelle une fois plus une dure réalité sociale qui résonne tellement qu’on croirait à un documentaire comme souvent dans sa filmographie. Mention spéciale pour l’ensemble des comédiens.

 

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