Le Monde perdu - Image Une fiche film

Fiche film : Le Monde perdu (1925)

« Lorsque King Kong s’imposa sur les écrans en 1933, la plupart des spectateurs crurent qu’il s’agissait d’un homme grimé en singe. Les effets spéciaux étaient particulièrement efficaces pour jouer sur les échelles de grandeur, et même s’il y avait quelques scènes avec un tyrannosaure, nous restions dans le domaine de l’imaginable.
King Kong était en fait le second grand film avec des créatures monstrueuses et préhistoriques, mêlant de l’image en prise de vue réelle à des éléments animés.
Le premier, Le Monde Perdu, portait bien son nom. Tourné en 1925, muet, il fut sacrifié et détruit pour ne pas faire d’ombre à son successeur sonore. D’ailleurs la trame était bien semblable : des monstres du bout du monde ramenés par quelques explorateurs intrépides dans une grande métropole : Londres pour le premier et pour le second New York, où venait d’être ouvert l’Empire State Building pour King Kong.
Les nombreuses éditions du film ne furent jusqu’alors que des versions tronquées de qualité photographique imparfaite. Puisqu’il n’existait rien d’autre, il fallait faire mieux.
Alors, tels des explorateurs à la recherche d’explorateurs, nous avons parcouru le monde pour tenter de retrouver ces images perdues. Puis, nous les avons restaurées patiemment afin de pouvoir annoncer aujourd’hui la grande nouvelle : Le Monde Perdu est enfin retrouvé, pratiquement sous sa forme d’origine. » Serge Bromberg, Lobster Films.

Le Monde perdu (The Lost World – 1925)

Réalisateur : Harry O. Hoyt
Acteurs : Wallace Beery, Bessie Love, Lloyd Hughes, Lewis Stone, Arthur Hoyt
Durée : 1h43 (version 2016 restaurée 2k)
Éditeur: The Lobster Films
Sortie DVD : 24 octobre 2016

Résumé : Une expédition dirigée par le professeur Challenger quitte Londres pour le Brésil, dans le but de retrouver le Monde perdu, mentionné dans le journal de l’explorateur disparu Maple White. Cette expédition se compose du professeur Summerlee, de Sir John Roxton, du reporter Edward Malone et de Paula, la propre fille du professeur Maple White. Les voyageurs finissent par atteindre un mystérieux plateau dans la jungle amazonienne. Un spectacle fantastique s’offre à leurs yeux : cette contrée inconnue est demeurée comme aux premiers âges du monde, peuplée de dinosaures…

Articles / Liens :

  • Avis express : Nous avons l’inestimable chance de découvrir aujourd’hui Le Monde perdu dans une version quasi complète de 103 minutes. Un travail de restauration et de recherches d’éléments au long cours qui ont duré près de 25 ans et dont Lobster Films, la société de Serge Bromberg, vient d’apporter une belle touche finale (?) avec la découverte de nouveaux éléments permettant un rallongement du film de 10 minutes et une restauration en 2K pour un rendu identique au 35mm d’origine. Au-delà de ces considérations techniques certes essentielles, on se surprend en effet à redécouvrir une énième fois un film plus que jamais épique, enchanteur et haletant. L’histoire n’a pas pris une ride et rappelle étrangement celle de King Kong réalisée quasiment 10 ans plus tard. Ce qui a fait dire aux historiens du cinéma que si les copies du Monde perdu ont pour la plupart disparu parce que sciemment détruites, c’était pour ne pas nuire à la carrière de King Kong. Willis O’Brien, l’homme qui est à l’origine du stop-motion et de la réussite visuelle du Monde perdu, en gérera les effets spéciaux. On précisera d’ailleurs qu’il obtint en 1949 l’Oscar des meilleurs effets visuels pour Mighty Joe Young (même réal que King Kong) où il avait comme assistant un certain Ray Harryhausen. 3,5/5
  • La chronique DVD : Compte tenu de la restauration 2K, on s’étonne que l’éditeur n’ait pas poussé la logique jusqu’au bout en proposant aussi un Blu-ray. On se « contentera » donc d’un DVD aux qualités techniques intrinsèques sans failles compte tenu du medium et de l’âge du film. On ne sera en effet jamais regardant quant aux scories du temps plus visibles sur certaines bobines que sur d’autres. Cela n’entache de toute façon pas le plaisir du visionnage d’autant que la piste son propose une musique composée par Robert Israel de toute beauté. Encodée en DD 2.0 stéréo, elle participe pleinement à l’émerveillement intact de ce que l’on découvre à l’écran. Et puis on saluera le travail éditorial de l’éditeur qui adjoint à ce DVD différents suppléments passionnants. Outre un livret qui revient sur la folle aventure d’un film que l’on croyait perdu dans sa version originale et que nous vous proposons en lien ci-dessous, on a droit à des séquences coupées du film et à deux court-métrages réalisés par Willis O’Brien qui lui ont permis de parfaire ses techniques. Sans oublier Creation. Soit 5 minutes d’un film qui combinent prises de vue en animation image par image datant de 1930 qui convainquirent le réal de King Kong à engager Willis O’Brien et son équipe pour en gérer les effets spéciaux alors qu’à la base il avait été décidé d’utiliser un vrai singe. Une édition plus que précieuse.

Une réflexion sur « Fiche film : Le Monde perdu (1925) »

  1. Il faudrait que Fox fasse un effort et réédite correctement le remake de Irwin Allen, tourné en écran large scope-couleurs en 1960, tout aussi beau et poétique que l’original de H.H. en dépit de certaines différences de scénario.

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