Carrefour du cinéma d'animation 2017

Carrefour du cinéma d’animation 2017 : Le Japon à l’honneur !

Le Carrefour du cinéma d’animation en est déjà à sa 15ème édition et il s’ouvre cette année le mercredi 12 décembre à Paris au Forum des Images. Cet événement de cinq jours, qui n’est pas vraiment un festival, se distingue des autres par les choix multiples et variés qu’il propose aux spectateurs. Au menu : un focus sur un pays, des rencontres avec des cinéastes et auteurs de BD, des Work-in-Progress, des tables rondes, des programmes de courts-métrages et plusieurs long-métrages inédits en France et encore sans distributeurs. De plus cette année sera mise en place une journée professionnelle (mais et ouverte à tous).

Carrefour du cinéma d'animation 2017

Pour fêter le centenaire de l’animation japonaise, qui n’a étrangement pas été mis à l’honneur en France cette année, le focus de ce Carrefour sera donc fait sur le pays du Soleil-Levant avec la venue de Keichii Hara (Un été avec Coo, Colorful) qui donnera une masterclass et présentera ses films. En ouverture et en avant-première française, sera proposé le dernier film de Masaaki Yuasa. Le cinéaste n’avait plus réalisé de long-métrage depuis Mind game en 2004. Cette année, il en aura fait deux.

Après Lou et l’île aux sirènes (sorti en août et Cristal du meilleur long-métrage au festival d’Annecy 2017), ce sera au tour de The Night is short, Walk on girl d’arriver en France. Ce programme nippon sera complété par des projections d’œuvres inédites en salles chez nous comme A Silent Voice de Naoko Yamada et de classiques comme Nausicaä d’Hayao Miyasaki (en 35mm), Tokyo godfathers de Satoshi Kon ou Souvenirs goutte à goutte d’Isao Takahata.

The Night is short, walk on girl - Carrefour 2017

Toujours côté longs-métrages, ce Carrefour nous fera découvrir des œuvres de tous horizons, qui mériteraient bien une sortie en salle. Malheureusement les distributeurs restent frileux quand il s’agit de sortir des films animés différents et non conçus pour les enfants. Il faudra donc se jeter sur l’indépendant chinois Have a nice day de Liu Jian qui avait été déprogrammé du dernier festival d’Annecy suite à des pressions du gouvernement chinois et sur Ethel & Ernest de Roger Mainwood, délicate chronique adaptée de l’œuvre du grand auteur britannique Raymond Briggs. Mutafukaz de Guillaume Renard et Shōjirō Nishimi a rempli le Max Linder lors du PIFFF la semaine dernière et sera également à l’affiche. Idem pour Le Film de Bazin du québécois Pierre Hébert, une œuvre plus expérimentale et L’Homme qui parlait 75 langages, histoire d’amour norvégienne sous forme de docu-fiction coréalisée par Anne Magnussen et Pawel Debski.

Ethel and Ernest - Carrefour 2017

Les courts-métrages ne sont pas en reste. Entre une sélection de films politiques d’une rare variété et qui se détachent du commun de l’habituel cinéma politique, des œuvres françaises récentes dont l’avant-première du nouveau Rosto et un panorama des films d’école, souvent excellents, répartis en quatre programmes, le choix est large. Les écoles de cinéma d’animation sont comme tous les ans à l’honneur et directement impliquées dans le Carrefour de l’animation puisque plusieurs étudiants des principales écoles françaises seront là tous les jours pour réaliser un cadavre exquis animé de quelques secondes à partir d’un dessin du bédéiste Bastien Vives (qu’il sera d’ailleurs possible de rencontrer vendredi à 18h45).

Reruns - Carrefour 2017

Et bien entendu, les rencontres et les présentations de projet en fin de tournage sont nombreux. Le Carrefour est donc l’occasion de découvrir les premières images d’œuvres attendues et d’entendre leurs créateurs en parler. Outre les masterclass déjà mentionnées, on pourra donc voir Michel Ocelot parler de Dilili à Paris, prévu pour fin 2018, Zabou Breitman s’entretenir de son adaptation des Hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra et les trois cinéastes de Young Perez, un projet plus secret autour du boxeur tunisien ainsi surnommé.

D’autres événements sont également prévus mais impossible de tous les mentionner. Parmi eux, un ciné-concert, de la VR, les films primés aux European Animation Awards la semaine dernière, une conférence autour de Jean-Christophe Averty et la présentation d’un studio d’animation un peu trash et dédié aux séries pour adultes : BobbyPills.

En somme, le Carrefour de l’animation a concocté un programme parfait pour transformer définitivement l’idée que l’animation serait réservée aux enfants avec des historiettes bien niaises et formatées. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le programme ici.

Dilili à Paris - Carrefour 2017

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