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Fiche film : The King of New York (1990)

Bien que le tournage ait lieu à New-York, le financement de The King of New York est intégralement issu de sociétés de production italiennes telles que Rank Film Organisation, Reteitalia et Scena International. Augusto Caminito, originaire de Naples, en est d’ailleurs le producteur principal.

The King of New York est la première collaboration entre Ferrara et Christopher Walken qui deviendra par la suite l’un des fidèles acteurs du cinéaste avec des rôles dans The Addiction en 1995, Nos funérailles en 1996 et New Rose Hotel en 1998.

The King of New York (King of New York – 1990)

Réalisateur(s) : Abel Ferrara
Avec : Christopher Walken, David Caruso, Laurence Fishburne, Victor Argo, Wesley Snipes, Steve Buscemi, Janet Julian, Giancarlo Esposito
Durée : 1h43
Distributeur : Cinor
Sortie en salles : 18 juillet 1990

Résumé : Frank White est sorti de prison et les règlements de compte se multiplient. Installé dans une suite du Plaza, il est bien décidé à redevenir le roi de New York. Mais alors que la police s’est jurée de le mettre hors d’état de nuire, White se rêve en businessman. Se rapprochant des élus municipaux et des œuvres de charité, il conçoit le projet d’ouvrir un hôpital pour enfants, financé par l’argent du trafic de drogue…

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  • Notre avis : Quand Abel Ferrara entreprend The King of New York, il est à la croisée des chemins. Il n’est déjà plus le cinéaste dont le premier long était un porno et les suivants des histoires glauques qui ont fait sa réputation mettant en scène des tueurs en série, des psychopathes (vous nous direz, c’est kif-kif) ou le cheminement d’une femme violée qui pour se reconstruire décide de se faire justice elle-même pour ensuite en faire son occupation principale. Mais ce qui ne change pas encore, au moins jusqu’à Bad Lieutenant, son film suivant et certainement son chef-d’œuvre en forme de compilation/synthèse de cette première partie de carrière, c’est son obsession de New York. Une obsession de cinéaste prêt à filmer cette ville sous toutes les coutures et surtout la nuit afin d’essayer d’en montrer la substantielle moëlle poisseuse au travers ses transformations profondes.
    Et de fait le New York de The King of New York n’est déjà plus celui de The Driller Killer (1979). C’est d’ailleurs tout le sens du regard porté par le personnage de Christopher Walken à peine sorti de prison qui depuis sa limousine contemple incrédule et les yeux dans le vague les rues d’une ville qu’il pensait pourtant connaître. Il sait déjà qu’en redevenir le roi ne sera que de courte durée à l’image de cette mégalopole se métamorphosant tel un cheval au galop. Son destin ainsi scellé dès les premiers plans du film, Ferrara n’a de cesse ensuite de nous faire faire le tour d’un proprio en voie de disparition. Les motivations de chacun se transformant dès lors en des sursauts narratifs pas désagréables mais peu essentiels. Un tel alibi scénaristique lui permet dès lors de confectionner un film épuré et débarrassé des scories du genre qu’il poussera jusqu’à son boutisme dans Bad Lieutenant.
    Un tel procédé aura permis à The King of New York de garder toute sa virginité formelle surtout à l’égard des nouvelles générations qui l’ont découvert par la suite et qui le découvriront demain. Ce manifeste signé Ferrara reste donc plus que jamais un film atemporel et viscéralement moderne car détaché de bien des contingences du genre tout en étant le témoignage d’une époque totalement révolue. 3,5/5
  • Box office : 73 517 spectateurs France dont votre serviteur. Même pour un Ferrara qui n’a de toute façon jamais vraiment drainé les foules dans les salles de cinéma, c’était peu. The King of New York a acquis son statut de film culte par la suite lors de sa découverte par la jeunesse de l’époque en vidéo dès sa première déclinaison en VHS.

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