Une - Sorties ciné du 23 septembre 2015

Sorties ciné du 23 septembre 2015 : Camp de base

La rubrique forcément hebdo sobrement intitulée Sorties ciné permet de nous répandre en quelques lignes souvent de mauvaise foi et peu argumentées sur les films qui font l’actu (ou pas d’ailleurs). Certains auront eu les honneurs d’une critique circonstanciée, d’autres (et c’est la majorité) non. Parce que on a eu la flemme, parce que le film est mauvais, parce que on n’a rien à dire d’intéressant (certaines mauvaises langues diront que c’est bien souvent le cas), parce qu’on ne l’a pas vu… mais on va quand même écrire ce que l’on en pense en quelques lignes de pute. Bref, l’idée est de d’abord se défouler et accessoirement d’informer. Pas le contraire. Ce serait trop simple et trop vertueux. Ce que, comme chacun le sait, nous ne sommes pas à DC.

Everest - AfficheEverest de Baltasar Kormakur – 2h02 (Universal)

Deux expéditions distinctes sont confrontées à l’une des plus violentes tempêtes de neige de l’histoire. Luttant contre l’extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l’épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter…

Ceux qui s’attendent à découvrir une sorte de remake de Cliffhanger (qui n’est pas non plus l’extrême référence soit dit en passant du thriller en montagne) en seront pour leur frais. Le film de Baltasar Kormakur manque en effet cruellement d’empathie pour ses personnages et surtout de morceaux de bravoure dignes de ce nom alors que pourtant l’histoire vraie qu’il veut nous narrer, n’en manque pas. Étonnant de la part d’un cinéaste au style limite pompier mais totalement assumé avec 2 Guns ou alors sobre et efficace avec Jar City. Everest n’est toutefois pas un film raté, disons juste qu’il ne va pas au-delà du camp de base. 2,5/5SG

Premiers crus - AffichePremiers Crus de Jérôme Le Maire – 1h36 (SND)

Fils de viticulteur, Charlie Maréchal a quitté la Bourgogne pour devenir un œnologue parisien réputé, auteur d’un guide à succès dont les notes font chaque année trembler tous les vignobles.

La BA annonce clairement la couleur. Ce film sera rouge vif et marquera un retour à la terre bien sentie du cinéma français que portera à lui tout seul un Gérard Lanvin au sommet de sa forme bourrue et paysanne. Et forcément, ceux qui feront la fine bouche, et bien c’est qu’ils n’y connaissent rien. Et puis c’est tout. Nous, en tout cas, on a préféré passer notre tour. SG

Pour singer une célèbre pub pour du fromage, on pourrait résumer le film au slogan : « Un père, du vin, une femme ». Soit effectivement un Lanvin en mode patriarche ronchon / bourru mais finalement pas si méchant que cela dans le fond dès qu’il s’agit de sauver le vignoble familial. Rajoutez-y un zeste de Roméo & Juliette et vous obtenez un cru qui racle un peu le gosier. Difficile de croire que l’excellent Rémi Bezançon soit coscénariste d’un film aux situations et personnages taillés à la serpe. Mais au moins, à la différence de Boomerang (cf. ci-dessous), les bons mots du terroir du sieur Lanvin nous tiennent éveillés. 2,5/5 – SA

Boomerang - AfficheBoomerang de François Favrat – 1h41 (UGC)

En revenant avec sa sœur Agathe sur l’île de Noirmoutier, berceau de leur enfance, Antoine ne soupçonnait pas combien le passé, tel un boomerang, se rappellerait à son souvenir. Secrets, non-dits, mensonges : et si toute l’histoire de cette famille était en fait à réécrire ?

Ouh là. On semble flirter ici avec le bon téléfilm du lundi après-midi qui va permettre à mamie de bien piquer son roupillon en pensant à feu et regretté Derrick. SG

C’est à peu près cela en effet. Dès la scène d’ouverture (un accident de voiture qui n’a pour autre justification que de réunir père et fils), on sent le film qui avance avec une finesse toute pachydermique soutenu par une B.O. qui sort les violons toutes les cinq minutes. Sitôt les dissensions familiales exposées, on ronfle poliment en attendant la résolution finale que l’on voit venir à des kilomètres. Dans le genre drame familial enfoui dans les tréfonds du passé, on préférera revoir le magistral L’Été meurtrier qui, soit dit en passant, sort en Blu-ray aux États-Unis début novembre. 2/5 – SA

Knock Knock - AfficheKnock Knock de Eli Roth – 1h39 (Synergy Cinema)

Deux jeunes femmes débarquent dans la maison d’un homme marié et commencent à détruire méthodiquement sa vie idyllique.

On vous dit tout ici et bien plus encore puisque l’on y cause aussi de The Green Inferno du même Eli Roth… 3/5SG

Le Grand jour - AfficheLe Grand jour de Pascal Plisson – 1h28 (Pathé Distribution)

Aux quatre coins du monde, de jeunes garçons et filles se lancent un défi : aller au bout de leur rêve, de leur passion et réussir l’épreuve qui va bouleverser leur vie. Ensemble ils vont vivre une journée unique celle de toutes les espérances.

