Image Une Cinéma policier français - Le Samouraï

Le cinéma policier français – 100 films, 100 réalisateurs par Jean Ollé-Laprune

Voilà un genre tellement riche et si profondément ancré au sein du paysage cinématographique hexagonal qu’il mériterait à lui tout seul un bouquin par mois. Comme le précise en introduction Jean Ollé-Laprune, l’auteur de ce Cinéma policier français – 100 films, 100 réalisateurs, il existe bien un ouvrage de référence signé de l’incontournable François Guérif. Mais son Cinéma policier français date de 1988. Et s’il n’est pas obsolète voire même encore ultra pertinent à l’égard de ce que nous offre le paysage actuel du polar français, il n’en reste pas moins bien trop esseulé. Jean Ollé-Laprune mentionne toutefois la revue semestrielle Temps Noir qui si elle consacre beaucoup de ses pages à la littérature ad hoc n’en oublie jamais le cinéma lors de quelques papiers ou chapitres entiers souvent passionnants. Ainsi, le dernier numéro en date consacré aux Tontons flingueurs mélange les genres et les mediums d’une manière riche, extensive et souvent remarquable. Ou encore le numéro 20 intitulé La « Série noire » fait son cinéma qui propose en guise de « bonus » un long entretien de Franck Lhomeau (éditeur de la revue) intitulé La vérité sur l’affaire Audiard abordant les années troubles de l’occupation où le jeune Audiard écrivait au sein du journal ouvertement collaborationniste L’Appel. Promis, on y revient plus longuement très prochainement. En attendant, petit focus sur cet ouvrage qui a défaut de combler d’une manière substantielle le désert en la matière, n’en demeure pas moins ludique, informatif et donc indispensable pour qui voudrait en savoir plus sur ce genre phare de notre cinéma.

Le Cinéma policier français - 1ère de couverture

Il pourrait même pour les plus érudits d’entre vous, déclencher moult envies de (re)visionnage quand les plus néophytes voudront tout découvrir. C’est que la plume de Jean Ollé-Laprune est d’abord accessible. Elle fait montre d’une envie de transmettre, première qualité que tout bon critique-passeur doit posséder. Et cet historien émérite du cinéma français, le fondateur des chaînes de télévision Ciné+ Premier et Ciné Classics et l’actuel boss de la plateforme SVOD FilmoTV en a à revendre. L’autre qualité évidente est la foultitude d’informations qu’il balance au chevet de chaque film généralement traité sur deux pages. Il y a d’abord le texte principal qui aime reprendre des citations extraites de dossiers de presse, d’encyclopédies du cinéma, de critiques d’époque ou de livres consacrés aux réalisateurs / acteurs / scénaristes… dont il est question. Et puis on trouve aussi un, deux ou trois encarts par film qui en une phrase ou deux font la part belle à une anecdote ici ou un fait classable dans la grande histoire du cinéma là. On est d’ailleurs prêt à parier qu’au-delà du plaisir de les lire, les plus calés s’étonneront d’en apprendre encore et ce même sur leurs films de chevet. Le tout s’étale donc, comme on l’a déjà dit, bien souvent sur deux pages (par film traité), ce qui n’est pas de trop d’autant que la maquette adoptée est aérée redoublant notre envie de tout lire.

Le Cinéma policier français - Le Corbeau

Quant au choix des titres, on trouvera forcément toujours à redire tant cet aspect de la chose s’acoquine avec une certaine dose de subjectivité. En effet, pourquoi mettre en avant le Canicule (1984) de Boisset alors qu’Un condé (1970) nous semblait bien plus pertinent ? Certainement parce que l’un parlera au plus grand nombre et qu’il est le film de la maturité alors que l’autre n’est que le troisième long d’un cinéaste alors en pleine ascension. On s’étonnera aussi de la présence de La French (2014), gloubi-boulga totalement indigeste et indigne du genre, ou alors c’est que Cédric Jimenez est un réal qui compte pour Jean Ollé-Laprune. Il n’a peut-être finalement pas tort lui qui mentionne en bas de page Bac Nord programmé pour ce 23 décembre dans les salles, si toutefois les cinémas auront rouvert d’ici là. Film ô combien attendu qui véhicule déjà un buzz plus que prometteur, il permet aussi et incidemment de mettre en lumière la dernière touche bienvenue de la maquette à savoir donc pour chacun des films abordés, la mention en bas de page des quelques autres œuvres marquantes du réal qui s’inscrivent dans le genre. Une pirouette pour aller au-delà des 100 films et une pirouette bienvenue pour qui voudrait fureter un peu plus loin.

