Romy Schneider - Expo - Image une

Romy Schneider – Exposition et rétrospective à la Cinémathèque

Si vous n’êtes pas encore allé faire un tour à la Cinémathèque française pour découvrir la formidable expo consacrée à Romy Schneider, il n’est pas trop tard car si elle a ouvert ses portes le 16 mars dernier, celle-ci restera visible jusqu’au cœur de cet été. On dit formidable et on pèse très fortement la pression des touches de notre ordi quand on écrit cela. Tout simplement car celle-ci semble véritablement toucher du doigt sinon épouser le caractère à la fois si fort et si fragile d’une actrice qui était à l’évidence bien plus que cela.

Affiche expo Romy Schneider

C’est en tout cas ce que Clémentine Deroudille, la commissaire de l’exposition, a tenté de faire passer comme message central. Elle qui eu la chance d’avoir accès à des archives très rarement rendues publiques grâce à Sarah Biasini, la fille de Romy, auteure au demeurant d’un livre émouvant sur sa mère intitulé La Beauté du ciel. Des documents qui touchent certes à l’intime de la star mais sans aucune violation. Consentie ou non. Le but étant à l’évidence de montrer comment cette trajectoire jusqu’au firmament du cinéma hexagonal était portée par un personnage au caractère entier dont le fil rouge était la soif de vivre sans la moindre concession. À l’image de ses rôles bien entendu dont les incarnations rehaussent systématiquement la qualité des films auxquels elle a participé.

Romy SchneiderRomy Schneider photo Douglas Kirkland, 1969 © Archives Douglas Kirkland

L’expo met aussi l’accent sur cette volonté d’émancipation d’une femme partie d’une représentation devenue iconique de Sissi pour atterrir chez Visconti / René Clément / Claude Sautet / Gavras / Chabrol / Clouzot… pour symboliser à elle seule une femme de son temps mais avec une longueur d’avance sur toutes les autres. Un parcours pour autant loin d’être idyllique puisque souvent teinté d’amertume sinon plus, elle ce personnage entier jusqu’au bout des ongles qui ne supportait pas le tiède ou les demi mesures. Un parcours semé de rencontres avec des hommes devenus ses mentors qui lui ont à chaque fois permis de gravir des échelons à même de la libérer des contraintes de sa condition de femme dans un monde écrasé par l’utilisation du « beau sexe » à des fins plastiques et de façade.

La plus emblématique restant sans conteste celle avec Claude Sautet. Des Choses de la vie (1970) à Une histoire simple (1978) en passant par Max et les ferrailleurs (1970), César et Rosalie (1972), Mado (1976), ce sont 5 films épiphénoménaux du cinéma français et un véritable coup de foudre réciproque pour lequel l’expo consacre une salle dédiée pleine de photos, d’extraits vidéo et de correspondances rares ou peu connues (télégrammes / petits mots doux durant le tournage des Choses de la vie…) au sein d’une mise en situation plus qu’heureuse. Un exemple parmi tant d’autres au sein d’une déambulation riche et passionnante qui ne pourra laisser personne insensible.

Romy Schneider - Claude Sautet

Il ne vous restera plus ensuite qu’à vous replonger dans sa filmographie en la (re)découvrant sous un œil totalement neuf mais on ne peut plus érudit. Et pour vous « aider », on vous a même listé ci-dessous ses principaux films dispos en Blu-ray 4K / Blu-ray (et même DVD).

  • La trilogie Sissi – DVD édités par René Château. À noter qu’il existe en Allemagne et aux États-Unis des éditions Blu-ray issus de masters restaurés 2K. Des éditions sans VF ni STF. On ne sait combien de temps René Château a encore les droits sur ces films. On peut même se demander s’ils ne les possèdent pas définitivement. Le fait est que tant que c’est lui qui gère ces trois titres en France, aucune édition Blu-ray reprenant au passage les mêmes sources image que l’Allemagne ou les États-Unis ne verra le jour en France.
  • Katia (1959) de Robert Siodmak est édité chez Gaumont en Blu-ray (et DVD). La copie proposée au sein du Blu-ray est issue d’un master restauré 2K de très bonne tenue.
  • Plein Soleil (1959) de René Clément est édité chez StudioCanal en Blu-ray (et DVD). Tout deux proposent une magnifique image restaurée 4K que le Blu-ray magnifie encore de très belle manière quasiment 10 ans après sa sortie.
  • Le Combat dans l’île (1962) d’Alain Cavalier dispose d’un très beau Blu-ray édité chez Gaumont depuis juillet 2020. On n’a pas d’info sur la restauration mais de ce que l’on en a vu l’image tient plus que la route rendant hommage au travail du directeur de la photo Pierre Lhomme.
  • Le Procès (1962) d’Orson Welles est édité en Blu-ray chez StudioCanal. L’image est issue d’un transfert HD qui même en 2012 ne nous avait pas convaincu.
  • Triple Cross (1966) de Terence Young est édité par Crome Films en 2021. Édition totalement oubliable.
  • La Piscine (1969) de Jacques Deray est édité dans un superbe Blu-ray (image issue d’une restauration 4K idyllique) depuis 2019 chez M6 Vidéo.
  • Les Choses de la vie (1970 / Max et les ferrailleurs (1971) / César et Rosalie (1972) / Mado (1976) / Une histoire simple (1978) de Claude Sautet sont tous sortis chez StudioCanal à chaque fois dans des éditions Blu-ray que l’on peut dire définitives.
  • Le Train (1973) de Pierre Granier-Deferre est lui aussi édité par StudioCanal. L’image n’a pas bénéficié des mêmes attentions que les films de Sautet mais le résultat reste tout à fait honorable pour le support.
  • Le Vieux fusil (1975) de Robert Enrico est édité par LCJ édition en Blu-ray et Blu-ray 4K. Une édition qui ne nous a jamais convaincu malgré une remasterisation 4K (et non restauration) d’autant que le Blu-ray propose un encodage 1080i.
  • L’Important c’est d’aimer (1975) de Andrzej Zulawski est édité en Blu-ray par Le Chat qui fume depuis le 15 février 2022. Nous ne l’avons pas eu entre les mains mais l’image est annoncée issue d’une restauration HD.
  • La Mort en direct (1979) de Bertrand Tavernier n’est disponible qu’au sein d’un coffret dit Tavernier édité en octobre 2021. Nous ne l’avons pas eu entre les mains.
  • Garde à vue (1981) de Claude Miller est édité par TF1 vidéo depuis 2016. On parle ici d’une image restaurée HD d’une excellente tenue.
  • La Passante du Sans-Souci (1982) de Jacques Rouffio est édité depuis 2021 par TF1 Vidéo. Magnifique édition proposant une image restaurée 4K de toute beauté et rendant ainsi un très bel hommage au dernier film de Romy Schneider.
  • L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot (2009) de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea a été édité dans une édition Blu-ray très complète chez Lobster Films en 2017. Il s’agit en fait du documentaire qui retrace l’odyssée du film de Clouzot avec une Romy Schneider incandescente dont le tournage s’interrompit suite à la crise cardiaque de son réalisateur.

Pour être complet voici le dossier de presse de l’expo consultable en cliquant sur cette dernière ligne.

Infos et résas en direct du site de la Cinémathèque

Et puis tant qu’à faire voici quelques clichés de notre cru (ou plutôt signés Flavien Bellevue)

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