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Fiche film : Sparring

Sparring est le premier long métrage réalisé par Samuel Jouy. Le cinéaste précise qu’il ne s’agit pas d’un film de boxe mais d’un film sur un boxeur.

Steve, le personnage qu’interprète Mathieu Kassovitz, est un boxeur professionnel qui a un palmarès de 33 défaites pour « seulement » 13 victoires. Samuel Jouy le voit non pas comme un looser mais comme un ouvrier du ring, un boxeur de l’ombre qui représente l’immense majorité des boxeurs professionnels.

Un sparring-partner est un partenaire d’entraînement dans certains sports, principalement en boxe. Une fonction qui peut s’avérer parfois plus dangereuse que faire des combats en eux-mêmes.

C’est un ancien champion du monde, Souleymane M’Baye, qui interprète le personnage de Tarek M’Bareck. Son palmarès est impressionnant : champion du monde de boxe anglaise version WBA des super légers, 47 combats et seulement quatre défaites. Dans le scénario, ce personnage était décrit comme une sorte de Noureev du ring et Samuel Jouy avait besoin d’un boxeur au style unique. C’est en allant faire un repérage au Casino de Deauville où il avait imaginé une scène de gala que le réalisateur a vu Souleymane combattre.

Dans les scènes de combat, les coups sont portés pour de vrai, sans trucages, et Mathieu Kassovitz a tout de suite accepté ce postulat. En juin 2017, Mathieu Kassovitz a d’ailleurs disputé son premier vrai combat amateur au Centre international de Deauville. Il a combattu un dénommé Franck Barigault, 48 ans, pendant trois rounds de trois minutes avec casque en « version assaut », donc sans recherche du KO. Les deux hommes ont fait match nul.

Sparring (2017)

Réalisateur : Samuel Jouy
Acteurs :  Mathieu Kassovitz, Olivia Merilahti, Souleymane M’Baye, Lyes Salem
Durée : 1h34
Distributeur : EuropaCorp Distribution
Sortie en salles : 31 janvier 2018

Résumé : À plus de 40 ans, Steve Landry est un boxeur qui a perdu plus de combats qu’il n’en a gagnés. Avant de raccrocher les gants, il accepte une offre que beaucoup de boxeurs préfèrent refuser : devenir sparring partner d’un grand champion.

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  • Avis express : Comme le dit très bien son scénariste – réalisateur dont c’est le premier long derrière la caméra, Sparring n’est pas un film sur la boxe mais sur un boxeur. Et plus spécialement sur cette espèce en voie de disparition que sont ces ouvriers de l’ombre qui s’échinent sur et en dehors des rings pour quelques maigres victoires et moult défaites. Ils sont des sparring-partners d’un des sports les plus cruels et durs qui soit. Mais Sparring c’est plus que cela puisque le film de Samuel Jouy raconte aussi la fin d’un parcours. Celui d’un boxeur de plus de 40 ans qui devient l’un des sparrings d’un champion de boxe.
    On se dit alors que voilà une démarche un peu miroir pour quelqu’un qui jusqu’ici fait partie de cette caste d’acteurs dont on peut reconnaître la trogne mais sans jamais pouvoir y mettre un nom. Et si Samuel Jouy en est, Sparring veut certainement pouvoir montrer qu’il peut boxer dans une toute autre catégorie. Et on peut dire qu’à ce titre son film fait plus que mouche. D’autant qu’il a choisi pour cela une sorte d’alter ego en la personne de Mathieu Kassovitz qui n’a jamais été aussi « bon » qu’ici. Lui, le paria du cinéma français montre une palette inconnue de ses talents d’acteur entre retenue à fleur de peau et rage de lutter contre et avec la vie qu’on lui connaît bien. Samuel Jouy le cadre (au sens propre et figuré) au demeurant à merveille donnant lieu à de très belles séquences de boxe et d’intimité familiale pour le moins remarquables.
    L’autre pendant du film étant en effet les relations mari et femme et surtout père et fille avec la très belle trouvaille qu’est Billie Blain magnifique de pudeur et d’amour sans filet. Kasso y puise le reste de ce qui fait de sa prestation une date dans sa carrière. En face il y a l’ex champion de boxe des super légers Souleymane M’Baye qui s’il manque d’expérience dans le domaine donne toutefois une crédibilité de poids dans les combats menés à l’évidence sans trop retenir les coups.
    Il manquera toutefois au film une certaine prestance qui aurait pu faire passer Sparring dans une autre dimension. Celle d’un film marquant et non d’un premier long certes sortant du lot de la prod ambiante mais aux ambitions de mise en scène bien trop étriquées pour totalement emporter la mise. Reste quand même cette séquence de fin qui ne pourra que rappeler, au hasard, le premier Rocky. Et rien que pour cela, on attend la suite du Samuel Jouy – réalisateur avec l’intérêt pour celui qui commence enfin à se faire un nom. 3/5 – SG

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