Le Chant du loup - Image une fiche film

Fiche film : Le Chant du loup

Dans Le Chant du loup, François Civil incarne Chanteraide, oreille d’or. Ce surnom est donné aux personnels sous-mariniers spécialisés dans l’analyse acoustique. Experts en guerre acoustique, ils partent pour des missions de quelques jours à plusieurs mois, essentiellement sur les sous-marins nucléaires. Intégrés aux équipes de combat, ils remplissent en outre le rôle de conseiller du commandant en matière de classification et de discrétion acoustique. Leur rôle est crucial, car rappelons-le, un sous-marin ne dispose d’aucun hublot, il se dirige et identifie les menaces, comme les cibles, uniquement au son. Le nombre d’oreilles d’or en service est secret défense et ne peut être divulgué.

Le Chant du loup est le premier long-métrage mis en scène par Antonin Baudry, scénariste de Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier. Le metteur en scène est un ancien diplomate sous le gouvernement mené par Dominique De Villepin. Après cette première carrière politique, Baudry, passionné de cinéma, est allé voir le producteur Jérôme Seydoux pour lui proposer cette histoire : « Je lui ai raconté ce que je voulais faire. Je lui ai décrit les images, l’histoire, les personnages, les sons. Il m‘a écouté attentivement, sans rien dire. C’était un moment très fort. À la fin il a plissé les yeux, je le voyais réfléchir. Il m’a demandé d’écrire le scénario. C’était parti. »
Dans le jargon des sous-mariniers, le chant du loup désigne le bruit d’un sonar qui plonge et repère la position de votre sous-marin. Quand l’oreille d’or détecte ce son, c’est le début de la fin.

Le Chant du loup (2018)

Réalisateur(s) : Antonin Baudry
Acteurs : François Civil, Omar Sy, Reda Kateb, Mathieu Kassovitz
Durée : 1h55
Distributeur : Pathé
Sortie en salles : 20 février 2019

Résumé : Un jeune homme a le don rare de reconnaître chaque son qu’il entend. À bord d’un sous-marin nucléaire français, tout repose sur lui, l’Oreille d’Or.
Réputé infaillible, il commet pourtant une erreur qui met l’équipage en danger de mort. Il veut retrouver la confiance de ses camarades mais sa quête les entraîne dans une situation encore plus dramatique.
Dans le monde de la dissuasion nucléaire et de la désinformation, ils se retrouvent tous pris au piège d’un engrenage incontrôlable.

Articles / Liens :

