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Fiche film : Ad Astra

Le titre du film, Ad Astra, signifie « vers les étoiles » en latin et constitue un raccourcis de la formule « Ad Astra per Aspera » (« vers les étoiles, à travers la difficulté »).

Si James Gray est davantage connu pour ses films de gangsters (Little Odessa, The Yards, La Nuit nous appartient) et ses drames (Two Lovers, The Immigrant), Ad Astra marque les premiers pas du metteur en scène dans l’univers de la science-fiction.

Ad Astra (2019)

Réalisateur(s) : James Gray
Avec : Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Ruth Negga, Liv Tyler, Donald Sutherland
Durée : 2h04
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Sortie en salles : 21 septembre 2019

Résumé : L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers.

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  • Avis express : Pour qui suit la filmo de James Gray, il ou elle ne sera donc pas surpris avec les thèmes abordés dans Ad Astra. D’un côté la figure tutélaire du père et de l’autre, le voyage vers l’inconnu pour s’en affranchir. Deux repères essentiels qui depuis toujours façonnent la ou les frontières de films définitivement transgenres. Et Ad Astra, récit initiatique qui nous emmène aux confins de notre système solaire, ne déroge en rien avec ce postulat que Gray continue de peaufiner et d’épurer jusqu’à l’os. On se souvient ainsi que dans The Lost City of Z, son précédent film, James Gray partait à la découverte de l’Amazonie obligeant Robert Pattinson à choisir entre sa famille et sa soif d’exploration. Ad Astra c’est en fait la suite de son Lost City puisque voilà le fils autrefois négligé puis oublié qui part à la recherche de son père que tout le monde croyait mort.
    Que Gray s’aventure dans la SF ne change rien à l’affaire. Il s’agit juste d’un alibi genré qui lui permet d’explorer les multiples facettes d’une relation filiale qu’il épaissit par petits bonds stellaires et avec une constance qui finit par forcer le respect. Entre le départ et le point d’arrivée (les anneaux de Saturne), on aura appris que l’héritier a suivi les pas de son père en devenant un astronaute émérite au sang froid et aux certitudes bornées que l’intrusion du père par la porte de service va finir par faire voler en éclat. Mais comme on s’y attendait, ce n’est pas cela le plus intéressant ou le plus aboutit. C’est que Gray a beau mettre des bâtons dans les roues d’un Brad Pitt au demeurant producteur (et qui phagocyte donc tout naturellement quasiment chaque plan du film), son périple est d’une rectitude confondante d’attendues doublé de passages obligés. Ô rien de désagréable ou de rédhibitoire. On peut même dire que le voyage réserve de belles surprises formelles et créatives que la BO de Max Richter à qui l’on doit le timbre lancinant et déchirant au piano du générique de la série HBO The Leftovers ou encore la mémorable partition de Hostiles et de Lorne Balfe (Inception), accompagne avec tact et sensibilité. Mais dans ce domaine, il reste au final encore difficile de regarder dans le blanc des yeux argentiques le 2001 d’un certain Stanley Kubrick tant celui-ci a mis la barre bien au-delà de notre galaxie.
    James Gray en a d’ailleurs certainement conscience, lui qui n’appuie que rarement sa mise en scène. C’est d’ailleurs en fait là que réside le véritable intérêt de Ad Astra. Dans cette volonté de ne presque jamais sur-signifier et de laisser bien souvent parler des images ou des cadres qui font plus sûrement avancer sa réflexion puis ses interrogations finales quant à notre obsédante recherche à vouloir briser notre solitude au sein de ce vaste univers. C’est peut-être au demeurant là que Gray est le plus novateur. Non dans la réponse qu’il nous assène, mais dans la façon de nous y amener avec pour limpide conclusion que l’Homme est et restera jusqu’au bout un loup pour l’homme. SG 3/5
  • Box office : 46 614 entrées premier jour sur 425 copies. Meilleur démarrage en France pour un film de James Gray qu’il faut pondérer en précisant que le réalisateur de Little Odessa bénéficie avec Ad Astra de la meilleure combinaison de copies jamais mise en place chez nous. Et puis Brad Pitt en astronaute c’est plus bankable que Ryan Gosling dans le même costume.

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