« Je suis un grand fan de Stephen King, qui était mon auteur préféré quand j’étais plus jeune. Du coup, Ça, c’était vraiment le projet de mes rêves » Andy Muschietti, réalisateur
Ça (It – 2017)
Réalisateur : Andy Muschietti
Acteurs : Jaeden Lieberher, Jeremy Ray Taylor, Sophia Lillis, Finn Wolfhard, Chosen Jacobs, Jack Dylan Grazer, Wyatt Oleff, Bill Skarsgård
Durée : 2h14
Distributeur : Warner Bros. France
Sortie en salles : 20 septembre 2017
Résumé : À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s’intégrer se sont regroupés au sein du « Club des Ratés ». Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l’école. Ils ont aussi en commun d’avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu’ils appellent « Ça »… Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants. Bien décidés à rester soudés, les Ratés tentent de surmonter leurs peurs pour enrayer un nouveau cycle meurtrier. Un cycle qui a commencé un jour de pluie lorsqu’un petit garçon poursuivant son bateau en papier s’est retrouvé face-à-face avec le Clown Grippe-Sou…
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- Avis express : Ne tournons pas autour du pot : Ça ne rejoindra pas, loin s’en faut, la liste très restreinte des adaptations réussies de Stephen King (citons au hasard et sans chercher l’exhaustivité, Shining, Misery, La Ligne verte et autres Les Évadés). On serait plutôt ici dans la moyenne basse, dans la veine des nombreux horror movie désincarnés qui cherchent avant tout à filer leur dose de jump scare aux ados se ruant en masse dans les salles pour se payer une bonne tranche de frissons entre potes (preuve en est avec le carton du film au box-office aux États-Unis, en France et un peu partout dans le monde). La scène d’ouverture est à ce titre parfaitement symptomatique d’une telle approche que l’on retrouvera ensuite en boucle dans la suite du métrage. À savoir un Grippe-Sou (Bill Skarsgård en mode cabotinage totale même si c’est le personnage qui veut ça) qui surgit toutes les 15/20 minutes environ d’un recoin du décor pour fondre sur ses malheureuses victimes, le tout accompagné bien souvent d’une tranche de gore bien saignante (cf. là-encore le prologue avec Georgie) et rehaussé par une bande-son bien lourdingue. Une ritournelle qui finit alors bien vite par lasser. D’aucuns argueront que le macabre sanguinolent est ce qui a valu sa renommée à Stephen King mais pas seulement car les œuvres du bonhomme sont bien plus profondes qu’elles n’y laisseraient paraître de prime abord avec notamment des explorations socio-religieuses très bien ficelées au travers de ses différents personnages. Des thématiques bien trop souvent galvaudées et/ou édulcorées sitôt transposées à l’écran. Ça ne fait pas exception à la règle avec un portrait d’ados des fameux « Ratés » bien trop fade pour convaincre. Bien que très moyenne elle-aussi, la mini-série de 1990 également connue en France sous le titre « Il » est revenu et diffusée à l’époque sur M6, avait à tout le moins le mérite d’être déjà plus convaincante dans sa première moitié, celle justement consacrée aux ados… avant de se gaufrer dans les grandes largeurs ensuite. Avec un peu de chance, Ça fera le chemin inverse et nous offrira un deuxième chapitre plus réussi que le premier. Rendez-vous est pris pour 2019 et croisons les doigts ? 2/5 – SA
- Avis express bis : Stranger Things en beaucoup mais alors beaucoup mieux. 3/5 – Sandy Gillet
- Box-office : 2 223 006 entrées sur 354 copies et 8 semaines d’exploitation. Soit une excellente affaire pour Warner et la prod d’un long métrage qui n’aura coûté que 35M de dollars. Sans parler des 328 M$ engrangés dans son pays natal qui assurent donc à ce remake, l’envieux statut d’un des films les plus rentables de l’année.
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