Le Cinéma policier français - Les Ripoux

Au-delà de la centaine de titres choisis dont vous trouverez le détail en guise de lexique ci-dessous avec un petit cadeau bonus que nous vous laissons découvrir (et oui pour cela il faut scroller), reconnaissons aussi à cette sélection qu’elle balaye le genre d’une manière très large pour ne pas dire exhaustive. Jusqu’au mélange des genres. Jean Ollé-Laprune n’hésite pas à ainsi inclure Les Ripoux (1984) de Zidi que tout un chacun aurait naturellement classé uniquement en comédie ou encore Les Yeux sans visage (1960) de Franju qui au-delà de l’exploration du fantastique est bien en effet un film policier avec son enquête qui permet de remonter jusqu’au fameux Dr Genessier à l’origine des disparitions des jeunes filles. On l’aura compris, l’idée n’est donc pas de s’arrêter aux films policiers purs et durs mais bien de passer une tête du côté de ces œuvres de cinéma qui empruntent au genre pour en faire a minima leur fil rouge ou plus prosaïquement un simple décor. On pense ainsi à Tchao Pantin (1983) de Berri qui lorgne du côté du film noir avec ses ambiances poisseuses et glauques à  souhait et où tout ou presque se déroule la nuit.

Le cinéma policier français – 100 films, 100 réalisateurs est de fait ce livre formateur qui ne pourra que donner envie d’en savoir plus. Ce que l’Encyclopédie du film policier français par Patrick Brion qui sort en ce mois de décembre aux Éditions Télémaque devrait pouvoir permettre. Nous y reviendrons certainement.

Le cinéma policier français – 100 films, 100 réalisateurs par Jean Ollé-Laprune – Hugo Images – 12 octobre 2020

Cadeau bonus : Voici donc ci-dessous la sélection des 100 films mis en avant par Jean Ollé-Laprune avec leurs pendants Blu-ray ou DVD édités en France (ou ailleurs) et nos commentaires qui vont bien.

