Eclairage Intime - Image une fiche film

Fiche film : Éclairage intime

Avec son ami Miloš Forman et un cinéaste « maudit », Karel Vachek, Ivan Passer était, dans les années 60, la plus grande personnalité de la Nouvelle Vague tchèque. Son Éclairage intime (1965), apparu alors comme une véritable révélation, est un des plus beaux films de ce courant, et un des moments marquants de toute l’histoire du cinéma. En Amérique même, où Ivan Passer est parti avec Miloš Forman après les événements de 1968, on parlait d’Éclairage intime comme d’un des plus beaux films jamais tournés, ceci au moment précis où son auteur avait le plus de mal à trouver du travail.

Éclairage intime (Intimní osvětlení – 1965)

Réalisateur : Ivan Passer
Acteurs : Zdenek Bezusek, Karel Blazek, Vera Kresadlova, Jan Vostrcil, Jaroslava Stedra
Durée : 1h12
Distributeur : Malavida
Sortie en salles : 15 février 1967
Reprise : 16 novembre 2016

Résumé : Petr et Bambas sont d’anciens camarades de conservatoire. Petr, aujourd’hui soliste violoncelliste à Prague, vient donner un concert dans la ville de province où Bambas, directeur d’une école de musique, l’a invité pour compléter l’orchestre local. Petr est accompagné de sa jeune amie. Bambas les accueille dans sa maison, où il vit avec sa femme, ses enfants et … ses beaux-parents.

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Avis express : Quelle merveilleuse initiative que de ressortir ce petit bijou emblématique de la Nouvelle Vague Tchèque et de surcroît en version restaurée 2K. On commence ainsi à redonner à Ivan Passer toute la place qui lui est dû au sein de ce cinéma et surtout de cette génération trop longtemps phagocytée par un certain Miloš Forman. On a ainsi pu (re)découvrir il y a deux ans Cutter’s Way, formidable film noir qui ruait à la fois dans les brancards des codes du genre tout en s’y moulant mais avec cette amplitude onirique très Europe de l’Est. Éclairage intime est le premier long de Passer. Il raconte à sa manière une société Tchèque férue de culture, de musique et d’appétit de vie. C’est aussi la rencontre entre la ville et la campagne qui permet des compositions scéniques souvent désopilantes mais jamais condescendantes. On pense à cette image de fin où tout le monde trinque sur la terrasse en voulant boire un digestif tellement épais qu’il ne coule pas. Les têtes et les verres ainsi en l’air chacun attend que le liquide veuille bien se décider à rejoindre leur palais. Comme la métaphore d’un pays qui attend le changement et pourquoi pas la révolution. Ivan Passer n’a ainsi pas son pareil pour faire passer ses messages de la manière la plus burlesque, douce mais entêtante possible. Un vrai régal. 3,5/5SG

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