Good-Kill_Une

Critiques SMS de la rédac, Box office du week-end et teasing

Troisième épisode d’une rubrique un peu fourre-tout, on vous l’accorde, consacrée aux réactions à chaud (ou à froid) des dernières expériences cinoches des membres de la rédac. Le côté SMS vaut pour la brièveté des commentaires que l’on peut recevoir par tous canaux possibles modernes ou non (textos certes mais aussi mails, pigeons voyageurs, retranscriptions de conversations à bâtons rompus dans le bureau, porte-voix, braille et langage des signes). On vous aura donc prévenu.

Stéphane Argentin

American Sniper : Pas mal de monde à la séance matinale dominicale du Eastwood. Amusant de constater la différence de public avec Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? (j’y pense car y’a la pub pour le printemps du cinoche qui passe en première partie). Pour ce film là à l’époque, on avait droit à un public très « United Colors of Benetton » dans la salle. Là pour le Eastwood, on est clairement dans une salle nettement plus « WASP » :o)
Oh là, je viens de tomber sur la bande-annonce du JJ Annaud que je n’avais pas encore vu. Ça donne pas vraiment envie :o( C’était quand déjà le dernier bon film d’Annaud ?
Sinon pas grand chose à rajouter que tu n’aies pas déjà écrit dans ton papier. Si ce n’est qu’à plus de 80 piges « papy Eastwood » en remontre à beaucoup sur comment il faut filmer et raconter une histoire. Quant à tous ceux qui ont conchié le film en le traitant de raciste, nazi, islamophobe et que sais-je encore, ils ont vraiment le nez court et la vue basse. Il suffit de voir les dernières scènes du film : le personnage qui craque pour la seule et unique fois, le plan final en fondu enchaîné sur le visage de sa femme qui referme la porte (métaphore sur une page de l’histoire US qui se tourne ?) ou encore un générique de fin totalement dépourvu de musique pour cerner la vision écornée du héros de de l’Amérique qu’Eastwood cherche à nous donner à voir.
4,5/5

Commentaires de la rédac : Tiens y a Cédric qui me dit qu’à Montparnasse, le public était bien plus « Melting pot » que le tien. Comme quoi. Ah et sinon, on dira Stalingrad pour Annaud. On aurait aimé citer un film plus récent mais non pas possible. À regret hein !!! Concernant American Sniper c’est un carton au box office si l’on s’en tient aux chiffres arrêtés à dimanche soir, soit 858 032 entrées sur 411 copies. Autant dire que le million sera dépassé sur les 7 premiers jours d’exploitation. Il est donc évident que tout comme aux États-Unis, le dernier film signé par Maestro Eastwood va établir des records ne serait-ce qu’au sein de sa filmo pour l’instant dominée en France par les 3 411 031 entrées de Gran Torino.

Kingsman : pas de doute possible, c’est du Matthew Vaughn :o) Déjanté, fun, complément décomplexé, très « graphique » et joyeusement politiquement incorrect. De bonnes tranches de poilades et des scènes d’action toujours aussi jouissives. On sent clairement la volonté de lancer une nouvelle franchise qui fait un bon gros doigt d’honneur à un certain 007 snobinard. Et pourtant, je m’attendais à quelque chose d’encore plus délirant et j’ai trouvé le temps un poil long par moments.
Un très honorable 4/5 au final mais pas sûr que je prendrais le même plaisir au revisionnage que pour ses films précédents, Kick Ass en tête.

Commentaires de la rédac : Content de te l’entendre écrire. Ce qui m’évite une critique en bonne et due forme mon ami ;o) Digital Ciné ou le site qui n’en rame pas une. Niveau BO c’est plus compliqué pour la Fox quand même. Avec 86 copies de plus que le Eastwood, Kingsman attire 400 000 spectateurs de moins à dimanche soir. La première semaine risque de s’établir peu ou prou aux alentours de 500 000 entrées ou alors c’est que les vacances auront joué à plein. Quoi qu’il en soit, pour Matt Vaughn, il est déjà certain qu’il fera moins bien que les 2 103 509 entrées de X-Men : le commencement mais certainement un peu mieux que les 794 575 spectateurs de Kick-Ass.

Cédric Le Penru

Réalité de Quentin Dupieux : Un rêve, un « trip » hallucinant et hallucinatoire. Produit de manière irréprochable (cadres, sons, jeu et mise en scène), le « système » Dupieux tourne à plein régime.
Chabat, sourire de benêt collé aux lèvres pendant une heure et demie cherche le plus grand cri d’effroi de toute l’histoire du cinéma. Surréaliste ? Assez. Narratif ? Pas du tout. Conceptuel ? Certainement. Mais construire tout un film sur l’envie d’amener un plan final avec cadre dans le cadre dans le cadre et action dans l’action ; n’est- ce-pas, in fine, assez creux ? 2/5

Commentaires de la rédac : Pas vu, pas intéressé en fait. Et puis avec tes envolées lyriques dans le bureau en sus de cette notule digitale, le reste de début d’envie que je pouvais avoir s’est définitivement éteint. Il faut donc aller le voir (notre crédo à DC : on aime fuyez, on déteste courez-y) ;o) Car à dimanche soir c’était pas l’orgie dans les salles. 32 354 entrées sur 70 copies. Il est toutefois évident que ce sera pour Dupieux son meilleur score derrière Steak (290 674 entrées).

