Anderson Falls - Image une Ep4

Journal de bord Anderson Falls de Julien Seri – Épisode 4

A y est, Julien Seri a pu annoncer d’une voix un peu éraillé par l’émotion son premier « Quiet Please / Stand-By / Rolling / Slate / Action » pour lancer le tournage de Anderson Falls, son cinquième long. Le premier aux States. Le voici donc dans le grand huit des émotions d’un film qu’il n’a eu que peu de temps pour préparer, budget serré oblige, mais dont paradoxalement il attendait le premier plan à tourner avec impatience. Car Seri aime aussi travailler à l’instinct avec l’énergie que cela demande derrière pour que le résultat à l’image soit cohérent et efficace. Et d’ailleurs il suffit de jeter un œil à l’image qui chapeaute ce papier, directement extraite d’un plan appelé à devenir iconique du film, pour se rendre immédiatement compte qu’on a déjà envie de le voir. En attendant, voici les dorénavant rituelles petites vidéos et photos prises sur le vif au cœur d’un tournage qui s’ébroue lentement mais sûrement. Avec en prime le texte signé Julien qui va bien 😉

Première semaine de tournage bouclée.
Une petite semaine de 3 jours mais avec des scènes intenses et émouvantes.

Cette semaine fut assez étonnante. Après seulement 14 jours de préparation et trois de prépa réels avec mon premier assistant, nous avons été catapultés dans l’enfer du tournage. Quel pied.

Ces 3 premiers jours furent importants car il a fallu tous se mettre au diapason du film que j’avais en tête mais qu’évidement l’équipe ne pouvait pas réellement comprendre vu le peu de temps de notre préparation.
Un producteur/scénariste Belge, deux producteurs Américains, une équipe 100% Américaine et un réalisateur Français. Pas si simple de trouver l’équilibre, la compréhension entre nous tous. Mais une fois que nous avons passé les 4 premiers plans et devant l’incroyable performance des deux acteurs, le ton du film a été compris par tous.
En plus on a terminé avec tellement d’avance que nous avons pu tourner le générique de début du film qui était prévu le vendredi.

Le jour 2 nous avons tourné dans une magnifique maison. Si belle qu’aucune intervention déco n’a été nécessaire. Des scènes bouleversantes entre le héros de mon film, l’incroyable Shawn Ashmore, le petit Judah Mackey, si juste malgré son jeune âge, et l’immense Lin Shaye. Frissons sur le plateau.

Je me tiens à mon parti pris de mise en scène. De la sobriété, peu de plans, la place belle aux acteurs.

Le jour 3 fut sur le même ton. Levé à 4h30, on a commencé en petite équipe (4 plus Juliette au making of) sur un plan de drone au petit matin. L’un des derniers plans du film.
L’éclate. Luke l’un des producteurs au volant de la voiture jeu, Vince l’autre producteur devenu pilote de drone diplômé pour le bien du film, Shan le chef op et moi.
Retour à la maison, petite séance de sport et à 11 h sur le plateau pour RE-commencer la journée.

On a tourné des scènes avec Shawn, une scène sur fond vert assez originale, et la fin du film avec Judah.

On a fini avec 1 heure d’avance sur le planning. Pas de doute, l’expérience paye.
Je me suis toujours senti à l’aise sur un plateau. Je ne stresse pas, je fais toujours ma petite sieste quotidienne à l’heure du déjeuner, mais à 47 ans sur mon 5ème film je me découvre une sagesse et une maturité nouvelles.

Aujourd’hui, dimanche 21 Juillet, on va répéter avec Shawn et Richard une baston du film que l’on tournera mardi 23 juillet. Et première rencontre avec Richard l’un des acteurs principaux du film. James Logan, le coordinateur des cascades a compris la bagarre que je veux pour cette scène et il s’accorde parfaitement avec la vision.

La prochaine semaine sera beaucoup plus costaude. De l’action, et toujours 5-6 pages à tourner par jour. Lundi et mardi on va tourner dans un décor incroyable mais sous le soleil pendant 12 heures. Ça va être chaud dans tous les sens du terme.

Je vous joins ici quelques vidéos et des photos du tournage, prise par les membres de l’équipe et par votre serviteur. Des petits moods de notre quotidien.

Le plaisir que j’ai à tourner ce film est immense malgré son plan de travail de dingue.
Le tournage est « smooth » et le respect est le maître mot.

Je suis un privilégié. Vive le cinéma.

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