Le Cinéma policier français - Sommaire

  • Histoire d’un crime de Ferdinand Zecca  (1901) – À notre connaissance, il n’existe aucune trace de ce film sur support vidéo physique.
  • Les Vampires de Louis Feuillade (1915) – Un coffret Louis Feuillade regroupant Fantômas (1913) et Les Vampires est paru en 2017 chez Gaumont. Pour ceux qui ne voudraient que Les Vampires, il faut alors se tourner vers l’éditeur US Kino Lorber qui le propose depuis 2012 mais via un master HD issue de la restauration effectuée en 1996 par la cinémathèque française sous la supervision du petit-fils de Louis Feuillade alors qu’ici la restauration (2K ?) date de 2013.
  • La Chienne (1931) de Jean Renoir – Un double Blu-ray comprenant Une partie de campagne (1936) et La Chienne a été édité chez M6 Vidéo en 2015 mais celui-ci est dorénavant introuvable ou alors à des prix indécents. On vous conseillera de toute façon le Blu-ray import US Criterion paru en 2016 à l’image issue d’une magnifique restauration 4K (2K chez M6 Vidéo).
  • Cœur de lilas (1932) d’Anatole Litvak – Un DVD édité en 2008 par René Chateau et vendu à un prix encore raisonnable aujourd’hui est pour l’instant le seul moyen de (re)découvrir ce film en vidéo.
  • Fantômas (1932) de Paul Fejos – Il n’existe aucune trace de ce film sur support vidéo physique si ce n’est une VHS éditée en 1998 par René Chateau.
  • La Tête d’un homme (1933) de Julien Duvivier – On peut le trouver au sein d’un coffret DVD import intitulé Julien Duvivier in the Thirties qui contient aussi David Golder (1931) / Poil de carotte (1932) et Un carnet de bal (1937) édité par ailleurs en Blu-ray chez Gaumont. C’est chez Criterion dans sa fameuse collection Eclipse. Et c’est la seule façon de voir ou de découvrir ce film aujourd’hui.
  • Justin de Marseille (1935) de Maurice Tourneur – Un très beau Blu-ray est paru chez Pathé en 2016.
  • Le Dernier tournant de Pierre Chenal (1939) – Il n’existe aucune trace de ce film sur support vidéo physique si ce n’est une VHS éditée par René Chateau.
  • Le Jour se lève (1939) de Marcel Carné – Disponible depuis 2014 chez StudioCanal qui s’est fendu à l’époque d’une magnifique restauration image et son.
  • Pièges (1939) de Robert Siodmak – Un Blu-ray est annoncé chez Gaumont pour le 17 février 2021
  • L’Assassinat du Père Noël (1941) de Christian-Jaque – Un digibook Blu-ray + DVD est paru chez Pathé en 2015 remplacé depuis 2017 par une édition au packaging plus conventionnel. Mais quelque soit l’édition que vous trouverez, c’est de la très belle ouvrage technique.
  • Le Corbeau (1942) de Henri-Georges Clouzot – Le Blu-ray édité par StudioCanal en 2017 propose une image restaurée en 4K par le laboratoire Éclair à partir du négatif original. Ce chef-d’œuvre de notre cinéma dispose donc enfin d’un écrin digne de son statut.
  • 120, rue de la Gare (1946) de Jacques Daniel-Norman – Un DVD édité en 2011 par René Chateau, vendu à des prix pour le moins non compétitifs, est pour l’instant le seul moyen de (re)découvrir ce film en vidéo.
  • Identité judiciaire (1951) d’Hervé Bromberger – Un DVD édité en 2005 par René Chateau, vendu à un prix encore raisonnable aujourd’hui, est pour l’instant le seul moyen de (re)découvrir ce film en vidéo.
  • Ouvert contre X… (1952) de Richard Pottier – Un Blu-ray est paru en 2017 chez Gaumont. On ne l’a jamais eu entre les mains donc impossible de vous en dire plus.
  • La Môme Vert-de-Gris (1953) de Bernard Borderie – Un Blu-ray d’excellente facture (image restaurée 2K) est paru chez Pathé en 2018.
  • Touchez pas au Grisbi (1953) de Jacques Becker – Un Blu-ray qui ne fait pas honneur à ce sommet de notre cinéma est édité depuis 2017 chez StudioCanal (image issue d’un master HD et aucun bonus). À noter que les éditions US (Kino Lorber) et anglaises (StudioCanal UK) proposent le même master mais au moins avec des bonus.
