Image une - Nos Tops cinéma 2024

Nos Tops Cinéma (mais pas que) 2024

Cette année encore, une personnalité de choix issue du milieu du cinéma et de la vidéo nous fait l’honneur de venir partager ici ses coups de cœur cinoches de l’année écoulée.

Vincent Paul-Boncour a créé à la fin du 20ème siècle la société Carlotta Films devenue depuis un incontournable du secteur en distribuant moult classiques au cinéma en versions restaurées mais surtout en se positionnant très tôt sur le marché de la vidéo physique. Si l’âge d’or du support est désormais derrière nous, Carlotta films a su diversifier son offre (livres, plateforme de streaming, affiches, objets collectors de cinéma) tout en continuant à proposer DVD, Blu-ray et Blu-ray 4K de films patrimoniaux dans des éditions jamais prises en défaut que cela soit sur leurs versants techniques que sur leurs pendants éditoriaux. C’est donc tout naturellement que nous lui avons proposé d’ouvrir le bal de nos tops de cinéma 2024.

Une année qui nous a semblé quelque peu en retrait par rapport à 2023 non par le nombre toujours plus conséquent de spectateurs qui se sont rendus dans les salles mais par la qualité des films proposés ou plus humblement que nous avons découvert dans les salles ou ailleurs. Oui parce qu’on vous rappelle que si la consigne était d’établir un top de films sortis au cinéma en 2024, tout le monde à la rédac n’a pas joué le jeu. Entre l’un qui ne jure plus que par son salon, ses Blu-ray 4K, son matos son et image, son chat, sa couette, sa campagne et l’autre qui fait de même mais en remplaçant le chat par quelques expédients que l’on pourrait qualifier de psychotropes bios, nous sommes en effet une des rédactions de cinéma les plus représentatives dans le milieu. Une de celle sur laquelle vous pouvez totalement vous appuyer pour orienter vos prochaines découvertes cinématographiques. Ces tops en sont au demeurant la preuve noire sur blanc. Enfin, surtout celui de Vincent Paul-Boncour que nous remercions d’avoir ainsi relevé le niveau général.

 

Vincent Paul-Boncour

1 – The Apprentice de Ali Abbasi
Découvrir en 2024 un film où on a l’impression de se retrouver réellement plongé dans les années 70-80 et pas dans une reconstitution, avec un récit incroyable, prenant, drôle, exaspérant et touchant de cet avocat qui a créé un monstre d’aujourd’hui, mais présenté de manière humaine et non caricaturale. Le grand film de cette année.

2 – City of Darkness de Soi Cheang
Le cinéaste numéro 1 du Hong Kong d’aujourd’hui gravit encore un échelon avec ce grand film d’action, époustouflant, impressionnant, avec un génial casting, sans jamais vouloir nous en mettre plein la vue et nous impressionner, comme trop souvent aujourd’hui dans le cinéma en général. Une œuvre qui respire l’amour du cinéma hongkongais et de sa ville !

3 – Bona de Lino Brocka
La découverte d’une œuvre du passé mais inédite en France, donc sortie pour la première fois en 2024. La force du cinéma, et notamment philippin, d’être sur un film, qui 40 ans après, reste aussi actuel, fort, par son approche cinématographique, son montage, son sens de l’ellipse, ses interprètes. Surtout ce qu’il dit et montre nous parle d’aujourd’hui.

4 – Nomad de Patrick Tam
Là aussi, une œuvre de plus 40 ans qui nous apparait pour la première fois en France. Découvrir un film qui sort quasiment de nulle part, qui explore tous les genres avec délicatesse (la comédie, le drame, le film de teenager, jusqu’au film de sabre) : il n’y a que Patrick Tam et le cinéma d’Asie pour arriver à cela.

5 – Au cœur des volcans de Werner Herzog
La vision et le talent d’Herzog transforment un documentaire qui aurait pu être lambda sur un couple de vulcanologues en une œuvre passionnante, avec un vrai point de vue de cinéaste, parlant de création, d’aventures, avec humour et passion. Comment devenir les héros de sa propre vie, et d’un film d’Herzog in fine.

6 – Godzilla Minus One de Takashi Yamazaki
On se disait un énième Godzilla avant d’y aller, et on se retrouve devant l’un des meilleurs de toute la série, dans le respect, l’admiration de l’original, mais avec une vision d’aujourd’hui. Un « blockbuster » intelligent, bien écrit, aux personnages réussis et aux scènes d’action et effets spéciaux brillants.

