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Fiche film : Bleeder

Bleeder n’est jamais sorti au cinéma en France, c’est aujourd’hui chose faite grâce au distributeur La Rabbia : « Pas seulement en France, un peu partout dans le monde. C’est pour cette raison d’ailleurs que le plus souvent, seuls des spectateurs Danois me parlent de ce film. Au départ, Bleeder a été présenté à la Mostra de Venise en 1999. Kamikaze, la société de production qui s’en occupait, a immédiatement fait faillite. Elle ne s’occupait que d’un film et c’était le mien ! Du coup, Bleeder a quasiment disparu de la circulation. À l’exception de quelques pays comme la Suède ou la Norvège, il n’a pas été distribué à l’étranger. Par chance, j’ai pu racheter les droits il y a un an et je suis content que les spectateurs puissent enfin le découvrir dans une salle de cinéma. C’est un film qui m’est très cher car j’ai beaucoup appris en le tournant, sur la mise en scène comme sur qui j’étais profondément ». Nicolas Winding Refn

Bleeder (1999)

Réalisateur : Nicolas Winding Refn
Acteurs : Kim Bodnia, Mads Mikkelsen, Liv Corfixen, Rikke Louise Andersson, Levino Jensen, Zlatko Buric
Durée : 1h38
Distributeur : La Rabbia
Sortie en salles : 26 octobre 2016

Résumé : L’amour et la violence à Copenhague. Léo et Louise vivent en couple dans un appartement insalubre. Découvrant que Louise est enceinte, Léo perd peu à peu le sens de la réalité et, effrayé par la responsabilité de sa nouvelle vie, sombre dans une spirale de violence. Au même moment, son ami Lenny, cinéphile introverti travaillant dans un vidéo-club, tombe fou amoureux d’une jeune vendeuse et ne sait comment le lui dire…

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  • Avis express : Quand Refn balançait récemment qu’au temps de Bleeder il était trop jeune et trop arrogant pour avoir du recul sur ce qu’il faisait, on aurait plutôt tendance à penser le contraire. C’est que depuis Drive on a comme le sentiment que le cinéaste danois s’est un peu perdu dans les méandres de son cinéma. Il semble en effet plus se chercher aujourd’hui alors qu’avec Pusher et bien entendu Bleeder on avait la sensation qu’il avait trouvé sa voie faite certes déjà d’expérimentations visuelles et de recherches obsessionnelles à la mise en scène mais mises au service d’une histoire qui tenait la route bordel. Bleeder est d’ailleurs l’antidote de Pusher. On pourrait même dire qu’on a là un film aspirine censé nous calmer des images marteau-pilon de Pusher. Attention cependant, la violence sourde est toujours là. Elle éclate même de temps à autre façon bulle de champagne sans pour autant nous vriller les sens. Refn ne cherche pas ici à nous en mettre plein la gueule mais nous assène tout de même ses vérités et ses angoisses (la paternité, l’amour et la violence intiment liés qui préfigure d’ailleurs ici Drive…). Et puis Mads Mikkelsen en cinéphile employé d’un vidéo-club façon Tarentino et miroir à peine dissimulé d’un Refn pré-cinéaste vaut à lui seul le détour. 3,5/5

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