  • Razzia sur la Chnouf (1955) de Henri Decoin – Un Blu-ray édité en 2011 chez Gaumont propose une image restaurée 2K qui tient encore bien la route.
  • Du rififi chez les hommes (1955) de Jules Dassin – Un Blu-ray édité en 2011 chez Gaumont propose une image restaurée 2K qui tient encore bien la route.
  • Je suis un Sentimental (1955) de John Berry – Un DVD édité en 2009 par René Chateau, vendu à un prix encore raisonnable aujourd’hui, est pour l’instant le seul moyen de (re)découvrir ce film en vidéo.
  • Maigret tend un piège (1958) de Jean Delannoy – Coin de Mire Cinéma vient d’éditer ce titre au sein de leur prestigieuse collection La Séance (Blu-ray + DVD + Livret). La chronique est pour bientôt mais on peut déjà vous dire que l’image issue d’une restauration 4K est somptueuse.
  • Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle – Gaumont l’a édité en 2015 dans un Blu-ray non exempte de polémiques au niveau du format image (1.37 respecté issu de la captation selon Gaumont ou 1.66 comme toujours projeté ainsi dans les salles de cinéma selon le DVD Arte).
  • Le Désordre et la nuit (1958) de Gilles Grangier – Pathé l’a édité en 2015 dans une très convaincante édition Digipack Collector avec une image de toute beauté issue d’une restauration 2K.
  • Pickpocket (1959) de Robert Bresson – Un Blu-ray avec le sous-titre « Version restaurée » est sorti en 2018 chez Potemkine. Impossible de vous en dire plus étant donné que l’éditeur ne nous l’a jamais envoyé.
  • Les Yeux sans visage (1960) de Georges Franju – Le Blu-ray édité par Gaumont en 2010 propose un master HD qui tient toujours bien la route. À noter que l’édition Criterion de 2013 dispose du même master HD mais à l’encodage un tantinet supérieur (et cela se voit à l’écran). Mais surtout, en comparant les deux, elle permet de se rendre compte que chez Gaumont il manque 1min30 de film. Ou alors vous pouvez aussi vous tourner vers l’édition anglaise de la BFI parue en 2015 (même master, même métrage que chez Criterion mais surtout un disque qui sera à coup sûr compatible avec votre lecteur).
  • Plein soleil (1960) de René Clément – Un Blu-ray est paru chez StudioCanal en 2013 avec une image issue d’un master restauré 4K. Une pure merveille.
  • À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard – StudioCannal vient d’éditer une deuxième fois le film en Blu-ray à l’occasion des 60 ans de l’acte cinématographique fondateur de la Nouvelle Vague. Au sein de cette édition labellisée collector un Blu-ray 4K UHD doté d’une image issue d’une nouvelle restauration 4K est de la partie. Au passage, on précisera que l’image du Blu-ray profite elle aussi de cette nouvelle restauration.
  • Classe tous risques (1960) de Claude Sautet – Il faudra se tourner vers l’Angleterre pour pouvoir (re)découvrir ce film  en Blu-ray qui fut édité en 2014 par la BFI. L’image est issue d’un master HD qui tient encore magnifiquement la route. C’est TF1 Studio qui a les droits du film pour l’international. En France c’est René Chateau. Si celui-ci a édité un DVD en 2006 que l’on peut encore trouver non sans mal à des prix exorbitants, inutile d’espérer une quelconque sortie en Blu-ray tant que le Monsieur administre son imposant catalogue.
  • Tirez sur le pianiste (1960) de François Truffaut – Le titre était initialement sorti chez MK2 qui détient les droits d’un bon nombre films de Truffaut. Carlotta qui a repris fin 2019 les droits d’exploitation de la vidéo physique de tout le catalogue MK2 sous la forme d’un mandat temporaire, vient de ressortir en Blu-ray le film (paru initialement en 2015) mais sans y apporter une quelconque plus-value tant en terme technique (master HD fatigué) qu’éditorial.

