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Fiche film : A Ghost Story

David Lowery réunit à nouveau Rooney Mara et Casey Affleck après Les Amants du Texas, sorti en 2013. David Lowery était resté en contact avec eux depuis le tournage. Depuis ce film, les deux comédiens sont devenus des stars reconnues, qu’on a pu voir respectivement en haut de l’affiche de Manchester By The Sea qui valut l’Oscar du meilleur acteur à Casey et Carol aux côtés de Cate Blanchett pour Rooney Mara.

A Ghost Story, film indépendant, a été réalisé grâce à l’argent récolté par David Lowery sur la réalisation du blockbuster Peter et Elliott le Dragon, sorti en août 2016. En mai 2016, le projet est passé d’une esquisse de 10 pages à un dossier de 40 pages épurées qui ont constituées le script à partir duquel le film a été tourné. David Lowery bouclait à peine le tournage de Peter et Elliott le dragon qu’un mois plus tard, il enchaînait avec celui de A Ghost Story.

A Ghost Story, projet très personnel pour David Lowery, est né après une dispute avec sa femme en décembre 2015. Ils se querellaient à propos du choix entre un hypothétique déménagement à Los Angeles, où le genre de production comme Peter et Elliott le dragon était légion, ou de rester au Texas où le réalisateur puisait son inspiration pour des films plus personnels comme Les Amants du Texas.

A Ghost Story (2017)

Réalisateur : David Lowery
Acteurs : Casey Affleck, Rooney Mara, McColm Cephas Jr.
Durée : 1h32
Distributeur : Universal Pictures International France
Sortie en salles : 20 décembre 2017

Résumé : Apparaissant sous un drap blanc, le fantôme d’un homme rend visite à sa femme en deuil dans la maison de banlieue qu’ils partageaient encore récemment, pour y découvrir que dans ce nouvel état spectral, le temps n’a plus d’emprise sur lui. Condamné à ne plus être que simple spectateur de la vie qui fut la sienne, avec la femme qu’il aime, et qui toutes deux lui échappent inéluctablement, le fantôme se laisse entraîner dans un voyage à travers le temps et la mémoire, en proie aux ineffables questionnements de l’existence et à son incommensurabilité.

Articles / Liens :

  • Avis express : Il faut savoir qu’initialement jamais ce film ne devait voir le jour dans les salles obscures françaises. Mais sa présentation et surtout les nombreux prix qu’il a obtenu au dernier festival de Deauville ont semble-t-il changé la donne avec à la clé une sortie in extremis programmée en cette fin d’année. Mais on peut aussi penser que l’équipe marketing française a sciemment poussé le film à Deauville afin justement de compter les points et de pourquoi pas surfer par la suite sur le buzz positif suscité. La dernière option serait que chez Universal, on ne compte pas que des costards cravates mais aussi des amoureux du cinéma qui sont là pour défendre des propositions de cinoche qui sortent, pour le moins, des sentiers battus.
    Car oui A Ghost Story est un film dit fragile. Ce qui, dans le langage des marketeux qui sévissent au sein des « grands » Studios, veut dire souvent qu’on ne sait pas trop quoi en faire sinon balayer ça discrètement et quand c’est possible sous le tapis. Et du coup, s’appuyer sur des festivals et/ou la critique est une option pour le moins éprouvée qui peut encore marcher. Mais les premiers chiffres du box-office (3 605 entrées sur 61 copies en 24h) suffisent déjà à condamner A Ghost Story aux seuls cercles des initiés, cinéphiles et autres cinéphages. Ce que le dernier film de David Lowery, réalisateur que l’on avait découvert à Cannes en 2013 avec Les Amants du Texas, revendique finalement haut et fort. Non à la façon d’une posture comme pour la quasi totalité de la production actuelle issue du cinéma indy US, mais plutôt sous la forme d’une réflexion externe (le cinéma en tant qu’objet artistique)  et interne (la vie, le temps, la mort, l’après).
    Un positionnement (oui, encore un terme marketing) qui propulse A Ghost Story à l’extrême marge des possibles pour un long de fiction commercial. Au-delà, on tombe dans le film musée ou le film à thèse. C’est d’ailleurs peut-être là que se situe les limites intrinsèques de l’expérience. Si A Ghost Story assume pleinement son parti-pris, il n’en demeure pas moins hermétique pour qui ne se donnera pas la peine de mettre le pied dans la porte. Les défenseurs argueront à juste titre que c’est justement revigorant pour ne pas dire stimulant d’être ainsi en face d’un film qui bouscule la zone de confort de chacun. Certes mais appréhender des thèmes aussi forts et profonds ne peuvent-ils point s’assumer via une approche moins élitiste ? Comme si tout cela ne devait se partager qu’entre initiés justement et autres intellectuels ?
    Loin de nous l’idée d’affirmer que le travail de Lowery est hors-sujet. Sa très belle réussite qu’est sans conteste son remake de Peter et Elliott le dragon atteste que le bonhomme sait allier blockbuster et ambitions artistiques personnelles. A Ghost Story explore en fait la face sombre mais aussi lumineuse d’un réalisateur en pleine possession de ses moyens et de ses obsessions. Il ne résiste juste pas à l’idée forcément tentante mais naturelle de ne pas tout livrer, se réservant une pièce secrète qu’il nous faudra d’abord trouver puis d’en fracturer ensuite la porte pour enfin y mettre ses propres peurs, interrogations et autres sujets essentiels quant au sens de la vie. La chose est ambitieuse mais en laissera forcément beaucoup sur le carreau. Cruel comme la mort ?  3/5 – SG
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  • Box-office : 52 860 entrées sur 61 copies en 6 semaines d’exploitation. Il y a des films français qui rêveraient de pouvoir prétendre à un tel score en étant distribué sur une si petite combinaison de salles/copies. À noter que sur Paris, le film réalise 17 230 entrées sur 11 copies. Ce qui est presque la moitié du total sur seulement 1/6ème du parc de distribution.
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