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Fiche film : The Father (2020)

The Father est le premier long-métrage du Français Florian Zeller adapté de sa propre pièce de théâtre créée en 2012, Le Père.

Florian Zeller a choisi de réaliser le film en anglais pour pouvoir travailler avec Anthony Hopkins qu’il avait en tête dès qu’il a commencé à envisager le film.

The Father a remporté l’Oscar du meilleur scénario adapté ainsi que celui du meilleur acteur pour Anthony Hopkins.

The Father (2020)

Réalisateur(s) : Florian Zeller
Avec :  Anthony Hopkins, Olivia Colman, Mark Gatiss, Imogen Poots, Rufus Sewell, Olivia Williams
Durée : 1h38
Distributeur :  Orange Studio Distribution / UGC Distribution
Sortie en salles : 26 mai 2021

Résumé : The Father raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.

Articles / Liens :

  • Avis : On ne va pas se mentir, c’est toujours compliqué de trouver un angle pas trop racoleur ou pis cul cul la praline quand il s’agit de parler d’un film qui rend compte de la vieillesse et de la décrépitude qui va de pair. Sur cette « thématique » on a forcément en tête la Palme d’Or d’Haneke qui l’a mise en scène d’une manière magistrale pour ne pas dire définitive. Que pouvait apporter à la chose l’oscarisé Florian Zeller qu’Amour n’avait donc point abordé ? Mais surtout en quoi The Father peut-il se targuer d’y être parvenu ?
    Car voilà un film qui avait tout du projet casse-gueule propre à révulser le premier spectateur venu. C’est qu’il en faut de l’imagination pour espérer attirer le chaland dans un cinéma pour lui montrer son futur plus ou moins proche. Certes tout le monde ne va pas être atteint de la maladie d’Alzheimer et finir ses jours en ayant oublié sa date de naissance, son blaze et enfin jusqu’à comment respirer. Mais passer plus de 90 minutes en compagnie d’un homme dont c’est la destiné finale est une gageure que Florian Zeller avait déjà expérimentée avec un succès retentissant et mondial au théâtre. « Le Père » raconte en effet l’inexorable déclin d’un homme qui perd peu à peu ses repères pour s’enfoncer dans une sorte d’espace-temps où sa fille en est le fil rouge de plus en plus ténu. On imagine aisément la mise en scène de la pièce tant celle-ci sue par tous les pores ici. Et bien souvent affirmer cela n’est pas bon signe. Et bien ici ça l’est. C’est qu’en décidant de rester quasiment exclusivement aux côtés du patriarche, Zeller nous embarque dans un voyage où l’on ne revient pas complètement. En cela il est bien aidé par un Anthony Hopkins pour qui son interprétation semblait en grande partie guidée par une volonté farouche de ne pas tomber dans le stupre du veau d’or que l’on peut idolâtrer sur l’autel des Oscars. Loupé. Mais qu’à cela ne tienne car nous on n’y a vu que du feu tant le Hopkins à la faconde du serpent à sang froid nous a retourné comme une crêpe dès le premier regard cristallin pour ne plus nous lâcher.
    Florian Zeller nous prenant par l’autre bras avec sa réalisation faite d’un montage disruptif et jamais omniscient et de mouvements d’appareil qui finissent par nous mettre sur le flanc sans que jamais on ne puisse se rebeller sinon contre des moulins à vent. Le cinéaste en herbe nous emmène dès lors dans un cortex à cœur ouvert où cet appartement mainte fois revisité nous fait penser à ce Village qu’un célèbre « N°6 » a tenté de fuir épisode après épisode pour finir par s’y abimer et nous avec. C’est toute la force de The Father et le talent de son démiurge que de nous emmener si loin dans la compréhension d’une vie mais aussi si proche dans l’incompréhension de la nôtre. Ce père de cinéma reste indomptable tout en s’inscrivant sur une ligne que l’on croit faussement classique ou empathique. On peut le croire ou le rejeter en l’assimilant à de « l’émotion facile ». On préfère quant à nous y voir nos « quelques heures de printemps ». 4/5
  • Box office : Au moment où nous couchons ces quelques lignes, nous ne connaissons pas l’ambition du distributeur UGC Distribution en guise de nombre de copies. Mais gageons qu’elle soit à la hauteur des attentes générées par la fermeture des cinémas (The Father devait sortir bien plus tôt en 2021) et par ses récompenses aux BAFTA ainsi qu’aux Oscars. Edit : La première séance des Halles donne en tout cas le ton…

The Father - UGC Les Halles

  • Edit 28/05 : 26 471 entrées sur 407 copies après un premier jour d’exploitation. Quand les cinémas étaient ouverts jusqu’à 22h avec possibilité de faire salle comble, beaucoup de films rêvaient de pouvoir faire un tel score.
  • La (future) chronique Blu-ray : En fonction du nombre d’entrées, on peut indéniablement espérer une édition Blu-ray à l’instar de ce qui se fait aux States où c’est déjà une réalité depuis le 18 mai chez Sony Pictures.

Une réflexion sur « Fiche film : The Father (2020) »

  1. Le site digitalcine, au demeurant l’un des « best » en présentation des oeuvres numérisées, n’est-il pas à côté de la plaque en présentant la critique d’un film dont on ne sait quand arrivera la version dvd ou blu-ray ? Soit on critique un film, ou on critique l’édition blu-ray/dvd d’une oeuvre. Il existe bien d’autres blogs ou sites talentueux de critiques de film, on vient ici pour lire la présentation d’un dvd/blu-ray !!!!

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