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Fiche Film : Good Time

Pour Good Time, les deux frères Ben et Joshua Safdie ainsi que le scénariste Ronald Bronstein se sont inspirés de faits divers des tabloïds, comme ceux qu’ils lisaient dans le New York Daily News, à savoir des histoires peuplées de petits délinquants médiocres, pétris de rêves ambitieux, mais incapables de réaliser correctement leurs forfaits.

C’est en voyant Mad Love In New York, le précédent film de Ben et Joshua Safdie centré sur un couple de toxicomanes, que Robert Pattinson est tombé amoureux de leur cinéma. Le comédien a ensuite contacté les réalisateurs pour leur faire part de son envie de tourner sous leur direction.

Pour la musique de Good Time, les réalisateurs se sont tournés vers le musicien expérimental et compositeur de musiques de film Daniel Lopatin qui enregistre sous le pseudonyme d’Oneohtrix Point Never pour le label WARP Records. Les frères Safdie voulaient que la bande-originale du film soit moderne, électro, et teintée d’influences diverses, parmi lesquelles le rock progressif du britannique Steve Hillage, les synthétiseurs analogiques du compositeur japonais Isao Tomita, aujourd’hui décédé, et le groupe Tangerine Dream. Lopatin et les frères Safdie se sont notamment retrouvés autour de leur passion commune pour la bande-originale de Heat de Michael Mann.

Good Time (2017)

Réalisateur : Ben et Joshua Safdie
Acteurs : Robert Pattinson, Ben Safdie, Jennifer Jason Leigh, Barkhad Abdi
Durée : 1h40
Distributeur : Ad Vitam
Sortie en salles : 13 septembre 2017

Résumé : Un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté.
Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s’offre à lui : le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.

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  • Avis express : On va être honnête (pour une fois) mais le cinéma des frères Safdie nous était jusqu’ici pour le moins inconnu. Certes, on avait vu passer en début 2016 la sortie initiée par Carlotta de Mad Love in New York (Heaven Knows What – 2014) tel un film (très) indépendant US, mais c’est tout. Et puis le cru 2017 de Cannes a proposé en sélection officielle ce Good Time avec en tête de gondole un certain Robert Pattinson. Et là forcément, cela ne peut qu’attirer l’attention. Et puis quand notre Nicolas Thys national en dit du bien, soit on court dans l’autre sens à en perdre haleine, soit on combat nos peurs primales et on s’engouffre dans la première projection de presse venue pour se faire une idée. Bien nous en a pris tant on a pu découvrir un univers très à part fait d’une bande son et de musiques tonitruantes, de cadrages au cordeau et effrénés qui dynamisent un ensemble pourtant déjà fortement désinhibé ou encore de la volonté de traiter de thématiques plutôt borderlines (le crime perpétré par des sans grades en guise de réponse à la crise économique). Il y a aussi un regard assez neuf sur une ville comme New-York pourtant filmée jusqu’à la lie mais qui prend ici une nouvelle signification. Plus horizontale certes mais toujours aussi écrasante. Il y a enfin comme une urgence à la Michael Mann où rien n’est laissé sur le bas-côté, à commencer par tous les personnages (des silhouettes jusqu’à celui interprété par un Pattinson totalement méconnaissable) et jusqu’à une histoire respectant les codes de la dramaturgie classique (unité de temps et de lieu). Reste qu’une fois les lumières rallumées, on a quand même l’impression d’avoir visionné une tentative de film néo Actors Studio doublé d’un immense hommage aux films polaro-urbains des années 70 sans que pour autant les lignes en la matière aient ostensiblement bougé. 3/5SG

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