Cannes 2021 : Les sections parallèles

Comme chaque année, les sections parallèles seront trois (La Semaine de la critique, La Quinzaine des réalisateurs et l’ACID) à proposer une sélection riche et variée de films. Si elles n’ont rien à envier à l’officielle du point de vue de la qualité des œuvres, les cinéastes représentés sont souvent moins connus mais méritent d’autant plus qu’on s’y attarde.

La Semaine de la critique 2021

La Semaine de la critique, qui fêtera en 2021 sa 60ème édition avec une salle totalement rénovée, a annoncé son choix lundi. Spécialisée dans les premiers et deuxièmes longs métrages, elle offre également une belle sélection de courts métrages et plusieurs séances spéciales, avec cette année un grand choix d’œuvres françaises attendues. Compétitive, cette section a annoncé son jury avec, à sa tête, Cristian Mungiu, cinéaste roumain qui remporta la palme d’or en 2007 pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours. Il sera entouré de Camélia Jordana, Didar Domehri, Michel Merkt et Karel Ochu.

Un élément surprenant, les sept longs métrages ont bénéficié d’une coproduction par un état européen, dont 5 par la France. Mais ils devraient faire voyager le spectateur à travers des horizons multiples depuis la Colombie jusqu’à l’Égypte. Seront également présentés Une jeune fille qui va bien, le premier film signé Sandrine Kiberlain, Petite nature de Samuel Theis qui avait coréalisé Party Girl, caméra d’or en 2014 et le très attendu Bruno  Reidal de Vincent le Port. C’est la prometteuse cinéaste tunisienne Leyla Bouzid avec Une histoire d’amour et de désir qui clôturera ce programme le 15 juillet.

Côté courts, on appréciera tout particulièrement la présence de Noir soleil de Marie Larrivé, film animé sur les déambulations monotones d’une adolescente et de son père en Italie. On notera la présence d’un continent absent des longs, l’Asie avec deux films chinois et un film israélien.

Vincent Le Port - Bruno ReidalBruno  Reidal de Vincent le Port

Marie Larrivé - Noir SoleilNoir soleil de Marie Larrivé

Lili aloneLili, toute seule de Zou Jing

The Gravedigger's wifeThe Gravedigger’s wife (La Femme du fossoyeur) de Khadar Ayderus Ahmed

Film d’Ouverture :
Robuste de Constance Meyer

Séances spéciales :
Les Amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet
Bruno Reidal de Vincent Le Port
Petite Nature de Samuel Theis
Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain

Film de Clôture :
Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid

Courts métrages en compétition :
Brutalia, Days of Labour de Manolis Mavris
Duo Li (Lili, toute seule) de Zou Jing
Fang ke (An Invitation) de Hao Zhao & Yeung Tung
Inherent de Nicolai G.H. Johansen
Interfon 15 d’Andrei Epure
Ma Shelo Nishbar (If It Ain’t Broke) d’Elinor Nechemya
Noir-soleil de Marie Larrivé
Safe de Ian Barling
Soldat noir de Jimmy Laporal-Trésor
Über Wasser (Hors de l’eau) de Jela Hasler

Longs métrages en compétition :
Amparo de Simón Mesa Soto
Feathers d’Omar El Zohairy
The Gravedigger’s wife de Khadar Ayderus Ahmed
Libertad de Clara Roquet
Olga d’Elie Grappe
Piccolo Corpo de Laura Samani
Rien à foutre de Julie Lecoustre & Emmanuel Marre

La Quinzaine des réalisateurs 2021

La Quinzaine des réalisateurs poursuit dans la mouvance européenne, à forte tendance française, de cette sélection cannoise 2021 avec pas moins 17 longs européens dont 7 français parmi les 24 sélectionnés (soit le double de la Semaine de la critique). À ceux-ci s’ajoutent une séance spéciale et un Carrosse d’or remis à Frederick Wiseman. C’est à se demander si, parfois, les films ne sont pas choisis parce que les cinéastes sont moins compliqués à faire venir !

