Free Fire - Image Une fiche film

Fiche film : Free Fire

Ben Wheatley cite le jeu vidéo Counter-Strike, un jeu de tir à la première personne multijoueur en ligne, comme inspiration de Free Fire. Il a également fait une réplique du hangar où se déroule l’action du film sur le jeu vidéo de construction Minecraft.

Atout inattendu pour le film, le mythique Martin Scorsese en est l’un des producteurs exécutifs avec son associée Emma Tillinger Koskoff. Ben Wheatley confie : « C’est tout bonnement extraordinaire. Quand Martin Scorsese tournait Hugo Cabret, il s’est intéressé à plusieurs films britanniques, dont Kill List. Nos agents respectifs sont entrés en contact, et j’ai pu aller le voir à New York. Il est exactement tel qu’on se l’imagine : une boule d’énergie, une culture cinématographique époustouflante, un dieu du cinéma et le plus grand cinéaste vivant. Lorsque le projet de Free Fire a vu le jour, on lui a envoyé le scénario. Il a aimé, il a souhaité participer. Il nous a offert ses précieux conseils d’un bout à l’autre. Et tout ce que je peux dire, c’est qu’il avait toujours raison ! »

Free Fire se passe dans les années 1970. Pas seulement parce que Ben Wheatley souhaitait rendre hommage aux grands films d’action de l’époque, mais aussi parce que ce cadre temporel prive les personnages des technologies modernes qui causent certaines difficultés aux thrillers actuels, comme l’explique le metteur en scène : « Le film se passe avant les téléphones mobiles, et c’est là que ça se joue : ils ne peuvent pas appeler à l’aide. Impossible de prévenir l’extérieur. Cette histoire ne pouvait fonctionner qu’avant 1990 environ. »

Pour renforcer le réalisme, la décision a été prise de ne pas avoir recours aux effets numériques. Les effets spéciaux physiques ont donc été réalisés sur le plateau, au moment des prises de vues.

Free Fire (2016)

Réalisateur : Ben Wheatley
Acteurs : Brie Larson, Cillian Murphy, Armie Hammer, Sharlto Copley, Sam Riley, Jack Reynor, Babou Ceesay, Michael Smiley
Durée : 1h30
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Sortie en salles : 14 juin 2017

Résumé : Une vente d’armes clandestine doit avoir lieu dans un entrepôt désert. Tous ceux qui y sont associés se retrouvent face à face : deux Irlandais, Justine, l’intermédiaire, et le gang dirigé par Vernon et Ord. Mais rien ne se passe comme prévu et la transaction vire à l’affrontement. C’est désormais chacun pour soi… pour s’en sortir, il va falloir être malin et résistant.

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  • Avis express : On ne parle même plus d’histoire ici. L’idée c’est de ne même plus se faire ch*** avec ça. Par contre les trois U sont magnifiquement respectées. Unité de temps. Un soir de pluie quelque part dans les années 70. Unité de lieu. Un vieil hangar désaffecté en bord de fleuve au sein d’une ville yankee que l’on devine on the East side of the country. Unité d’action. Bon alors là autant dire que cela défouraille sec. Mais une fois les présentations faites. Et succinctes les présentations, faut pas déconner non plus. Deux factions doivent s’entendre autour d’une transaction d’armes. Du côté acheteur c’est irlandais. On se dit que l’IRA n’est pas loin.  Du côté vendeur c’est Sharlto Copley attifé d’un costard façon rideau d’une maison de retraite borgne associé à un gros black affublé façon « Huggy les bons tuyaux » (tout est normal Madame la Marquise). Et puis les intermédiaires et les hommes de mains. Forcément ça va clasher et ça clashe. Mais pas du genre Sly ou Schwarzy dans Commando (au hasard). Non, là on prend le temps de se buter. On se jauge d’abord avec des escarmouches, des estafilades, des balafres… Et puis ensuite on passe au sérieux mais toujours avec un certain sens du timing et de la politesse guerrière. On n’oublie pas enfin dans le troisième temps de bien polir l’écran histoire que chacun en ait pour sa thune quand même. Il y a bien entendu avec Ben Wheatley un sens de l’humour assez corrosif, noir et in fine vain. Comme celui de ce projet. On se fait plezz. Le spectateur, on l’espère, avec. Et puis basta. Il faut rentrer chez soi mesdames et messieurs car c’est pas tout ça mais on a sans doute quelque chose de plus ambitieux à faire dans les prochains mois. Voilà, voilà. 3/5 – SG
  • Avis express n°2 : De Ben Wheatley, l’auteur de ces lignes avait déjà découvert Kill List (2011) sans être plus emballé que ça et Touristes (2012) déjà nettement plus émoustillant. Quant à High-Rise (2015), il attend toujours bien sagement dans la (très) haute pile des titres « à rattraper en vidéo » (Itou au passage / NDSG). Dans le cas de Free Fire, la bande-annonce, dévoilée au moment de la première mondiale du film au Festival de Toronto en septembre dernier, fut l’élément déclencheur. Ça et la présence à l’écran de quelques faciès familiers en tête d’affiche, à commencer par Sharlto Copley dont la prestation avec son accent sud-africain à couper au couteau dans District 9 (2009) reste dans toutes les mémoires, ou encore la ravissante Brie Larson révélée quant à elle dans le tout aussi remarquable Room (2015). Pour le reste, tout ou presque a déjà été dit ci-dessus avec ses unités de lieu et de temps au service d’un scénario timbre-poste mais qui n’en découle pas moins sur des décharges de plomb et de bons mots aussi réjouissantes qu’hilarantes pour un résultat qui ne sera pas sans rappeler par certains aspects le mythique Reservoir Dogs (1992) d’un certain Quentin Tarantino. Les connaisseurs de la filmo du bonhomme savent donc à quoi s’attendre : des flingues, de l’humour (noir de préférence), du sang et des tonnes de « FUCK » ! Avis aux amateurs. 3,5/5 – Stéphane Argentin.

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