Le Cinéma policier français - Sommaire

  • La Mort de Belle (1961) d’Edouard Molinaro – À notre connaissance, il n’existe aucune trace de ce film sur support vidéo physique.
  • Les Tontons flingueurs (1963) de Georges Lautner – On vous dit tout et bien plus encore ici.
  • Requiem pour un caïd (1964) de Maurice Cloche – N’existe qu’en DVD depuis 2016 chez Gaumont.
  • Compartiment tueurs (1965) de Costa-Gavras – N’est disponible qu’au sein du coffret Costa-Gavras – Intégrale vol. 1 / 1965-1983 paru en 2016 chez Arte Éditions. À noter que si l’image est de bonne facture, elle présente toutefois le handicap d’être encodée en 1080i. Soit le défilement du DVD à 25 images par seconde alors que l’un des avantages du Blu-ray est de justement pouvoir proposer un film aux même conditions de défilement d’une projection cinéma. Soit 24 images par seconde.
  • Le Samouraï (1967) de Jean-Pierre Melville – On vous dit tout et bien plus encore ici.
  • Adieu l’ami (1968) de Jean Herman – Un DVD existe chez nous depuis 2005 réédité en 2013 que l’on peut acquérir à des prix déraisonnables. Pour trouver trace d’un Blu-ray, il faut se tourner du côté des États-Unis chez l’éditeur Kino Lorber. Si le master HD a été fourni par StudioCanal et qu’il est loin d’être irréprochable, cela vaut quand même plus que le coup d’œil de (re)découvrir le film ainsi.
  • La Bande à Bonnot (1968) de Philippe Fourastié – Un DVD très convaincant (image restaurée en HD) édité par M6 Vidéo existe depuis 2017. À quand le Blu-ray ?
  • La Piscine (1969) de Jacques Deray – L’édition 4K UHD comprenant un nouveau Blu-ray issu de la nouvelle restauration 4K est juste magnifique et constitue sans aucun doute l’objet définitif que le film méritait.
  • Le Cerveau (1969) de Gérard Oury – Le Blu-ray édité par Gaumont en 2013 propose une image issue d’une restauration HD qui tient encore la route aujourd’hui d’autant que les bonus répartis sur deux disques (le second étant un DVD) finissent de classer la chose parmi les incontournables sur le support.
  • Le Clan des Siciliens (1969) d’Henri Verneuil – C’est vers la Fox que l’on se tournera pour trouver un combo collector Blu-ray + DVD édité depuis 2013 et réédité uniquement en Blu-ray en 2014. L’image est issue d’une restauration 4K magnifique et on a droit en guise de bonus à un doc d’une heure plutôt bien foutu qui revient sur les faits saillants de la production.
  • La Horse (1970) de Pierre Granier-Deferre – On vous dit tout et bien plus encore ici.
  • Dernier domicile connu (1970) de José Giovanni – Trois DVD ont été édités par StudioCanal. Le dernier datant de 2013. Seule la première édition (collection Série Noire) proposait des bonus mais son acquisition peut vous coûter un rein. Bref, autant dire qu’un Blu-ray est demandé à la réception. Merci.
  • Solo (1970) de Jean-Pierre Mocky – Un DVD édité par ESC en 2014 a remplacé celui paru chez Pathé en 2004. Pas d’infos supplémentaires à communiquer, on n’a eu ni l’un ni l’autre entre les mains.
  • Le Boucher (1970) de Claude Chabrol –  3 DVD ont vu le jour mais seul le dernier paru chez feu Opening est encore trouvable à des prix ne défiant aucune concurrence alors qu’il s’agit là d’une édition assez indigente (image digne d’une VHS). Est-ce que le film fait toujours partie des actifs de l’immense catalogue que s’était constitué Jean-François Davy ? Le réalisateur du film culte Exhibition (1975) s’était en effet lancé dans la vidéo dès la VHS avec sa fameuse collection Les Films de ma vie. Depuis, il y a eu Fil à Film, Opening, Filmédia et dernièrement Movinside de sinistre mémoire (remember La Déchirure et Dune). Des sociétés qui ont toutes coulées avec à la clé des dettes conséquentes.
  • Fantasia chez les ploucs (1970) de Gérard Pirès – Un DVD paru en 2006 chez Opening qui occasionne les mêmes remarques émises juste au-dessus sur Le Boucher.