Quelques stars du cinéma d’auteurs se détachent, parmi lesquelles Joanna Hoog, qui présentera les deux volets de The Souvenir, Miguel Gomes, habitué de la section, Pietro Marcello et Alice Rohrwacher qui coréaliseront, avec Francesco Munzi, Futura mais aussi Radu Muntean, Emmanuel Carrère et, plutôt issus du court métrage Jean-Gabriel Perriot ou Ely Dagher, lauréat de la Palme du court voilà six ans. Sept premiers films seront au programmes, d’où l’impression d’un certain désir de renouveau et de rajeunissement. Deux œuvres intriguent particulièrement : Medusa, un film d’horreur brésilien, d’Anita Rocha da Silveira, et Neptune Frost, une comédie musicale au Rwanda coréalisée par le rappeur Saul Williams et Anisia Uzeyman, actrice qu’on a pu voir en 2002 dans Nid de guêpes de Florent-Emilio Siri.

La Quinzaine se montre également pointue dans sa sélection courte qui vaudra à coup sûr le détour, ne serait-ce que pour Anxious Body, le nouvel opus de Yoriko Mizushiri, une des animatrices les plus talentueuses de cette dernière décennie. Seront aussi présents Peter Tscherkassky, star du cinéma expérimental avec la suite d’un film réalisé une vingtaine d’années auparavant ou Alberto Mielgo, artiste spécialisé dans le Pixel art, auteur de l’excellent The Witness pour Love, Death and Robot et animateur sur le dernier Tron ainsi que sur Spiderman : Into the Spiderverse.

Comme pour l’ACID, la Quinzaine est une des trois sections parallèles non compétitive. Aucun jury n’est donc attendu !

Neptune Frost

Peter Tscherkassky - Train againTry Again de Peter Tscherkassky 

Anxious bodyAnxious Body de Yoriko Mizushiri

Ely Dagher - Face à la merFace à la mer d’Ely Dagher

Le Carosse d’or :
Monrovia, Indiana de Frederick Wiseman

Courts métrages :
Anxious Body de Yoriko Mizushiri
El Espacio sideral (The Sidereal Space) de Sebastián Schjaer
Simone est partie de Mathilde Chavanne
Sycorax de Lois Patiño et Matías Piñeiro
The Parents’ Room (La Chambre des parents) de Diego Marcon
The Vandal d’Eddie Alcazar
The Windshield Wiper d’Alberto Mielgo
Train Again de Peter Tscherkassky
When Night Meets Dawn (Quand la Nuit rencontre l’Aube) d’Andreea Cristina Borțun

Séance spéciale :
The Souvenir de Joanna Hogg

Longs métrages :
A Chiara de Jonas Carpignano
A Night of Knowing Nothing de Payal Kapadia
Ali & Ava de Clio Barnard
Clara Sola de Nathalie Álvarez Mesen
De bas étage (A Brighter Tomorrow) de Yassine Qnia
Diários de Otsoga (Journal de Tûoa) de Miguel Gomes et Maureen Fazendeiro
El empleado y el patron (L’Employeur et l’Employé) de Manuel Nieto Zas
Entre les vagues d’Anaïs Volpé
Europa de Haider Rashid
Futura de Pietro Marcello, Francesco Munzi et Alice Rohrwacher
Întregalde de Radu Muntean
Jadde khaki (Hit the Road) de Panah Panahi
Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona
Luaneshat e kodrës (La Colline où rugissent les lionnes) de Luàna Bajrami
Medusa d’Anita Rocha da Silveira
Mon légionnaire de Rachel Lang
Murina d’Antoneta Alamat Kusijanović
Neptune Frost de Saul Williams et Anisia Uzeyman
Ouistreham d’Emmanuel Carrère
Re Granchio (La Légende du Roi Crabe) d’Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis
Retour à Reims (Fragments) de Jean-Gabriel Périot
The Souvenir Part II de Joanna Hogg
Yong an zhen gu shi ji (Ripples of Life) de Shujun Wei
البحر أمامكم (Face à la mer) d’Ely Dagher

L'ACID 2021 - Cannes 2021

Enfin, dernière des trois sections parallèles, l’ACID qui cherche avant tout à faire le lien entre cinéastes, distributeurs et public en mettant en avant des œuvres fragiles et moins visibles, proposera 9 films dont 6 premiers longs métrages. Là aussi, mais comme à son habitude, la plupart sont français – le seul film chinois n’en est pas au moins coproduit par la France – avec une large part attribuée au documentaire (4 films sur 9), forme délaissée par les deux sections précédentes et qui a à peine droit au hors compétition dans l’officielle. Les films permettront néanmoins de voyager avec des œuvres tournées aux États-Unis, en Palestine ou dans les campagnes françaises et chinoises.

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