7 – C’est pas moi de Leos Carax
Un moyen métrage de Carax, qui parle de la vie, du cinéma, de création, avec un tact rare et une émotion folle. On le sent, Godard n’est pas loin, mais Carax y imprègne toute sa patte, son univers et son personnalité unique.

8 – Le Léopard des neiges de Pema Tseden
Le film posthume d’un réalisateur mort trop jeune. Là aussi sidération, hypnose devant une œuvre qui est à la fois un récit intime et une fresque humaine, la beauté des paysages, la présence (ou l’absence) de cette panthère, même numérique.

9 – Priscilla de Sofia Coppola
Sofia Coppola signe l’un de ses plus beaux films, dans la veine de Virgin Suicides, filmant l’intime dans cette grande histoire de l’Amérique, avec beaucoup de tact, de sensibilité, de beauté et avec une Cailee Spaeny renversante.

10 – Megalopolis de Francis Ford Coppola
Alors oui, le film est autant réussi que raté, mais voir un nouveau Coppola qui continue, à plus de 80 ans, tel un jeune cinéaste, à expérimenter la matière cinéma, la forme, les sens, la narration, on signe, et on le met dans son top 10.

** Sont inclus dans ce top, 2 films que j’ai distribués sur Carlotta (Bona et Nomad). Mais avant d’en devenir distributeur, je les ai d’abord découverts en spectateur, c’est pourquoi je me suis autorisé à les mettre dans mon top 10 2024.

 

Nicolas Thys

Dur de classer des films qui ne se ressemblent guère surtout que, comme tous les ans, bien plus d’une dizaine sortent du lot. C’est pourquoi ce top sera davantage un top tendances. Avec un bonus.

Le cinéma horrifique/fantastique

The Substance - Carton horizontal

Grande année pour le genre avec des personnages féminins magnifiques et des titres et formes aussi variés que The Substance (Coralie Fargeat), Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (Ariane Louis-Seize), La Morsure (Romain de Saint-Blanquat) ou Immaculée (Michael Mohan). Jusqu’au-boutistes et fous, délicieusement monstrueux, tendres, amusants ou parvenant à créer des atmosphères à la frontière du réel, ces films occupent une place à part dans un paysage cinématographique quelque peu formaté.

L’animation indépendante

Flow - Image une fiche film Cannes 2024

Venus du Canada, de Lettonie, de Hongrie ou de France, plusieurs films d’animation ont encore prouvé qu’il était possible de faire des œuvres d’une grande force, parfois politiques, soignées et avec peu de moyens. En particulier : Adam change lentement (Joel Vaudeuil), Sky Dome 2123 (Sarolta Szabó, Tibor Bánóczki), Flow (Gints Zilbalodis) voire Pendant ce temps sur Terre (Jérémy Clapin), qui ne comporte qu’un quart d’heure animé mais qu’il était impossible de ne pas signaler.

L’Iran cinématographique

Chroniques de Téhéran - Carton exploitant

Que ce soit Une langue universelle (Matthew Rankin) avec l’Iran déplacé à Winnipeg et un humour simple et mélancolique, Les Graines du figuier sauvage (Mohammad Rasoulof) et sa révolte face à un patriarcat et un gouvernement répressif, ou l’efficacité clinique du dispositif des Chroniques de Téhéran (Ali Asgari et Alireza Khatami), l’Iran a de quoi alimenter un grand nombre de récits originaux.

Les documentaires virtuoses

Jeunesse (Le Printemps) - Carton

On se souviendra longtemps de la danse des pierres dans le génial Architecton (Victor Kossakovsky), prouesse cinématographique autour du béton et de ses ravages, mais également de la beauté de deux documentaires cannois qui savent prendre leur temps : Occupied City (Steve McQueen), projet intense et réflexif autour de la seconde guerre mondiale à Amsterdam et le politique et créatif Jeunesse (Wang Bing) autour des amours d’ouvriers du tissu en Chine.

Un certain cinéma anglo-saxon ou américain

La Zone d'intérêt - Image une fiche film

Si en général les productions anglophones aident surtout à favoriser l’endormissement tant elles sont prévisibles et banales, cette année quelques-unes ont su se détacher dans leur traitement politique de l’histoire, de phénomènes sociaux, de la déconstruction des mythes ou du paysage de ceux qui l’habitent comme May December (Todd Haynes), Joker: Folie à Deux (Todd Phillips), Kinds of Kindness (Yórgos Lánthimos) ou La Zone d’intérêt (Jonathan Glazer).

Un certain cinéma asiatique

Only the River Flows - Carton exploitant

Surtout lorsqu’il révèle ses fantômes, le mal et une noirceur commune qui s’étire jusqu’à envelopper l’histoire ou le monde. Cette année Le Mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi), Viêt and Nam (Truong Minh Quy) ou Only the River Flows (Wei Shujun) étaient particulièrement envoutants.

Bonus

Sans cœur de Nara Normande.
En apparence simple et dans la lignée des courts métrages de la cinéaste, cette histoire d’amour adolescente dans un lieu paradisiaque et inquiétant est aussi solaire que tragique.

 

Didier Verdurand

Précisions avant de lire ce Top / Flop 2024.
Je ne vais quasiment plus au cinéma donc il m’est impossible de faire un classement subjectif digne de ce nom sans passer pour un guignol. Alors autant l’assumer et vous proposer ainsi un clin d’œil très personnel sur mon année 2024, histoire d’évoquer des films dont ne parleront probablement pas mes chers collègues et néanmoins amis.

Iron Claw - Affiche horizontale

Meilleur film : Iron Claw de Sean Durkin
Autant dire que c’était pas gagné d’avance. Le catch, je regardais sur Canal + quand j’étais ado, mais ça fait 35 ans au moins que je m’en tape. Zac Efron, jusqu’à présent, je l’ai toujours pris pour un bellâtre oubliable. Le réal, c’est qui ? Bref, j’ai attendu d’avoir une télécommande dans la main pour voir ce film, au cas où je voudrais accélérer au bout de 5 minutes. J’avais tout faux : Iron Claw est un film passionnant et qui pousse à l’admiration.

En fanfare - Carton exploitant

Pire film vu en salle : Hors-saison de Stéphane Brizé
Mais il réussit l’exploit de monter sur la dernière marche de mon podium franchouillard vu que j’en ai vu que trois cette année en salle, et que j’ai eu plus de chances avec les deux autres car ils étaient excellents et méritaient le déplacement, eux : Le Comte de Monte-Cristo et En fanfare, que je ne départagerai pas car l’ordre change en fonction de mon humeur… Hors-saison, même s’il n’est pas un navet carabiné, reste indigne du talent de Stéphane Brizé, toujours plus à l’aise à mes yeux dès qu’il s’agit de parler de social que de sentiments amoureux.

Meilleur film que je ne veux pas voir : Emilia Pérez de Jacques Audiard
Je précise auprès des associations militantes que je ne suis pas transphobe. C’est juste qu’on aurait dû arrêter de faire des comédies musicales après Hair (Milos Forman – 1979), la meilleure de tous les temps.

Pire film que je ne veux pas voir : Saint-Ex de Pablo Agüero
J’aurais pu en mettre des dizaines mais il a fallu en choisir un seul. Pourquoi je ne veux pas le voir ? Pour interpréter messieurs Guillaumet (28 ans) et Saint Exupéry (29 ans), ils ont choisi messieurs Cassel (57 ans) et Garrel (40 ans). C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup !

Saw X (2023) de Kevin Greutert - Édition SteelBook Limitée - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD

 

Meilleur rattrapage en Blu-ray 4K : Saw X de Kevin Greutert

On a bien le droit d’avoir des plaisirs coupables, non ? Et objectivement, il s’agit de l’un des deux ou trois meilleurs opus de la saga, qui avouons-le, est très inégale.

 

 

Pire rattrapage en Blu-ray 4K : Oppenheimer de Christopher Nolan
Faut pas avoir peur de passer pour un con, hein ? N’empêche, je préfère largement un documentaire sur ce sujet, plutôt qu’un film calibré pour les Oscars, beaucoup trop long.

For All Mankind - Affiche horizontale Saison 4

Meilleure série : For All Mankind créée par Ronald D. Moore, Ben Nedivi et Matt Wolpert
Là je triche puisque la quatrième saison est sortie en novembre 2023. Mais c’était histoire de citer une série géniale bien trop méconnue à mon goût.