  • Sans mobile apparent (1971) de Philippe Labro – Blu-ray édité en 2018 par StudioCanal au sein de la collection Make My Day supervisée par Jean-Baptiste Thoret. L’image est issue d’un master HD qui tient la route et en bonus on a droit à un très long et très informatif entretien avec Philippe Labro.
  • Traitement de choc (1972) de Alain Jessua – Il serait temps que ce réalisateur soit traité autrement que par dessus la jambe. Jean-Baptiste Thoret en a bien conscience lui qui a intégré En toute innocence (1988) dans la collection Make My Day en 2019. En attendant il faudra se contenter du DVD StudioCanal ressorti en 2011 qui ne fait pas du tout honneur au film. Edit 30/11 : Un lecteur nous informe qu’un Blu-ray a vu le jour le 27 octobre dernier chez l’éditeur US Severin Films. Le master est annoncé scanné en 2K depuis un interpositif original. Travail effectué en France ou aux États-Unis ? Il y a même le CD de la musique du film qui est proposé avec cette édition. Bien vérifier par contre que votre lecteur soit compatible Zone A avant de vous le procurer.
  • La Bonne année (1973) de Claude Lelouch – Un Blu-ray édité en 2015 par Lelouch lui-même via sa boîte Marco Polo Production est annoncé comme une édition remasterisée. Ce qui veut tout et ne rien dire en même temps. Mais en l’état, ne l’ayant jamais eu entre les mains, impossible de vous en dire plus.
  • Le Trio infernal (1974) de Francis Girod – Un DVD nu comme un vers a été édité en 2018 chez LCJ Editions. Vous en dire plus serait outrepasser notre savoir sur la chose.
  • La Traque (1975) de Serge Leroy – Un combo Blu-ray UHD 4K + Blu-ray est annoncé depuis le début de l’année 2020 chez Le Chat qui fume qui s’est fendu d’une restauration 4K effectuée à même le négatif original.
  • Dites-lui que je l’aime (1977) de Claude Miller – Un DVD édité en 2004 chez StudioCanal au sein de la collection Studio Magazine peut encore s’acquérir aux alentours de 60 euros. Autant dire que la sortie d’un nouveau DVD ainsi que d’un Blu-ray est devenue plus qu’urgent.
  • Série noire (1979) d’Alain Corneau – StudioCanal s’est fendu en 2013 d’une édition Blu-ray qui reste encore aujourd’hui une référence. Mais une référence qui se monnaye aux alentours de 100 euros. Une simple réédition sans même passer par la case nouvelle restauration de l’image serait donc le bienvenu.
  • La Guerre des polices (1979) de Robin Davis – Mêmes remarques que pour Dites-lui que je l’aime un peu plus haut à la différence que le DVD date de 2007 et qu’il se monnaye aux alentours de 180 euros.
  • Pile ou face (1980) de Robert Enrico – Sorti en DVD chez StudioCanal en 2002 au sein de la collection Série noire. Réédité à l’identique en 2013. L’image n’est pas indigne mais un Blu-ray proposant un master simplement HD suffirait à notre bonheur.
  • Diva (1981) de Jean-Jacques Beineix – Après une première commercialisation en exclu Fnac, le Blu-ray devrait être dispo un peu partout dès le 1er janvier 2021. Mais on reste très loin d’une édition qui rendrait hommage à ce film marqueur des années 80 (image issue d’un master HD fatigué et un simple entretien de 5 minutes avec le réal).
  • Eaux profondes (1981) de Michel Deville – On vous en parlait ici.
  • Le Grand pardon (1982) d’Alexandre Arcady – Le plus grand film de tous les temps, plus fort que la trilogie du Parrain à lui tout seul, ne bénéficie que d’une édition DVD parue en 2010 chez StudioCanal. L’image et le son étaient annoncés comme ayant bénéficié d’une restauration. L’absence d’un Blu-ray est juste impardonnable.
  • Tir groupé (1982) de Jean-Claude Missiaen – Là encore, un DVD édité par StudioCanal en 2010 fait office de la seule trace du film du côté de la vidéo physique.
  • La Balance (1982) de Bob Swaim – Ce film qui a fait les beaux jours des primes télés dans les années 80 et 90 n’a bénéficié que d’un DVD paru en 2001 chez TF1 Studio quasi introuvable aujourd’hui ou alors à des prix relevant de l’escroquerie. Le film dispose pourtant d’un master HD. Edit 1/03/2021 : L’éditeur Le Chat qui fume vient d’annoncer un Blu-ray et un Blu-ray 4K pour la fin d’année via une restauration 4K en partenariat avec TF1 DA.
  • L’Été meurtrier (1983) de Jean Becker – Si en France on doit se contenter d’un DVD édité en 2017 par M6 Vidéo après deux éditions antérieures, l’Angleterre est bien mieux loti. Un très beau Blu-ray édité en 2019 chez Cult Films propose en effet le film via une restauration 2K de toute beauté (initiée sans aucun doute par l’ayant droit français) tout en reprenant les deux bonus essentiels présents sur tous les DVD français.
  • Tchao Pantin (1983) de Claude Berri – On vous dit tout et bien plus encore ici.
  • Canicule (1984) d’Yves Boisset – Disponible depuis juillet 2019 avec Folle à tuer (1975) au sein d’un combo DVD + Blu-ray qui enrichit la collection Make My Day chapeauté par Jean-Baptiste Thoret. On a droit à une image moyenne issue d’un master HD en tout tout état de cause non restaurée. L’édition propose surtout le formidable making of de 87 minutes réalisé à l’époque et dont on n’avait qu’un souvenir diffus datant d’une diffusion télé lors de la sortie en salle du film.
  • Les Ripoux (1984) de Claude Zidi – Le Blu-ray édité par EuropaCorp en 2014 a disparu de la circulation. C’est qu’en revendant son catalogue à Gaumont en mars 2019 pour cause de renflouement obligatoire de ses comptes, Besson a donc condamné de facto une édition de toute façon loin de tous reproches. L’image numérisée en HD souffrait en effet de nombreux défauts esthétiques. Connaissant Gaumont, on peut s’attendre que le titre refasse surface incessamment sou peu précédée on l’espère d’une restauration image et son.
  • Police (1985) de Maurice Pialat – Sorti en 2013, le Blu-ray édité chez Gaumont reprenait la plupart des bonus déjà présents sur le DVD paru en 2008. Quant à l’image, elle tient encore plutôt bien la route alors que le master n’est que HD.
  • Les Mois d’avril sont meurtriers (1987) de Laurent Heynemann – Depuis une VHS datant des années 80 que l’on peut encore se procurer sur certains sites de reventes spécialisés, voilà un film qui a totalement disparu des radars de la vidéo physique. Elle avait été éditée et distribuée par la société Fil à Film appartenant à Jean-François Davy qui a mis la clé sous la porte en 1993. Le film ne semble plus faire partie de son catalogue. Edit : Le film semble être en phase de remastérisation chez StudioCanal qui en possède donc les droits impliquant de fait une éventuelle édition Blu-ray en 2021. Merci à Jean Ollé-Laprune pour ces précieuses infos.
  • Monsieur Hire (1989) de Patrice Leconte – Un Blu-ray édité par Pathé vient tout juste de voir le jour. L’image issue d’une restauration 4K est à classer parmi les plus belles réussites de l’année.
  • L.627 (1992) de Bertrand Tavernier – Un Blu-ray a été édité chez StudioCanal en mars 2019. Le master proposé est issu d’une source remasterisée supérieure au Blu-ray espagnol sorti en février de la même année. Le résultat est au final assez bluffant.
  • La Cité de la peur (1994) d’Alain Berbérian – Fin 2019 une édition 25ème anniversaire a fait la joie des fans transis du film de Les Nuls. D’autant que l’image était issue d’une restauration 4K effectuée depuis le négatif original. À la rédac on en connaît au moins un qui n’a toujours pas compris pourquoi StudioCanal n’en a pas profité pour rajouter une galette Blu-ray UHD 4K.
  • Léon (1994) de Luc Besson – Ce titre a bénéficié d’une édition regroupant Blu-ray et Blu-ray 4K en 2017 chez Sony Pictures. Le Blu-ray reprenant à l’identique celui édité en 2015 toujours chez Sony. Mais le tout uniquement aux États-Unis. En France, il faudra se contenter d’un Blu-ray paru en 2009 chez Gaumont qui ne soutient absolument pas la comparaison.