  • Avis express : Faut-il soutenir aveuglément Le Chant du loup sous prétexte que notre cinéma ne prend plus de risques (ou si peu) ? Faut-il balayer pudiquement sous le tapis de notre production les (gros) problèmes que posent ce film sous prétexte qu’il s’agit là d’un budget à plus de 20M d’euros ? Faut-il donc en dire que du bien parce qu’il ose aller sur un terrain quasi vierge ? Parce que des films français dont la majeure partie de l’action se situe dans le flanc d’un sous-marin, on a beau cherché, on n’a pas trouvé. Spontanément nous revient bien en tête Les Maudits de René Clément, mais on parle d’un film de 1947 très éloigné des ambitions poursuivies par Le Chant du loup qui se situent plus du côté d’un Das Boot pour rester dans la production européenne ou d’À la poursuite d’Octobre rouge pour l’aspect guerre psychologique que veut développer l’histoire.
    L’histoire justement, parlons en. Elle est d’une connerie abyssale (désolé, on ne voit pas comment la qualifier autrement). Parce que l’on veut mettre en valeur un élément clé et finalement peu connu de l’équipage type d’un sous-marin, l’oreille d’or, l’on nous brode un truc assez infâme à base de troisième guerre mondiale vaguement pompée sur WarGames. Au-delà des ressorts proprement risibles, la caractérisation des personnages n’aide pas non plus. Le pompon revenant justement à François « oreille d’or » Civil qui se débat comme il peut avec des dialogues de chef de gare et des prises de décision à la portée d’un nouveau né. C’est bien simple, « Maverick » à côté (Top Gun yep), c’est un modèle à enseigner dans toutes les bonnes écoles de cinéma filière scénario. Pour le reste de la distrib, Kasso en fait des tonnes, Kateb cachetonne et Omar Sy semble sans cesse débarquer d’une scène de Stand-Up prêt à nous balancer une bonne vanne qui ne vient jamais.
    Reste l’habillage. Sonore d’abord. Il faut dire que la prod n’a pas lésiné en allant au Skywalker Sound pour fignoler la bande son. À l’écran c’est certes convaincant, mais on est aussi persuadé que l’on a ce qu’il faut en France pour le même résultat. Limite, c’est donner de la confiture aux cochons (et puis non, ce n’est même pas limite). Niveau mise en scène, on cherche encore. Ah si, on notera la volonté de ne jamais montrer ce qui se passe à l’intérieur du sous-marin quand cela pète tout autour. Certainement pour se démarquer des « conventions » du genre et aussi pour faire montre d’un savoir-faire en matière d’effets-spéciaux maritimes. Peine perdue. So long le côté anxiogène si propice à ce genre de décors où il ne vaut mieux pas être claustrophobe et annihile donc toute efficacité / montée dramatique.
    C’est quand même ballot surtout quand on n’y croit pas un instant et que l’on compte les explosions histoire de passer le temps. C’est que Le Chant du loup, au-delà de n’avoir rien à raconter, se permet même d’être totalement déconnecté avec ce que l’on est en droit d’attendre pour ce genre de production. Les enjeux y sont en effet tellement perchés que l’on peut revoir au hasard Moonraker et dorénavant le considérer comme un documentaire en forme de témoignage précieux sur les conséquences spatiales de la guerre froide. À l’évidence, avoir été diplomate, le premier boulot du réalisateur – scénariste dont c’est ici le premier long, lui aura été bien utile pour enfumer jusqu’à Jérôme Seydoux afin de le persuader de s’engager dans cette aventure cinématographique qui n’en porte que l’étiquette. Mais si Pathé veut continuer à travailler sur des films à la marge du système, avec plaisir. Mais qu’il file à l’avenir son oseille à des hommes ou à des femmes qui pour un budget dix fois moindre sauront le lui rendre artistiquement au centuple. Il n’y a qu’à se baisser pour les trouver. Encore faut-il le vouloir ou regarder ailleurs. SG 1/5
  • Box office : 462 copies annoncées. C’est à la fois beaucoup mais pas un raz-de-marée non plus. On sait cependant que Pathé est en négo avec Netflix pour refourguer le film sur le continent américain (nord et sud), l’Espagne et les pays scandinaves. Et même pour la France, mais là il va falloir attendre 36 mois pour qu’il soit diffusé sur la plateforme SVOD. En direct Pathé a vendu le film en Allemagne et quelques autres territoires européens ainsi qu’au Japon et à Hong Kong (Cf article de Variety du 14 février dernier). Pour autant, Le Chant du loup va devoir engranger un bon paquet d’entrées pour rentrer dans ses frais. On n’a beau ne pas aimer le film, on ne lui souhaite absolument pas de se planter. Ne serait-ce que pour prolonger la prise de risques chez d’autres producteurs. Car c’est dans le nombre qu’émergera forcément la pépite. C’est mathématique. Et une fois la pompe amorcée… Edit Mai 2019 : Après 11 semaines d’exploitation, le film a accroché 1 545 285 spectateurs. Le paris n’est qu’à moitié gagné pour Pathé qui espérait au moins 2,5M d’entrées pour rentabiliser le projet. En espérant que la vitrine Netflix lui donne la notoriété internationale souhaitée ainsi qu’un chèque à même de combler le manque à gagner générée par le BO français.
  • La chronique Blu-ray / Blu-ray 4K : Le 26 juin est sorti un Blu-ray ainsi qu’une édition 4K du film. C’était une évidence au regard du genre et du travail formel réalisé ici. Par contre, comme on a été vachement sympa avec le film, il va sans dire que l’on n’a pas pensé à nous l’envoyer pour que l’on puisse vous en rendre compte. Le contraire eut été étonnant n’est-il point ?