Après le succès phénoménal et surprise de Sur le chemin de l’école (1 448 305 entrées), il était évident qu’on allait retrouver très rapidement le documentariste et cinéaste Pascal Plisson pour une nouvelle aventure dans la même mouvance histoire de caresser son nouveau public dans le sens du poil. Résultat ce Grand jour qui joue avec les mêmes thématiques et les mêmes codes marketings (affiche scindée en quatre pour quatre destins du bout du monde). C’est un peu gros mais on préfère cela à un énième Disney Nature soporifique. SG

Les Deux amis - AfficheLes Deux amis de  Louis Garrel – 1h40 (Ad Vitam)

Clément, figurant de cinéma, est fou amoureux de Mona, vendeuse dans une sandwicherie de la gare du Nord.
Mais Mona a un secret, qui la rend insaisissable.
Quand Clément désespère d’obtenir ses faveurs, son seul et meilleur ami, Abel, vient l’aider.
Ensemble, les deux amis se lancent dans la conquête de Mona.

Sélection Officielle – La Semaine de la critique – Séances Spéciale au Festival de Cannes 2015

On vous laisse bien bien (re)lire le synopsis… Et après, si vous êtes encore d’attaque, vous pouvez jeter un œil à la BA ci-dessous. Au-delà, si vous avez encore envie d’aller voir le film, c’est que vous n’avez plus rien à faire ici.  SG

Une enfance - AfficheUne enfance de Philippe Claudel – 1h44 (Les Films du Losange)

Au cours d’un trop long été, Jimmy, un enfant de 13 ans que les circonstances forcent à devenir trop vite adulte, se cogne aux limites de sa petite ville et de sa vie heurtée, entre une mère à la dérive et un beau-père qui la tient sous sa coupe.

La semaine dernière on a eu droit à La Vie en grand qui abordait lui aussi la thématique de l’enfance et du passage brutal dans la case adulte. La différence ici se situerait entre autre au niveau du réal qui à la différence de Vadepied n’en est pas à son premier film. Et on n’est pas certain que le style Claudel que l’on pourrait qualifier d’emphatique et quelque peu ronflant (Il y a longtemps que je t’aime / Avant l’hiver) convienne à cette histoire qui lorgne avec pesanteur (si l’on se fie à la BA) sur le drame social et naturaliste à la Zola. A priori, pas le film qui fout la pêche… SG

Mémoires de jeunesse - AfficheMémoires de jeunesse de James Kent – 2h02 (Mars Distribution)

Printemps 1914. Jeune femme féministe à l’esprit frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les examens d’admission à Oxford, malgré l’hostilité de ses parents particulièrement conservateurs. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et soutenue par son frère et sa bande d’amis – et notamment par le brillant Roland Leighton dont elle s’éprend.

On a repéré Dominic West (The Wire et plus récemment The Affair) dans la BA. Pour le reste, cela pue un peu le film momie senteur naphtaline. Pour éventuellement faire plaisir à sa moitié ou pour tenter de lever…  SG

Croix de fer de Sam Peckinpah – 2h13 (Les Acacias)

Pat Garrett et Billy le Kid de Sam Peckinpah – 2h02 (Action Gitane)

Delivrance de John Boorman – 1h50 (Warner Bros.)

Parmi les 5 reprises de la semaine, on a voulu mettre en avant trois films emblématiques disponibles en Blu-ray ou DVD. Car avec seulement 2 copies max par film, pas certain que beaucoup d’entre vous seront en mesure d’aller les (re)voir en salles. Deux Peckinpah d’abord qui semaine après semaine depuis le début de la rétrospective à la Cinémathèque voit quasiment toute sa filmo ressortir en salles. Belle initiative donc surtout pour Pat Garrett qui est présenté dans sa version de 2005, la plus complète et surtout la plus proche des désirs du cinéaste. Il existe d’ailleurs un excellent livre disponible pour l’instant uniquement en anglais (The Authentic Death & Contentious afterlife of Pat Garrett) qui retrace toute l’aventure de ce film. Il est rédigé par Paul Seydor qui fut consultant sur l’édition DVD de 2005.

Pour le reste, si Croix de fer bénéficie d’un Blu-ray exsangue en bonus (il faut se tourner vers l’Angleterre pour avoir une édition digne de ce nom) et pas irréprochable techniquement parlant, il permet tout de même de (re)découvrir le film dans de bonnes conditions. Quant à Délivrance, dont une deuxième édition dite Steelbook devrait paraître en novembre chez Warner mais toujours sans bonus, il faut là aussi se tourner vers l’étranger (aux États-Unis en fait) pour trouver une édition 40ème anniversaire digibook conforme aux attentes que l’on peut avoir vis-à-vis d’un tel film.

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