Le Cinéma policier français - Sommaire

  • Les Voleurs (1996) d’André Téchiné – Il va falloir se sustenter avec un DVD réédité en 2009 par StudioCanal qui mériterait il va sans dire d’un sérieux upgrade Blu-ray.
  • Fred (1997) de Pierre Jolivet – Un Blu-ray a vu le jour en septembre 2019 chez StudioCanal. Impossible de vous en dire plus vu que nous ne l’avons jamais eu entre es mains.
  • Scènes de crimes (2000) de Frédéric Schoendoerffer – Depuis un DVD édité en 2001 chez StudioCanal c’est peau de balle. Une honte intersidérale.
  • Harry, un ami qui vous veut du bien (2000) de Dominik Moll – Depuis 2007 et le DVD Collector paru chez M6 vidéo qui tient de moins en moins la route avec le temps qui passe, on attend un éventuel Blu-ray qui ne vient donc pas.
  • Les Rivières pourpres (2000) de Mathieu Kassovitz – Qui se souvient aujourd’hui que le DVD Collector avait fait l’objet d’un véritable enjeu technique, économique et marketing chez Gaumont ? En cette année 2003, le patron de la branche vidéo avait en effet mis le paquet. Master THX, son DTS plein débit, foultitude de bonus qui se découvraient via un authoring révolutionnaire… Un temps que les plus jeunes ne peuvent comprendre. 6 ans plus tard un Blu-ray aujourd’hui atteint de la maladie du « BD-rot » voyait le jour au sein d’une maison aux ambitions drastiquement revues à la baisse ou plutôt plus en rapport avec la réalité du marché.
  • L’Origine du monde (2001) de Jérôme Enrico – Si vous avez connaissance d’une quelconque édition vidéo physique, faites nous signe.
  • Une Affaire privée (2002) de Guillaume Nicloux – Depuis un DVD édité en 2003 chez StudioCanal quasi introuvable sinon à des prix de malade, c’est peau de balle. Une honte intersidérale.
  • Cavale (2003) de Lucas Belvaux – Depuis un DVD édité en 2003 chez StudioCanal quasi introuvable sinon à des prix de malade, c’est peau de balle.
  • Le Convoyeur (2004) de Nicolas Boukhrief – Un Blu-ray de facture honorable (master HD, making of très bien foutu et entretien de plus de 30 minutes avec Boukhrief) est édité depuis septembre 2019 chez StudioCanal.
  • 36, quai des Orfèvres (2004) de Olivier Marchal – Une très belle édition Blu-ray parue en 2009 chez Gaumont ne fera absolument pas tâche dans votre vidéothèque.
  • Mon petit doigt m’a dit… (2005) de Pascal Thomas – Un DVD pas donné est dispo depuis 2005 chez UGC. Ne plus s’attendre à ce qu’un Blu-ray paraisse un jour.
  • Le Petit lieutenant (2005) de Xavier Beauvois – Depuis un DVD édité en 2006 chez StudioCanal quasi introuvable sinon à des prix de malade, c’est peau de balle.
  • Ne le dis à personne (2006) de Guillaume Canet – Le Blu-ray initialement paru en 2007 (un des tous premiers pour un film français) puis réédité en 2010 par EuropaCorp se trouve encore mais pas à moins de 35 euros. C’est de toute façon ça ou rien car il est inutile d’espérer une nouvelle réédition du film encore que l’on ne cracherait pas sur un Blu-ray 4K UHD.
  • Lady Jane (2008) de Robert Guédiguian – Un DVD édité en 2008 par Diaphana reste encore dénichable à un prix plus que raisonnable. Il ne faut pas espérer qu’un Blu-ray voit le jour dans un un futur proche ou éloigné.
  • Mesrine – L’Instinct de mort / L’Ennemi public n°1 (2008) – Deux Blu-ray de très belle facture édités par Uiversal Pictures Vidéo en 2009 se dégottent encore assez facilement à des prix  raisonnables.
  • Pour elle (2008) de Fred Cavayé – Un DVD datant de 2009 réédité à l’identique en 2012, tout deux sous la bannière WildSide Vidéo, sont challengés par les Blu-ray finlandais, suédois et allemands (Diane Kruger oblige) parus respectivement en 2009 (pour le Blu-ray nordiques) et 2010.
  • Un prophète (2009) de Jacques Audiard – Un très beau Blu-ray (technique et éditorial) est édité par UGC depuis 2010 (réédité à l’identique en 2019).
  • La Proie (2011) d’Éric Valette – Un Blu-ray de facture convaincante est paru sous la bannière StudioCanal depuis 2011.
  • Polisse (2011) de Maïwenn Le Besco – Le Blu-ray d’excellente facture paru chez TF1 Studio en 2012 est encore trouvable à un prix raisonnable. Ne pas s’attendre à une quelconque réédition de la part d’un éditeur qui se retire progressivement depuis 2019 du marché de la vidéo physique.
  • Une nuit (2012) de Philippe Lefebvre – Même remarque à la virgule près que précédemment.
  • Zulu (2013) de Jérôme Salle – Le Blu-ray édité chez Pathé en 2013 se brade à moins de 5 euros. C’est plus que ne vaut le film pour une édition honnête.
  • L’Amour est un crime parfait (2014) de Jean-Marie et Arnaud Larrieu – L’honnête Blu-ray édité par Gaumont depuis 2013 se brade en ce moment à 7 euros max. Une aubaine.
  • La French (2014) de Cédric Jimenez dispose d’un Blu-ray édité par Gaumont en 2014 nanti d’une batterie de bonus bien plus passionnants que le film.
  • L’Affaire SK1 (2015) de Frédéric Tellier s’est paré en vidéo d’un Blu-ray incontournable paru chez M6 vidéo en 2015
  • Chouf (2016) de Karim Dridi – On n’a pas vu le Blu-ray édité par Blaq Out en 2017 mais son prix plus qu’abordable ne peux que vous inciter à découvrir ce film passé injustement inaperçu.
  • Mon garçon (2017) de Christian Carion – Le Blu-ray édité par Diaphana en 2017 est plus que recommandable pour qui aime le film.
  • Laissez bronzer les cadavres (2017) de Hélène Cattet et Bruno Forzani – On vous dit tout et plus encore ici
  • Paul Sanchez est revenu ! (2018) de Patricia Mazuy – Un Blu-ray édité par Blaq Out que nous n’avions pas demandé à l’éditeur lors de sa sortie en 2018 (allez savoir pourquoi) se trouve sans forcer à moins de 10 euros dans toutes les bonnes crèmeries numériques.
  • Frères ennemis (2018) de David Oelhoffen – Le Blu-ray édité par M6 Vidéo en février 2019 est de facture technique irréprochable. Mais l’absence totale de bonus rend son positionnement tarifaire à 17 euros bien compliqué à justifier et ce même si le film est une tuerie.
  • Roubaix, une lumière (2019) d’Arnaud Desplechin – On vous dit tout et bien plus encore ici.
  • Les Misérables (2019) de Ladj Ly – On vous dit tout et bien plus encore ici.

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