Les Amours d'Anaïs - Image une fiche film

Fiche film : Les Amours d’Anaïs (2021)

Les Amours d’Anaïs est le premier long-métrage de Charline Bourgeois-Tacquet, qui avait déjà dirigé Anaïs Demoustier dans son court-métrage Pauline asservie. C’est l’envie de prolonger sa collaboration avec la comédienne qui a poussé la réalisatrice à faire ce film. Elle l’a écrit en ayant l’actrice en tête.

Les Amours d’Anaïs a été présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021.

Les Amours d’Anaïs (2021)

Réalisateur(s) : Charline Bourgeois-Tacquet
Avec : Anaïs Demoustier, Valeria Bruni Tedeschi, Jean-Charles Cliche, Denis Podalydès.
Durée : 1h38
Distributeur : Haut et Court
Sortie en salles : 15 septembre 2021

Résumé : Anaïs a trente ans et pas assez d’argent. Elle a un amoureux qu’elle n’est plus sûre d’aimer. Elle rencontre Daniel, à qui tout de suite elle plaît. Mais Daniel vit avec Émilie… qui plaît aussi à Anaïs. C’est l’histoire d’une jeune femme qui s’agite. Et c’est aussi l’histoire d’un grand désir.

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  • Notre avis : Voilà un premier long qui cache bien son jeu. Cela commence en effet limite comme une comédie un peu foutraque d’une pas si jeune adulte qui mène une existence sous le sceau du courant d’air et de l’apesanteur bien appuyée par une réal qui propose une mise en scène à l’avenant comme ces plans courts et toujours en mouvement. Ce qui permet de caractériser à la volée le personnage d’Anaïs interprétée par une Anaïs Demoustier dont on se dit alors qu’elle a peut-être passé un peu l’âge pour ce genre de rôle pas vraiment perché mais un peu quand même. Mais très vite ce sentiment laisse la place à un véritable attachement. Et cette silhouette de comédie se transforme peu à peu sous nos yeux en une femme qui se cherche désespérément avec cette sensation chevillée à l’âme que le meilleur est toujours à venir.
    Au gré des rencontres, là voilà en effet qui s’affirme ou se délite, qui regrette ou qui s’embrase, qui implose ou qui explose, jusqu’au moment où elle croise la route d’Émilie jouée par la toujours aussi déroutante et imprévisible Valeria Bruni Tedeschi. Et c’est alors que le choix de la solaire et ingénue Demoustier prend tout son sens alors qu’une vague de fond la fait vaciller puis basculer vers l’inconnu. Et Charline Bourgeois-Tacquet de muter son film vers la découverte de l’autre, d’un autre et d’une autre. Tout cela à la fois en une grammaire visuelle toujours aussi légère mais définitivement à l’écoute des sentiments que son scripte développe. Sa caméra se fait alors plus introspective et explore ce plaisir que l’on dit charnel et d’émois amoureux jusqu’ici inconnus.
    Il y a là comme une perte de virginité totale vis-à-vis d’un métier et d’un art que l’on devine jusqu’à ces derniers plans d’une rare justesse tant dans les dialogues, les interprétations et cette finalité qui n’est qu’un début. Tout un symbole. Celui d’une filmographie en devenir dont on a hâte de découvrir la suite. 3,5/5
  • Box office : 21 689 entrées sur 174 copies à l’issue du 1er week-end. C’est peu et cela mérite bien mieux. Vraiment. Edit 23/09 : 28 954 entrées après une semaine d’exploitation. Edit 20/10 : 58 650 entrées au bout de 5 semaines dans les salles alors que le film est toujours  distribué sur 151 copies. Ce qui compte tenu des 2 626 entrées générées sur la dernière semaine représente une moyenne de 17 spectateurs par copie. De parfaites séances pour emmener son amoureux(se) du moment…
  • La (future) chronique Blu-ray : On espère au moins une sortie en DVD…

Les Amours d'Anaïs - Affiche

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