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Fiche film : Mutafukaz

Mutafukaz est à l’origine une série de bandes dessinées française de Run publiée pour la première fois en 2006. Après avoir été vendue à 145 000 exemplaires dans le monde, elle est adaptée en court-métrage, Mutafukaz – Opération Blackhead, sélectionné et récompensé en festivals.

Mutafukaz est produit par la société française Ankama spécialisée dans la création artistique et numérique. Après avoir créé les jeux vidéo Dofus et Wakfu, elle signe la série d’animation Wakfu et se diversifie en éditant des bandes dessinées et de la musique. En 2016, Ankama se lance à l’assaut du grand écran avec Dofus – Livre 1 : Julith.

Mutafukaz fait le choix de l’animation traditionnelle, à l’heure des productions qui privilégient les images de synthèse, et a fait appel au studio d’animation japonais Studio 4°C. Une centaine de dessinateurs ont conçu des milliers de croquis et ont coloré à la gouache les décors qui ont ensuite été numérisés.
Mutafukaz est co-réalisé par Run et Shojiro Nishimi. Ce dernier a notamment travaillé comme animateur sur AkiraMind Game et comme directeur de l’animation sur Amer Béton.

Mutafukaz (2018)

Réalisateur(s) : Shoujirou Nishimi et Guillaume « Run » Renard
Voix originales : Orelsan, Gringe, Redouanne Harjane, Féodor Atkine
Durée : 2h21
Distributeur : Tamasa Distribution
Sortie en salles : 23 mai 2018

Résumé : Angelino est un jeune loser parmi tant d’autres à Dark Meat City, une mégalopole sans pitié sous le soleil de Californie. La journée, il livre des pizzas dans tous les recoins de la ville et la nuit, il squatte une chambre d’hôtel minable avec son coloc Vinz et une armada de cafards qui font désormais un peu partie de sa famille.

Articles / Liens :

  • Avis express : BD devenue assez vite culte et populaire de par son graphisme plutôt dans l’air du temps (un mix entre un crayonné manga et du street art assumé le tout porté par une mise en couleur très flashy) et une histoire proche de la théorie permanente du complot, Mutafukaz franchit donc le rubicond du 9ème au 7ème Art.
    Et le moins que l’on puisse dire c’est que les aficionados de la première heure ne seront pas dépaysés. On retrouve en effet tout ce qu a fait la marque de fabrique de la série en bandes dessinées, le mouvement en plus. Celui-ci s’impose d’emblée dans un univers que l’on pensait extrêmement codifié. À tort donc. Il insuffle même au dessin une sorte de deuxième vie pour le coup bienvenu. Une dynamique pour le moins bienfaitrice dont profite même l’histoire un tantinet convenu pour ne pas dire attendu. On est quand même pas loin, au hasard Balthazar, de l’arc narratif de Invasion Los Angeles de Carpenter. Ce qui en soi n’est pas une tare, mais plombe tout de même le plaisir de découvrir une animation qui s’inscrit immédiatement dans la cour des grands de par ses prises de risque permanentes et sa faculté à toujours surprendre la rétine. SG3/5
  • Box-office : 4 130  entrées en 5 jours d’exploitation sur 9 copies exclusivement réparties sur Paris et l’Ile-de-France. On ne peut que s’étonner de ce choix décidé par Tamasa qui fleure bon avec le manque d’ambition. Ou alors c’est qu’il n’y a eu aucun exploitant de salles de province suffisamment intéressé pour montrer ce film. On a quand même bien du mal à le croire. Pour autant, Mutafukaz va certainement terminer sa première semaine au-delà des 500 sectateurs par copie. Une moyenne que beaucoup de distributeurs rêveraient d’atteindre. Dans l’absolu, le film peut espérer aller titiller les 20 000 entrées en bout de course. Soit, la grande majorité de son cœur de cible. Mais rien d’autre.
    Edit 31/05 – 11h00 : Le distributeur Tamasa a rectifié les remontées chiffres auprès de CBO et cela donne 20 345 entrées sur 60 copies en une semaine. Ce qui modifie quelque peu notre perception globale. Le nombre total d’entrées devrait maintenant plus se situer aux alentours des 50 000 entrées et peut-être un peu au-delà. Nettement plus en phase en tout cas avec les attentes générées par cette animation française pour ados et adultes. Edit février 2019 : 35 838 entrées en seulement 2 semaines d’exploitation. Pourquoi juste 2 semaines d’exploitation ? No clue. En tout cas, la décision de sortir Mutafukaz en DVD ET en Blu-ray relève du sacerdoce.

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