September Says de la réalisatrice franco-grecque Ariane Labed a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024.
September Says (2024)
Réalisateur(s) : Ariane Labed
Avec : Mia Tharia, Rakhee Thakrar, Niamh Moriarty Séances (1)
Distributeur : New Story
Durée : 1h38min
Sortie en salles :
Résumé : Les sœurs July et September sont inséparables. July, la plus jeune, vit sous la protection de sa grande sœur. Leur dynamique particulière est une préoccupation pour leur mère célibataire, Sheela. Lorsque September est exclue temporairement du Lycée, July doit se débrouiller seule, et commence à affirmer son indépendance. Après un événement mystérieux, elles se réfugient toutes les trois dans une maison de campagne, mais tout a changé…
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- Notre avis en direct du festival de Cannes : Tout comme Laetitia Dosch ou Céline Salette, la franco-grecque Ariane Labed est d’abord actrice et présente cette année September Says, son premier long métrage à Un Certain Regard. Si son film, tourné en Irlande, n’est pas aussi réussi que celui de la première, il reste particulièrement intéressant et démontre un grand talent pour mettre en scène des atmosphères mystérieuses, ambiguës, à la limite du malsain. Peu surprenant pour celle qui est la compagne de Yórgos Lánthimos depuis une décennie, même si elle développe un style propre, bien moins démonstratif.
Adaptation du roman Sœurs de Daisy Johnson, le film met en scène deux sœurs adolescentes inséparables autant que différentes qui ont dix mois d’écart comme le suggère leurs prénoms respectifs : September pour la plus âgée, July pour la plus jeune. La première est protectrice mais violente, en rébellion perpétuelle et capable du pire alors que la seconde est effacée, introvertie et incapable de la moindre révolte face aux événements. Tout change lors d’un « événement » qui va les voir quitter leur domicile pour aller vers la campagne et changer de vie. Le principal souci du film vient de son aspect convenu et prévisible. Rien d’extraordinaire dans l’écriture ni dans les révélations auxquels on s’attend. Le traitement des deux sœurs joue sur les similarités dans les vêtements autant que sur les oppositions psychologiques au point de manquer en subtilité. Le portrait de la mère des adolescentes est en revanche plus abouti dans son apparence libre.
On apprécie néanmoins l’atmosphère générale, directement sous l’influence de Stephen King / Stanley Kubrick comme l’indique de façon évidente le premier plan. Le traitement de September Says, qui flirte entre drame adolescent et réalisme fantastique, joue agréablement sur le rapport au vide, aux non-dits, aux jeux tordus. De même, certaines séquences ont des fulgurances qui laissent augurer du meilleur pour les prochains films de Labed. 3,5/5
- Box office : Au moment de sa présentation au festival de Cannes, September Says a déjà son distributeur qui est New Story mais pas encore de date de sortie.
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