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Fiche film : Le Sens de la fête

Le Sens de la fête est né dans le contexte assez lourd de l’année 2015. À ce moment, Eric Toledano et Olivier Nakache avaient envie de se diriger vers quelque chose de plus festif et faire rire tout en décrivant les travers de la société actuelle. Ce désir est né parallèlement avec celui d’offrir un rôle principal à Jean-Pierre Bacri.

Eric Toledano et Olivier Nakache avaient plusieurs références cinématographiques au moment de la conception du Sens de la fête, dont Garçon ! (1983) réalisé par Claude Sautet. Ils expliquent pour quelle raison : « Ce film nous a ainsi inspiré pour les mouvements effectués de la cuisine à la salle ; il montre comment on passe d’un univers à l’autre en un plan et comment décrire au mieux les relations entre les serveurs qui forment la brigade de cette grande brasserie parisienne. »

C’est avant tout la marque de fabrique du duo formé par Olivier Nakache et Eric Tolédano qui a donné envie à Jean-Pierre Bacri de prendre part au Sens de la fête. En lisant le scénario, le comédien explique qu’il a retrouvé tout ce qu’il aime chez eux et que l’on a peu l’habitude de voir au cinéma : « Une franche comédie qui fait beaucoup rire mais où l’on décèle aussi une grande bienveillance envers les personnages. Ils ont un regard sur les gens, une humanité que j’adore et qui m’émeut. C’est ce qui m’avait beaucoup plu déjà dans Nos jours heureux puis évidemment dans Intouchables. Cette qualité me les rendait sympathiques avant même de les rencontrer car on ne peut pas être foncièrement mauvais quand on fait de tels films. »

Le Sens de la fête (2017)

Réalisateurs : Eric Toledano, Olivier Nakache
Acteurs : Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Vincent Macaigne, Eye Haidara, Suzanne Clément, Alban Ivanov, Hélène Vincent, Benjamin Lavernhe
Durée : 1h57
Distributeur : Gaumont Distribution
Sortie en salles : 4 octobre 2017

Résumé : Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd’hui c’est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d’habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l’orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie… Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d’émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos. 

Articles / Liens :

  • Avis express : Plus que jamais, Toledano et Nakache sont les héritiers de cette comédie à la française qui avait pignon sur rue dans les années 70. On pense bien entendu à des films comme Le Jouet de Veber ou à la duologie Un éléphant ça trompe énormément / Nous irons tous au paradis d’Yves Robert. Des films avec une connotation sociale éprouvée mais surtout une réelle empathie pour TOUS ses personnages et pas cette morgue de mauvais aloi qui a plus que cours de nos jours. Un angle « vintage » qui au-delà de cette sensation immédiate de feel good movie permet surtout de donner à l’ensemble une sensation de profondeur et de moelle quelque peu bienfaitrice. Une réussite (oui) qui doit surtout à une qualité d’écriture où les dialogues font bien souvent mouches et une mise en scène faisant la part belle à une caméra sans cesse en mouvement dynamisant un ensemble qui obéit avec intelligence à l’unité de lieu et de temps si chère au « genre » (un château du XVIIème siècle qui a pour cadre un mariage pour le moins ostentatoire organisé clé en main par la société de Max, traiteur de son état avec derrière lui plus de 30 ans de métier). Mais ce qui impressionne une nouvelle fois est, comme on l’a dit plus haut, la bienveillance du regard portée sur chacun des personnages de cette aventure d’un soir. De la simple silhouette à celui joué magistralement par un Bacri qui fait à la fois du Bacri mais qui à sa manière sait se mettre en danger pour donner à voir quelque chose de plus intime. On en ressort avec le sentiment que tout n’est pas (encore) perdu au rayon pourtant fortement moisi de la comédie française. Et même s’il ne s’agit que d’une éclaircie que l’on sait de plus en plus sans lendemain, on le prend comme un véritable bol d’air frais à l’image d’un Gilles Lellouche, clope au bec, prenant le soleil entre deux échauffements de voix avant de se transformer le temps d’un soir qu’il va falloir festif, en DJ « sobre, chic et élégant ». 3,5/5 – SG
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