Pire idée de remake : Emmanuelle d’Audrey Diwan
Vouloir faire un remake d’un tel film mythique (surtout grâce aux touristes qui ont fait le succès du film à l’affiche une dizaine d’années sur les Champs-Elysées), c’est ne rien avoir compris à ce mythe. Résultat, un des plus gros bides de l’année !

Pire titre de film : La Petite vadrouille de Bruno Podalydès
No comment.

Late Night with the Devil - Affiche horizontale

Meilleure surprise (mais pas au cinéma) : Late Night with the Devil de Colin Cairnes, Cameron Cairnes
De la bombe, baby ! Un scénario et une mise en scène aux petits oignons, un acteur qui, se rendant compte que c’était le rôle de sa vie, donne tout et une fin de dingue qui vous hantera. Un des meilleurs films d’horreur des années 2000, carrément.

 

Sandy Gillet

1 – Napoléon vu par Abel Gance
Oui, le meilleur film vu au cinéma cette année est une œuvre qui date de 1927.
Mais une œuvre inédite en l’état. C’est-à-dire qui nous arrive après quasi deux décennies d’un travail de restauration et surtout de reconstruction titanesque. Le résultat c’est 485 minutes de pur bonheur qui damnent le pion à n’importe quel blockbuster projeté en IMAX et autres ScreenX d’aujourd’hui. Et ne parlons même pas de la purge scottienne.

2 – La Vie rêvée de Miss Fran (Sometimes I Think About Dying) de Rachel Lambert
Un film indé US avec la diaphane Daisy Ridley beaucoup plus à son aise ici que dans la peau d’une Jedi. Un film auquel j’avais mis un petit 3 sur 5 en début d’année et qui depuis n’a pas arrêté de me suivre sinon de me hanter. Pour terminer à la seconde place de ce top 2024.

3 – Black Flies (Asphalt City) de Jean-Stéphane Sauvaire
Un autre film indé US mais réalisé par le français expatrié aux States Jean-Stéphane Sauvaire que l’on a eu la chance de rencontrer lors de son passage à Paris lors de la promo de Black Flies, remarquable incursion au sein de ces ambulanciers faisant face en première ligne à la misère sociale qui gangrène toutes les grandes villes dites modernes à commencer par celle de New-York mise en scène ici avec beaucoup de Scorsese dedans.

4 – Memory de Michel Franco
Le couple Chastain / Sarsgaard à l’écran fait ici des étincelles et nous emmène aux confins d’une romance à fleur de peau et d’image. De quoi là aussi nous hanter pour encore longtemps.

5 – Here de Robert Zemeckis
Le plus improbable suicide au cinéma de l’année, on le doit au distributeur SND qui a donc plombé littéralement la sortie du dernier Zemeckis. Pour quelles raisons ? On n’en sait rien et ce n’est pas faute de leur avoir posé la question. Le fait est que ce petit bijou d’une humanité et d’une inventivité visuelle incroyables est appelé à devenir un classique sur le même modèle qu’un, au hasard, La Vie est belle de Frank Capra.

6 – Caligula – The Ultimate Cut de Tinto Brass et Thomas Negovan
Encore plus que Napoléon vu par Abel Gance, ce Caligula n’a plus rien à voir avec la version initiale de Tinto Brass et toutes les suivantes qui ont bien souvent été exploitées pour faire perdurer l’aura quelque peu putride de ce Péplum produit par le fondateur de l’empire « Penthouse ». Cette Ultimate Cut signée de l’auteur et archiviste Thomas Negovan dure 178 minutes et rebat intégralement les cartes d’un film qui en devient passionnant et d’une décadence enfin assumée.

7 – La Plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius
La Plus précieuse des marchandises est certainement pour Michel Hazanavicius son film le plus intime, celui qui dévoile une facette inconnue de l’homme mais aussi de l’artiste. Il est aussi et surtout un message d’espoir envers l’Homme. Et le temps du film, on y croit.

8 – The Wall de Philippe Van Leeuw
Le mur en question est celui que veut rendre infranchissable l’administration Trump tout du long de sa frontière avec le Mexique. Le film du belge Philippe Van Leeuw raconte sur quelques jours le quotidien d’un des agents de la patrouille frontalière pour le moins borderline interprété par la toujours épatante Vicky Krieps.

9 – Longlegs de Osgood Perkins
Pour son premier film distribué dans les salles françaises, le fils d’Anthony Perkins assène un joli coup de pied dans le sous-genre épouvante-horreur façon Hérédité d’Ari Aster. Avec en prime un Nicolas Cage incroyable et dont il serait criminel de détailler plus ici son apport. Mais il est diaboliquement jouissif.

10 – Leurs enfants après eux de Ludovic et Zoran Boukherma
On aurait pu mettre L’Amour ouf mais finalement on a opté pour le film des frères Boukherma dont le cinéma ne nous touchait au demeurant pas plus que cela jusqu’ici. Mais il faut croire que cette commande basée sur le formidable livre de Nicolas Mathieu leur a permis de passer un cap. Alors certes, on est très loin de la virtuosité formelle du film de Lellouche, mais le film capte certaines vérités de cinéma qui rappellent Sautet ou Corneau. Et même si c’est fugace, cela a le mérite de donner à espérer pour la suite.

Mais aussi : La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer / En fanfare d’Emmanuel Courcol / Première affaire de Victoria Musiedlak / Flow de Gints Zilbalodis / Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof / The Apprentice de Ali Abbasi / Leni Riefenstahl, la lumière et les ombres d’Andres Veiel / Le Robot sauvage de Chris Sanders / L’Amour ouf de Gilles Lellouche / Heretic de Scott Beck et Bryan Woods / Le Successeur de Xavier Legrand / Juré n°2 de Clint Eastwood / Furiosa : Une saga Mad Max de George Miller.

Strange Darling - Affiche horizontale

Bonus : Strange Darling de J.T. Mollner qui signe là son deuxième long n’est pas un film qui a eu les honneurs d’une sortie cinéma mais que l’on a tout de même découvert sur le grand écran du Max Linder lors du Paris International Fantastic Film Festival 2024. Voilà un pur morceau d’adrénaline qui vous retourne comme une crêpe tout en mettant à terre plus de 40 ans de certitudes personnelles sur comment un thriller horrifique tendance serial killer se traite au cinéma. Il y aurait beaucoup plus à en dire et peut-être en reparlerons-nous si SND via M6 Vidéo se décide à le sortir un jour en Blu-ray. Mais si vous n’êtes pas patient sachez qu’une édition Blu-ray import US existe chez Magenta Light Studios où des sous-titres français sont proposés et ce même si la jaquette ne les mentionne pas. Il y a aussi une édition Blu-ray 4K en Angleterre chez Icon Film Distribution mais cette fois-ci uniquement proposée en VO.

 

Stéphane Argentin

Le normand de la rédac ayant troqué depuis quelques temps déjà ses nombreuses incursions dans les salles obscures parisiennes contre son home sweet home-cinéma, c’est depuis le fin fond du canapé de sa chaumière normande qu’il vous propose quelques-unes de ses plus belles (re)découvertes Blu-ray 4K de l’année.

Catégorie Films français

Histoire de faire preuve de chauvinisme, voici une petite sélection de films français (une nouveauté et trois de catalogue) qui valent largement le détour en 4K.

Catégorie Plaisir coupable

L’intitulé de la catégorie parle de lui-même et là encore les prestations techniques sont au rendez-vous via des restaurations images et sons de haute volée.

Catégorie Joyaux du Septième Art

Que dire de plus sinon que les films ci-dessous sont des incontournables du Septième Art qui se doivent de figurer en bonne place dans toute vidéothèque qui se respectent.

Catégorie Nouveautés

 

Pour cette catégorie, nous aurions pu rallonger considérablement la liste mais avons préféré nous en tenir là aussi à des films qui, artistiquement parlant, valent le détour en toute subjectivité il va sans dire.

Catégorie Intelligence Artificielle

Les films de James Cameron ont fait couler beaucoup d’encre (c’est peu de le dire) et pourtant les deux titres ci-dessous valent selon nous plus que largement le détour en Blu-ray 4K. Et aussi parce que cette catégorie est l’occasion de balancer un bon gros troll à l’attention de tous les râleurs !

Catégorie Animation

Impossible de faire un petit top 4K annuel sans mentionner deux ou trois animés qui là aussi valent plus que le clin d’œil.

Catégorie Star Wars

Comme nous le disions dans notre test de la saison 1 : « Ce qui s’est fait de mieux dans l’univers Star Wars depuis bien longtemps ». Dont acte.