À 14 Ans : Un « LOL » sans les bourges de centre ville ; avec banlieue et mixité sociale. Beaucoup de Wesh, plein de familles recomposées et d’engueulades ad hoc, plein de conversations sur le cul, SANS le cul. La troisième, la fin du collège, l’âge bête pour trois jeunes filles…un film bourré d’énergie et de jeunes talents. Si en revanche vous aimez la belle langue, tournez les talons ! 3,5/5

Commentaires de la rédac : Le premier film signé Hélène Zimmer sort ce mercredi sur 27 copies via le distributeur Ad Vitam. On lui souhaite tout le bien possible même s’il est évident qu’il lui sera difficile d’émarger à plus de 50 000 entrées. Sur Paris à 14h et 3 copies, le film enregistrait 106 entrées.

BIS de Farrugia :  Kad M. (Médecin) et Franck D. (vendeur de sushis) reviennent 25 ans en arrière. L’année du Bac. Vraie bonne idée engageant des situations ubuesques à souhait. Farrugia traite le sujet avec élégance par moments (essayer de vendre des succès du futur en 86 à Berri et Barclay) et parfois avec lourdeur : première boum et premier baiser engageant la vie sentimentale pour la vie (cliché et petit bourgeois…) ; inégal donc. 2,5/5

Commentaires de la rédac : Gros carton annoncé, BIS se fait allègrement bouffer par American Sniper distribué sur 100 copies de moins. Résultat, 483 779 entrées à dimanche soir. Dans l’absolu, c’est tout de même déjà gagné pour EuropaCorp qui devrait confirmer à mardi soir avec au moins 700 000 entrées et un final que l’on peut prédire aux alentours du million et demi d’entrées.

Flavien Bellevue

Foxcatcher : Une mise en scène sobre, scénario aux personnages très intéressants, belle performance des acteurs surtout pour Channing Tatum et Steve Carell qui prouvent qu’ils peuvent faire le pont entre comédie loufoque et drame d’auteur. Malgré la bonne idée du Max Linder de passer la toute dernière bande-annonce de Mad Max, il faut avoir le moral avant de rentrer en salles…

La prisonnière du désert : Bon, je n’ai pas pu voir le film restauré à la Cinémathèque ; la séance était complète. Du coup, je suis rentré chez moi et j’ai regardé La Nuit du chasseur en Blu-ray.

Bob l’éponge le film – Un héros sort de l’eau : Fun, délirant mais un peu en perte de vitesse sur la fin. Néanmoins, le pâté de crabe fut bien digéré et je ne vois plus le voyage dans le temps de la même façon…

Birdman : Un moment de cinéma comme j’aime avec cette folle mise en scène de tout faire en plan séquence. Ça relève de la performance constante des acteurs ce qui peut fatiguer mais aussi d’un batteur de jazz qui a la mission de presque faire toute la bande-son à quelques exceptions de morceaux de classiques joués ça et là. Trop d’effets tuent l’effet donc et ce discours sur la célébrité et la critique perd en puissance au final.

Commentaires de la rédac : Ce que l’on aime avec Flav c’est le grand écart facial de ses envies de cinoche. De La Nuit du chasseur à Bob L’éponge en passant par Birdman, faites vos choix mesdames et messieurs. Ce qui va nous permettre de faire un petit point sur Foxcatcher qui après 4 semaines d’exploitation dépasse les 150 000 entrées (152 485 exactement sur 170 copies première semaine). Pas de quoi sauter au plafond pour Mars Distribution. Qu’en restera-t-il à la fin d’année quand il s’agira d’établir un subjectif top 10 ?  Nous on a une petite idée…
À comparer tiens avec Birdman qui sort ce mercredi sur 159 copies. À la séance 14h Paris, il caracolait en tête avec 3 327 entrées sur 23 copies. L’effet Oscar il va sans dire.
Un mot sur Bob l’éponge puisque l’on nous y oblige. Malgré une campagne tonitruante, Paramount France devra se contenter d’un départ moyen puisqu’à dimanche soir l’on était sur du 456 132 entrées pour 634 copies. Pas de quoi pavoiser.

Sandy Gillet dit la rédac, dit la voix

Vu Shaun le mouton qui sort le 1er avril prochain. Dans la continuité de ce que nous montre les Studios Aardman depuis les premiers Wallace & Gromit. Très drôle et doté comme de bien entendu d’une très grande malice permettant d’associer petits et parents.

On vous reparlera aussi de Good Kill, le dernier Andrew Niccol prévu dans les salles le 22 avril prochain. L’histoire d’un pilote de chasse reconverti malgré lui en pilote de drone opérant depuis Las Vegas. Ses missions : traquer du taliban. Film produit hors des chemins hollywoodiens qui pose de belles questions de cinéma tout en revenant sur une actualité brûlante. Après les errements Time Out et Les Âmes vagabondes, c’est le grand retour du réalisateur de Gattaca.

Enfin, il nous fallait rattraper Projet Almanac. C’était vital. Non bon on déconne. Ceci étant dit, c’est toujours un peu intriguant qu’un grand Studio comme Paramount France ne prévoit officiellement aucune projection(s) de presse. Le film est si mauvais ? Pourquoi s’emm*** avec la critique, le film va cartonner de toute façon ? Dans une grande salle parisienne quasi vide on assiste à du Found Footage paresseux et assez mal torché sans que pour autant on ait droit à une purge sans nom. C’est juste oubliable dès la fin du générique. On ne vous fera pas l’affront de vous narrer l’histoire, la bande annonce ci-dessous fera très bien l’affaire. On précisera juste qu’à 14h on était à 432 entrées (dont pas mal de journaleux en mode rattrapage) sur 10 copies. Une stratégie marketing payante… Ou pas.

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