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Cannes 2017 : Jour double zéro, la tête à Toto

La 70ème édition du festival de Cannes débute officiellement ce mercredi 17 mai avec une semaine de décalage sur les années précédentes, la faute aux élections présidentielles. Officiellement car pour certains, des projections ont déjà eu lieu. Notamment pour les exploitants de salles qui ont eu l’occasion de voir quelques films grâce à l’AFCAE ou pour la presse parisienne dont certains élus se sont vus octroyer le droit d’assister à diverses projections.

Cannes 2017 - Jour 1Vue imprenable depuis la salle de presse

Et Cannes 2017 (ou 70, c’est comme on veut) commence sous une intense chaleur, un joli ciel bleu et des restaurants qui augmentent leurs prix jusqu’à en devenir ridicules. Ceux qui sont déjà venus ne verront que peu de changements notables par rapport aux années précédentes. Costards et robes plus ou moins fashion habillent toujours un tapis rouge que des dizaines de personnages observent du haut d’échelles à défaut de marches. Spectacle surprenant et fascinant qu’un anthropologue ne dénigrerait probablement pas (voire notre photo d’en-tête du premier papier de Cannes 2016).

Côté ciné, il commence sur une demi-bévue et une fraction de scandale pour cinéphiles patentés. En effet, le film d’ouverture signé Arnaud Desplechin, Les Fantômes d’Ismaël, est présenté ce soir en ouverture dans une version courte appelée version française (très bonne pioche de Libé qui l’a renommé version Frémaux / NDSG). Une plus longue de 20 minutes, dénommée version originale (sans aucun rapport avec le langage parlé dans le film), est présentée depuis ce mercredi au Cinéma du Panthéon à Paris. Peut-être ailleurs également… Dur à dire pour l’instant !

À force de voir circuler des informations contradictoires, rumeurs et extraits de lettres du réalisateur ou du producteur, il est impossible de savoir laquelle serait véritablement la préférée du cinéaste français. Impossible également de comprendre pourquoi 20 minutes de plus ou de moins… Apparemment la plus courte serait plus accessible à un large public. Frémaux prendrait donc les spectateurs cannois pour des abrutis ? Peut-être est-ce aussi simplement pour faire disserter et s’interroger les journalistes. Si tel était le cas, ce serait totalement réussi !

L’autre facette surprenante de cette entrée en matière c’est que Cannes avait plutôt habitué ses spectateurs à des blockbusters de qualité disons médiocre, pour ne pas dire moins. Entre un Grace de Monaco, Gatsby le magnifique ou le Da Vinci code, on pouvait largement profiter de la croisette et de ses restaurants hors de prix ou encore mieux, d’arriver le lendemain… Cette fois, les chances que le film soit un tantinet meilleur, tiennent la corde ! Et pour évacuer la question des versions, la critique viendra de Sandy (oui je sais, je suis à la bourre / NDSG) qui a vu la version longue. Nous, on se repose encore un peu en ce jour 0 (en fait 1 mais bon, passons / NDSG) avec un seul film – Loveless (Faute d’amour) d’Andrey Zvyagintsev – avant d’aller exploser nos mirettes dès demain (aujourd’hui donc / NDSG qui aime bien intervenir à tort et à travers et ainsi caviarder les textes des copains inutilement. Pour vous dire aussi que la critique de Faute d’amour est à découvrir en cliquant ici. Ben oui).

Outre ce film, d’aucuns ont également pu assister au documentaire sur les migrants signé Vanessa Redgrave. Malheureusement, un planning surchargé suite à la visite d’une nouvelle terrasse privée pour journalistes dans le Palais des festivals, avec un magnifique panorama et bières, vins, cacahuètes offerts, nous en a privé. Au vu des réactions, on regrette déjà [1].

Cannes 2017 - Jour 1La montée des marches du Desplechin vue depuis… la salle de presse (la photo est prise avec un smartphone depuis flingué par de la Kro)

Demain (aujourd’hui donc, bis repetita / NDSG), si tout va bien ce sera Wonderstruck de Todd Haynes, Avant la fin de l’été de Maryam Goormaghtigh en ouverture de l’ACID et un premier film présenté au Marché : Have a nice day, long-métrage d’animation du chinois Jian Liu. Certains se rappellent peut-être son noir, corrosif et sans concession premier film : Piercing I sorti en 2010 ! Puis il faudra se décider entre A Sicilian ghost story qui ouvre La Semaine de la critique et Barbara qui fait de même pour Un certain regard.

[1] Libre à vous de deviner le degré d’ironie de cette dernière phrase (ouh là mon ami Nico, je ne te suis pas sur ce coup là. C’est tout simplement dégueulasse et outrancier. C’est bien simple… J’aurais fait la même chose ! / NDSG).

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