RAID Dingue (2016) de Dany Boon

Fiche film : RAID Dingue

Dany Boon : « L’idée de RAID Dingue date d’il y a une dizaine d’années. Je m’étais alors dit que je jouerais bien un flic un peu foireux, maladroit qui intégrerait par erreur une police d’élite. L’envie était aussi d’en faire une comédie d’action… Avec les années, j’ai écrit des bouts d’idées que je mettais dans un coin en y revenant de temps en temps. En fait, il me manquait le déclic pour démarrer vraiment le scénario. Je trouvais que ce style de film avait déjà été fait et je cherchais un angle original, le petit plus pour me convaincre qu’il s’agissait bien d’un projet excitant… »

Alice Pol : « Sur le tournage de Supercondriaque, j’ai déversé un mug entier de thé sur son scénario et ses notes… Ça l’a inspiré et constatant que j’étais d’une maladresse et d’une distraction hors norme, il a transformé ce défaut en qualité pour me confier le rôle de Johanna. C’est comme ça qu’un beau jour j’ai reçu le scénario que Dany avait écrit avec Sarah Kaminsky… »

RAID Dingue (2016)

Réalisateur : Dany Boon
Acteurs : Alice Pol, Dany Boon, Michel Blanc, Yvan Attal, Sabine Azéma, Patrick Mille, François Levantal, Anne Marivin
Durée : 1h45
Distributeur : Pathé Distribution
Sortie en salles : 1er février 2017

Résumé : Johanna Pasquali est une fliquette pas comme les autres. Distraite, rêveuse et maladroite, elle est d’un point de vue purement policier sympathique mais totalement nulle. Dotée pourtant de réelles compétences (tir, combat au corps à corps, intuition policière, etc.) sa maladresse fait d’elle une menace pour les criminels, le grand public et ses collègues. Assignée à des missions aussi dangereuses que des voitures mal garées ou des vols à l’étalage, elle s’entraîne sans relâche pendant son temps libre pour réaliser son rêve : être la première femme à intégrer le groupe d’élite du RAID. Acceptée au centre de formation du RAID pour des raisons obscures et politiques, elle se retrouve alors dans les pattes de l’agent Eugène Froissard (dit Poissard), le plus misogyne des agents du RAID. Ce duo improbable se voit chargé d’arrêter le redoutable Gang des Léopards, responsable de gros braquages dans les rues de la capitale. Mais avant de pouvoir les arrêter, il faudrait déjà qu’ils parviennent à travailler en binôme sans s’entretuer au cours des entraînements ou des missions de terrain plus rocambolesques les unes que les autres. RAID Dingue est une comédie d’aventures qui raconte en filigrane la vie incroyable de ces héros du quotidien qui sont d’une grande humilité et d’un courage exemplaire.

Articles / Liens :

  • Avis express : Dans le rôle d’un Pierre Richard / Gaston Lagaffe au féminin, Alice Pol nous fait vraiment bien marrer face à un Dany Boon qui se met légèrement en retrait pour lui laisser le beau rôle tout en s’engouffrant dans un débat social parfaitement dans l’air du temps à défaut de faire preuve de finesse : les inégalités homme-femme et plus globalement les relents misogynes inhérents à certains corps de métier. RAID Dingue, c’est aussi et surtout une succession de saynètes poilantes qui font la part belle à certains duos à mourir de rires, à commencer par les face-à-face entre Michel Blanc et François Levantal. L’ensemble tient plutôt bien la route jusqu’à mi-parcours, lorsque le film s’aventure dans une traque aux braqueurs insaisissables qui ne sera pas sans rappeler la « grande époque » des Taxi. On commence alors d’autant plus à déchanter qu’en matière d’action burnée, Boon semble tout de suite beaucoup moins à l’aise avec une caméra que dans l’art de nous faire rire. 2,5/5 – SA
  • Avis express bis : On est un peu là dans le degré zéro de la comédie à la française. Les séquences s’enchaînent sans déplaisir mais il manque tout de même l’essentiel. Un peu d’âme et surtout des dialogues qui compenseraient une histoire cousue de fil blanc. Et on ne parle même pas de la mise en scène dont on sait toutefois qu’elle n’est pas la priorité pour ce « genre » de films. On est bien loin de l’alchimie entrevue dans Bienvenue chez les Ch’tis qui avait su créer sous la forme d’un hommage appuyé, un personnage rappelant Tati et Fernandel. Ici, celui que joue aux forceps Alice Pol n’est jamais drôle et pire, provoque même de l’empathie teintée de pitié. Dany Boon, en figure tutélaire, lui laissant en effet bien volontiers la lumière certainement conscient de la gabegie de l’ensemble et un peu comme un prolongement de son personnage caricaturalement machiste. Bref, tirons une couverture pudique sur cette œuvre à plus de 30 millions d’euros de budget qui a récolté plus de 4M d’entrées. Nul n’est prophète en son pays et encore moins son peuple. 1/5 – Sandy Gillet

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