Catégorie Collectors

Et pour finir, place à trois éditions collectors, proposées à des tarifs certes (un peu) élevés, mais qui selon nous constituent le fin du fin de 2024 sur le plan éditorial en plus de leurs performances techniques.

 

Flavien Bellevue

1 – La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer
Incroyable film qui traite de la Shoah en la suggérant hors champ. Une horreur souvent diurne, glaçante et obsédante grâce à une mise en scène et un travail de l’image et du son remarquables.

2 – Les Chambres rouges de Pascal Plante
Encore un autre film qui tire sa puissance du hors champ. La reconstitution sonore de ces « chambres rouges » n’est pas à mettre entre toutes les oreilles car notre vision de spectateur s’en retrouve décuplée. Étrange, glaçant, froid et méthodique à l’image de son héroïne principale ; Le thriller de l’année.

3 – Furiosa : Une saga Mad Max de George Miller
Faire une suite à Fury Road était quasiment mission impossible mais George Miller s’est encore une fois surpassé pour raconter la genèse de l’Imperator Furiosa. Une épopée rutilante qui brille autant par ses personnages que par sa mise en scène. Be Witness !

4 – The Apprentice d’Ali Abbasi
Comment Donald est devenu Trump au contact de l’infame avocat Roy Cohn dans le New-York des années 70/80/90. Aussi passionnante que terrifiante, cette réflexion sur l’évolution du capitalisme de la fin du XXème siècle, est portée par de superbes numéros d’acteurs.

5 – Black Flies de Jean-Stéphane Sauvaire
Séance coup de poing ! Une plongée cauchemardesque dans le monde des ambulanciers urgentistes de New-York entre fiction et documentaire menée par le duo d’acteurs Sean Penn – Tye Sheridan au cœur vaillant.

6 – Here – Les plus belles années de notre vie de Robert Zemeckis
Injustement sorti en catimini en salles, le nouveau défi technique de Robert Zemeckis mis au service d’histoires émouvantes dans une même maison, au fil du temps et des âges, est le drame fantastique de cette année.

7 – Le Comte de Monte Cristo de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière
Enfin un grand film d’aventure historique français captivant de bout en bout malgré une durée conséquente. Mais les acteurs, les décors, les costumes, la lumière, le son subliment l’incroyable récit d’Alexandre Dumas. Ça fait du bien !

8 – L’Amour ouf de Gilles Lellouche
Véritable surprise de l’année car cette love story de 2h40 teintée de polar est captivante, dynamique, chaotique et puissante. Un vrai tour de force signé par le comédien Gilles Lellouche avec un casting de choix et une bande-son nostalgique tonitruante.

9 – Les Fantômes de Jonathan Millet
Voilà un premier long-métrage qui fera date dans le cinéma français. À mi-chemin entre le thriller et le film d’espionnage, cette chasse au bourreau syrien dans les rues de Strasbourg est portée par une forte tension psychologique.

10 – Ernest Cole, photographe de Raoul Peck
Après être revenu sur la figure de James Baldwin, le réalisateur haïtien met en lumière et en mots le récit du photographe sud-africain, Ernest Cole fuyant l’Apartheid à New-York. Si le film retrace son parcours et cette sombre page de l’Histoire de l’Afrique du Sud, il enquête également sur un étrange legs de l’artiste retrouvé dans le coffre d’une banque en Suède pour une raison toujours aussi obscure… Œil d’or au dernier festival de Cannes.

Mais aussi : Dune II de Denis Villeneuve / Pauvres Créatures de Yorgos Lanthimos / Juré N°2 de Clint Eastwood / Late Night With The Devil de Colin et Cameron Cairnes / L’Histoire de Souleymane de Boris Loujkine / Challengers de Luca Guadagnino / Emilia Pérez de Jacques Audiard / Anora de Sean Baker / Civil War d’Alex Garland / The Substance de Coralie Fargeat / Nosferatu de Robert Eggers / MaXXXine de Ti West / Une femme en jeu d’Anna Kendrick / All we Imagine as Light de Payal Kapadia / Megalopolis de Francis Ford Coppola / Blitz de Steve McQueen / Tiger Stripes d’Amanda Nell Eu / Flow de Gints Zilbalodis.

Mention spéciale pour la restauration intégrale du Napoléon vu par Abel Gance.

Naoléon vu par Abel Gance - Image une fiche film

 

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