5 réflexions sur « Fiche film : Le Chant du loup »

  1. Bonjour,

    Je voulais avoir un avis sur la scène de presque fin, lorsque Chaussette parle à Grandchamp sur le Com’jsais pas quoi là’ alors qu’il l’avait complètement fermé au départ lorsqu’ils avaient tenté de lui parler ce qui fait qu’ils ne pouvaient pas utiliser ce moyen de communication justement… On voit personne le rallumer ni rien donc c’est pas cohérent et si c’est juste pour que les deux se parlent à la fin ça gâche pas mal de trucs… Un avis la dessus? merci 🙂

  2. Encore un « sachant » critiquant un film pour le critiquer ! Un « sachant » sans doute pas capable de dire une réplique devant une caméra ou faire deux prises de vue ! Mais Messieurs les « sachants » quand comprendrez-vous que l’on se fiche de vos critiques absurdes ! Un autre « sachant » sur une radio,- on la nome pudiquement FI -, se posait cette question : je me demande bien pourquoi ce film à un tel succès, et bah tout simplement Monsieur le crétin « sachant » parce que c’est un bon film, et même un très bon film ! Le public ne s’y est pas trompé, et à plébiscité ce film ! Et qui a raison, Messieurs les « sachants », le public ou vous avec vos stylos plein de fiel ? La réponse est dans la question, non ?

  3. Ha,ha, je me marre, je vois que mon commentaire a été censuré, forcément, quand on remet les « sachants » à leur place ! Plus je relis la critique ci-dessus, plus je la trouve nulle de chez nulle ! Que des contre vérités, on a l’impression que le mec qui écrit est jaloux du talent du réalisateur, talent que lui, par contre, en lisant sa prose n’en possède pas même un filet ! Comme disait Saliéri dans Amadeus, bienvenu Messieurs les médiocres !

  4. Oui, tout commentaire publié sur Digital Ciné passe par un sas de relecture avant mise en ligne. Comme nous sommes responsables des propos qui sont publiés ici, nous préférons nous assurer que ceux tenus par des personnes étrangères à la rédac ne rentrent pas en conflit avec certains codes de bonne intelligence quant à la parole propagée en public comme l’insulte ad personam, des propos racistes, antisémites etc…
    Par contre nous ne retouchons jamais un propos (même pour corriger des fautes d’orthographe). Il est publié en l’état ou pas du tout. Et jusqu’ici nous avons eu la chance de compter parmi nos lecteurs des personnes à la critique constructive et donc de n’avoir jamais eu à censurer quoi que ce soit. Ce qui est le cas encore ici. Merci en tout cas de nous lire !

  5. Ah, ah, on rigole, le sachant critiqueur aurait bien fait de tourner sept fois son stylo ou son clavier avant d’écrire son billet plus que stupide sur ce film… « Qui aurait pu penser que la France serait capable de réaliser un film comme celui-là ? Pour son premier film, Antonin Baudry a réalisé un thriller haletant emmenant le public au cœur d’un sous-marin de la marine nationale. À son bord ? La fine fleur du cinéma français : Reda Kateb, Omar Sy, Mathieu Kassovitz et François Civil, la révélation de l’année. Le poulain de Bertrand Tavernier, avec qui il a suivi une formation de cinéaste express sur le tournage de l’adaptation de Quai d’Orsay (dont il est l’auteur de la bande dessinée), a attiré plus de 1,5 million de spectateurs. » Le Point, cité, les dix meilleurs films de 2019.

  Lâchez-vous !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *